Nucléaire: rejet envisagé de l’eau contaminée de fukushima dans l’océan

Chris-Strasbourg

Alpha & Oméga
27 Déc 2013
16 640
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188
Strasbourg et Shanghai
Le ministre de l’environnement a été limogé pour avoir envisagé d’éliminer un million de m3 d’eau radioactive en le diluant dans l'océan. .

Yoshiaki Harada, ministre japonais de l’environnement, a été limogé mercredi après avoir indiqué que le «rejet» dans l’océan Pacifique est le «seul moyen» pour éliminer un million de mètres cubes d’eau contaminée, et aujourd’hui stockée dans un millier de citernes sur le site de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi. Trois réacteurs sur quatre ont été accidentés à cause du tsunami qui a touché la côte est du Japon en mars 2011, provoquant le plus grave accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl en 1986.
100 m3 d’eau radioactive stockée par jour
Des tonnes d’eau ont été utilisées pour refroidir les réacteurs, dont une partie a été rejetée dans l’océan. Puis, au fur et à mesure que des solutions techniques ont été élaborées, Tepco, l’exploitant de la centrale, a pu réduire les volumes rejetés en mer, puis stocker l’eau dans des réservoirs. Quelques mois après le début de l’accident, «il y avait environ 300 à 400 m3 d’eau par jour qui étaient pompés et stockés dans des citernes», précise Thierry Charles, directeur général adjoint de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire). Actuellement, ce volume est tombé environ à «100 m3 d’eau radioactive par jour provenant des bâtiments des 3 réacteurs endommagés. Filtrée et traitée, cette eau est débarrassée d’une grande partie des nucléides qu’elle contient mais pas du tritium», poursuit l’expert de l’IRSN. Thierry Charles indique que: «séparer le tritium est très compliqué et très coûteux, sauf à utiliser des techniques complexes qui n’ont jamais été mises en œuvre à de telles échelles. Car il s’agit d’un isotope de l’hydrogène présent dans les molécules d’eau».

Article complet :

Puisqu'il faut continuer à refroidir le réacteur, pourquoi n'utilise-t-on pas l'eau déjà contaminée ? :hum:
C'est bien ce qu'on fait dans le circuit de refroidissement primaire d'une centrale en activité ...
 
Article complet :

Puisqu'il faut continuer à refroidir le réacteur, pourquoi n'utilise-t-on pas l'eau déjà contaminée ? :hum:
C'est bien ce qu'on fait dans le circuit de refroidissement primaire d'une centrale en activité ...

"séparer le tritium est très compliqué et très coûteux"

on a compris l'argument.
 
"séparer le tritium est très compliqué et très coûteux"

on a compris l'argument.
Si tu réinjectes l’eau dans la centrale, qu’est-ce que ça peut foutre qu’elle contienne du tritium?
 
La Chine semble prendre très aux sérieux le déversement d’eau contaminée par le Japon et son impact écologique et sanitaire.

Par contre on en parle peu dans les médias français et l’AIEA a donné son feu vert.

Pensez vous qu’il y a vraiment un risque ou alors ce n’est qu’un jeu géopolitique. Surtout ceux qui sont près des côtes, la pollution à venir serait dramatique.




 
Pensez vous qu’il y a vraiment un risque ou alors ce n’est qu’un jeu géopolitique. Surtout ceux qui sont près des côtes, la pollution à venir serait dramatique.
La norme internationale de radioactivité des eaux rejetées est 60000 becquerels / litre.
La norme de l'OMS pour l'eau potable est 10000 becquerels / litre
Les eaux rejetées par Fukushima seront à 1500 becquerels / litre

Une centrale nucléaire en fonctionnement normal rejette de 100 à 1000 m3/jour d'eau à 100 becquerels par litre. Les rejets prévus sont de 500 m3 par jour à 1500 becquerels par litre. Ce sera donc l'équivalent de 15 centrales normales réputées sûres et sans danger.
Ma conclusion personnelle est que le risque est vraiment extrêmement faible, du fait de la grande dilution.

A titre de comparaison, prenons la radioactivité naturelle en Bretagne :

La Bretagne, terre granitique, est particulièrement concernée par la radioactivité naturelle. Le radon serait responsable de 20% des cancers du poumon dans la région. Alors que le seuil de précaution est fixé à 400béquerels par m³ et celui d'alerte à 1.000 béquerels/m³, une enquête réalisée, entre 1982 et 2000 dans plus de 1.200 habitations, a révélé que 27% dépassaient les 200 béquerels/m³ et 12% les 400 béquerels. Une autre étude, effectuée dans 3.200 établissements publics breton, a démontré que 12% dépassaient les 400 béquerels/m³, dont 4% plus de 1.000.
Source : https://www.letelegramme.fr/toutes-...ivite-naturelle-forte-en-bretagne-1147358.php

Si on vit dans l'une des maisons à 200 Bq/m3, sachant qu'on respire 14 m3/jour, on prend donc 2800 Bq/jour, soit un tout petit peu moins que 2 litres d'eau contaminée de Fukushima.

D'ailleurs, je suggère que le PDG de TEPCO (exploitant de la centrale), le Ministre de l'Industrie, le Ministre de la Santé, le Ministre de l'Environnement et le Premier Ministre japonais tiennent une conférence de presse pendant laquelle chacun d'entre eux boira 1 litre d'eau rejetée.
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Autre comparaison :
- selon le Ministère de l'Industrie japonais, l'ensemble de l'eau stockée à Fukushima contient 860 TBq de tritium (le principal élément radioactif contenu dans les eaux de rejet).
- en 2018 l'usine de retraitement de La Hague a rejeté 11400 TBq (soit 13 fois plus) pour une limite annuelle autorisée de 18500 TBq/an
(source Wikipedia)
 
Les rejets d'eaux usées de Fukushima sont-ils sûrs ? Ce que dit la science

22 juin 2023

Les rayonnements présents dans l'eau seront dilués jusqu'à atteindre des niveaux presque naturels, mais certains chercheurs ne sont pas sûrs que cela suffise à atténuer les risques.

