L'Académie française, une brochette de traîtres ?

  • Auteur de la discussion Platax
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certes certes, mais reprécisons pour la 15ème fois que les recommandations sur l'orthographe n'ont absolument rien à voir avec la réforme des programmes décidée par le ministère....
Effectivement elle exagère franchement en disant que cette réforme de l'orthographe procède du nivellement par le bas.
Par contre, la réforme orthographique n'aurait peut-être pas provoqué autant de réaction dans un autre contexte (réforme des programmes et du collège qui laisse pas mal d'acteurs méfiants)
 
Effectivement elle exagère franchement en disant que cette réforme de l'orthographe procède du nivellement par le bas.
Par contre, la réforme orthographique n'aurait peut-être pas provoqué autant de réaction dans un autre contexte (réforme des programmes et du collège qui laisse pas mal d'acteurs méfiants)
ça c'est fort possible. Le sujet est effectivement assez "chaud"...
 
Avec la réforme des programmes scolaires et celle de l’orthographe imposées par Najat Vallaud Belkacem, ministre de l’Education Nationale, l’ensemble des manuels scolaire devront être remplacés à la rentrée prochaine. La facture sera extrêmement salée pour le contribuable puisqu’elle atteindra presque 500 millions d’euros.

C’est la première fois que l’ensemble des programmes scolaires sont modifiés au cours de la même année obligeant les enseignants à changer tous les manuels en une seule fois, de ceux du primaire à ceux du collège. En tout, ce sera l’achat de plus de 27 millions de livres qu’il faudra financer (11,2 millions de livres pour le collège et 16 millions pour le primaire).


http://www.programmesscolaires.fr/spip.php?article40#C4F9jhxsBBgGFAyb.99

Le remplacement des livres scolaires et la manne financière qui en découle sont effectivement les principales motivations de cette non-réforme. Heureusement que les bobos parisiens applaudissent sans quoi NVB ne ferait pas long feu.
 
Je vous propose d'écouter ce que Michel Serres dit à propos de cette réforme et que j'ai trouvé interessant.
http://www.franceinfo.fr/emission/l...info-2015-2016-du-20-03-2016-20-03-2016-05-20
Le philosophe et académicien Michel Serres et Michel Polacco se penchent aujourd'hui sur la très controversée réforme de l'orthographe.
L'annonce par le ministère de l'Education d'une simplification de l'orthographe du français a récemment fait couler beaucoup d'encre.
L'oignon perdra son "i", c'est sûr ! Et de son côté, l'accent circonflexe a du plomb dans l'aile...
Abaissement du niveau général ? Nécessaire modernisation ?


Le philiosphe Michel Serres, qui est aussi membre de l'Académie Française et son complice Michel Polacco évoquent cette réforme très controversée.
Michel Serres s'amuse à proposer une simplfication totale de la langue qui serait basée sur la phonétique : "fame" pour "femme".

"Les Français sont passionnés par leur langue et cette nouvelle me rend joyeux", conclut Michel Serres, qui dit s'inquiéter plus de l'invasion du globish", cet anglais bas de gamme mondialisé, que de la simplification du français.
 
Place a la grammaire : En 2017, elle est simplifiée.

Extrait :

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Nous étions affligés. Bien sûr que nous faisons travailler nos élèves sur les différents niveaux de langue, pour les habituer à les repérer, à les utiliser, à passer de l’un à l’autre… Mais est-ce vraiment notre rôle de leur donner à lire du Kev Adams ? Ne pouvons-nous pas faire ce même exercice avec un extrait de Zazie dans le métro ?

Il semble que non, nous ne devons plus essayer d’ouvrir nos élèves à la littérature, de leur présenter des œuvres qu’ils n’iront pas lire d’eux-mêmes. Non, à nous de nous abaisser au niveau des divertissements télévisés. J’ai hâte que nous arrêtions d’étudier le théâtre de ce casse-pieds de Molière, et qu’enfin nous puissions nous gausser en classe devant les facéties de Cyril Hanouna !

Là je sens que certains sont atterrés, et ont hâte d’en finir. Eh bien non ! Il me reste à vous raconter un point encore de ce stage, et pas le moindre. Car devant nos yeux ébahis, le problème de la difficulté des accords français a été résolu en une maxime à graver en lettres d’or au-dessus de tous les tableaux de France et de Navarre : « en fait, en langue, tout est négociable ».

Si. Je vous jure. Si l’élève a fait une faute, mais qu’il est capable de justifier son choix, même de façon totalement erronée, alors nous devons considérer qu’il a raison.

