Paris : A Belleville, les prostituées chinoises sont sous pression

Bonjour

Un peu comme Elise, je ne suis pas sure d'etre plus qualifiee qu'un autre pour parler d'un sujet que je ne connais pas beaucoup - apres tout on pourrait dire qu'il existe une prostitution masculine (j'aimerai d'ailleurs bien savoir combien en pourcentage) et que certains membres eminents de BJC ont peut-etre ete en contact "rapproche" et en savent finalement tres long...

Etudiante sans le sou, j'ai finance mes etudes (comme beaucoup de mes copains/copines) , a coup d'emprunts etudiant, de job de serveuse l'ete et de baby-seating ou autre petits boulots l'annee - a l'epoque, ses petits boulots etaient accessibles et je n'ai jamais pense (certainement un manque d'imagination total de ma part) a utiliser mes charmes pour gagner plus/plus vite. On voit regulierement documentaires sur des jeunes filles qui ont fait appel a la prostitution pour payer leurs etudes - si elles arrivent a le faire en securite (qui serait la partie qui me ferait le plus peur) et par choix (et j'entends par choix en tant qu'adulte qui a reflechit au probleme, pas apres avoir ete enlevee enfant), cela ne me choque pas vraiment. Mais de nouveau je ne sais pas s'il s'agit d'une solution de "facilite" ou parce qu'elles n'ont pas d'autre moyen de gagner de l'argent.

Quand j'etais au Nigeria, j'etais tres copine avec la plupart des "bush baby" qui frequentait LE bar a expat (oui, a Warri, il n'y en avait que 3 au total) - en dehors du fait que j'apprenais des details croustillants sur certains de mes collegues (mais non, je blague), je me souviens m'etre dit que vu le futur quasi certain qui attendais ces femmes (en gros, mariees de force a un oncle 2 fois plus age, a 15 ans) - je comprenais leur choix - et j'aurai peut-etre fait le meme dans les meme s circonstances - Au moins, elles avaient acquis une certiane liberte et surtout, elle esperait le jack-pot = un expat qui tombe amoureux et les epouse!
 
Ces enfants enleves, qu on met dans des reseaux pedophiles. Ont ils le choix? Bien souvent drogues et qui finissent en grandissant a ne plus savoir qui ils sont et continuent dans le seul domaine/environnement qu ils connaissent, a savoir la prostitution car devenus adultes. Il est ou le choix?

Enlevement = contrainte physique. Donc c'est exactement ce que je dis si tu relis bien.
 
Enlevement = contrainte physique. Donc c'est exactement ce que je dis si tu relis bien.
Bonjour Dui,
En effet, par consequent j y vois un contraste avec le "Toujours" (Mis en gras plus haut).
On pourrait aussi parler de l emprise sentimentale que peut exercer une personne sur une autre qu on peut retrouver dans le milieu de la prostituion mais pas que.
Nous ne sommes pas tous armes de la meme facon et les choix s en trouvent limites ou inexistants parfois.

D ailleurs concernant le choix, on pourrait en debattre plus longuement sur un autre topic ou autour d un verre, mais n a t on pas le choix de ce qu on connait? Le choix que l on fait a un instant T en appellera d autres a l avenir ou en elimira completement? ...
 
Comme Elise et Rugbygirl, je ne me sens pas plus qualifiée que vous pour juger du problème.
Je pense que les prostituées sont en danger permanent, de tomber sur un sale client, et sont bien plus que la moyenne des femmes victimes de violences. Rien que ça, ça me rendrait abolitionniste. D'autant que je suis convaincue que cette soi-disant "nécessité" de sexualité des hommes est une construction de notre société. Et que la plupart des hommes survivent très bien à des périodes d'abstinence même longues. Du coup, ce côté "la prostitution protège la société d'autres abus", je n'y crois pas du tout.
Pour reparler de l'histoire du choix, je crois avoir lu que la quasi-totalité des prostituées dites volontaires ont eu une histoire (abus sexuels, violence dans l'enfance) qui les prive un peu de leur capacité de choix.
Maintenant, quelle loi mettre en place ? Je ne sais pas.
 
