Pression trop forte pour un lycéen : il se suicide ...

c'est amusant... il me semble avoir lu exactement la meme chose il n'y a pas si longtemps dans un autre poste, sur le systeme educatif Chinois a l'ecole:rolleyes:
on y parlait de brainwashed et autres annonades... (je n'approuve pas pour autant)
j'espere que tu t'en est remis aujourd'hui?
benh, pas vraiment. Quand je parle d'expérience traumatisante, je n'utilisais pas ce mot à la légère.
 
Dernière édition:
Assez d'accord avec ce que tu dis sur la prépa. Cela a été, pour moi aussi, une période très dure et assez traumatisante.
Je ne vois absolument pas comment une telle expérience, basée sur le stress et l'humiliation pourrait être "formative" ou positive. De plus, l'enseignement fourni en prépa est basé sur un bachotage intensif totalement stérile et, à mon humble avis, contre-productif. Tout ce qu'on apprend, en gros, c'est à un ingurgiter d'énormes quantités de données et à la recracher le plus vite et le plus efficacement possible.

Du coup, j'ai de mon cote une expérience assez différente de la prépa mais je comprends la vision que peuvent avoir la majorité des gens. La ou je vous rejoins c'est sur l'aspect bachotage, mes profs en étaient conscients mais il fallait répondre au directive du lycée pour maintenir son classement. J'ai reçu de tout quasiment tout mes profs ainsi que des colleurs beaucoup d'encouragements et pourtant j'ai été vraiment très loin de la moyen de classe. Y avait beaucoup d'entre-aide dans la promo aussi.
En revanche mon gros coup de pression lors de ma dernière année de thèse. La prépa, tu la foire, t'obtiens assez facilement une équivalence pour la fac. La thèse, tu perds 3 ans.
Voila, j'ai du tomber sur une exception comme pour beaucoup de choses y en a, j’espère que leur nombre n'est pas aussi faible que l'on pourrai le penser. J'ai beaucoup appris sur cette période et me suis paradoxalement bien éclaté.
 
Du coup, j'ai de mon cote une expérience assez différente de la prépa mais je comprends la vision que peuvent avoir la majorité des gens. La ou je vous rejoins c'est sur l'aspect bachotage, mes profs en étaient conscients mais il fallait répondre au directive du lycée pour maintenir son classement. J'ai reçu de tout quasiment tout mes profs ainsi que des colleurs beaucoup d'encouragements et pourtant j'ai été vraiment très loin de la moyen de classe. Y avait beaucoup d'entre-aide dans la promo aussi.
En revanche mon gros coup de pression lors de ma dernière année de thèse. La prépa, tu la foire, t'obtiens assez facilement une équivalence pour la fac. La thèse, tu perds 3 ans.
Voila, j'ai du tomber sur une exception comme pour beaucoup de choses y en a, j’espère que leur nombre n'est pas aussi faible que l'on pourrai le penser. J'ai beaucoup appris sur cette période et me suis paradoxalement bien éclaté.
D'accord avec toi sur le côté que la prépa te donne les moyens de te recycler facilement à la Fac si tu dérailles. Et d'accord qu'une dernière année de thèse peut être encore plus stressante (je parle d'expérience).
 
benh, pas vraiment franchement. Quand je parle d'expérience traumatisante, je n'utilisais pas ce mot à la légère.
ce systeme, cette methode, ce gavavage pour ingurgiter un maximum de donnees dans un minimum de temps semble etre l'usage dans de nombreux pays dont les politiques peuvent etre aux antipodes les unes des autres...
il se pourrait que ce soit utilise sciemment...
insidieusement et hypocritement, comme pour illustrer sournoisement sans jamais l'avouer la trop fameuse "selection naturelle" "seuls les plus forts s'en sortent" "struggle for life" et autres Darwineries...
 
ce systeme, cette methode, ce gavavage pour ingurgiter un maximum de donnees dans un minimum de temps semble etre l'usage dans de nombreux pays dont les politiques peuvent etre aux antipodes les unes des autres...
il se pourrait que ce soit utilise sciemment...
insidieusement et hypocritement, comme pour illustrer sournoisement sans jamais l'avouer la trop fameuse "selection naturelle" "seuls les plus forts s'en sortent" "struggle for life" et autres Darwineries...
là j'ai du mal à suivre où tu veux en venir
 
Ouais enfin avec 1 bts 1 dut (en prison) 1 licence et 2 masters en 10 ans, j'ai eu le temps d'en voir des villages étudiants, des résidences universitaires et autres...
Bizarrement, y a qu'en Chine que j'ai vu 2 étudiantes se foutre par la fenêtre en 6 mois.
...t'es en train de me contredire en disant que seuls les chinois trouvent ce genre de suicides normaux chez les jeunes... alors que je dis en gros qu'ils trouvent ça normal parce que c'est ce dont ils ont l'habitude... Donc tu me contredis en étant d'accord avec moi?
 
