Le militant chinois assigné à résidence Chen Guangcheng s'est échappé

Orang Malang

Alpha & Oméga
Modérateur
Membre du personnel
23 Oct 2005
15 243
15 547
198
常熟,江苏
Le Monde.fr avec AFP | 27.04.2012

Lien retiré

L'avocat chinois aveugle Chen Guangcheng s'est échappé du domicile où il était assigné à résidence depuis plus d'un an et demi et faisait l'objet d'une stricte surveillance, ont annoncé vendredi 27 avril des militants des droits de l'homme."Il a pu sortir de chez lui le 22 avril et ses amis (...) l'ont conduit en lieu sûr, en dehors de sa province du Shandong", a indiqué Bob Fu, militant basé aux Etats-Unis et qui est en contact régulier avec Chen. Cette information a été confirmée par un autre activiste, basé en Chine.

Devenu aveugle à la suite d'une maladie d'enfance, Chen, juriste autodidacte, avait été libéré de prison en septembre 2010 après avoir purgé une peine de plus de quatre ans de réclusion. Surnommé l'"avocat aux pieds nus", il s'est battu notamment contre les pratiques abusives de stérilisation de milliers de femmes et d'avortements tardifs et forcés.

Dans une vidéo clandestine tournée au nez et à la barbe des autorités, le juriste avait dénoncé en février 2011 ses conditions d'assignation à résidence. Le document avait été diffusé par une organisation de défense des droits de l'homme, China Aid Association, après l'avoir obtenu d'une "source gouvernementale fiable".

Dans le bourg rural de la province du Shandong où se trouve la maison de Chen se relaient depuis des mois trois équipes de vingt-deux vigiles, chargés d'empêcher un éventuel contact avec l'extérieur. Le village est truffé de systèmes de vidéo-surveillance et les communications des téléphones portables y sont bloquées.

Tous ceux qui ont tenté de s'approcher de la maison de l'avocat, ses amis mais aussi des journalistes chinois et étrangers, ont dû battre en retraite, parfois après avoir été agressés par les dizaines d'hommes de main qui gardaient les abords de la maison de Chen.
 
"L'avocat chinois aveugle Chen Guangcheng s'est échappé du domicile où il était assigné à résidence [...] à la barbe des [...] trois équipes de vingt-deux vigiles".
Waow...
 
Il a de la chance , en France il aurait pris une balle dans le dos...

Uniquement si a l'age de 28 ans... :
- Il avait déjà été condamné 11 fois (donc on n'ose pas imaginer le nombre de délits comis au total hors condamnation et pour chacune des condamnations...).
- Avait profité d'une permission en 2010 pour s'échapper / ne pas revenir en prison
- Connu comme très dangereux, il venait d'envoyer une grenade (identifiée comme factice après coup) en direction du véhicule des agents de police venant l'appréhender

C'est sur... la France est vraiment un pays inhumain... on laisse meme pas à ces gens la chance de s'échapper à nouveau histoire de les condamner une 12è fois...
 
Et après 33 heures d'attentes... Rien a dire nos troupes d'élites ne sont vraiment plus ce qu'elles étaient...Sans aucune ironie, moi aussi je rapporte la bonne parole du gouvernement (contrairement aux Chinois je ne touche même pas un mao par message), je suis content de nos maitres et dans une semaine je vais aller en choisir un nouveau...
 
Dernière édition:
Uniquement si a l'age de 28 ans... :
- Il avait déjà été condamné 11 fois (donc on n'ose pas imaginer le nombre de délits comis au total hors condamnation et pour chacune des condamnations...).
- Avait profité d'une permission en 2010 pour s'échapper / ne pas revenir en prison
- Connu comme très dangereux, il venait d'envoyer une grenade (identifiée comme factice après coup) en direction du véhicule des agents de police venant l'appréhender
Heureusement que t'es un admin sinon j'aurais opté pour le troll de dredi...
 
Je croyais bien que t'allais jouer héhé , bien vu et j'avoue que le troll du dredi c'est ma gueule... et puis nous ne sommes pas en voie de disparition surtout au Mordor, il paraîtrait que l'on se multiplie. :arf:
 
dans un état policier, t'aurais jamais su qu'il avait pris une balle dans le dos
 
dans un état policier, t'aurais jamais su qu'il avait pris une balle dans le dos

Dans un etat policier on aurait jamais su qu il s etait echappe, ni qu il existait!

Il y aurait peut etre eu un echange de plus de 300 coups de feu alors qu il etait enferme dans une salle de bain depuis 35 heures!
 
