Très intéressant, merci pour le partage !
En Europe latine et en Amérique du Nord, la drague est devenue un marché juteux : l'extension du domaine marchant à la séduction a eu trois effets pervers :
1) l’objectisation de la femme, notamment au travers des publicités où les corps féminins dénudés ne sont pas rares.
2) la frustration : La libération des mœurs, notamment par le biais des sites de rencontres et l'augmentation du célibat combiné aux instincts primaires (multiplier les partenaires (surtout chez les hommes) + sélectionner les meilleurs partis (surtout chez les femmes)) a donné l'application de la loi de Pareto : 20% des hommes couchent avec 80% des femmes (cf "casé en une semaine", Tony Di Spirito).
3) la notion de performance et d'ego qui, à mon avis, n'a rien à faire là (qui n'a jamais entendu de discussion d'hommes en train de comparer le nombre de partenaire qu'ils ont connu, leur temps record pour coucher avec quelqu'un, etc.)
Conséquence : la frustration d'une bonne partie des hommes qui n'arrivent pas à chopper, et une bonne partie des femmes qui n'arrivent pas à garder les "bons" partenaires. Une aubaine pour ces fameux coachs en séduction. On ne peut pas vraiment leur en vouloir, la plupart sont honnêtes, ils cherchent à aider leurs clients. Mais on ne peut nier qu'ils tirent parti d'une brèche créée par le système.
En Allemagne (et en Europe du Nord), c'est le retour de bâton d'un féminisme exacerbé et surtout mal orienté : on a peut-être une société plus égalitaire, mais également des femmes qui se plaignent de la passivité des hommes qui n'osent plus faire le premier pas. (cf "il paraît qu'en Allemagne, les hommes ne draguent pas" - Nouvel Obs et "L'homme idéal existe (et il est ennuyeux) - Le Figaro)