Analyse : Malgré les inquiétudes exprimées par plusieurs pays et groupes internationaux, le Japon poursuit son projet de rejeter dans l'océan Pacifique de l'eau contaminée par la fusion de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi survenue en 2011. À partir de cette année et pendant les 30 prochaines années, le Japon rejettera lentement dans l'océan l'eau traitée stockée dans des réservoirs sur le site, par l'intermédiaire d'un pipeline s'étendant sur un kilomètre à partir de la côte. Mais quel est le degré de sécurité de l'eau pour l'environnement marin et les êtres humains dans la région du Pacifique ?

Comment l'eau est-elle contaminée ?

La centrale a explosé après qu'un tremblement de terre dévastateur et le tsunami qui a suivi ont paralysé la centrale côtière, provoquant une surchauffe des cœurs des réacteurs. Depuis lors, plus de 1,3 million de mètres cubes d'eau de mer ont été pulvérisés sur les cœurs endommagés pour les empêcher de surchauffer, contaminant l'eau avec 64 éléments radioactifs, connus sous le nom de radionucléides. Les plus préoccupants sont ceux qui pourraient constituer une menace pour la santé humaine : le carbone 14, l'iode 131, le césium 137, le strontium 90, le cobalt 60 et l'hydrogène 3, également connu sous le nom de tritium.

Certains de ces radionucléides ont une demi-vie relativement courte et se seraient déjà désintégrés au cours des 12 années écoulées depuis la catastrophe. Mais d'autres mettent plus de temps à se désintégrer ; le carbone 14, par exemple, a une demi-vie de plus de 5 000 ans.

Comment l'eau est-elle traitée ?

L'eau contaminée a été recueillie, traitée pour en réduire la teneur radioactive et stockée dans plus de 1 000 réservoirs en acier inoxydable sur le site. L'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power Company (TEPCO), a jusqu'à présent utilisé ce qu'il appelle un système avancé de traitement des liquides (ALPS) pour traiter l'eau. TEPCO indique que l'eau subit cinq étapes de traitement : co-sédimentation, adsorption et filtration physique. Le plan d'élimination des déchets radioactifs créés par le processus ALPS sera "progressivement révélé au fur et à mesure de l'avancement du processus de démantèlement", selon une communication que la mission permanente du Japon auprès des organisations internationales à Vienne a envoyée à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Le processus ALPS permet d'éliminer suffisamment de 62 des 64 radionucléides pour que leur concentration soit inférieure aux limites réglementaires japonaises de 2022 pour l'eau à rejeter dans l'environnement. Ces limites sont basées sur les recommandations de la Commission internationale de protection radiologique.

Mais ce processus n'élimine pas le carbone 14 et le tritium, de sorte que l'eau traitée doit être diluée davantage pour atteindre moins d'une partie pour 100 parties d'eau de mer. TEPCO affirme que la concentration de tritium obtenue est d'environ 1 500 becquerels (mesure de la radioactivité d'une substance) par litre, soit environ un septième des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé pour le tritium dans l'eau potable. L'entreprise estime que la concentration de tritium reviendra au niveau de l'océan dans un rayon de quelques kilomètres autour du site de déversement. Selon TEPCO, la concentration de carbone 14 dans les réservoirs est actuellement d'environ 2 % de la limite supérieure fixée par la réglementation, et elle diminuera encore avec la dilution de l'eau de mer qui a lieu avant le déversement de l'eau.

Jim Smith, spécialiste de l'environnement à l'université de Portsmouth, au Royaume-Uni, estime que le risque que cela représente pour les pays riverains de l'océan Pacifique sera probablement négligeable. "J'hésite toujours à dire zéro, mais c'est proche de zéro", déclare-t-il. "L'île du Pacifique la plus proche se trouve à environ 2 000 kilomètres. Il affirme que le fait de conserver l'eau traitée sur place présente un risque plus important. "Le risque d'un nouveau tremblement de terre ou d'un typhon entraînant la fuite d'un réservoir est plus élevé, et ils manquent d'espace.

La radioactivité se concentrera-t-elle dans les poissons ?

Des pays tels que la Corée du Sud ont exprimé leur inquiétude quant aux effets inexplorés que l'eau traitée pourrait avoir sur l'environnement océanique, et une délégation de ce pays s'est rendue sur le site de Fukushima en mai. L'année dernière, l'association nationale américaine des laboratoires marins (US National Association of Marine Laboratories), située à Herndon, en Virginie, a également fait part de son opposition au projet de rejet, déclarant qu'il y avait "un manque de données scientifiques adéquates et précises à l'appui de l'affirmation du Japon concernant la sûreté de l'eau". Le gouvernement philippin a également demandé au Japon de reconsidérer le rejet de l'eau dans le Pacifique.

"Les promoteurs de ce projet - traitement de l'eau par ALPS puis rejet dans l'océan - ont-ils démontré à notre satisfaction qu'il était sans danger pour la santé humaine et la santé des océans ? demande Robert Richmond, biologiste marin à l'université d'Hawaï à Manoa. La réponse est "non".

M. Richmond est l'un des cinq scientifiques qui font partie d'un groupe consultatif du Forum des îles du Pacifique, une organisation intergouvernementale composée de 18 pays du Pacifique, dont l'Australie, les Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la Polynésie française. Ce groupe a été chargé de déterminer si le rejet de l'eau traitée de Fukushima était sans danger pour l'océan et pour ceux qui en dépendent. M. Richmond explique qu'il a examiné toutes les données fournies par TEPCO et le gouvernement japonais, et qu'il a visité le site de Fukushima, mais qu'il reste des questions sans réponse concernant le tritium et le carbone 14.

