Les taitai en Chine

Effectivement, une expatriation ça peut se refuser, mais tu présentes les choses très partiellement en disant que "Ceux qui acceptent ont juge que les avantages pour la famille étaient supérieurs aux inconvénients", je dirais plutôt qu'ils ont jugé que les avantages pour la famille étaient supérieurs aux inconvénients pour eux-mêmes. Et là, désolé d'insister, on retombe clairement dans la notion de "sacrifice" (ou de "concession", pour être plus modéré). En gros, le deal est de mettre son ego entre parenthèses pour permettre à "l'autre" (ou "aux autres", si on rajoute les enfants) de profiter d'une opportunité.

Si tu avais raison, alors il devrait y avoir plein d'expatriations qui seraient initiées par des femmes tannant leur conjoint de trouver un poste à l'étranger pour qu'elles puissent enfin faire une pause et s'épanouir. Mais je ne suis vraiment pas sur que cela soit le cas (mais je ne demande qu'à être contredit).

Et, excuses moi de te demander cela, mais quand tu dis que "je suis prêt a me sacrifier demain pour pouvoir me consacrer a ceux que j'aime et a me développer personnellement", as tu vraiment déjà fait cette expérience ou bien est ce purement de la théorie?
Pour prendre mon petit cas personnel, je pensais exactement comme toi, et j'ai donc pris 2 congés parentaux (et là, c'est bien avant de devenir "Guy tai") pour m'occuper de mes enfants (1 fois 7 mois et 1 fois 3 mois). Je suis très heureux de l'avoir fait, et ça a créé un lien très fort avec mes enfants, mais j'attendais néanmoins avec impatience le retour à la vie "normale", i.e., passer mes journées à faire autre chose que changer des couches, préparer des biberons, faire des phrases de moins de 4 mots et ne jamais avoir plus de 1mn30 de libre "pour moi"; et plus généralement retrouver une sociabilité perdue. Sans compter le regard de la société et des autres, regard dont on ne se rend pas vraiment compte tant qu'on ne l'a pas expérimenté soi-même, regard qui clairement te place en 2ème division sociale (combien de fois ai je entendu le sempiternel "mais que fais tu de tes journées?", question à laquelle j'avais coutume de répondre "je vais aux toilettes dès que j'ai le temps").
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Oui mais...on a l'impression que le discours des taitais c'est: "je me sacrifie pendant que ma femme/mon mari a une vie trépidante grâce a son boulot".
Excuse-moi mais un expat en Chine n'a pas des journées de boulot "géniales". Etre expat en Chine c'est résoudre tous les problèmes que les locaux ne peuvent ou ne veulent pas résoudre. C'est être sous pression de son supérieur car on coûte cher donc il faut des résultats. Et les retours d'expat ne se passent pas toujours bien.
Le conjoint qui bosse se sacrifie lui aussi, pour le confort matériel de sa famille.

Sociabilité grâce au boulot? Mouais, bof quand même. Je préfère voir des potes le week-end que de passer mes journees avec mes collègues.
Et les taitais ont plus d’opportunité de rencontre que leur conjoint qui bosse: sortie des écoles, etc.
Je le redis, dans le cas hypothétique ou je pourrais arrêter de bosser, je le ferais. Et plutôt qu'un sacrifice, ce serait une libération.
A la question "Que fais-tu de tes journées?" => La réponse: "Plein de choses, mais tu peux pas comprendre".
 
Salut GuYong,
Quand on lit ton retour d expérience... On peut dire que c est assez dramatique et le terme sacrifice semble approprie.
"Anyway, juste pour souligner, des dizaines de taitai que j'ai connu dans ma vie, et des 90% qui sont aujourd'hui retourne(e)s vivre en France (Mari/femme a la retraite), je peux dire que la tres grandes majorite sont aigri(e)s, nevrose(e)s, voire depressifs/ves. L'atterrissage se fait rarement en douceur.."