[h=1]Chine : les censeurs d'Internet s'activent contre Chen Guangcheng[/h]
LE POINT 30 avril 2012


Les censeurs de l'Internet en Lien retiré se sont activés depuis l'évasion du militant Chen Guangcheng, et ne chômaient pas lundi face à des internautes chinois toujours d'une imagination débordante. Chen, avocat autodidacte aveugle militant des droits civiques, s'est évadé le 22 avril de son domicile de l'est de la Chine où il était confiné depuis plus d'un an et demi, et a trouvé refuge à l'ambassade des États-Unis à Pékin, selon des militants des droits de l'homme.


Les recherches avec les mots-clés "Lien retiré", "CGC" en abrégé, "aveugle", "ambassade", "consulat" et "Dongshigu", village d'où Chen s'est échappé, étaient toutes bloquées sur Sina Weibo, premier site de microblogs chinois. C'était également le cas pour "UA898", numéro du vol direct de la compagnie américaine United Airlines de Pékin à Washington, apparemment à la suite de spéculations d'internautes sur la possibilité pour Chen d'obtenir l'asile politique aux États-Unis. Les noms des amis de Chen Guangcheng, comme "He Peirong", une militante qui l'a pris en charge dans sa fuite, ou le surnom de celle-ci, "perle", étaient bloqués.


La police de la Toile en Chine bloque invariablement tous les contenus politiques sensibles. Aucun des journaux chinois ni l'agence officielle Chine nouvelle n'ont fait mention de l'affaire Chen Guangchang depuis qu'elle a éclaté vendredi dernier. Pékin et Washington sont restés aussi totalement silencieux sur cette évasion très embarrassante pour les deux pays, à deux jours de l'ouverture du sommet sino-américain.
 
Chen Guangcheng, le dissident qui gêne tout le monde

564712-jpg_387618.JPG


Le Point.fr - Publié le 30/04/2012

Réfugié dans l'ambassade des États-Unis, Chen Guangcheng met Pékin et Washington dans une position inconfortable à deux jours du sommet sino-américain.

Pékin et Washington doivent régler ensemble le cas épineux de Chen Guangcheng, célèbre dissident chinois qui a infligé un camouflet au régime communiste en se réfugiant à l'ambassade des États-Unis à quelques jours d'un grand rendez-vous sino-américain. Silence obstiné à Pékin comme à Washington : aucune des deux capitales n'a fait de commentaire sur cette nouvelle saga chinoise. Toutefois, selon les analystes, les deux pays doivent "régler le problème" ensemble, le moins mal possible. Mais il n'est pas dit que la solution acceptable par tous - Pékin, Washington et Chen Guangcheng lui-même - sera trouvée en quelques jours.

"Ça ne pouvait pas plus mal tomber. Il y a une omerta", observe Jean-Pierre Cabestan, de la Hong Kong Baptist University, à propos du mutisme de la Chine comme des États-Unis sur l'affaire qui a éclaté en fin de semaine dernière après l'annonce-choc de l'évasion de Chen, en résidence surveillée. "Les deux pays ont intérêt à minimiser l'affaire, la séparer du reste. C'est pour cela qu'ils n'ont rien confirmé", dit-il. Michel Bonnin, sinologue en poste à Pékin, estime que "les États-Unis vont essayer de résoudre les choses de la façon la plus discrète, la plus consensuelle possible avec la Chine". "Ils veulent annoncer les choses uniquement quand la solution sera trouvée", avance-t-il.

"Les Chinois sont ulcérés !"

Le dissident Hu Jia a confirmé lundi que son ami Chen Guangcheng se trouvait à l'ambassade des États-Unis à Pékin. Il pourrait bien y être encore lorsque, jeudi et vendredi, la secrétaire d'État Hillary Clinton et le secrétaire au Trésor Timothy Geithner participeront dans la capitale chinoise au dialogue stratégique et économique qui balaie tous les domaines de coopération - droits de l'homme inclus. Les Chinois "sont ulcérés, mais qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent ? Ils ne vont pas aller le chercher !" dit Jean-Pierre Cabestan. Quant aux Américains, "c'est embêtant" pour eux et "ils temporisent" en voulant laisser passer le dialogue stratégique. Quoi qu'il en soit, il va bien falloir trouver une solution et il y a au moins trois scénarios.
Les Chinois et les Américains persuadent Chen de s'exiler aux États-Unis et "il peut quitter la Chine dans une semaine ou deux", dit-il. Mais cette solution, qui serait la meilleure pour Pékin comme Washington, paraît irréaliste. Chen Guangcheng "ne cherche pas à obtenir l'asile politique", a confirmé lundi Hu Jia. Un exil "remettrait totalement en cause sa mission" de militant, car "à l'étranger, les dissidents ne peuvent pas faire avancer leur cause", dit aussi Michel Bonnin.