...t'es en train de me contredire en disant que seuls les chinois trouvent ce genre de suicides normaux chez les jeunes... alors que je dis en gros qu'ils trouvent ça normal parce que c'est ce dont ils ont l'habitude... Donc tu me contredis en étant d'accord avec moi?
J ai pas tout compris. Du coup vous êtes copines ou pas copines, le wanbat et toi ?
 
Du coup, j'ai de mon cote une expérience assez différente de la prépa mais je comprends la vision que peuvent avoir la majorité des gens. La ou je vous rejoins c'est sur l'aspect bachotage, mes profs en étaient conscients mais il fallait répondre au directive du lycée pour maintenir son classement. J'ai reçu de tout quasiment tout mes profs ainsi que des colleurs beaucoup d'encouragements et pourtant j'ai été vraiment très loin de la moyen de classe. Y avait beaucoup d'entre-aide dans la promo aussi.
En revanche mon gros coup de pression lors de ma dernière année de thèse. La prépa, tu la foire, t'obtiens assez facilement une équivalence pour la fac. La thèse, tu perds 3 ans.
Voila, j'ai du tomber sur une exception comme pour beaucoup de choses y en a, j’espère que leur nombre n'est pas aussi faible que l'on pourrai le penser. J'ai beaucoup appris sur cette période et me suis paradoxalement bien éclaté.

Mon expérience se rapproche un peu plus de la tienne. J'ai eu l'impression de vivre un peu la prépa de l'extérieur, pourtant dans un lycée parisien (Saint Louis) en arrivant de mon petit lycée de province d'où j'étais la seule à tenter ce genre d'expérience. Je découvrais le milieu des grands lycées parisiens un peu comme un sociologue en tribu amazonienne, et je ne me suis pas stressée tant que ça, sans la pression familiale que la plupart de mes copains avaient l'air de subir. J'envisageais sans problème comme toi de trouver une équivalence à la fac.
Et comme toi, malgré quelques colleurs qui faisaient stresser tout le monde et pleurer les moins aguerris, il y avait beaucoup d'entraide entre élèves (et pas l'"esprit concours" comme on entend parler parfois, c'était "St Louis contre le reste du monde", nos concurrents, c'était LLG et H4) et des profs plutôt à l'écoute. J'ai plein de souvenirs de bonnes tranches de fous-rires, y compris en cours.
Et finalement, je suis rentrée en 3/2 dans une bonne école... Donc je ne devais pas être si étrangère que ça au système !
 
Mon expérience se rapproche un peu plus de la tienne. J'ai eu l'impression de vivre un peu la prépa de l'extérieur, pourtant dans un lycée parisien (Saint Louis) en arrivant de mon petit lycée de province d'où j'étais la seule à tenter ce genre d'expérience. Je découvrais le milieu des grands lycées parisiens un peu comme un sociologue en tribu amazonienne, et je ne me suis pas stressée tant que ça, sans la pression familiale que la plupart de mes copains avaient l'air de subir. J'envisageais sans problème comme toi de trouver une équivalence à la fac.
Et comme toi, malgré quelques colleurs qui faisaient stresser tout le monde et pleurer les moins aguerris, il y avait beaucoup d'entraide entre élèves (et pas l'"esprit concours" comme on entend parler parfois, c'était "St Louis contre le reste du monde", nos concurrents, c'était LLG et H4) et des profs plutôt à l'écoute. J'ai plein de souvenirs de bonnes tranches de fous-rires, y compris en cours.
Et finalement, je suis rentrée en 3/2 dans une bonne école... Donc je ne devais pas être si étrangère que ça au système !
Content de voir qu'il y a beaucoup de personnes pour qui la prépa a été une expérience plus positive que pour moi.
Moi aussi je venais d'un tout petit lycée provincial avant d'aller en prépa (Lakanal), mais pour moi le choc a vraiment été rude. Ce n'est pas les profs eux mêmes qui mettaient la pression ou qui jouaient à l'humiliation, mais c'est le système lui même. La quantité de travail (à la fois en classe et en dehors) est tout simplement absurde, du moins quand on réalise que ce travail se résume à du bachotage pur et dur. J'ai l'impression que le principe de la prépa c'est de se dire "si les étudiants sont capables de surmonter ce genre de travail intensif, Stakhanoviste et répétitif, ils seront capable d'affronter quoi que ce soit dans la vie". Je ne trouve pas ça très constructif, non seulement d'un point de vue éducatif (car les choses apprises en prépa ne sont jamais approfondies ou considérées avec un peu de recul ou de contexte), mais aussi d'un point de vue de développement personnel: je pense qu'il n'est pas sain, pour des jeunes adultes qui sont censés découvrir la vie à 18-19 ans, d'être soumis à cette vie monacale et hyper-stressante pendant 2 ou 3 ans (et de continuer à être considérés, grosso-modo, comme des lycéens)
 
...t'es en train de me contredire en disant que seuls les chinois trouvent ce genre de suicides normaux chez les jeunes... alors que je dis en gros qu'ils trouvent ça normal parce que c'est ce dont ils ont l'habitude... Donc tu me contredis en étant d'accord avec moi?