Ceci dit, je ne vois pas ce qui a de mal a prendre une Ayi ne serait ce pour les courses et la cuisine, qui plus est dans un pays aux coutumes et cultures totalement différentes des notre.
Comme tu le précises, ton épouse est chinoise. Et ça change considérablement la donne surtout dans un pays comme la Chine, qui n est pas vraiment évident.

Apres en fonction de l Ayi (dispo, sympa...) Une petite soupape au parent "taitai' ou "gaitai", ça ne peut pas faire de mal, ni au parent ni a l enfant qui verra son chinois progresser entre autres choses.

Salut Hara,

Ca peut devenir un sacrifice si on fait les mauvais choix (ie: se construit une vie qui n'a de realite que dans le contexte ephemere de l'expat et est, pour moi, incoherent vis a vis de la notion de "famille" a long terme).

Mais a nouveau, il ne s'agit que de mon experience perso. Ma vie de famille gamin s'etant grandement enrichi quand nous nous sommes finalement passe d'Ayi.. Ma mere s'est integre beaucoup plus vite aux pays visites (plus de barriere Ayi vis a vis des realites exterieures), je me suis rapproche d'elle (vu qu'on s'est mis a faire plus des trucs ensemble: menage, cuisine, sortie, etc..).

Je comprends bien que cela puisse apparaitre comme une soupape, d'autant plus quand les 2 parents travaillent. La d'accord. Mais meme dans ce cas de figure, je trouve qu'une belle mere fait encore mieux l'affaire ;-) (et la oui, a moins d'etre marie avec une locale ca devient difficile)

Cela etant dit, mon moto: "Si on sait et on peut faire, on le fait soit meme" donc ceci expliquant cela..

CU
 
Oui mais...on a l'impression que le discours des taitais c'est: "je me sacrifie pendant que ma femme/mon mari a une vie trépidante grâce a son boulot".
Excuse-moi mais un expat en Chine n'a pas des journées de boulot "géniales". Etre expat en Chine c'est résoudre tous les problèmes que les locaux ne peuvent ou ne veulent pas résoudre. C'est être sous pression de son supérieur car on coûte cher donc il faut des résultats. Et les retours d'expat ne se passent pas toujours bien.
Le conjoint qui bosse se sacrifie lui aussi, pour le confort matériel de sa famille.

Sociabilité grâce au boulot? Mouais, bof quand même. Je préfère voir des potes le week-end que de passer mes journees avec mes collègues.
Et les taitais ont plus d’opportunité de rencontre que leur conjoint qui bosse: sortie des écoles, etc.
Je le redis, dans le cas hypothétique ou je pourrais arrêter de bosser, je le ferais. Et plutôt qu'un sacrifice, ce serait une libération.
A la question "Que fais-tu de tes journées?" => La réponse: "Plein de choses, mais tu peux pas comprendre".

Je suis désolé, mais il y a quand même une grosse différence entre le "sacrifice" du conjoint "dependent" et de celui "qui bosse et se sacrifie pour le confort matériel de sa famille", la différence c'est que (dans la très grande majorité des cas), l'expatriation a été initiée et voulue par "celui qui bosse", et (en général) acceptée (et parfois subie) par l'autre.
Quant à ta remarque sur le fait que tu fasses "Plein de choses, mais tu peux pas comprendre", j'aurais l'impertinence de dire que je peux aussi comprendre ce que c'est que bosser et ce que sont les contraintes d'un boulot. Si je voulais être un peu provoc, je dirais que la différence entre toi et moi, c'est que j'ai expérimenté le boulot et le rôle de "dependent", alors qu'il me semble (corrige moi si j'ai tort), que tu n'as expérimenté que l'une des 2 alternatives.

