Les autorités chinoises versent 70.000 yuans (8.970 €) à la femme forcée d'avorter

Kakiek

Membre Gold
03 Déc 2010
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Les autorités chinoises ont versé 70.000 yuans (8.970 euros) à une femme forcée d'avorter à sept mois de grossesse, a déclaré à l'AFP son avocat, ajoutant que cette somme ne compenserait pas les souffrances endurées par la jeune femme.Cet avortement pratiqué le mois dernier dans la province du Shaanxi (nord) a soulevé une vague d'indignation à travers le monde, après que des photos du foetus ensanglanté de Feng Jianmei ont circulé sur internet.
Feng et son mari Deng Jiyuan ont accepté la somme qui ne saurait toutefois compenser "la souffrance spirituelle" du couple, selon leur avocat Me Zhang Kai.

"La signature de l'accord signifie qu'aucune des deux parties ne pourra soulever de nouveau cette affaire", a déclaré de son côté à l'agence Chine nouvelle un responsable gouvernemental, sans donner son nom.
Les avortements forcés sont très fréquents en Chine, pays le plus peuplé de la planète avec 1,34 milliard d'habitants qui a mis en place une politique drastique de limitation des naissances à la fin des années 1970.

Cependant, d'après la loi chinoise, les avortements au-delà du sixième mois de grossesse sont interdits.
Suite à l'indignation provoquée dans l'opinion publique chinoise par l'affaire Feng Jianmei, deux fonctionnaires ont été révoqués et cinq autres ont reçu des sanctions administratives.
Mais beaucoup d'internautes chinois ont dénoncé ces punitions comme étant trop légères, selon Me Zhang.
Des proches du couple ont par ailleurs rapporté que Feng a été harcelée par des manifestants déployant des banderoles la décrivant comme un traître alors qu'elle se trouvait en convalescence à l'hôpital.