Le tritium est un émetteur de rayonnement β - bien que faible - ce qui signifie qu'il émet des rayonnements ionisants susceptibles d'endommager l'ADN. TEPCO affirme que les concentrations de tritium dans l'eau traitée libèrent une dose de rayonnements ionisants inférieure à celle subie par une personne effectuant un vol aller-retour entre New York et Tokyo.

Or, la peau humaine bloque en partie les rayonnements ionisants, explique M. Richmond. "Si vous mangez quelque chose qui est radioactivement contaminé par des émetteurs β, vos cellules à l'intérieur sont exposées.

TEPCO affirme que la pêche n'est pas pratiquée régulièrement dans une zone située à moins de 3 kilomètres de l'endroit où l'oléoduc déversera l'eau. Mais Richmond craint que le tritium ne se concentre dans la chaîne alimentaire, les organismes les plus gros mangeant les plus petits contaminés. "Le concept de dilution comme solution à la pollution s'est avéré faux", affirme M. Richmond. "La chimie même de la dilution est battue en brèche par la biologie des océans.

Shigeyoshi Otosaka, océanographe et chimiste marin à l'Institut de recherche atmosphérique et océanique de l'Université de Tokyo, affirme que la forme organiquement liée du tritium pourrait s'accumuler dans les poissons et les organismes marins. Il précise que des recherches internationales étudient le potentiel de bioaccumulation des radionucléides dans la vie marine et ce qui s'est déjà produit dans les eaux autour de Fukushima après le rejet accidentel d'eau contaminée lors du tsunami. "Je pense qu'il est important d'évaluer l'impact environnemental à long terme de ces radionucléides", déclare Otosaka.

Un porte-parole de TEPCO a déclaré que la société avait mené des tests au cours desquels des organismes marins étaient élevés dans de l'eau de mer contenant de l'eau traitée par ALPS. "Nous avons confirmé que les concentrations de tritium dans le corps des organismes marins atteignent l'équilibre après un certain temps et ne dépassent pas les concentrations dans l'environnement vivant", a déclaré le porte-parole. Les concentrations de tritium diminuent ensuite au fil du temps lorsque l'organisme est replacé dans de l'eau de mer non traitée.

TEPCO continuera à comparer la santé des organismes élevés dans de l'eau traitée diluée avec celle des organismes élevés dans de l'eau de mer non traitée.

Cela a-t-il déjà été fait ?

M. Smith souligne que le rejet d'eau contaminée au tritium fait partie de la procédure d'exploitation habituelle des centrales nucléaires. Selon lui, la centrale nucléaire de Heysham et l'usine de traitement du combustible nucléaire de Sellafield, au Royaume-Uni, rejettent chaque année entre 400 et 2 000 térabecquerels de tritium dans l'océan. "Globalement, comme il s'agit d'un émetteur β très faible, il n'est pas vraiment radiotoxique", explique M. Smith.

Otosaka affirme que c'est également le cas au Japon : "Plus de 50 térabecquerels de tritium étaient rejetés chaque année par chaque centrale nucléaire en fonctionnement régulier avant l'accident. TEPCO affirme que moins de 22 térabecquerels de tritium seront rejetés chaque année par le gazoduc. "Le taux de rejet de tritium ... est bien contrôlable", affirme M. Otosaka.

TEPCO affirme qu'une surveillance continue de la vie marine et des sédiments autour de la zone sera effectuée par TEPCO, l'Autorité japonaise de régulation nucléaire et l'AIEA.

* L'AIEA, qui a supervisé le nettoyage et la gestion de Fukushima, devrait publier un rapport final sur le site et le plan de rejet des eaux usées dans le courant du mois de juin.



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* Outline of the IAEA Comprehensive Report / Pdf 140 pages 45-451954_uk-round-flag-png.png
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FAQ
24 aout 2023
 
Dernière édition:
La Chine semble prendre très aux sérieux le déversement d’eau contaminée par le Japon et son impact écologique et sanitaire.

Par contre on en parle peu dans les médias français et l’AIEA a donné son feu vert.

Pensez vous qu’il y a vraiment un risque ou alors ce n’est qu’un jeu géopolitique. Surtout ceux qui sont près des côtes, la pollution à venir serait dramatique.




Scientifiquement parlant, ceci n'est pas un projet a risque. Purement un jeu politico-mediatique.
Ca occupe les foules.

Le probleme est comparable en Europe, on a une ecologie completement accapare par les politiques, et qui finissent par deblaterer tout et n'importe quoi, tombant dans tous les extremes. Du pain beni quand en plus cela permet de "taper" sur les "pas copains".

Bref, la cours de recre internationale.. Comme d'hab de nos jours..
 
Lorsque j'achète des fruits de mer, je vais vérifier soigneusement l'origine sur l'étiquette du produit. Je ne les achète pas s'ils proviennent du Japon.
Les rejets du Japon dans la mer auront un "effet de démonstration" négatif. En vertu de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, les États ont l'obligation générale de protéger et de préserver le milieu marin. Cependant, le gouvernement japonais n'a pas abordé la question comme il se doit et n'a pas pris de mesures conformes au droit international, mais il a insisté pour rejeter des eaux usées d'origine nucléaire. Un tel comportement a un impact négatif sur la stabilité et la rationalité du système de l'État de droit international et du système de règles internationales, et peut inciter d'autres pays à suivre le mouvement ou à adopter la même "méthode de déversement", ce qui aura un "effet de démonstration" négatif.
Le Japon, seul pays au monde à avoir subi des explosions nucléaires et le plus grand nombre d'accidents nucléaires, devrait être en mesure de comprendre et d'apprécier mieux que tout autre pays l'étendue et la portée des dommages que les explosions nucléaires, les accidents et la contamination peuvent causer à l'écosystème humain. Cependant, l'insistance du Japon à poursuivre un programme de déversement d'eau dans la mer sans vérification scientifique ni reconnaissance internationale est essentiellement destructrice de l'écosystème mondial, ce qui est préjudiciable aux êtres humains ainsi qu'à eux-mêmes.