Maintenant, ayant dit ça, j'avoue que je ne te connais pas et que tu t'épanouirais peut-être dans un rôle de Guy Tai, je ne veux surtout pas juger dans le vide. De plus, je ne connais pas ton cas particulier et tu te retrouves peut-être dans une situation que tu n'as pas choisie et qui te pèse.
Tout ce que je dis, c'est qu'en général la société, et la plupart des gens, ont parfaitement conscience et ont parfaitement intégré les contraintes et la dureté liées à un boulot, mais n'ont pas du tout intégré ce que peuvent être les contraintes, et, parfois, le sentiment de relégation, lié au rôle de conjoint au foyer.
Juste un exemple, quand j'étais encore en France, combien de fois ai je entendu des pères me raconter à quel point ils se "sacrifiaient" en rentrant tard du boulot le soir, et qu'ils étaient vraiment à plaindre...sans se rendre compte que, pendant ce temps, leur épouse passait une soirée absolument épanouissante à faire les courses/préparer le diner/faire faire les devoirs du grand /changer les couches de la petite/faire la vaisselle/lancer une machine/préparer les affaires d'école pour le lendemain/. Attention, là je ne parle pas de pères qui faisaient les 3x8 à l'usine ou qui passaient leurs journées à la caisse du McDo, mais de pères qui rentraient tard à cause d'une conf-call avec Singapour, d'un proposal de recherche à en envoyer à temps ou d'un dossier urgent à rendre avant la deadline. Et là, je suis désolé, ce n'est pas celui qui rentre tard en laissant toutes les tâches ménagères à l'autre qui est celui qui se "sacrifie".
 
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Intéressante discussion.
Nous avons eu la malchance de croiser plus d'une Taitai depuis notre arrivée à HK qui correspondait parfaitement au témoignage donné dans l'article.

C'est un cercle social assez particulier, auquel il est malheureusement difficile d'échapper ici. Je ne vous cache pas que ma femme en a eu rapidement assez des "et toi, ton mari travaille dans quelle banque?" et autres "ton mari ne gagne pas assez pour que tu doives travailler?", pour citer quelques "desperate expatwives" dont une a été jusqu'à s'auto-qualifier de chef d'entreprise en parlant du fait qu'elle avait une employée... à savoir sa maid. Bref.

Passé ces exemples dont il vaut mieux rire que pleurer, je trouve l'article très en phase avec la ligne éditoriale du petit journal.
Peut-être sommes-nous juste les mauvais lecteurs?
 
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Ou peut être arrêter de vouloir mettre les gens dans des cases , de leur coller des étiquettes et de les laisser vivre comme bon leur semble. Et si je ne veux pas faire partie de ce genre de cercle...Et bien je traces sans pour autant le dénigrer ou les montrer du doigt. A moins que, comme écrit plus haut, difficile d y échapper car cela sert des intérêts sociaux et de travail... Mais a ce moment la, on ne dénigre pas ou ne juge pas, on se tait. (C est facile de se jeter sur la soupe parce qu on meurt de faim et une fois rassasie, on dit qu elle est pas bonne et on taille celui qui vous l a prépare et servi)
Plus que mauvais lecteur, après lecture des différents posts ici... Nous sommes simplement voyeurs et "heureux" de se sentir "supérieur" ou se croire "bien intègres" dans le pays qui nous accueille.
 
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Comme je le disais precedement, j'ai toujours travaille.. Il m'arrivait, quand les filles etaient petites de prendre mon mercredi pour passer la journee avec elles (pas ecole en primaire le Mercredi.. pour rappel..) Je retournais au boulot le jeudi - epuisee... pour me reposer!
Donc je ne reprocherai certainement pas a G&T Tai d'etre aide(e)s par une Ayi - mais comme tout, il y a un juste milieu - entre etre un(e) esclave des enfants/taches menageres et passer ses journees au shopping.. il y a plein de situations intermediaires, comme celle que nous racontait Elise au-dessus.

@mars2012hk , j'ai eu la meme reaction que ta femme, a mon premier contact Taitai - quand j'etais jeune et en premiere expat et j'avais tendance a en faire des caricatures... et puis, j'ai rencontre une Taitai qui avait fait Centrale Paris - ca a ete un choc - nous sommes devenues tres copines et j'ai compris son choix et comment elle le vivait - depuis, j'ai appris la tolerance (et oui, ca vient avec l'age :)), et s'il est vrai qu'il y a quelques "desperate expatwives" que je n'ai pas du tout envie de rencontrer (mais qui ont le droit de vivre leur vie comme elle veulent), il y en a beaucoup qui sont vraiment des personnes interessantes et on fait de belles rencontres - entres autres, sur Shanghai, par exemple, a La Ruche - qui organise des conferences de femmes Francaises qui travaillent ou qui ont un projet, ou qui voudraient avoir un projet..

