Les sept plaies du chômage dans l'Hexagone

lafoy-china

Modo en rolls
Membre du personnel
08 Mar 2009
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Hong-Kong - Dongguan - Beijing -
La France souffre bel et bien d'un coût du travail plus élevé que ses principaux partenaires. Mais pas seulement.

• Une démographie défavorable à l'emploi
La France a la chance d'avoir le taux de natalité le plus important en Europe, lui garantissant le ­renouvellement de ses générations. Mais il y a un revers à cette médaille: le nombre de nouveaux actifs - essentiellement des jeunes, diplômés ou non - qui entrent sur le marché du travail atteint 150.000 personnes par an. En Allemagne, c'est l'inverse. La population active y décroît de 100.000 chaque année, et tout ­emploi créé, dans le secteur ­marchand, sert donc à faire baisser le nombre de chômeurs. Rien de tel de ce côté-ci du Rhin. ­L'économie doit être deux fois plus dynamique pour ­intégrer non ­seulement les nouveaux entrants mais également les chômeurs les plus proches du marché du ­travail. Une sorte de «double peine» à notre natalité féconde.

• Un coût du travail élevé

Même si le Parti socialiste l'a nié pendant la campagne présidentielle, la France souffre bel et bien d'un coût du travail plus élevé que ses principaux partenaires. Certes pas dans tous les secteurs d'activité mais au moins dans les plus exposés à la concurrence internationale. Alors que le coût horaire de la main-d'œuvre était identique des deux côtés du Rhin en 2003, l'écart n'a depuis cessé de se creuser au détriment de l'Hexagone et dépasse désormais 3 euros. Par heure! La différence, qui trouve son ori­gine dans le poids des charges sociales pesant sur les salaires en France, est un réel frein à la création de l'emploi et nuit assurément à la compétitivité des entreprises.

Un manque d'incitation à retravailler


La France se caractérise par un modèle social généreux qui a l'immense avantage de représenter un efficace tapis amortisseur en cas de crise. Mais il peut être aussi fortement désincitatif à reprendre un emploi: allocations-chômage élevées et non dégressives dans le temps, durée d'indemnisation importante, taux de remplacement important par rapport au dernier salaire, non-obligation - dans les faits - d'accepter les offres d'emploi proposées… le système français tranche avec ceux mis en place ailleurs, notamment dans les pays nordiques, qui font pourtant rêver plus d'un politique dans l'Hexagone. Les contraintes à accepter un emploi y sont beaucoup plus fortes et les sanctions, en cas de refus, plus radicales et systématiques.

• Une inadéquation entre l'offre et la demande
Bien que le chiffre soit invérifiable et variable selon les hommes politiques qui le dressent régulièrement en étendard, on a coutume de dire qu'il y a structurellement entre 250.000 et 500.000 offres d'emploi qui ne trouvent pas preneurs en France, faute de main-d'œuvre qualifiée et disponible. Il s'agit essentiellement de métiers manuels dans le bâtiment, la restauration, le commerce de proximité… La cause est double. Primo, seul un chômeur sur cinq bénéficie chaque année d'une formation, et pas toujours dans des délais ou des cursus correspondant aux besoins de l'économie. Secundo, décrocher une formation pour un demandeur d'emploi s'apparente bien souvent à un véritable parcours du combattant. Les intéressés sont livrés à eux-mêmes et doivent trouver, seuls, leur financement.

• Une absence de flexibilité
Contrairement, là encore, à leurs concurrentes allemandes ou nordiques, les entreprises françaises rechignent à embaucher du personnel par crainte de ne pouvoir facilement adapter - c'est-à-dire réduire - leurs effectifs en cas de retournement d'activité. Non seulement elles ne disposent pas de réels accords de compétitivité emploi qui leur permettraient d'ajuster à la baisse salaires et durée de travail pour passer un cap difficile, mais elles sont bien souvent entraînées dans des procédures à rallonge - jusqu'à 18 mois de blocage - en cas d'opposition des syndicats à un plan social. Conséquence, les employeurs ajustent leurs effectifs en jouant sur leurs stocks d'intérimaires et de CDD qui sont les véritables victimes de la crise. Plus de 150.000 s'inscrivent chaque mois à Pôle emploi, contre 13.500 par suite d'un licenciement économique.