Selon les capacités économiques et technologiques du Japon, il est tout à fait possible de se débarrasser des effluents nucléaires par d'autres moyens plus raisonnables, et la Chine et la Russie lui ont déjà demandé d'envisager de les enfouir sous terre ou de les rejeter sous forme de vapeur dans l'espace, afin de minimiser les dommages qu'ils peuvent causer, mais le gouvernement japonais les a tout simplement ignorés.

Cet incident amène les gens à se demander si le gouvernement japonais est un gouvernement responsable. La société japonaise est-elle une société civilisée ?
 
Dernière édition:
.Cependant, l'insistance du Japon à poursuivre un programme de déversement d'eau dans la mer sans vérification scientifique ni reconnaissance internationale est essentiellement destructrice de l'écosystème mondial, ce qui est préjudiciable aux êtres humains ainsi qu'à eux-mêmes.

Selon les capacités économiques et technologiques du Japon, il est tout à fait possible de se débarrasser des effluents nucléaires par d'autres moyens plus raisonnables, et la Chine et la Russie lui ont déjà demandé d'envisager de les enfouir sous terre ou de les rejeter sous forme de vapeur dans l'espace, afin de minimiser les dommages qu'ils peuvent causer, mais le gouvernement japonais les a tout simplement ignorés.

Cet incident amène les gens à se demander si le gouvernement japonais est un gouvernement responsable. La société japonaise est-elle une société civilisée ?

On peut être critique de l'approche prise, choqué de rejets radioactifs en mer, ... Mais faut pas raconter n'importe quoi. L'IAEA a approuvé le plan de rejet et déclaré qu'il est conforme aux normes internationales de sécurité. Ensuite la Chine se précipite à taper sur le Japon mais oublie de communiquer sur ses propres rejets annuelles d'eau radioactive largement supérieurs à ce qui sera relâché ici.
 
Lorsque j'achète des fruits de mer, je vais vérifier soigneusement l'origine sur l'étiquette du produit. Je ne les achète pas s'ils proviennent du Japon.
Les rejets du Japon dans la mer auront un "effet de démonstration" négatif. En vertu de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, les États ont l'obligation générale de protéger et de préserver le milieu marin. Cependant, le gouvernement japonais n'a pas abordé la question comme il se doit et n'a pas pris de mesures conformes au droit international, mais il a insisté pour rejeter des eaux usées d'origine nucléaire. Un tel comportement a un impact négatif sur la stabilité et la rationalité du système de l'État de droit international et du système de règles internationales, et peut inciter d'autres pays à suivre le mouvement ou à adopter la même "méthode de déversement", ce qui aura un "effet de démonstration" négatif.
Le Japon, seul pays au monde à avoir subi des explosions nucléaires et le plus grand nombre d'accidents nucléaires, devrait être en mesure de comprendre et d'apprécier mieux que tout autre pays l'étendue et la portée des dommages que les explosions nucléaires, les accidents et la contamination peuvent causer à l'écosystème humain. Cependant, l'insistance du Japon à poursuivre un programme de déversement d'eau dans la mer sans vérification scientifique ni reconnaissance internationale est essentiellement destructrice de l'écosystème mondial, ce qui est préjudiciable aux êtres humains ainsi qu'à eux-mêmes.

Selon les capacités économiques et technologiques du Japon, il est tout à fait possible de se débarrasser des effluents nucléaires par d'autres moyens plus raisonnables, et la Chine et la Russie lui ont déjà demandé d'envisager de les enfouir sous terre ou de les rejeter sous forme de vapeur dans l'espace, afin de minimiser les dommages qu'ils peuvent causer, mais le gouvernement japonais les a tout simplement ignorés.

Cet incident amène les gens à se demander si le gouvernement japonais est un gouvernement responsable. La société japonaise est-elle une société civilisée ?
Le lavage de cerveau du PCC fonctionne bien, et tu régurgites bien la leçon apprise (tu mérites des 5 maos pour ce post) …

Mais comme l’a rappelé @TonyLI38 , la Chine rejette bien plus que Fukushima.

Quand à l’idée de rejeter sous forme de vapeur, elle est faisable, mais plus risquée, car autant les courants marins sont stables et prévisibles, autant les courants atmosphériques sont changeants et imprévisibles.
 
Un "lavage de cerveau" fait sur moi dans l'école secondaire, avec une expérience chimique est que: Après l'ajout d'une goutte d'eau sucrée dans un verre d'eau pure, le verre d'eau reste immobile et tout le verre d'eau devient sucré et a le même niveau de sucre, ce qui peut prendre environ 5 ou 10 minutes.
Et les rejets ne semblent pas être "sucrées", elles devraient être un peu "salées". :grin:
Note supplémentaire: les gens n’ont pas utilisé une bâtonnet de verre pour remuer l’eau mélangée à l’intérieur du verre.
Dans les écoles européennes et américaines, pour les enfants, les gens ont-ils suivi de telles leçons expérimentales de chimie ou phisique?
😁
Ca s'appelle la dilution et donc si les rejets en sortie d'usine sont déjà au standard, une fois que ce sera dilué dans l'océan la concentration sera encore plus faible.
 
Merci.
Il y a une innée chez l’homme qui tend à ignorer l’évidence, et Il est souvent en effet avec un certain mal. Il y a une expression chinoise: «Regarder sans voir».
😁
Commence donc par regarder ce que la Chine rejette comme tritium dans l'ocean:

Fukushima: 22 Trillions de becquerel
Ooulala mais c'est vraiment tres tres mal.

Chine :
Hongyanghe: 90 trillions de Becquerel
Qinshan: 143 trillions de Becquerel
Ningde: 102 trillions de Becquerel
Yanjiang: 112 trillions de Becquerel
C'est cool, pas de probleme.