.... sont en danger permanent, de tomber sur un sale client, et sont bien plus que la moyenne des femmes victimes de violences. Rien que ça, ça me rendrait abolitionniste...
Certains partisans de la légalisation disent justement que la légalisation, par le biais de "maisons closes", permet d'offrir une certaine sécurité (contre les violences, suivi médical,...)
 
Certains partisans de la légalisation disent justement que la légalisation, par le biais de "maisons closes", permet d'offrir une certaine sécurité (contre les violences, suivi médical,...)

ils les ont ferme parce que certains notables influents faisaient des choses pas tres jolies et comme les filles etaient protegees, suivi medicalement, ils pouvaient se retrouver a la une de la presse (et donc fin de carriere.....). Alors que maintenant, elles ne peuvent plus gueuler. Comme dans l'affaire du Carlton.

Tiens, ca me fait penser a mettre une blague dans le thread dedie :)
 
Certains partisans de la légalisation disent justement que la légalisation, par le biais de "maisons closes", permet d'offrir une certaine sécurité (contre les violences, suivi médical,...)
Peut-être un peu. Mais faut pas rêver, quand elles sont avec un type influent, le choix de refuser certaines pratiques est à peu près nul, maison close ou pas.
 
Un point de vue interessant venant du Zebre.
Extraits:
La prostitution est bien un travail… de merde
...
"Dans cet espace de confinement, l’employeur peut user de ce corps selon sa volonté et son intérêt ; il peut lui imposer de visser des boulons, de saisir des bordereaux, de vérifier une comptabilité, de passer le code-barre d’une multiplicité de produits à une caisse de supermarché, de démonter des bâtiments truffés d’amiante, de répondre avec le sourire à des clients énervés, de napper des hamburgers de ketchup, de répondre au téléphone à des consommateurs insatisfaits de leur achat, d’encadrer l’activité de collègues de statut inférieur, etc.

J’ai dit qu’il s’agissait d’un usage du corps d’autrui contre son gré, on va sans doute me dire que j’y vais un peu fort. Mais franchement, à choisir entre cette liste – non limitative – d’activités et, par exemple, jouer avec ses enfants, faire une balade en montagne, se préparer un bon petit plat ou boire un verre avec ses amis, qui hésiterait ? Il y a bien une force contraignante qui conduit l’écrasante majorité des salariés à aller bosser, à contrecœur, parfois avec dégoût ou avec angoisse. Et c’est bien l’argent, cet argent dont on a impérativement besoin et que l’employeur est à même de dispenser, qui amène à ravaler ses envies de randonnée familiale dans le Vercors."

Usage du corps, là aussi on me dira que j’exagère. Et pourtant : il s’agit bien de cela, puisque ce corps porte la trace de son instrumentalisation par l’employeur. La fréquence des tendinites chez les caissières de supermarché le prouve, comme l’attestent les taux d’accidents du travail dans le secteur du bâtiment, la récurrence des brûlures dans la restauration rapide ou des cancers chez les travailleurs de l’amiante.

Oui, me dira-ton, mais la prostitution c’est tout à fait autre chose, c’est une atteinte à la dignité des personnes qui l’exercent, une source de pathologies graves à la fois physiques et psychiques. Sans doute mais là encore, il est douteux que les femmes et hommes prostitués aient l’exclusivité de ces troubles. Est-ce qu’on se suicide plus sur les trottoirs qu’à France Telecom ? Je n’ai pas la réponse mais poser la question ne me semble pas sans intérêt."
...
"Je rejoindrai le camp des partisans de l’abolition de la prostitution quand ils auront donné un peu plus d’ampleur et d’ambition à leur combat : quand ils rejoindront la CGT des origines qui, à la fin du XIXe siècle, s’était fixé comme objectif l’abolition de l’indigne salariat."

Pour decouvrir ou relire l article dans son ensemble:
http://lezebre.info/les-texticules-de-pedro-15/