• Des seniors encore exclus

Certes, le taux d'emploi des plus de 55 ans est en hausse constante depuis dix ans, pour dépasser 41 %. Mais il reste encore éloigné des niveaux des pays étrangers ou de l'objectif (fixé à 50 % pour 2010) lors de l'agenda de Lisbonne en 2000. Pour nombre d'employeurs, les seniors coûtent cher et ne sont pas productifs. À tort.

• Un suivi défaillant

Si la France consacre beaucoup de moyens à indemniser ses chômeurs, elle en dépense moins à les aider à retrouver un emploi. Un récent rapport de l'Inspection générale des finances stigmatise, en comparant la situation française à celle de l'Allemagne ou de la Grande-Bretagne, des effectifs dédiés à l'accompagnement des chômeurs trop faibles… mais pléthoriques lorsqu'il s'agit de leur inscription ou de leur indemnisation.

Source:http://www.lefigaro.fr/emploi/2012/...s-sept-plaies-du-chomage-dans-l-hexagone.php#!
 
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@ SOF

Mode cynique [ON]

Solution Figaro: retablir le travail des enfants, ces sales petits paresseux assistes!
 
Alors que le Royaume-Uni se flatte d'être la septième puissance économique mondiale et d'envoyer des milliards d'euros d'aide à d'autres pays, dont l'Inde, certains s'interrogent: que fait-on pour lutter contre la pauvreté au Royaume-Uni, où un nombre croissant de personnes souffrent de la faim, du chômage et de l'absence de logements ?

Eh oui chti c'est triste tout ca , mais ca commence seulement ..
 
décourageant! car même en appliquant avec la rigueur que cela implique(ce qui sous-entend pour un gouvernement d'en avoir une belle paire!) toutes les préconisations du "tract", pardon, du "Figaro", par miracle donc, il semble que l'on ne réduirait le chômage de guère plus de 500 000 ce qui en laisserais quand même plus de 2 500 000 sur le carreau!
A l'usage des nostalgiques du "c'était mieux avant", fin des années 60, l'Huma titrait : "on va dépasser la barre fatidique de 100 000 chômeurs", laissant tout le petit monde du travail pétri d'effroi... que de chemin parcouru depuis!
 
Le cout du travail en France est un vrai problème. Il faudrait déjà supprimer le salaire minimum, ou le faire baisser à 500€ mensuels, allocation chomages degressives et pas plus de 6 mois, faires des zones economiques spéciales sans taxes pour l'investissement et les salaires pendant 10 ans. Enfin il ne devrait pas être obligatoire de cotiser aux assurances maladie et retraite pour les employés. Egalement il faudrait dégraisser sérieusement les régimes spéciaux et autres retraites chapeaux dans les entreprises para publiques. Pour finir il faudrait poser des droits de douanes raisonnables notamment sur le textile hors UE, ainsi que les produits electroniques afin de décourager les importateurs étrangers et faire revenir une partie de la production en France.
 
Le cout du travail en France est un vrai problème. Il faudrait déjà supprimer le salaire minimum, ou le faire baisser à 500€ mensuels, allocation chomages degressives et pas plus de 6 mois, faires des zones economiques spéciales sans taxes pour l'investissement et les salaires pendant 10 ans. Enfin il ne devrait pas être obligatoire de cotiser aux assurances maladie et retraite pour les employés. Egalement il faudrait dégraisser sérieusement les régimes spéciaux et autres retraites chapeaux dans les entreprises para publiques. Pour finir il faudrait poser des droits de douanes raisonnables notamment sur le textile hors UE, ainsi que les produits electroniques afin de décourager les importateurs étrangers et faire revenir une partie de la production en France.