Est ce que tu vas a ton tour choisir d'ignorer l'evidence? Vas tu regarder sans voir?
Surement que oui.
 
Commence donc par regarder ce que la Chine rejette comme tritium dans l'ocean:

Fukushima: 22 Trillions de becquerel
Ooulala mais c'est vraiment tres tres mal.

Chine :
Hongyanghe: 90 trillions de Becquerel
Qinshan: 143 trillions de Becquerel
Ningde: 102 trillions de Becquerel
Yanjiang: 112 trillions de Becquerel
C'est cool, pas de probleme.

Est ce que tu vas a ton tour choisir d'ignorer l'evidence? Vas tu regarder sans voir?
Surement que oui.
Pour cela, il faut en savoir un peu plus sur les centrales nucléaires :

En fait, l'eau de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, ne peut absolument pas être comparée à l'eau de refroidissement d'une centrale nucléaire fonctionnant normalement. En effet, l'eau de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima est utilisée pour refroidir la chaleur rayonnante dégagée par les barres de combustible nucléaire au cœur de la centrale, et il s'agit du premier système d'eau de refroidissement exposé à l'énergie nucléaire, et on peut également dire qu'il s'agit de l'eau qui a été directement exposée au rayonnement nucléaire, qui a une forte concentration de tritium et qui peut même contenir des éléments lourds radioactifs.

Le fonctionnement normal de la centrale nucléaire ne libère pas cette eau, elle est fermée dans la zone de libération de l'énergie nucléaire de la première série d'installations refroidies à l'eau, elle absorbe la chaleur de l'énergie nucléaire en vapeur pour entraîner le générateur, puis entre dans la tour de refroidissement pour redevenir de l'eau, puis va dans la zone de chaleur de l'énergie nucléaire pour être chauffée en vapeur, et ainsi de suite, en tant que moyen de production d'énergie nucléaire, dans des circonstances normales, cette eau ne sera pas rejetée à l'extérieur.

Toutefois, dans une centrale nucléaire fonctionnant normalement, il existe un deuxième système d'eau de refroidissement, c'est-à-dire l'eau qui refroidit principalement l'eau de refroidissement. Cette eau est principalement introduite dans les tours de refroidissement pour refroidir les tours de refroidissement et refroidir la première série d'eau de refroidissement, de manière à maintenir l'équilibre thermique de l'ensemble de la centrale nucléaire. Par conséquent, cette eau de refroidissement ne pénètre pas dans la zone de rayonnement nucléaire et n'entre pas en contact direct avec la première série d'eau de refroidissement ; en théorie, il n'y a pratiquement pas de contamination nucléaire.

Par conséquent, l'eau de refroidissement qui peut être rejetée par une centrale nucléaire fonctionnant normalement ne peut être comparée à l'eau de refroidissement utilisée pour refroidir la fuite nucléaire à la centrale nucléaire de Fukushima, qui appartient à deux systèmes de refroidissement d'eau différents et ne fait pas partie d'un circuit unique.

La source des données que vous citez n'est donc pas scientifiquement valable, et tout cela est à la fois une distraction et une manière détournée de le faire !
😆
 
Pour cela, il faut en savoir un peu plus sur les centrales nucléaires :

En fait, l'eau de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, ne peut absolument pas être comparée à l'eau de refroidissement d'une centrale nucléaire fonctionnant normalement. En effet, l'eau de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima est utilisée pour refroidir la chaleur rayonnante dégagée par les barres de combustible nucléaire au cœur de la centrale, et il s'agit du premier système d'eau de refroidissement exposé à l'énergie nucléaire, et on peut également dire qu'il s'agit de l'eau qui a été directement exposée au rayonnement nucléaire, qui a une forte concentration de tritium et qui peut même contenir des éléments lourds radioactifs.

Le fonctionnement normal de la centrale nucléaire ne libère pas cette eau, elle est fermée dans la zone de libération de l'énergie nucléaire de la première série d'installations refroidies à l'eau, elle absorbe la chaleur de l'énergie nucléaire en vapeur pour entraîner le générateur, puis entre dans la tour de refroidissement pour redevenir de l'eau, puis va dans la zone de chaleur de l'énergie nucléaire pour être chauffée en vapeur, et ainsi de suite, en tant que moyen de production d'énergie nucléaire, dans des circonstances normales, cette eau ne sera pas rejetée à l'extérieur.

Toutefois, dans une centrale nucléaire fonctionnant normalement, il existe un deuxième système d'eau de refroidissement, c'est-à-dire l'eau qui refroidit principalement l'eau de refroidissement. Cette eau est principalement introduite dans les tours de refroidissement pour refroidir les tours de refroidissement et refroidir la première série d'eau de refroidissement, de manière à maintenir l'équilibre thermique de l'ensemble de la centrale nucléaire. Par conséquent, cette eau de refroidissement ne pénètre pas dans la zone de rayonnement nucléaire et n'entre pas en contact direct avec la première série d'eau de refroidissement ; en théorie, il n'y a pratiquement pas de contamination nucléaire.

Par conséquent, l'eau de refroidissement qui peut être rejetée par une centrale nucléaire fonctionnant normalement ne peut être comparée à l'eau de refroidissement utilisée pour refroidir la fuite nucléaire à la centrale nucléaire de Fukushima, qui appartient à deux systèmes de refroidissement d'eau différents et ne fait pas partie d'un circuit unique.

La source des données que vous citez n'est donc pas scientifiquement valable, et tout cela est à la fois une distraction et une manière détournée de le faire !
😆

Deja, pour ton information, je sais parfaitement comment fonctionne une centrale nucleaire.
Ensuite, dans la plupart des centrales il n'existe pas juste 2, mais plutot 3 boucles de refroidissement.