Deuxième scénario, les États-Unis pourraient laisser partir Chen après avoir obtenu des garanties de la Chine sur le respect de ses droits. "Peu probable", juge Jean-Pierre Cabestan. À moins que Pékin offre des garanties et ne les respecte pas ensuite. Enfin, à l'exemple de l'astrophysicien Fang Lizhi réfugié plus d'un an dans l'ambassade des États-Unis après le "printemps de Pékin" de 1989, Chen Guangcheng "peut rester longtemps" dans la mission diplomatique, estime Jean-Pierre Cabestan, même "jusqu'au congrès" du Lien retiré en octobre. "Mais il est absolument exclu" que les États-Unis le donnent aux autorités chinoises, dit Michel Bonnin. "Tout le monde reconnaît que c'est une victime."

La question des droits de l'homme

Mais en restant dans l'ambassade, Chen ne pourrait pas y faire de "déclarations fracassantes". Michel Bonnin évoque aussi la possibilité d'une "sortie par le haut" : une dénonciation totale par le pouvoir central de Pékin des autorités locales du Shandong qui ont harcelé et brutalisé Chen et sa famille depuis 19 mois. Toujours est-il que la fuite de l'avocat aveugle et le récit des persécutions qu'il a livré sur l'Internet a "remis sur le devant de la scène la question des droits de l'homme qui avait été marginalisée par les Américains et les Chinois", relève Jean-Pierre Cabestan.

Pour Phelim Kline, de Human Rights Watch, la leçon à tirer de l'évasion de Chen est que "même les violations des droits de l'Homme les plus locales ont la capacité de contaminer les discussions bilatérales du plus haut niveau". Déjà enlisé dans le scandale Lien retiré - ce dirigeant néomaoïste tombé en disgrâce - Pékin a intérêt à régler cette affaire rapidement. "L'intérêt de la Chine c'est que cela ne dure pas trop", estime Jean-Pierre Cabestan, évoquant la prochaine transition au sommet qui verra le vice-président Lien retiré remplacer Hu Jintao.
 
Hypocrisie...Hypocrisie...

Quelque questions dont certains pourront répondre, puisqu'ils détiennent la vérité absolue :

La chine, prison a ciel ouvert disais t'il !....

- Les entreprises du CAC40 qui se sont installer ?
- Ces français, toujours aussi nombreux chaque années a demander un visa pour vivre,travailler, faire du tourisme ?
- Pourquoi les Etats-Unis n'ouvrent ils pas leur ambassade aux persécutés du Bahreïn, du Vietnam, d’Israël, de Turquie ?........

Par contre, les soit disante Démocratie qui ont été instaurer(Afghanistan, Irak, Egypte ect....), PERSONNE n'a envie d'y aller, pour y faire du tourisme ou pour y travailler...

:lol!::lol!::lol!::lol!::lol!:

PS : Pendant que les émirs de Bahreïn assistent au spectacle de Formule 1, et les médias occidentaux sont occupés à transmettre les performances des pilotes du Grand Prix, un militant des droits de l'Homme, Abdel Hadi Al Khawaja, arrêté et condamné à la perpétuité est entre la vie et la mort. Il mène une grève de la faim depuis le 8 février 2012 contre sa détention arbitraire. Sa résistance et sa détermination sont celles de tout un peuple qui se bat quasiment seul contre une tyrannie soutenue par les monarchies du Golfe et par toutes les " démocraties " capitalistes.
 
Hillary Clinton à Pékin en pleine affaire Chen


Le Point.fr - Publié le 02/05/2012

La secrétaire d'État américaine doit participer jeudi et vendredi à une nouvelle session du "dialogue stratégique et économique".


La secrétaire d'État américaine Lien retiré est arrivée mercredi en Lien retiré pour une visite singulièrement compliquée par la présence, toujours non reconnue officiellement, du dissident Lien retiré à l'ambassade des États-Unis à Pékin.

Hillary Clinton doit participer jeudi et vendredi dans la capitale chinoise, en compagnie de son homologue du Trésor Timothy Geithner, à une nouvelle session du "dialogue stratégique et économique", réunion annuelle de haut niveau prévue de longue date par les deux puissances. Mais l'évasion fin avril de l'avocat autodidacte aveugle Chen Guangcheng et sa présence, selon des militants des droits de l'homme, dans les locaux de l'ambassade des États-Unis depuis la fin de la semaine dernière ont bouleversé la donne.