Quand a la fameuse question "que fait ton mari" et si je dis que je travaille "Ha, tu as trouve a t'occuper" - je t'assure, tu apprends a en rire assez vite - au moins, nous sommes dans des pays ou beaucoup de femmes travaillent, donc on passe pas pour des E.T. mais Nigeria, il y a 25 ans, c'etait juste pas possible.. :dead:
 
mais Nigeria, il y a 25 ans, c'etait juste pas possible.. :dead:
Tu as habité au Nigeria il y a 25 ans? waoh, respect. J'avais un ami là bas à peu près à la même époque (à Lagos), et les histoires qu'il me racontait étaient assez, comment dire, "glaçantes".
 
Tu as habité au Nigeria il y a 25 ans? waoh, respect. J'avais un ami là bas à peu près à la même époque (à Lagos), et les histoires qu'il me racontait étaient assez, comment dire, "glaçantes".

Mais il avait de la chance.. il habitait la capitale - moi, c'etait Warri, ville reputee la plus dangereuse du pays a l'epoque, d'ailleurs, les boites expats ont toutes quitte Warri pour Port Harcourt ou Lagos, il y a une quinzaine d'annees..

Mais a 22 ans, on n'a peur de rien - donc en fait on s'amusait beaucoup - l'avantage des pays reputes dangereux, c'est qu'ils n'y envoient quasiment que des jeunes "tetes brulees" - du coup, la fete perpetuelle...

Toutes mes aventures dans "La Petroleuse" (lapetroleuse.free.fr) - site qui date un peu - mais qui raconte la vie d'une gonzesse sur plateformes petrolieres du temps ou ce n'etait pas trop a la mode...
 
Toutes mes aventures dans "La Petroleuse" (lapetroleuse.free.fr) - site qui date un peu - mais qui raconte la vie d'une gonzesse sur plateformes petrolieres du temps ou ce n'etait pas trop a la mode...
Ok, je vais lire ça de ce pas.
 
Cette discussion est vraiment d'un niveau atterrant.
Je ne suis ni une taitai ni un guy tai, mais cette maniere de mepriser ceux qui ont une autre vie que la votre est ecoeurant.
Laissez les vivre. J'ai rencontre plein d'epouses epanouies a Shanghai, parce que justement elles sont liberees a la fois d'une vie professionnelle (certes interessante, mais qui n'a pas eu envie de dire m... a son patron) et des taches menageres. Et j'ai aussi rencontre des epouses qui ne revent que de rentrer en France pour reprendre leur job et leurs relations d' "avant"... Comme dit plus haut, arretons de mettre les gens dans des cases. et au lieu de donner des lecons de vie aux autres, essayons deja chacun d'avoir la vie qu'on veut!
 
Je vois pas trop ou est le probleme a etre ce que vous appelez une "taitai" en fait...
C'est plus ou moins le reve de la moitie de l'humanite, de n'avoir besoin de rien foutre (besoin =/= envie). A choisir entre un taf de merde et avoir la liberte de glander toute la journee si j'en avais les moyens, je choisirais le deuxieme sans hesiter une seconde.

Apres, chacun a des centres d'interets differents, on peut debattre du fait que certains soient plus valables que d'autres, mais dans l'absolu rien n'est reellement productif ou utile. Si vous regardez autour de vous, combien de personnes ont reellement des passe temps en dehors du boulot? Lesquels qualifieriez vous d'utiles? Comment et selon quels criteres mesurez vous l'utilite d'un truc?

Personnellement, je ne pourrais pas rester en permanence a rien faire, faudrait que j'apprenne des trucs, que je bricole, que j'essaie de creer d'une facon ou d'une autre. Cela dit je suis bien conscient au final de l'inutilite du truc, quand bien meme ce serait des passe temps "nobles" pour certains. C'est ni mieux ni moins bien que d'aller se faire les ongles ou de boire un the avec ses amies. Dans l'absolu, aucune activite n'est reellement utile en fait sorti du contexte de survie quotidienne (gagner de l'argent, faire les corvees, etc).

