Le C919, un "grand avion" pour le rêve chinois d'envolée technologique

Neuromancer

Alpha & Oméga
13 Mai 2008
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Shanghai, Chine
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Autant qu'à Lien retiré ou Lien retiré, c'est à elle-même que la Chine s'est lancée son plus audacieux pari industriel: rejoindre le club très fermé des grands avionneurs mondiaux. Et faire décoller, d'ici 18 mois, son premier moyen-courrier, symbole d'une Chine tournée vers l'innovation.

Pour l'heure, immenses cathédrales longues de 300 mètres et hautes de plus de 20 mètres, les hangars d'assemblage flambant neufs du C919, près de l'aéroport de Putong à Shanghai, sont vides et quasi déserts: à peine y voit-on les deux premières machines-outils espagnoles destinées au montage des gouvernes de profondeur et au caisson central de fixation des ailes du "Da Feiji", le "grand avion" qui concentre les espoirs du pays.

Le défi est énorme, mais les moyens à sa mesure: illimités. Le coût total du projet reste inconnu. Le site d'assemblage de la Comac --pour Commercial aircraft corporation of China-- maître d'oeuvre du projet, s'étend sur 2,4 km de long sur 1,1 km de large. Le nez de l'appareil viendra de Chengdu (sud-ouest), les ailes de Xian (nord), le fuselage de Nanchang (centre), la queue de Shenyang (nord-est). En tout, plus de 8.000 personnes sont à l'oeuvre depuis 2009 pour que, fin décembre 2014, le premier appareil, destiné aux essais, voit le jour.

"On prévoit le premier vol pour fin 2015", déclare Zhang Zhengguo, qui accompagne pour la Comac une visite exclusive du site par l'AFP, la première d'un média étranger.

- "Encore des enfants" -

Comme bien souvent dans l'aéronautique, coutumière des retards de lancement, beaucoup doutent d'un calendrier aussi serré. Mais "ils peuvent nous surprendre", glisse un expert occidental à Pékin qui préfère l'anonymat.

"Boeing et Airbus sont adultes. Nous, encore des enfants: on peut trébucher", confie un autre accompagnateur de la visite.

A la différence de l'industrie automobile des années 1980 avec Volkswagen, puis, 20 ans plus tard, le TGV avec Bombardier, la Chine entend démontrer avec "son" avion, conçu par ses propres ingénieurs --dont beaucoup viennent de la recherche spatiale, où elle a fait ses preuves--, que "l'atelier du monde", c'est aussi des bureaux d'étude et de l'innovation, traditionnel point faible de son économie.

L'aviation commerciale chinoise a été soviétique jusqu'à ce que Pékin fasse le choix de Boeing dans les années 1970 avant de partager ses commandes avec Airbus à partir de 1985.

Avion monocouloir d'un maximum de 174 places, capable de parcourir une distance de 5.500 km, le C919 doit rivaliser avec les deux "stars" internationales du moyen-courrier, l'A320 d'Airbus et le B737 de Boeing. Et entamer ainsi le duopole américano-européen, que ni le canadien Bombardier, ni le brésilien Embraer ou les russes Tupolev et Sukhoi ne parviennent à inquiéter.

- Soutien total de l'Etat -

Principal atout: l'assurance de l'immense marché intérieur chinois --400 commandes déjà passées-- qui doit voir sa flotte aérienne tripler d'ici à 2032 avec quelque 6.000 appareils, selon Boeing.

En sus, le soutien total de l'Etat. Fervent partisan du projet, associé au "rêve chinois" qu'il promeut, le président Xi Jinping a martelé: "Nous devons faire --et ferons-- notre propre "grand avion"", lors d'une visite du site en mai, posant aux commandes dans la maquette du C919.

Dans une vidéo publicitaire de la Comac, un choeur de jeunes pionniers invite à bâtir un "avion glorieux", un chant patriotique qui compare l'appareil à une "Grande muraille dans le ciel", en référence à la prouesse chinoise sur terre d'il y a plus de 2000 ans.

