La révolte des patrons : une triple bonne nouvelle !

Cet article se contre dit, il dit que les "vrais créateurs" ne seront pas pénalisés... puis qu'en fait si en cas de cessions importante ils seront en effet plus imposés qu'avant.

Ensuite l'article stigmatise les créateurs d'entreprise qui selon lui seraient des spéculateurs... c'est complètement faire abstraction du capital risque et de l'aptitude de certains chefs d'entreprise à creer des projet et d'autres à les faire croitre. Si quelqu'un créé une entreprise en moins de deux ans et contribue a l'activité économique du pays, créant des dizaines d'emploi et passe le flambeau à une société de moyenne taille pour développer plus en avant ce projet ce n'est pas un "spéculateur" et il n'a pas à être "sanctionné" a la revente de l'entreprise.

Cette séparation entre bons et mauvais entrepreneurs ne repose sur rien et on a au contraire tout à gagner à ce que se développent les serial entrepreneur.

Je pense que quand ils visent des speculateurs, ce ne sont pas a des createurs d'entreprise a qui ils pensent...
On peut s'interoger sur la duree (12 ans) des titres generateurs de plus value, pour avoir une reduction de 40% sur l'impot sur celle ci. Ca parait un peu long qd meme.
 
Fleur Pellerin : «Dans les PME, je ne crois pas à la lutte des classes»

Lien retiré

La ministre déléguée aux PME estime, dans un entretien au «Parisien», que la France a un problème avec l'argent et la réussite.


La ministre déléguée aux PME, Fleur Pellerin, a dit dimanche, dans un entretien au Parisien, ne pas croire à la lutte des classes dans les petites et moyennes entreprises, estimant par ailleurs que dans plusieurs cas «il est normal que des gens puissent s’enrichir beaucoup».

«Dans les PME, je ne crois pas à la lutte des classes», a indiqué à la ministre au quotidien. «Tous les patrons de PME que je rencontre sont en osmose avec leurs salariés», observe Fleur Pellerin, qui veut distinguer les chefs de petites entreprises et un patron du CAC 40 «qui après un an de mauvais services part avec des millions d’euros».
Cette déclaration intervient alors que le gouvernement a récemment reculé face à la fronde des créateurs d’entreprises ou de start-up, qui se sont surnommés les «pigeons» et qui contestaient l’alignement de la fiscalité des revenus du capital sur celle du travail. Le budget sera finalement amendé pour, entre autres, renoncer à l’alignement sur la fiscalité du travail, dans le cas précis d’un créateur d’entreprise.

«Il est normal que des gens puissent s’enrichir beaucoup s’ils ont pris le risque de créer une entreprise, s’ils ont eu une super bonne idée, s’ils ont su la faire fructifier et s’ils ont créé des emplois», a indiqué la ministre. «En France, il y a toujours eu un petit problème avec l’argent, qui est peut-être lié à la culture judéo-chrétienne. Il y a sans doute aussi un problème avec la réussite», a ajouté Fleur Pellerin.

La ministre a également réagi aux injonctions du Medef et du réseau de «pigeons» qui réclament le retrait pur et simple du nouveau dispositif de taxation des plus-values prévu par le gouvernement.
«Après avoir couru derrière, il (le Medef, ndlr) cherche à reprendre la main. Mais je constate que le patronat est très divisé. La CPGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), par exemple, a dit qu’elle était satisfaite des mesures prises par le gouvernement», a indiqué Fleur Pellerin.

(AFP)

Source:Lien retiré
 
Laurence Parisot : «La situation est gravissime»...

INTERVIEW - La présidente du Medef estime que des décisions en faveur de la compétitivité doivent être prises d'urgence.


LE FIGARO. - Quel est votre diagnostic sur l'économie française?


Laurence PARISOT. -
Nous savons tous que la situation économique est gravissime. Moi-même, je disais avant l'élection que la situation était préoccupante. Mais aujourd'hui, nous sommes passés d'un avis de tempête à un avis d'ouragan. Certains patrons sont en état de quasi-panique. D'un côté, le rythme des faillites s'est accéléré durant l'été et aucun secteur d'activité n'affiche de prévisions autres que pessimistes jusqu'à la fin de l'année. Et par ailleurs, nous assistons à une défiance généralisée des investisseurs, résidents comme non-résidents. Lorsque, pour investir, ils ont le choix entre plusieurs pays, les grands investisseurs étrangers excluent maintenant la France d'emblée. Dans ce contexte qui devient réellement dramatique, chacun doit prendre la mesure de l'urgence des décisions.


Justement, qu'attendez-vous du rapport que doit remettre Louis Gallois au gouvernement au sujet de la compétitivité?