Le cout humain et social, est terrible, mais il a permis de bien élever le niveau de l'éducation en Chine : les chinois retiennent cela, je pense, dans leur grande majorité.

Un peu comme l'économie.
 
Pour qu'il n'y ait pas de malentendu: je ne suis pas contre un peu de pression et d'adversité pendant les études, je pense que ça peut même être sain et constructif. Et il en faudrait sans doute un peu plus à la Fac, c'est clair. Mais il est clair qu'il y en a beaucoup trop dans les prépas (et je ne parle même pas du système des colles, qui est vraiment une aberration totale).
D'ailleurs je me demande si ces 2 systèmes de la prépa, ultra-sélectif et "pressurisant", et de la Fac, ultra-non-sélectif (du moins en 1er cycle), ne s'alimentent pas l'un l'autre. Et si ce n'est pas ça qui nous empêche d'avoir un enseignement supérieur "normal", quelque part à mi-chemin entre ces 2 extrêmes.
 
La quantité de travail (à la fois en classe et en dehors) est tout simplement absurde, du moins quand on réalise que ce travail se résume à du bachotage pur et dur. J'ai l'impression que le principe de la prépa c'est de se dire "si les étudiants sont capables de surmonter ce genre de travail intensif, Stakhanoviste et répétitif, ils seront capable d'affronter quoi que ce soit dans la vie".
Effectivement, je pense avoir moins souffert que toi : j'ai toujours eu cette mauvaise conscience (encore aujourd'hui) de ne pas travailler assez, ou moins que les autres... Et je me rends compte encore aujourd'hui que j'ai une capacité de travail (par exemple tout de suite là maintenant) limitée. Elle a suffi pour que ça passe, tant mieux pour moi. Mais le boulot du dimanche toute la journée, en 2 ans de prépa, je n'ai jamais fait.

Je ne trouve pas ça très constructif, non seulement d'un point de vue éducatif (car les choses apprises en prépa ne sont jamais approfondies ou considérées avec un peu de recul ou de contexte)
Là-dessus on se rejoint, le but de ces deux ou trois années est seulement la réussite au concours, et en aucun cas l'enrichissement et l'élargissement des connaissances et de la culture.

d'un point de vue de développement personnel: je pense qu'il n'est pas sain, pour des jeunes adultes qui sont censés découvrir la vie à 18-19 ans, d'être soumis à cette vie monacale et hyper-stressante pendant 2 ou 3 ans (et de continuer à être considérés, grosso-modo, comme des lycéens)
Je reviens à mon cas personnel, certes on ne faisait pas la fête tous les jeudis soirs comme pendant les 3 années qui ont suivi, mais j'ai fait de belles soirées, découvert Paris, et arrivée à 350 km de chez papa et maman, obligée de faire mes courses et ma bouffe, je me sentais plus étudiante que lycéenne. En tout cas je ne garde pas le souvenir d'une vie monacale, loin de là !

Mais sur le fond, je suis d'accord avec toi, ce n'est à coup sûr pas le meilleur moyen de former de brillants ingénieurs et chercheurs, juste un moyen de sélectionner (et même pour cette sélection, on peut sûrement trouver de meilleurs moyens).
 
Content de voir qu'il y a beaucoup de personnes pour qui la prépa a été une expérience plus positive que pour moi.
Moi aussi je venais d'un tout petit lycée provincial avant d'aller en prépa (Lakanal), mais pour moi le choc a vraiment été rude. Ce n'est pas les profs eux mêmes qui mettaient la pression ou qui jouaient à l'humiliation, mais c'est le système lui même. La quantité de travail (à la fois en classe et en dehors) est tout simplement absurde, du moins quand on réalise que ce travail se résume à du bachotage pur et dur. J'ai l'impression que le principe de la prépa c'est de se dire "si les étudiants sont capables de surmonter ce genre de travail intensif, Stakhanoviste et répétitif, ils seront capable d'affronter quoi que ce soit dans la vie". Je ne trouve pas ça très constructif, non seulement d'un point de vue éducatif (car les choses apprises en prépa ne sont jamais approfondies ou considérées avec un peu de recul ou de contexte), mais aussi d'un point de vue de développement personnel: je pense qu'il n'est pas sain, pour des jeunes adultes qui sont censés découvrir la vie à 18-19 ans, d'être soumis à cette vie monacale et hyper-stressante pendant 2 ou 3 ans (et de continuer à être considérés, grosso-modo, comme des lycéens)
je ne dis pas autre chose dans le post que tu as du mal a suivre... sauf que je sous-entends que c'est un plan concerte quel que soit le pays...la ou je veux en venir! non je n'ai pas dis complot!
 
je ne dis pas autre chose dans le post que tu as du mal a suivre... sauf que je sous-entends que c'est un plan concerte quel que soit le pays...la ou je veux en venir! non je n'ai pas dis complot!
....mais tu le penses très fort...