Je n'ai pas parle d'eau mais bien de tritium. Le volume d'eau en l'occurrence on s'en fiche completement.
Le tritium est le meme d'ou qu'il vienne, que l'eau ait ete en contact direct avec les barres de combustible ou non cela n'a aucune espece d'importance, l'atome lui meme reste strictement identique. Sa provenance n'a donc aucun interet.

Donc, encore une fois, Fukushima c'est 22T Becquerel de tritium. Qinshan c'est 143T Becquerel de tritium. On compare strictement la meme chose.
Les elements lourds que tu mentionnes ont bien evidemment ete prealablement filtres.

Donc non, tu n'as rien compris ou bien tu as choisi de ne pas voir.
Mais je ne suis pas surpris.
 
Deja, pour ton information, je sais parfaitement comment fonctionne une centrale nucleaire.
Ensuite, dans la plupart des centrales il n'existe pas juste 2, mais plutot 3 boucles de refroidissement.

Je n'ai pas parle d'eau mais bien de tritium. Le volume d'eau en l'occurrence on s'en fiche completement.
Le tritium est le meme d'ou qu'il vienne, que l'eau ait ete en contact direct avec les barres de combustible ou non cela n'a aucune espece d'importance, l'atome lui meme reste strictement identique. Sa provenance n'a donc aucun interet.

Donc, encore une fois, Fukushima c'est 22T Becquerel de tritium. Qinshan c'est 143T Becquerel de tritium. On compare strictement la meme chose.
Les elements lourds que tu mentionnes ont bien evidemment ete prealablement filtres.

Donc non, tu n'as rien compris ou bien tu as choisi de ne pas voir.
Mais je ne suis pas surpris.
Les effluents nucléaires du Japon contiennent plus de 60 radionucléides, dont le tritium, le strontium, le césium et le plutonium. La demi-vie de ces nucléides varie de quelques années à plusieurs milliers d'années, la plus longue étant de 5 000 ans. Cela signifie que même après filtration et dilution, ces nucléides restent hautement radioactifs et persistent et se répandent dans l'océan, causant des dommages à long terme à la vie marine et aux êtres humains.

Le rayonnement nucléaire ne varie pas selon les idéologies. La période de désagrégation du tritium est de 12,43 ans.
Espérer que les gens auront une vision plus globale du problème et eviter de l’aborder à la légère.


Selon ce magazine, la quantité d'eaux usées nucléaires au Japon est de 1 million de tonnes, soit 1 million de mètres cubes = 100x100x100(metre) dans une grande piscine.

Creuser une piscine de cette taille à 1 000 mètres sous terre, avec des murs en béton de 20 mètres d'épaisseur, puis la recouvrir de béton et l'envelopper d'autres substances capables d'absorber les radiations nucléaires, semble être un coût acceptable.

Quand on voit la hauteur des gratte-ciel japonais, on se dit qu'il n'y a pas de problème technique pour construire des piscines souterraines de cette taille.
 
Dernière édition:
Les rejets d'eaux usées de Fukushima sont-ils sûrs ? Ce que dit la science

22 juin 2023

Les rayonnements présents dans l'eau seront dilués jusqu'à atteindre des niveaux presque naturels, mais certains chercheurs ne sont pas sûrs que cela suffise à atténuer les risques.

Analyse : Malgré les inquiétudes exprimées par plusieurs pays et groupes internationaux, le Japon poursuit son projet de rejeter dans l'océan Pacifique de l'eau contaminée par la fusion de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi survenue en 2011. À partir de cette année et pendant les 30 prochaines années, le Japon rejettera lentement dans l'océan l'eau traitée stockée dans des réservoirs sur le site, par l'intermédiaire d'un pipeline s'étendant sur un kilomètre à partir de la côte. Mais quel est le degré de sécurité de l'eau pour l'environnement marin et les êtres humains dans la région du Pacifique ?

Comment l'eau est-elle contaminée ?

La centrale a explosé après qu'un tremblement de terre dévastateur et le tsunami qui a suivi ont paralysé la centrale côtière, provoquant une surchauffe des cœurs des réacteurs. Depuis lors, plus de 1,3 million de mètres cubes d'eau de mer ont été pulvérisés sur les cœurs endommagés pour les empêcher de surchauffer, contaminant l'eau avec 64 éléments radioactifs, connus sous le nom de radionucléides. Les plus préoccupants sont ceux qui pourraient constituer une menace pour la santé humaine : le carbone 14, l'iode 131, le césium 137, le strontium 90, le cobalt 60 et l'hydrogène 3, également connu sous le nom de tritium.

Certains de ces radionucléides ont une demi-vie relativement courte et se seraient déjà désintégrés au cours des 12 années écoulées depuis la catastrophe. Mais d'autres mettent plus de temps à se désintégrer ; le carbone 14, par exemple, a une demi-vie de plus de 5 000 ans.

Comment l'eau est-elle traitée ?

L'eau contaminée a été recueillie, traitée pour en réduire la teneur radioactive et stockée dans plus de 1 000 réservoirs en acier inoxydable sur le site. L'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power Company (TEPCO), a jusqu'à présent utilisé ce qu'il appelle un système avancé de traitement des liquides (ALPS) pour traiter l'eau. TEPCO indique que l'eau subit cinq étapes de traitement : co-sédimentation, adsorption et filtration physique. Le plan d'élimination des déchets radioactifs créés par le processus ALPS sera "progressivement révélé au fur et à mesure de l'avancement du processus de démantèlement", selon une communication que la mission permanente du Japon auprès des organisations internationales à Vienne a envoyée à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Le processus ALPS permet d'éliminer suffisamment de 62 des 64 radionucléides pour que leur concentration soit inférieure aux limites réglementaires japonaises de 2022 pour l'eau à rejeter dans l'environnement. Ces limites sont basées sur les recommandations de la Commission internationale de protection radiologique.