Donc bon, ces personnes choisissent d'avoir une vie confortable autant que possible, pourquoi pas apres tout. Le seul eventuel reproche qu'on pourrait y faire c'est "l'egoisme" relatif d'une telle demarche par rapport a leur conjoint qui se retrouve avec toute la pression financiere de perdre son job ainsi que l'envie probable de pouvoir lui aussi profiter de la vie de la meme facon que son conjoint.
Mais ici aussi ca reste comprehensible... Pourquoi s'emmerder a travailler pour gagner des cacahuetes par rapport a ce que le mari ramene chaque mois? Juste pour faire plus joli sur la photo?
 
la différence c'est que (dans la très grande majorité des cas), l'expatriation a été initiée et voulue par "celui qui bosse", et (en général) acceptée (et parfois subie) par l'autre.
Ben tu as trouve le problème: une expatriation ça se décide ensemble, avec les enfants aussi.
Apres, je sais bien qu'il existe des propositions qui ne se refuse pas, du type "tu pars en expat ou tu es vire".
Quant à ta remarque sur le fait que tu fasses "Plein de choses, mais tu peux pas comprendre", j'aurais l'impertinence de dire que je peux aussi comprendre ce que c'est que bosser et ce que sont les contraintes d'un boulot. Si je voulais être un peu provoc, je dirais que la différence entre toi et moi, c'est que j'ai expérimenté le boulot et le rôle de "dependent", alors qu'il me semble (corrige moi si j'ai tort), que tu n'as expérimenté que l'une des 2 alternatives.
Le "Tu ne peux pas comprendre" ne t’était pas adressé, mais a ceux qui te posent ce genre de question.
Par contre, c'est vrai, je n'ai pas expérimenté le rôle de dépendant (je vais attendre que les enfants aient 18 ans pour ca :D). Ah si, en fait, j'ai eu une courte période de chômage ou je partageais les taches ménagères avec ma femme, c’était sympa. J'ai pu rencontrer des taitais a la sortie de l’école, accompagner les enfants en sortie scolaire. Ce qui ternissait le tableau n’était pas le fait de faire des taches ménagères, mais de rechercher du boulot.

Tout ce que je dis, c'est qu'en général la société, et la plupart des gens, ont parfaitement conscience et ont parfaitement intégré les contraintes et la dureté liées à un boulot, mais n'ont pas du tout intégré ce que peuvent être les contraintes, et, parfois, le sentiment de relégation, lié au rôle de conjoint au foyer.
Ce n'est pas mon cas. Je suis redevable a ma femme de bosser comme une dingue a la maison.

leur épouse passait une soirée absolument épanouissante à faire les courses/préparer le diner/faire faire les devoirs du grand /changer les couches de la petite/faire la vaisselle/lancer une machine/préparer les affaires d'école pour le lendemain
Mais le manque d’épanouissement il est vrai de l'autre cote aussi, en te paraphrasant: "leur époux passait une soirée absolument épanouissante a refaire les calculs d'un tableau Excel sur son PC qui plante toutes les 15 mins / relire un dossier technique de 40 pages pour débusquer les coquilles / imprimer une quotation urgente avec une photocopieuse recalcitrante /a se dire que ce soir encore il ne parlerait pas a ses enfants".
Faut pas non plus idéaliser ce que fait l'actif!
 
Cette discussion est vraiment d'un niveau atterrant.
Je ne suis ni une taitai ni un guy tai, mais cette maniere de mepriser ceux qui ont une autre vie que la votre est ecoeurant.
Laissez les vivre. J'ai rencontre plein d'epouses epanouies a Shanghai, parce que justement elles sont liberees a la fois d'une vie professionnelle (certes interessante, mais qui n'a pas eu envie de dire m... a son patron) et des taches menageres. Et j'ai aussi rencontre des epouses qui ne revent que de rentrer en France pour reprendre leur job et leurs relations d' "avant"... Comme dit plus haut, arretons de mettre les gens dans des cases. et au lieu de donner des lecons de vie aux autres, essayons deja chacun d'avoir la vie qu'on veut!