Je ne peux préjuger du contenu final du rapport mais une chose est certaine: la déception des patrons sera immense si un homme tel que Louis Gallois, qui fut un très grand chef d'entreprise et capitaine d'industrie, ne montre pas comment créer un véritable sursaut, ce que l'on appelle un choc de compétitivité. Il y a dix ans, l'Allemagne était l'homme malade de l'Europe et si nous ne faisons rien, bientôt ce sera au tour de la France.


Louis Gallois a plusieurs fois milité pour un choc de 30 à 50 milliards afin de réduire le coût du travail. Partagez-vous son diagnostic?


30 milliards d'euros, ce serait le minimum pour réduire l'écart avec l'Allemagne. Or il est possible de financer une telle somme sans pénaliser le pouvoir d'achat des salariés. Nous avons baptisé la double hélice le système qui permettrait de le faire: nous proposons d'agir simultanément sur quatre paramètres. D'un côté, on baisserait à la fois les charges patronales et les charges salariales. De l'autre, on augmenterait légèrement la CSG et la TVA hors produits de première nécessité. Cette hausse des impôts indirects serait compensée par les deux premières baisses de cotisations. Peut-être faudrait-il prévoir des ajustements spécifiques pour les non-salariés ou les retraités qui, eux, n'en bénéficieraient pas. Nous sommes sur le point de demander officiellement au Haut Conseil du financement de la protection sociale de mesurer par des simulations précises l'impact de nos propositions.

À quel rythme faut-il créer ce choc?


Ce choc doit être court et se produire sur deux ans, trois ans maximum. Le décrochage de la France est trop sérieux, on ne peut étaler cette réforme sur toute la durée du quinquennat.

Y a-t-il d'autres pistes que des hausses d'impôts pour financer un tel choc aussi rapide?


Oui, il serait faux de croire qu'il n'y a pas marge de manœuvre. Les rapports de la Cour des comptes ou de l'Inspection des finances l'expliquent. Il faut s'attaquer immédiatement aux dépenses publiques pour retrouver notre compétitivité, et le gouvernement pour le moment ne l'a pas fait. Je qualifierais même de trompe l'œil la réduction de 10 milliards qu'il affiche. Elle consiste seulement en un ralentissement de la hausse habituelle des dépenses. Imaginez une personne qui, après avoir grossi chaque année de deux kilos, croirait maigrir en n'en prenant qu'un!

Pourquoi vous être opposée avec autant de force à la taxation des plus-values de cession au même niveau que les revenus?


Vouloir aligner la fiscalité du capital sur celle du travail, cela procède d'une profonde erreur de raisonnement économique, que l'on commet régulièrement en France dans les milieux politiques de droite et de gauche. L'ignorance économique dans laquelle les Français ont été maintenus depuis des années est scandaleuse et explique ce grand «bordel» intellectuel. Rappelons que l'investisseur en capital comme l'entrepreneur ne gagnent pas à tous les coups: il arrive souvent qu'ils ne retrouvent pas leur mise initiale. Il faut donc que leur prise de risque soit récompensée lorsqu'elle est réussie, c'est-à-dire rémunérée différemment, et suffisamment. Sinon, pourquoi ne placeraient-ils plutôt dans un immeuble ou un bas de laine leur argent déjà taxé? Si le capital n'est pas rémunéré à la hauteur du risque, plus personne n'investira dans une entreprise, et les entreprises elles-mêmes ne pourront plus se développer. Ensuite, tout s'enchaîne: moins d'entreprises, moins d'employeurs, moins de salariés, et pour finir moins d'emplois… Faire baisser le chômage en un an, le gouvernement doit le comprendre, c'est un objectif qui n'est pas tenable sans le succès des entreprises.

Est-il pour autant réaliste de demander le retrait de cette disposition du projet de loi de finances?


Il faut dire les choses clairement. L'article 6 n'est pas acceptable, même modifié. Nous ne serons pas les complices d'une erreur économique fondamentale et désastreuse. Sur ce refus vient de se constituer pour la première fois de l'Histoire ce que l'on pourrait appeler une interpatronale de vingt organisations, qui toutes demandent le retrait pur et simple de cet article.

Quel est globalement l'état d'esprit des chefs d'entreprise?


Aujourd'hui, un vent de fronde se lève de partout, aussi bien des TPE que du CAC 40. Cela va bien au-delà d'une jacquerie fiscale. Si la coupe est pleine, c'est qu'aucun relais ne valorise l'entrepreneur en France. Tout au contraire, il se heurte en permanence à un a priori systématique contre lui.

Craignez-vous un exode massif des chefs d'entreprise?


Nombreux sont ceux qui se posent la question de rester ou de partir. Notre pays devient hélas de moins en moins attractif chaque mois, tandis que nos voisins s'attachent à le devenir de plus en plus. Voyez la jeune génération qui choisit maintenant volontiers de faire ses études ou de créer des entreprises hors de France. Comment ne pas comprendre?