Mais il y a loin des bureaux d'étude à la piste d'envol. Si le C919 sera "made by China", sa réalisation passe encore par une coopération étroite avec des entreprises étrangères, dont 16 ont répondu à l'appel.

A commencer par les moteurs: le C919 sera équipé du Leap, dernier-né du groupe franco-américain CFM, qui équipera également la nouvelle génération des A320 Neo et B737 MAX, assurant une réduction de 15% de la consommation.

"Le défi industriel, c'est que l'ensemble soit cohérent à l'intégration et que l'avion soit fiable à 99% comme les A320 et le 737", relève Christophe Ménard, analyste à Paris du courtier Kepler Cheuvreux.

"Il ne faut pas prendre la menace chinoise à la légère, a prévenu Marwan Lahoud, directeur de la stratégie d'Airbus Group. Les Chinois feront de bons avions et les vendront", a-t-il dit lors d'une interview à la Tribune lundi.

Après le défi industriel restera celui, au moins aussi épineux, des certifications: d'abord chinoise, puis européenne et américaine, clés de l'accès à l'international.

Les premières livraisons sont prévues pour 2018.

Source: Afp.fr


Un defi industriel... Tant qu'ils nous font pas le coup du TGV construit trop vite...
 
"Boeing et Airbus sont adultes. Nous, encore des enfants: on peut trébucher"

qu'est ce qu'on entend par trébucher ? "une aile perdue en vol ? ah désolé, ma faute"
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"Boeing et Airbus sont adultes. Nous, encore des enfants: on peut trébucher"

qu'est ce qu'on entend par trébucher ? "une aile perdue en vol ? ah désolé, ma faute"
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C'est vrai qu'en terme de communication, c'est pas vraiment leur fort ... En espérant, que les ingénieurs maitrisent mieux leur sujet ...

Quand on voit qu'à peine quelques heures après l'accident du TGV chinois, ils l'ensevelissaient afin de maîtriser la com' ...
 
c'est un truc que j'aime bien en chine
c'est qu'il adorent utiliser l'appellation "made in china", quand 90% des machines qui leur servent à produire des équipement "de pointe" sont allemandes
c'était pareil avec les panneaux solaires, les entreprises étaient chinoises, mais elles étaient toutes équipées par des entreprises allemandes de la tête aux pieds
 
J'adore le nom...

- J'ai voyagé dans un avion Comac.
- Un avion comment ?
- Comac.
- Comme quoi ?
- Comac, t'es con ou quoi ?
- Mais comac comment, abruti ! Apprends à parler, bordel !

Et deux vieux potes de se mettre sur la gueule à cause d'un malheureux acronyme...
 
LE MONDE du 11 novembre 2014

Le China Airshow, le salon de l’aéronautique chinois, qui a ouvert ses portes mardi 11 novembre à Zhuhai dans le sud de la Chine, revêt cette année une importance toute particulière pour l’industrie locale, bien décidée à entamer, à terme, le duopole de l’américain Boeing et de l’européen Airbus.

Le constructeur Commercial aircraft corporation of China (COMAC) a ainsi choisi l’occasion de cette manifestation internationale pour présenter la maquette du tant attendu premier avion moyen-courrier chinois le C919.

L’avionneur joue gros avec ce futur appareil. Le marché chinois des moyen-courriers est estimé à 2 000 avions pour les vingt ans à venir. COMAC vise 800 appareils et espère capter un tiers d’un marché évalué entre 4 et 10 milliards de dollars.

http://pan.baidu.com/s/1jGmSMQ6
 

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La Chine va devenir le marché numéro un de l'aviation mondiale. Avec 30 commandes nouvelles au Salon international de Zhuhai, le moyen-courrier C919 de l'avionneur public chinois, encore en développement, se prépare pour concurrencer Airbus et Boeing, avec déjà 430 appareils commandés, en Chine ! Premier vol attendu... fin 2015 pour une livraison escomptée en 2018