Super... Fermons la, par peur d'offenser, les critiques etaient pourtant legeres... Surtout considerant que nous sommes sur un forum...

L'article presente un cas d'ecole, d'une personne qui se met sur la place publique avec un discours "Je suis dilettante, et sur booke "... et souligner la relative stupidite du fait, et les eceuils que cela represente pour une famille (experience perso a l'appui), est atterant et ecoeurant..?
Ne pas travailler ne pose de probleme a personne, avoir une ayi ne pose de probleme a personne. Par contre, avec des enfants et un foyer, ne pas travailler ET se reposer sur une Ayi, ET dire qu'on est hyper busy.. oui, pour moi, il y a un bug...

Dans l'article; on est meme plus dans "expat housewives", mais du niveau de "Ayi and the city". (sic: "L’ayi a préparé un plat tiré du livre "Baguettes et Fourchettes". Cette idée est vraiment géniale pour les femmes occupées comme moi!" )

Bref, enough pour moi, mais je maintiens:
"J'ai rencontre plein d'epouses epanouies a Shanghai, parce que justement elles sont liberees a la fois d'une vie professionnelle (certes interessante, mais qui n'a pas eu envie de dire m... a son patron) et des taches menageres." ==> On en reparle dans 20-30 ans, concernant leur stabilite psychique... Liberte totale = petite mort de l'ame....

A l'arrivee, Non, On ne met pas les gens dans des cases en faisant des generalites (desole que visiblement beaucoup de personnes se sentent vise dans leur propre mode de vie, mais la, ca releve du transfert...), mais oui, je met cette personne dans la case: "ma grande, tu faits une connerie, evites d'en etre fiere....."

Mais bon; let's agree we disagree..
 
Mais le manque d’épanouissement il est vrai de l'autre cote aussi, en te paraphrasant: "leur époux passait une soirée absolument épanouissante a refaire les calculs d'un tableau Excel sur son PC qui plante toutes les 15 mins / relire un dossier technique de 40 pages pour débusquer les coquilles / imprimer une quotation urgente avec une photocopieuse recalcitrante /a se dire que ce soir encore il ne parlerait pas a ses enfants".
Faut pas non plus idéaliser ce que fait l'actif!
Tu as sans doute raison, mais il y a quand même une petite différence: c'est que, comme je le disais dans mon autre post, la dureté du travail et ses contraintes sont des choses dont la plupart des gens ont parfaitement conscience et qui sont totalement intégrées par la société, alors que celles liées aux tâches ménagères le sont beaucoup beaucoup moins. De plus, notre société a tendance à valoriser la réussite par le travail, et accorde de facto un statut privilégié à ceux qui ont un travail "à responsabilités", tandis que le rôle de conjoint au foyer est, c'est le moins qu'on puisse dire, très très peu valorisé. Autrement dit, les "sacrifices" liés au boulot sont bcp plus valorisés et appréciés que ceux liés à la gestion du foyer.
 
Je trouve ton temoignage interessant, @GuYong.. en fait, on recherche des temoignages de T ou G Tai, mais avoir celui du vecu des enfants est bien aussi - "Une Tai tai vue par son fils"

pour le moment mes filles s'en sortent plutot bien, elles sont bien dans leur peau et font des etudes plutot pas mal (et elles sont forcement super belles/intelligentes.. etc), donc je me dis qu'elles ont plutot bien gere d'etre transbahutees de Ayi d'un pays X en Ayi d'un pays Y, avec quelques retours France, et de changer d'ecole/pays en moyenne tous les 2-3 ans..
Mais une fois qu'elles bosseront, ce sera interessant d'avoir leur temoignage
 