Officiellement, rien n'était prévu au programme d'Hillary Clinton mercredi avant un dîner avec le conseiller d'État Dai Bingguo. Mais Pékin et Washington voudraient régler cet épineux dossier avant le début des discussions bilatérales et négocient un accord permettant à Chen Guangcheng de quitter la Chine pour les États-Unis avec sa famille, a affirmé mardi Bob Fu, de l'organisation militante chrétienne China Aid, basée au Texas. Avant son départ de Washington, Hillary Clinton s'est refusée "pour l'heure" à tout commentaire sur l'affaire Chen, mais a assuré qu'elle soulèverait la question des droits de l'homme pendant sa visite. "Je suis au courant des informations de presse sur la situation en Chine. Je ne ferai pas de déclaration à ce sujet", s'est borné de son côté à déclarer, lundi, le président Barack Obama. Aucune réaction officielle n'a été émise par la Chine.

Évasion sensationnelle

Par le passé, Hillary Clinton a plusieurs fois critiqué Pékin pour les mauvais traitements subis par Chen, pourfendeur des campagnes de stérilisations et d'avortements forcés en Chine. Ce militant des droits civiques de 40 ans a livré dans une vidéo mise en ligne sur Internet après sa sensationnelle évasion le récit des brutalités et du harcèlement dont il a fait l'objet, avec sa famille, depuis le début de son assignation, à l'automne 2010, dans son village du Shandong (est).

Le dialogue stratégique et économique - réunion annuelle qui se tient alternativement en Chine et aux États-Unis - est traditionnellement l'occasion d'échanges sur les grands dossiers économiques et de politique internationale entre les deux puissances. Le taux du yuan, la monnaie chinoise que Washington souhaiterait voir s'apprécier bien davantage, est un traditionnel sujet de contentieux et jugé par les États unis comme en partie responsable de l'énorme déficit commercial américain. Les États-Unis profitent aussi traditionnellement du dialogue pour aborder avec la Chine, autre membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, les grands dossiers internationaux. Syrie, programmes nucléaires iranien et nord-coréen et conflit entre les deux Soudans, sujets sur lesquels la Chine est un interlocuteur important, devraient figurer au menu du dialogue.

Lien retiré



 
[h=1]Chen Guangcheng a "quitté l'ambassade des Etats-Unis"[/h]Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 02.05.2012
Partager facebooktwitter google +linkedin



Lien retiréL'avocat aveugle et militant des droits civiques, Chen Guangcheng, a quitté l'ambassade des Etats-Unis à Pékin, annonce l'agence d'information Chine nouvelle, mercredi 2 mai. Les rumeurs selon lesquelles le dissident y avait trouvé refuge bruissaient depuis son évasion, mais les Etats-Unis s'étaient toujours refusés à les confirmer.


C'est cependant un responsable américain qui précise que Chen Guangcheng a été transféré dans une unité médicale de Pékin et que sa famille va l'y rejoindre. Dans la foulée de cette annonce, la Chine a exigé des excuses des Etats-Unis pour avoir accueilli Chen Guangcheng. Exprimant son "fort mécontentement", Pékin accuse Washington d'ingérence dans les affaires intérieures du pays.


Un peu plus tôt, le quotidien officiel chinois Lien retiré était le premier organe de presse du pays à évoquer l'affaire de l'évasion. "Les relations sino-américaines ne devraient pas être affectées par l'incident autour de Chen Guangcheng", pensait savoir un éditorialiste, le jour de l'arrivée de la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, à Pékin pour le dialogue stratégique annuel entre les deux pays. Pékin et Washington voudraient régler cet épineux dossier avant le début des discussions bilatérales et négocient un accord permettant à Chen Guangcheng de quitter la Chine pour les Etats-Unis avec sa famille, avait affirmé mardi Bob Fu, de l'organisation militante chrétienne China Aid, basée au Texas.


POURFENDEUR DE LA POLITIQUE DE L'ENFANT UNIQUE


Chen Guangcheng, pourfendeur des abus de la politique de l'enfant unique en Chine et des expropriations, s'est échappé de son domicile du Shandong, où il était assigné à résidence depuis dix-neuf mois et a adressé vendredi un message par Internet au premier ministre, Wen Jiabao, sur son calvaire. Dans ce message, le militant des droits civiques, âgé de 40 ans, se plaint des brutalités physiques et du harcèlement des nervis du régime dont il a été victime ainsi que sa famille depuis le début de son assignation officieuse à résidence. Selon China Aid, l'évasion de M. Chen, qui a été révélée vendredi, a eu lieu le 22 avril.


Selon la version chinoise du Global Times "Chen Guangcheng n'est pas Fang Lizhi [l'astrophysicien réfugié dans l'ambassade américaine à la suite du "printemps de Pékin", en 1989], il n'est pas non plus Wang Lijun [le bras droit du dirigeant récemment déchu Bo Xilai, brièvement réfugié en février au consulat américain de Chengdu]". "La plupart de ces plaintes sont celles d'un villageois visant les cadres locaux d'un niveau très bas", poursuit le journal. L'éditorial du Global Times n'a pas été posté sur la version chinoise du site Internet du quotidien.