Extrait : L'avionneur public chinois Comac a annoncé mardi 30 nouvelles commandes pour son moyen-courrier C919, appareil encore en développement et emblème des ambitions aéronautiques de Pékin, lesquelles s'affichaient cette semaine au salon international de Zhuhai.
La Comac (Commercial aircraft corporation of China), groupe contrôlé par l'Etat, a indiqué dans un communiqué avoir conclu un accord avec CMB Financial Leasing, loueur d'avions filiale de la China Merchants Bank.
Ce contrat porte le carnet de commandes pour le C919 à 430 unités, a précisé le groupe, sans livrer de détails financiers. L'accord a été conclu en marge du salon aéronautique de Zhuhai (sud de la Chine), principal évènement du secteur dans le pays, qui s'est ouvert mardi.

Suite de l'article >>>


Source : LA TRIBUNE
 
Dernière édition:
Je disais ça pour taquiner, tout dépend ce qu on veut... Une fluidité dans la navigation du forum ou pas, une logique dans les sujets ou pas... l Article mis en ligne par neuro fait état de 400 commandes par exemple... Je penses qu on peut regrouper en un : Le C919. Son histoire, sa vie au présent, son futur.

A ce propos, l airbus commande par la Chine et qui n jamais vole il y a quelques années a bien servi quand meme quand on voit la bête: Copie presque conforme:)
 
ouai, enfin on parle d 'un avion qui n 'est même pas terminé, qui dixit certains accumulent les retards et les pepins techniques et et n ' a de commandes que de l'Etat chinois .....(lol l etat chinois qui se commande à lui meme pour faire croire au succes de son zinc)....
creation de la COMAC en 2008 sans aucun savoir faire propre et ca pretend faire un avion du meme standing que boeing et Airbus qui ont des des dizaines d'années d'XP.....et en plus, ils sont déjà au boulot pour un deuxieme long courrier...Lien retiré
NAN mais allo quoi.....

C'est pas parce que j achete les memes produits qu' un grand chef que ma cuisine sera bonne pour autant...le savoir faire ne s'espionne pas...

en tout cas bon courage pour les futurs passagers cobayes
 
Dernière édition par un modérateur:
A ce propos, l airbus commande par la Chine et qui n jamais vole il y a quelques années a bien servi quand meme quand on voit la bête: Copie presque conforme:)
C'est le jeu Hara
Les chinois seraient bien betes de ne pas en profiter , le marche interieur est enorme et apres quelques annees ces appareils vont inonder les pays en voie de developpement !
Et les francais vendront des tongues et des chouchous sur les plages ...
 
ouai, enfin on parle d 'un avion qui n 'est même pas terminé, qui dixit certains accumulent les retards et les pepins techniques et et n ' a de commandes que de l'Etat chinois .....

Tous les programmes d'avions connaissent des retards et des pépins techniques (B787 pour les plus récents)

Il est tout à fait normal d'engranger des commandes avant le premier vol, ou même le lancement du programme. D'ailleurs certains programmes ne sont lancés que si/quand ils ont engrangé un nombre suffisant de commandes ou d'intention de commandes.

Les seules compagnies ayant acheté le Concorde sont Air France et British Airways, les compagnies nationales des 2 pays des constructeurs.
Les premiers clients d'Airbus étaient Air France et Lufthansa, parce qu'elles n'avaient pas le choix.

En juin 1976, le carnet de commande ne faisait état que de 34 commandes fermes et 23 options en Europe et en Asie. La plupart des commandes provenaient de compagnies aériennes ayant l’obligation d’acheter une certaine quantité d’avions produits localement, en particulier Air France et Lufthansa. Airbus dut même entreposer jusqu’à 16 exemplaires achevés mais qui n’avaient pas encore trouvé preneurs.
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/A300B

La situation du C919 est donc tout à fait normale!
 
C'est le jeu Hara
Les chinois seraient bien betes de ne pas en profiter , le marche interieur est enorme et apres quelques annees ces appareils vont inonder les pays en voie de developpement !
Et les francais vendront des tongues et des chouchous sur les plages ...
C'est pas du jeu, c'est de la triche:
http://en.wikipedia.org/wiki/Reverse_engineering#European_Union
La rétro-ingénierie est illégale (en Europe du moins) si le but est de créer un produit concurrent.