Tu as sans doute raison, mais il y a quand même une petite différence: c'est que, comme je le disais dans mon autre post, la dureté du travail et ses contraintes sont des choses dont la plupart des gens ont parfaitement conscience et qui sont totalement intégrées par la société, alors que celles liées aux tâches ménagères le sont beaucoup beaucoup moins. De plus, notre société a tendance à valoriser la réussite par le travail, et accorde de facto un statut privilégié à ceux qui ont un travail "à responsabilités", tandis que le rôle de conjoint au foyer est, c'est le moins qu'on puisse dire, très très peu valorisé. Autrement dit, les "sacrifices" liés au boulot sont bcp plus valorisés et appréciés que ceux liés à la gestion du foyer.
Je suis plutôt optimiste de ce cote-la: la société change. Rester a la maison n'est plus vu comme une tare. Se taper 1 heure de bouchon pour végéter en open-space n'est plus vu comme le summum du winner. J'ai des copains de promo qui ont pris un congé paternité pendant que leur conjointe continue a bosser (loi du plus gros salaire...).
Et combien bossent désormais a leur compte (consultants) depuis chez eux? Ils en profitent pour faire quelques taches ménagères.
Je pense que d'ici quelques années on ne sera plus dans une dichotomie travail en entreprise / travail au foyer, mais que les frontières seront plus poreuses.

Apres sur la question de l’épanouissement, il vient du fait qu'on a assez de temps pour soi, a faire ce qu'on a vraiment envie de faire. Si on a des journées de malades (au boulot ou a la maison a torcher les gosses), on ne peut pas s’épanouir.
 
je crois qu'on est tous d'accord pour dire que si on pouvait ne pas bosser et faire que ce qui nous plait on le ferait , bien que laisser tout le poids au conjoint .....

ce qui blesse c'est quand on tombe sur des tai tai pedantes , c'est tout
 
Je suis plutôt optimiste de ce cote-la: la société change. Rester a la maison n'est plus vu comme une tare. Se taper 1 heure de bouchon pour végéter en open-space n'est plus vu comme le summum du winner. J'ai des copains de promo qui ont pris un congé paternité pendant que leur conjointe continue a bosser (loi du plus gros salaire...).
Et combien bossent désormais a leur compte (consultants) depuis chez eux? Ils en profitent pour faire quelques taches ménagères.
Je pense que d'ici quelques années on ne sera plus dans une dichotomie travail en entreprise / travail au foyer, mais que les frontières seront plus poreuses.

Apres sur la question de l’épanouissement, il vient du fait qu'on a assez de temps pour soi, a faire ce qu'on a vraiment envie de faire. Si on a des journées de malades (au boulot ou a la maison a torcher les gosses), on ne peut pas s’épanouir.


aujourd'hui la vrai richesse c'est d'avoir du temps et de l'espace, il n'y a que deux moyens qui le permettent, etre riche ou un autre style de vie dans un endroit paumé ( sic )
 
aujourd'hui la vrai richesse c'est d'avoir du temps et de l'espace, il n'y a que deux moyens qui le permettent, etre riche ou un autre style de vie dans un endroit paumé ( sic )

Ca c'est le truc le plus intelligent que j'ai entendu depuis longtemps. Un reve : du temps, de l'espace, de l'air pur :)

Y'a quelques endroits dans le monde et en France qui repondent encore mais ca va pas durer.
 
Ca c'est le truc le plus intelligent que j'ai entendu depuis longtemps. Un reve : du temps, de l'espace, de l'air pur :)

Y'a quelques endroits dans le monde et en France qui repondent encore mais ca va pas durer.


merci

ben oui la vraie richesse en finalité c'est pas de pouvoir sans probleme s'acheter le dernier i phone ou la derniere BMW, mais bien de plus en plus d'avoir du temps et d'avoir de l'espace. Le pouvoir d'achat ca sert a rien si on a pas ces deux trucs
je différencie bien sur assumer ses obligations car c'est aussi important et celles qu'on se cree
ceux qui ont du temps et de l'espace, si bien sur ils ont satisfaits les besoins primaires par un moyen ou au autre, sont les plus heureux
d'ou savoir relativiser ses objectifs

tiens justement je m'acheterai bien un flanc d'une montagne, avec une source d'eau , tant qu'a faire, mais dans ce cas sorry pas d'ayi pour la tai tai

haha