Mais ce processus n'élimine pas le carbone 14 et le tritium, de sorte que l'eau traitée doit être diluée davantage pour atteindre moins d'une partie pour 100 parties d'eau de mer. TEPCO affirme que la concentration de tritium obtenue est d'environ 1 500 becquerels (mesure de la radioactivité d'une substance) par litre, soit environ un septième des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé pour le tritium dans l'eau potable. L'entreprise estime que la concentration de tritium reviendra au niveau de l'océan dans un rayon de quelques kilomètres autour du site de déversement. Selon TEPCO, la concentration de carbone 14 dans les réservoirs est actuellement d'environ 2 % de la limite supérieure fixée par la réglementation, et elle diminuera encore avec la dilution de l'eau de mer qui a lieu avant le déversement de l'eau.

Jim Smith, spécialiste de l'environnement à l'université de Portsmouth, au Royaume-Uni, estime que le risque que cela représente pour les pays riverains de l'océan Pacifique sera probablement négligeable. "J'hésite toujours à dire zéro, mais c'est proche de zéro", déclare-t-il. "L'île du Pacifique la plus proche se trouve à environ 2 000 kilomètres. Il affirme que le fait de conserver l'eau traitée sur place présente un risque plus important. "Le risque d'un nouveau tremblement de terre ou d'un typhon entraînant la fuite d'un réservoir est plus élevé, et ils manquent d'espace.

La radioactivité se concentrera-t-elle dans les poissons ?

Des pays tels que la Corée du Sud ont exprimé leur inquiétude quant aux effets inexplorés que l'eau traitée pourrait avoir sur l'environnement océanique, et une délégation de ce pays s'est rendue sur le site de Fukushima en mai. L'année dernière, l'association nationale américaine des laboratoires marins (US National Association of Marine Laboratories), située à Herndon, en Virginie, a également fait part de son opposition au projet de rejet, déclarant qu'il y avait "un manque de données scientifiques adéquates et précises à l'appui de l'affirmation du Japon concernant la sûreté de l'eau". Le gouvernement philippin a également demandé au Japon de reconsidérer le rejet de l'eau dans le Pacifique.

"Les promoteurs de ce projet - traitement de l'eau par ALPS puis rejet dans l'océan - ont-ils démontré à notre satisfaction qu'il était sans danger pour la santé humaine et la santé des océans ? demande Robert Richmond, biologiste marin à l'université d'Hawaï à Manoa. La réponse est "non".

M. Richmond est l'un des cinq scientifiques qui font partie d'un groupe consultatif du Forum des îles du Pacifique, une organisation intergouvernementale composée de 18 pays du Pacifique, dont l'Australie, les Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la Polynésie française. Ce groupe a été chargé de déterminer si le rejet de l'eau traitée de Fukushima était sans danger pour l'océan et pour ceux qui en dépendent. M. Richmond explique qu'il a examiné toutes les données fournies par TEPCO et le gouvernement japonais, et qu'il a visité le site de Fukushima, mais qu'il reste des questions sans réponse concernant le tritium et le carbone 14.

Le tritium est un émetteur de rayonnement β - bien que faible - ce qui signifie qu'il émet des rayonnements ionisants susceptibles d'endommager l'ADN. TEPCO affirme que les concentrations de tritium dans l'eau traitée libèrent une dose de rayonnements ionisants inférieure à celle subie par une personne effectuant un vol aller-retour entre New York et Tokyo.

Or, la peau humaine bloque en partie les rayonnements ionisants, explique M. Richmond. "Si vous mangez quelque chose qui est radioactivement contaminé par des émetteurs β, vos cellules à l'intérieur sont exposées.

TEPCO affirme que la pêche n'est pas pratiquée régulièrement dans une zone située à moins de 3 kilomètres de l'endroit où l'oléoduc déversera l'eau. Mais Richmond craint que le tritium ne se concentre dans la chaîne alimentaire, les organismes les plus gros mangeant les plus petits contaminés. "Le concept de dilution comme solution à la pollution s'est avéré faux", affirme M. Richmond. "La chimie même de la dilution est battue en brèche par la biologie des océans.

Shigeyoshi Otosaka, océanographe et chimiste marin à l'Institut de recherche atmosphérique et océanique de l'Université de Tokyo, affirme que la forme organiquement liée du tritium pourrait s'accumuler dans les poissons et les organismes marins. Il précise que des recherches internationales étudient le potentiel de bioaccumulation des radionucléides dans la vie marine et ce qui s'est déjà produit dans les eaux autour de Fukushima après le rejet accidentel d'eau contaminée lors du tsunami. "Je pense qu'il est important d'évaluer l'impact environnemental à long terme de ces radionucléides", déclare Otosaka.

Un porte-parole de TEPCO a déclaré que la société avait mené des tests au cours desquels des organismes marins étaient élevés dans de l'eau de mer contenant de l'eau traitée par ALPS. "Nous avons confirmé que les concentrations de tritium dans le corps des organismes marins atteignent l'équilibre après un certain temps et ne dépassent pas les concentrations dans l'environnement vivant", a déclaré le porte-parole. Les concentrations de tritium diminuent ensuite au fil du temps lorsque l'organisme est replacé dans de l'eau de mer non traitée.

TEPCO continuera à comparer la santé des organismes élevés dans de l'eau traitée diluée avec celle des organismes élevés dans de l'eau de mer non traitée.

Cela a-t-il déjà été fait ?

M. Smith souligne que le rejet d'eau contaminée au tritium fait partie de la procédure d'exploitation habituelle des centrales nucléaires. Selon lui, la centrale nucléaire de Heysham et l'usine de traitement du combustible nucléaire de Sellafield, au Royaume-Uni, rejettent chaque année entre 400 et 2 000 térabecquerels de tritium dans l'océan. "Globalement, comme il s'agit d'un émetteur β très faible, il n'est pas vraiment radiotoxique", explique M. Smith.