Tu fais quoi avec 500 euros par mois en France??

Ton idee sur les douanes, il y a des propositions bien plus precises (lies au droit du travail, normes environementales...)
Pour le reste de tes solutions, pas trop envie de voir a quoi ressemblerait la france...
 
Une baisse généralisée des salaires entrainera une chute des prix immobiliers, qui représente une part non négligeable dans le cout des ménages...Un salaire faible oblige également à vivre en couple plus tôt ==> Augmentation de la natalite des nationaux.

Les couts de l'electricité, après avoir degraissé le mamouth EDF et leurs privilèges exorbitants pourra sans aucun doute être revu à la baisse. Les transports en commun peuvent etre massivement subventionnés par l'état grace aux recettes fiscales supplémentaires qu'entraineront mon régime de choc.
 
Une baisse généralisée des salaires entrainera une chute des prix immobiliers, qui représente une part non négligeable dans le cout des ménages...Un salaire faible oblige également à vivre en couple plus tôt ==> Augmentation de la natalite des nationaux.

Les couts de l'electricité, après avoir degraissé le mamouth EDF et leurs privilèges exorbitants pourra sans aucun doute être revu à la baisse. Les transports en commun peuvent etre massivement subventionnés par l'état grace aux recettes fiscales supplémentaires qu'entraineront mon régime de choc.

A voir, tres aleatoire, et pas sur que les prix immo baisse vraiment, ni rapidement, la creation de bidonville et plus probable.
Pour l'EDF, je pense pas que la part salaire soit vraiment ce qui fait la diff dans le cout (par rapport a une centrale...) et ils utilisent deja pas mal de sous traitant...
 
Le cout du travail en France est un vrai problème. Il faudrait déjà supprimer le salaire minimum.
Quid des salaires maximum ?
Une réduction globale et proportionnelle de TOUS les salaires serait pratiquement indolore et garantirait aisément la rentabilité des entreprises en difficulté.
Mais en France, on préfère les licenciement couteux de grand nombre de personnes de bas salaires pour que ceux qui restent se partagent des bonus.
 
Je ne suis pas d'accord avec MTT sur les points suivants: la France se doit se conserver un systeme de retraite obligatoire qui permette de finir sa vie dignement, un systeme de remboursement de soins a 100% (au moins pour les accidents, hospitalisation maladies graves ou longues type cancer...), et l'ecole gratuite (avec penalites en cas de redoublement, ou bien de changement de voie). Ceci donne le sentiment de securite et de possibilite (ascenseur social) necessaire pour une societe saine. En Chine, en l'absence de ces parachutes, on voit bien que les gens economisent le + possible, ne consomment rien (je ne parle pas des businessmen et de la jeuness doree), et sont de + en + corrompus pour amasser en cas de coup dur.
Il s'agit pour le France de proteger ses citoyens face aux imprevus de la vie.

Par contre, SMIC/RSA/allocation chomages/APL/allocation familiales doivent etre serieusement remises a plat (degressivite + prise en compte du patrimoine) afin: 1.d'encourager les gens a se bouger le c... un peu plus. 2. ne pas verser d'argent a ceux qui n'en ont pas besoin.
 
Ben tout est dit dans l'article... AUCUNE motivation/incitation des chômeurs à aller travailler, parcours du combattant pour trouver du boulot dans les seuls domaines où il y a du boulot, syndicats inefficaces (faut savoir que la France est le seul pays où les syndicats sont toujours en confrontation avec les entreprises, plutôt que de privilégier le dialogue social), salaire trop élevé par rapport à la compétitivité des entreprises et les 35h (je parle pas du SMIC, mais de TOUS les salaires), trop de jeune et de vieux (avec les stéréotypes et préjugés qui vont avec), un droit du travail pas du tout adapté à l'économie française, la majorité de la population active est dans l'artisanat et les PME, le droit lui est adapté aux grands groupes qui financent les partis politiques.

