LE MONDE du 11 juin 2015
Des élections législatives cruciales auront lieu à la fin de l’année en Birmanie. La « Ligue nationale pour la démocratie » (NLD), parti de la « lady », a toutes les chances de les remporter. Mais Suu Kyi, 69 ans, ne pourra devenir présidente à l’issue du scrutin en raison d’une Constitution qui l’en empêche car elle a eu deux enfants avec un étranger. Son but est « d’essayer de gagner les élections », observe l’expert Nicholas Farrelly. « Elle sait que la Chine va jouer un rôle essentiel pour le futur du Myanmar ».
Aung San Suu Kyi a déçu certains de ses partisans dans les cercles de l’élite prodémocratique, en raison de son pragmatisme et de son ambition. Même chose à l’étranger, à la suite de la crise des migrants rohingya musulmans fuyant en masse une Birmanie qui les rejette en raison de leur origine et de leur religion : la lauréate du prix Nobel de la paix 1991 est restée muette à leur sujet.
Il y a ainsi fort peu de chances qu’elle ose évoquer à Pékin le dissident et écrivain Liu Xiaobo, lui-même prix Nobel de la paix en 2010, et condamné l’année précédente à 11 ans de prison. Un destin qui ressemble fort à celui de la dame de Rangoun.
Des élections législatives cruciales auront lieu à la fin de l’année en Birmanie. La « Ligue nationale pour la démocratie » (NLD), parti de la « lady », a toutes les chances de les remporter. Mais Suu Kyi, 69 ans, ne pourra devenir présidente à l’issue du scrutin en raison d’une Constitution qui l’en empêche car elle a eu deux enfants avec un étranger. Son but est « d’essayer de gagner les élections », observe l’expert Nicholas Farrelly. « Elle sait que la Chine va jouer un rôle essentiel pour le futur du Myanmar ».
Aung San Suu Kyi a déçu certains de ses partisans dans les cercles de l’élite prodémocratique, en raison de son pragmatisme et de son ambition. Même chose à l’étranger, à la suite de la crise des migrants rohingya musulmans fuyant en masse une Birmanie qui les rejette en raison de leur origine et de leur religion : la lauréate du prix Nobel de la paix 1991 est restée muette à leur sujet.
Il y a ainsi fort peu de chances qu’elle ose évoquer à Pékin le dissident et écrivain Liu Xiaobo, lui-même prix Nobel de la paix en 2010, et condamné l’année précédente à 11 ans de prison. Un destin qui ressemble fort à celui de la dame de Rangoun.