Il serait peut-être temps pour les sociétés européennes de s'allier et de refuser de traiter avec la Chine lorsque des technologies sensibles sont en jeu.
Mais je n'y crois pas trop, leur credo étant: "Si c'est pas moi qui vend/délocalise, un concurrent le fera!". Vision a court-terme comme d'hab.
 
C'est pas du jeu, c'est de la triche:
http://en.wikipedia.org/wiki/Reverse_engineering#European_Union
La rétro-ingénierie est illégale (en Europe du moins) si le but est de créer un produit concurrent.

Il serait peut-être temps pour les sociétés européennes de s'allier et de refuser de traiter avec la Chine lorsque des technologies sensibles sont en jeu.
Mais je n'y crois pas trop, leur credo étant: "Si c'est pas moi qui vend/délocalise, un concurrent le fera!". Vision a court-terme comme d'hab.
L'extrait que tu cites parle de reverse engineering de programmes informatiques.....
 
C'est pas du jeu, c'est de la triche:
http://en.wikipedia.org/wiki/Reverse_engineering#European_Union
La rétro-ingénierie est illégale (en Europe du moins) si le but est de créer un produit concurrent.

Il serait peut-être temps pour les sociétés européennes de s'allier et de refuser de traiter avec la Chine lorsque des technologies sensibles sont en jeu.
Mais je n'y crois pas trop, leur credo étant: "Si c'est pas moi qui vend/délocalise, un concurrent le fera!". Vision a court-terme comme d'hab.
Bonjour Fizz
C'est un peu tard pour reagir , il ne reste plus grand chose a copier en Europe !
De plus cet appareil fait le jeu de Boeing* car il va concurrencer Airbus dans ce creneau en Chine et dans les pays en voie de devellopement . Et tout ce qui peut affaiblir l'Europe est le bienvenu .
Mais ce n'est que mon humble opinion et elle n'engage que moi

* Quitte a engendrer des pertes sur les 737 momentanement
 
Bon, allez, j'ai pris les trois posts les plus récents à ce sujet et je les ai regroupé ...

Si vous en voyez, d'autres, faites moi signe, cela permettra en effet de rendre la navigation et la recherche plus facile ...
 
C'est vrai qu'en terme de communication, c'est pas vraiment leur fort ... En espérant, que les ingénieurs maitrisent mieux leur sujet ...

Quand on voit qu'à peine quelques heures après l'accident du TGV chinois, ils l'ensevelissaient afin de maîtriser la com' ...
Point de vue communication: un avion qui perd ces ailles lors de son essaye et un avion qui roule sur le termac . C'est normal !
 
Aéronautique : la Chine à la conquête du ciel

LE MONDE du 13 novembre 2014

Mais Pékin veut être présent sur tous les segments de l’aviation commerciale. Après avoir réussi son premier avion régional, l’ARJ21, Comac entend se positionner sur le long-courrier. Il a discrètement convoqué, mardi 11 novembre, le gratin des équipementiers internationaux pour leur présenter son nouveau projet d’avion long-courrier. L’afflux a été tel que Comac a dû organiser en catastrophe une seconde réunion. La Chine apparaît comme un relais de croissance pour les équipementiers alors que Boeing et Airbus n’ont pas de nouveau programme en préparation.

Le long-courrier devrait être construit au travers d’une société commune, une joint-venture sino-russe. Pour le coup, le chinois Comac sera associé au russe United Aircraft Corporation (UAC), maison mère de l’avionneur Sukhoi. Alors que les spécialistes s’attendaient à un appareil venant concurrencer l’A330 d’Airbus, le futur long-courrier chinois voudrait plutôt rivaliser avec le tout nouveau A350 de l’avionneur européen. Les deux partenaires ont l’intention d’aller vite. Les appels d’offres destinés aux équipementiers devraient être organisés dès le premier trimestre 2015. L’avion pourrait entrer en service en 2023.

http://pan.baidu.com/s/1pJp052F