Par exemple, s’il écrit « Les cadeaux que Lucie a reçue lui ont plue », nous sommes en droit (ô généreuse inspection) de lui demander des comptes sur ses accords défaillants des participes passés. Mais si l’élève répond « Ben on parle de Lucie, or Lucie est une fille, donc j’ai mis des E », eh bien cet élève, qui a fait preuve d’une capacité à justifier ses erreurs… a finalement raison !
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http://www.telerama.fr/monde/en-201...ire-negociable,152119.php#B7m7Fsou0RBULPft.01
 
Grammaire, suite... Le COD n'est plus. Contrairement aux CONS qui pullulent dans les coulisses du pouvoir.
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" Le complément d'objet direct, également appelé COD, vient compléter le verbe. Mais dans les nouveaux programmes de grammaire, son nom disparaît. Alors, simplification ou appauvrissement de la langue ? À la place du sujet-verbe-complément, voici un nouveau terme : le prédicat. Dans la phrase "le chat boit du lait", "boit du lait" devient le prédicat.


Jugés trop complexes, COD et COI ne seront plus abordés en classe qu'à partir de la 5e. "
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http://www.francetvinfo.fr/societe/education/grammaire-le-cod-tire-sa-reverence_2013166.html
 
Quand sa propre langue devient étrangère... Instant détente:

http://www.topito.com/top-mots-incomprehensible-education-nationale-novlangue-classe-absurde
Tous les organismes, à un moment ou à un autre, finissent par développer un vocabulaire propre à leur profession. Un jargon qu'eux seuls comprennent et qui devient un peu drôle, ou ridicule, ou les deux quand on se met à l'utiliser dans la vie "normale", hors du contexte professionnel en question. Bon en vrai, on comprend très bien cette volonté de théoriser une pratique quotidienne et on adore les profs, mais ne ratons pas une occasion de nous marrer un poil.

  1. Tenir un crayon = Apprendre à manier "l’outil scripteur"
    "Allez prenez tous vos outils scripteur, aujourd'hui le pronom possessif."
  2. Les rédactions = "les productions écrites"
    Un terme un poil ambitieux pour un texte de dix lignes sur ce que t'as fait pendant les vacances de Noël, mais soit.
...
 
Jean-Michel Blanquer veut revoir la pédagogie de la lecture

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Le ministre de l'Éducation nationale a fait de la lecture un de ses axes de travail prioritaire. Il a dans ce sens dédoublé certaines classes de CP pour un meilleur suivi des élèves en difficultés.


Extrait : Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, fait plusieurs annonces dans une longue interview publiée ce jeudi dans L'Obs.

À propos de l'enseignement de la lecture: «On s'appuiera sur les découvertes des neurosciences, donc sur une pédagogie explicite, de type syllabique, et non pas sur la méthode globale, dont tout le monde admet aujourd'hui qu'elle a des résultats tout sauf probants». «Nous mettrons en avant les méthodes d'apprentissage les plus efficaces en matière de lecture d'écriture et de calcul. Il faut que les professeurs dédient un temps important à ce qui sera demain le coeur de leur compétence».

Pour les classes de CP, dont certaines ont été dédoublées pour un meilleur suivi des élèves, il dit que «dès le mois de décembre, un enfant qui ne sera qu'imparfaitement entré dans la lecture devra être suivi avec une attention particulière afin qu'il finisse l'année avec les compétences attendues.»

Suite de l'article >>>
Source : LE FIGARO
 
L'appauvrissement du français est en marche

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«Calendos», «guincher», «radiner»... Tous ces mots, jadis présents dans nos conversations ont disparu du langage de nos adolescents. Claude Duneton (1935-2012) notait ce rétrécissement de notre champ lexical il y a quelques années dans une chronique. La voici.


Extrait : Personne ne me contredira si j'affirme que le vocabulaire de la jeunesse s'est appauvri depuis trente ans. Et ce ne sont pas les quelques dizaines de mots arrachés par les médias dans les champs de sabir mythifiés appelés «banlieues» qui compensent les pertes. Contrairement à une idée reçue, le parler ordinaire des adolescents s'est rétréci non pas seulement parce que les termes convenus leur échappent (ne disons pas «littéraires») ; leur vocabulaire s'est allégé aussi parce que les mots vulgaires leur manquent! - Je m'entends.

On l'ignore généralement, la phraséologie familière traditionnelle que tout Français et la plupart des Françaises utilisaient sans penser à mal au XXe siècle -, ce français d'entre soi, «bas» peut-être, mais rigolo, tellement rejeté par l'école de nos pères, cet «argot» enfin qui faisait la vie et la saveur des palabres, leur fait lui aussi défaut.

Suite du constat >>>

Source : LE FIGARO