l'article a oublié un point crucial pour ma part. le racisme, l'islamophobie et la xénophobie française qui nuit gravement à la croissance française. les employeurs privilégieront toujours un français avec un nom à consonance française. outre les problèmes sociaux que cela apportent (insécurité, violence gratuite, etc) due au rejet de certaine population, la diversité dans les entreprises est un moteur de croissance non négligeable ! par ailleurs, si les alloc' et toutes les aides sont aussi élevées, c'est bien parce qu'il est très difficile pour ces FRANCAIS de trouver du travail !

autre point négligé est l'éducation ! les jeunes ne sont plus du tout encadrés... les écoles et universités forment des fainéants ! les professeurs ne sont plus du tout reconnues, maltraités, violentés... en Estonie, on apprend à programmer au collège, ce sont des métiers d'avenir ! en France, les parents d'élèves et les mioches ne savent faire que râler...

enfin, diminué le SMIC est de la pure folie, au niveau économique et social. le pouvoir d'achat des ménages, soit la majorité de la population diminuerait ainsi que la consommation, la vraie..celle qui créer des emplois et qui font tourner l'économie... pas la consommation d'articles de luxe où il n'y a aucune valeur ajouté et où seuls les riches s'en mettent plein les poches en consommant à l'étranger ou en allant spéculer sur les marchés. au niveau social, j'ose même pas imaginer...
 
Perso je trouve que le systeme francais est un bon systeme, c'est juste les autres pays qui ne jouent pas le jeu.

Non, non et non. Trop de gens profitent de ce système, en même temps il faudrait être bête de ne pas le faire.

La sécu fait couler la France dans le sens ou ils ne donnent pas l'argent aux plus méritants. Un exemple parmi tant d'autres mais donner un RSA/Chomâge à une personne capable dont le dernier de ses soucis est de trouver un travail est inacceptable.
 
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Non, non et non. Trop de gens profitent de ce système, en même temps il faudrait être bête de ne pas le faire.

La sécu fait couler la France dans le sens ou ils ne donnent pas l'argent aux plus méritants. Un exemple parmi tant d'autres mais donner un RSA/Chomâge à une personne capable dont le dernier de ses soucis est de trouver un travail est inacceptable.

T'as raison, fainéant, allez bosser, mais si il n'y a pas de travail.
Vous n'avez pas de boulot, crevez bande de fainéants...
 
Le trou de la sécurité sociale a cote des dettes que la loi de 1973 pompidou/giscard/rotschild (pas de majuscule pour ces bâtards)c'est l'équivalent d'un poil sur un chien. Redonnons a la banque de France le pouvoir régalien de battre monnaie et d'emprunter a taux faible et beaucoup de choses changeront.
 
Dernière édition:
Bonsoir,
En accord avec de Dutchy, je rajouterai juste quelques points, les profs ont eux aussi leurs parts de responsabilites dans l encadrement des eleves.
Pendant que les uns, parents et eleves, rallent, les autres, les profs, se plaignent. Difficile de s en sortir.

Pour le reste, l article oubli, je penses etre le point essentiel qui explique le chomage:
le chomage cree la competitivite, c est un moyen de pression sur les salaries, de ce fait il existera toujours et sera meme entretenu par les puissants financiers et politiques, via les medias, de l hexagone.
La france a t elle besoin de 45 millions de personnes actives, avec un emploi interessant, passionnant et un pouvoir d achat important?
La moitie, un quart de ces 45 millions suffisent.
Toutes les lois sur le travail, et ce depuis 1981, vont a l encontre de la creation d emploi.
Seul bemol, il y a une limite que la population et l opinion n accepteront pas. Et la, nous sommes en train de l atteindre. Surtout qu officieusement, ce n est pas 3 millions de sans activite fixe en France, c est 10 millions.