Otosaka affirme que c'est également le cas au Japon : "Plus de 50 térabecquerels de tritium étaient rejetés chaque année par chaque centrale nucléaire en fonctionnement régulier avant l'accident. TEPCO affirme que moins de 22 térabecquerels de tritium seront rejetés chaque année par le gazoduc. "Le taux de rejet de tritium ... est bien contrôlable", affirme M. Otosaka.

TEPCO affirme qu'une surveillance continue de la vie marine et des sédiments autour de la zone sera effectuée par TEPCO, l'Autorité japonaise de régulation nucléaire et l'AIEA.

* L'AIEA, qui a supervisé le nettoyage et la gestion de Fukushima, devrait publier un rapport final sur le site et le plan de rejet des eaux usées dans le courant du mois de juin.



Voir la pièce jointe 131873

* Outline of the IAEA Comprehensive Report / Pdf 140 pages Voir la pièce jointe 131872
Voir la pièce jointe 131871

FAQ
24 aout 2023
Mes souvenirs de biochimie sont loin, mais ce que disent ces scientifiques, inquiets du relachage d'eau contaminée en raison du risque d'accumulation du tritium et carbone 14 le long de la chaîne alimentaire, ne serait-il pas incompatibles avec les connaissances ayant permis la datation au carbone 14 ?
 
Les effluents nucléaires du Japon contiennent plus de 60 radionucléides, dont le tritium, le strontium, le césium et le plutonium. La demi-vie de ces nucléides varie de quelques années à plusieurs milliers d'années, la plus longue étant de 5 000 ans. Cela signifie que même après filtration et dilution, ces nucléides restent hautement radioactifs et persistent et se répandent dans l'océan, causant des dommages à long terme à la vie marine et aux êtres humains.
Une fois de plus, tu n'as rien compris.

Les autres éléments radioactifs sont bien évidement filtres ou éliminés avant rejet.
Si l'on parle tant du tritium c'est parce qu'il ne peut être filtré.
En effet, le tritium est un isotope de l'hydrogène (son noyau comporte 1 proton et 2 neutrons)
Mais les atomes de tritium ne se promènent pas tout seuls… ils s'associent avec des atomes d'oxygène pour former une molécule H2O ; molécule dont l'un des atomes (éventuellement les 2) d'hydrogène est l'isotope tritium. Mais ça reste H2O, c'est-à-dire de l'eau. Tu as beau filtrer l'eau, tu obtiendras toujours de l'eau, et les molécules d'eau au tritium passeront le filtre comme les autres.
 
Les effluents nucléaires du Japon contiennent plus de 60 radionucléides, dont le tritium, le strontium, le césium et le plutonium.

Je vais citer ton propre article: "The stored wastewater age tanks contains varying levels of radioactive isotopes such as cesium-137, strontium-90, and tritium, says Buesseler, who questions how effective the wastewater filtration system is at eliminating all radioactive elements in the tanks. The Tokyo Electric Power Company (TEPCO), the nuclear plant’s owner and operator, uses a system that the IAEA says removes 62 different kinds of radionuclide isotopes, except tritium, a radioactive form of hydrogen."

La seule chose que ton article dit c'est que le systeme de filtration est capable de filtrer ces 62 elements.
Il explique egalement que la seule chose qu'il ne parvient pas a filtrer c'est le tritium.
Il ne donne aucun debut de preuve que ce systeme de filtration serait defaillant, il dit juste qu'un type emet des doutes, sur la base de rien. Ce type dit d'ailleurs lui meme que c'est pas la mort de toutes facons.
Donc bon, big deal.

Voici ce qu'explique TEPCO:
"ALPS is a pumping and filtration system, which uses a series of chemical reactions to remove 62 radionuclides from contaminated water. However, ALPS is not able to remove tritium from the contaminated water."

Ils disent donc sensiblement la meme chose.

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Il est absolument evident que, etant donne le focus mediatique sur le sujet, si une quantite d'atomes d'elements radioactifs lourds autre que le tritium venait a passer ces filtres de facon significative, on en entendra vite parler. Il existe des organismes independants qui controlent ce genre de choses et c'est de toutes facons prevu dans le process.
Il existe des standards internationaux a respecter, c'est pas la fete du slip.


Selon ce magazine, la quantité d'eaux usées nucléaires au Japon est de 1 million de tonnes, soit 1 million de mètres cubes = 100x100x100(metre) dans une grande piscine.

Creuser une piscine de cette taille à 1 000 mètres sous terre, avec des murs en béton de 20 mètres d'épaisseur, puis la recouvrir de béton et l'envelopper d'autres substances capables d'absorber les radiations nucléaires, semble être un coût acceptable.

Quand on voit la hauteur des gratte-ciel japonais, on se dit qu'il n'y a pas de problème technique pour construire des piscines souterraines de cette taille.
Deja, une couche de 20 metres d'epaisseur de beton ca ne tient pas dans le temps, ca ne resiste pas a son propre poids. Il me semblait que tu travaillais dans la construction, tu devrais le savoir...
Accessoirement les couches geologiques ca bouge, ton truc de 100m de long va se peter en deux au bout de 10 ans et toute l'eau finira dans les nappes phreatiques. Genial.

Economiquement parlant ca n'a aucun sens de conserver de l'eau tres faiblement radioactive dans une cuve 1000 metres sous terre, c'est completement debile. Je n'ai pas l'impression que tu realises vraiment le cout d'un tel projet, on dirait une reflexion d'enfant, c'est un peu risible.

Enfin, (et surtout) le refroidissement est tres loin d'etre termine, il va encore falloir balancer des millions de m3 d'eau au cours de decennies a venir. si on commence a creuser une piscine souterraine chaque annee on a pas fini de creuser avec toi...

En tout cas je n'oublie pas de souligner ton silence radio au sujet des rejets de tritium chinois, tu te gardes bien de commenter a ce sujet.