Polémique entre Sarkozy et les Bretons
Jérôme Bouin (lefigaro.fr) Avec letelegramme.com et ouest-france.fr.
Publié le 27 août 2007
Actualisé le 27 août 2007 : 17h57
Lien retiré
Nicolas Sarkozy lors de visite au Cross corsen de Plouarzel, le 1er mai 2007.
Fred Tanneau/AFP
L’Elysée est intervenue pour démentir les propos peu amènes prêtés à Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, et relatés dans le livre de l’écrivain Yasmina Reza.
Après Maubeuge, la Bretagne ? Les petites phrases tirées du livre de Yasmina Reza "L'Aube le soir ou la nuit", semblent en effet destinés à une nouvelle polémique régionale.
Dans cet ouvrage, inspiré de la présence de la romancière Lien retiré pendant la campagne électorale, Yasmina Reza y relate le fruit de leurs échanges.
Dès jeudi, une première polémique avait éclaté. Le maire socialiste de Maubeuge montant au créneau pour défendre sa ville, Lien retiré. Extrait dans lequel la romancière déclare, en s’adressant à Nicolas Sarkozy : "Si on te mettait avec Cécilia et les enfants à Maubeuge, tu te jetterais dans la rivière".
Cette fois, ce sont les propos de Nicolas Sarkozy lui-même qui suscitent la polémique. En visite en Bretagne, ce dernier aurait ainsi déclaré, toujours selon le livre : "Qu’est-ce qu’on va foutre dans un centre opérationnel sinistre à regarder un radar ? (dans le Finistère, le candidat s’apprêtait à visiter le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de Plouarzel) […] Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte!".
"C’est peut-être un cri du cœur"
Les propos de Nicolas Sarkozy ont engendré de très nombreuses réactions, notamment de la gauche bretonne. Le président de la région, le socialiste Jean-Yves Le Drian, cité dans Le Télégramme, évoque des propos "choquants et méprisants" qui "méritent excuse et réparation à l’égard des Bretons". Plus fataliste, Marylise Lebranchu s’interroge : "C’est peut-être un cri du cœur finalement. Il s’en fout peut-être vraiment de la Bretagne".
Les ténors UMP locaux relativisent les propos du chef de l’Etat. "Qu’on nous laisse tranquilles avec les propos que l’on peut tenir en privé !", s’exclame Ambroise Guellec, député européen et conseiller régional. "Qui n’a jamais dit des mots qu’il ne pensait pas vraiment ?" renchérit Marguerite Lamour, député du Finistère, qui rappelle le long moment passé quelques instants plus tard par le futur chef de l’Etat au centre d'accueil pour malades d'Alzheimer.
"Il aime la Bretagne"
Interrogé par la presse locale, le personnel du Cross Corsen n’a pas souhaité faire de commentaire sur la visite de Nicolas Sarkozy. "Trop risqué", glissent-ils dans les colonnes du Télégramme.
Dimanche soir, l’Elysée s’est fendu d’un coup de fil à la rédaction du Télégramme dimanche soir : "Nicolas Sarkozy n’a jamais tenu ces propos. Il aime la Bretagne et apprécie les Bretons".
Lien retiré
Jérôme Bouin (lefigaro.fr) Avec letelegramme.com et ouest-france.fr.
Publié le 27 août 2007
Actualisé le 27 août 2007 : 17h57
Lien retiré
Nicolas Sarkozy lors de visite au Cross corsen de Plouarzel, le 1er mai 2007.
Fred Tanneau/AFP
L’Elysée est intervenue pour démentir les propos peu amènes prêtés à Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, et relatés dans le livre de l’écrivain Yasmina Reza.
Après Maubeuge, la Bretagne ? Les petites phrases tirées du livre de Yasmina Reza "L'Aube le soir ou la nuit", semblent en effet destinés à une nouvelle polémique régionale.
Dans cet ouvrage, inspiré de la présence de la romancière Lien retiré pendant la campagne électorale, Yasmina Reza y relate le fruit de leurs échanges.
Dès jeudi, une première polémique avait éclaté. Le maire socialiste de Maubeuge montant au créneau pour défendre sa ville, Lien retiré. Extrait dans lequel la romancière déclare, en s’adressant à Nicolas Sarkozy : "Si on te mettait avec Cécilia et les enfants à Maubeuge, tu te jetterais dans la rivière".
Cette fois, ce sont les propos de Nicolas Sarkozy lui-même qui suscitent la polémique. En visite en Bretagne, ce dernier aurait ainsi déclaré, toujours selon le livre : "Qu’est-ce qu’on va foutre dans un centre opérationnel sinistre à regarder un radar ? (dans le Finistère, le candidat s’apprêtait à visiter le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de Plouarzel) […] Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte!".
"C’est peut-être un cri du cœur"
Les propos de Nicolas Sarkozy ont engendré de très nombreuses réactions, notamment de la gauche bretonne. Le président de la région, le socialiste Jean-Yves Le Drian, cité dans Le Télégramme, évoque des propos "choquants et méprisants" qui "méritent excuse et réparation à l’égard des Bretons". Plus fataliste, Marylise Lebranchu s’interroge : "C’est peut-être un cri du cœur finalement. Il s’en fout peut-être vraiment de la Bretagne".
Les ténors UMP locaux relativisent les propos du chef de l’Etat. "Qu’on nous laisse tranquilles avec les propos que l’on peut tenir en privé !", s’exclame Ambroise Guellec, député européen et conseiller régional. "Qui n’a jamais dit des mots qu’il ne pensait pas vraiment ?" renchérit Marguerite Lamour, député du Finistère, qui rappelle le long moment passé quelques instants plus tard par le futur chef de l’Etat au centre d'accueil pour malades d'Alzheimer.
"Il aime la Bretagne"
Interrogé par la presse locale, le personnel du Cross Corsen n’a pas souhaité faire de commentaire sur la visite de Nicolas Sarkozy. "Trop risqué", glissent-ils dans les colonnes du Télégramme.
Dimanche soir, l’Elysée s’est fendu d’un coup de fil à la rédaction du Télégramme dimanche soir : "Nicolas Sarkozy n’a jamais tenu ces propos. Il aime la Bretagne et apprécie les Bretons".
Lien retiré