Qu'attendez-vous de la négociation sur la sécurisation de l'emploi?


Qu'en fonction de la conjoncture, elle enlève de la rigidité aux entreprises et leur redonne de la souplesse tout en facilitant le rebond professionnel des salariés. C'est ainsi qu'elle remplirait son objectif de relancer la compétitivité hors coût. Le Medef sera forcément exigeant car il y a des tabous à renverser. Ainsi le mot de flexibilité devient imprononçable alors que des entreprises meurent de ne pas avoir les moyens de s'adapter rapidement. Si la durée des plans sociaux se raccourcissait et s'ils étaient mieux sécurisés juridiquement, nous pourrions accepter de renforcer les obligations de reconversion des sites et de formation des salariés, mais aussi d'étendre la portabilité de certains droits qu'un salarié perd lorsqu'il est amené à quitter une entreprise. Je suis convaincue que nous pouvons avancer tous ensemble de manière constructive.

Le débat sur la suppression des 35 heures rebondit à droite. Vous êtes toujours sur cette ligne?


J'avais mis cette question sur la table des négociations en 2008 mais, à l'époque, le gouvernement n'avait pas souhaité s'engager dans cette voie. Nous sommes toujours favorables à une durée conventionnelle du travail qui serait déterminée par accord d'entreprise, voire par accord de branche, et qui pourrait évoluer selon les circonstances. Avec le débat sur les accords dits activité emploi, le sujet est en fait au cœur de la négociation. Il nous faut essayer de trouver un cadre qui permette aux entreprises en difficulté de modifier leurs paramètres de masse salariale, d'effectifs, de durée du travail.


L'exécutif ne pratique-t-il pas un double langage à l'égard des entreprises? Alors que Jean-Marc Ayrault dit tout le bien qu'il pense de vous en ouvrant votre université d'été, Arnaud Montebourg passe son temps à vous taper dessus…


Je ne soupçonne d'un double langage ni le président de la République, ni le premier ministre. Ils mesurent clairement à quel point l'avenir de notre pays passe par les entreprises. Mais le gouvernement et la majorité n'ont pas pris conscience de l'extrême gravité de la situation économique, ni de l'intensité de la crise. Et surtout, ils ne font pas le lien entre macroéconomie et microéconomie, entre les grands équilibres fondamentaux et la vie quotidienne de chaque entreprise. Ils ne réussiront pourtant que s'ils le comprennent. Quant à ­Arnaud Montebourg, je lui ai dit qu'il faisait preuve d'un interventionnisme social intempestif. Il doit apprendre à faire confiance aux partenaires sociaux dans l'entreprise.

Source:http://www.lefigaro.fr/conjoncture/...rence-parisot-la-situation-est-gravissime.php
 
Un peu dommage qu'elle ne parle que de flexibilité pour pouvoir renvoyer les gens,
Elle ne rend pas service aux patrons, la flexibilité c'est aussi pour pouvoir embaucher plus de monde rapidement lorsqu'on décroche une affaire importante, c'est utile pour développer le business également, pas seulement lorsque celui-ci va mal.

Le vengeur masqué
 
Budget : l'entreprise de nouveau pénalisée

Les loyers versés par les entreprises pour la location de bureaux ou de matériel ne seraient plus déductibles à 100 % du résultat imposable

Alors que le feuilleton des «pigeons» et de la taxation des plus-values bat son plein, les équipes du Medef viennent de découvrir une nouvelle bombe fiscale dans le projet de budget pour 2013. Les simples loyers versés par les entreprises pour la location de bureaux, de machines, ne seraient plus à 100 % déductibles du résultat imposable de la société. Ces loyers seraient en fait considérés comme des charges financières, au même titre que les intérêts d'emprunt.

Ils entreraient donc dans le champ de la mesure du projet de budget de 2013, qui prévoit que les charges financières, si elles dépassent 3 millions d'euros par an, soient déductibles à 85 % seulement du résultat imposable pour les exercices 2012 et 2013 et à 75 % par la suite. Une mesure qui alourdirait l'impôt sur les sociétés. «Il est invraisemblable et totalement inédit de taxer des charges (les loyers, NDLR)qui sont indispensables à l'activité même de l'entreprise», a réagi le Medef dans un communiqué. Qui ajoute qu'en incluant les loyers, le seuil des 3 millions sera vite atteint, même pour une PME.

l'article examiné cette semaine à l'Assemblée

L'organisation patronale a commencé à s'inquiéter du sujet lorsque le projet de budget a été présenté en Conseil des ministres le 28 septembre. Le texte était ambigu sur la définition des charges financières. C'est un amendement du rapport général PS du budget à l'Assemblée, Christian Eckert, qui est venu préciser les choses… dans le mauvais sens. Le Medef compte désormais se battre pour obtenir que les loyers ne soient plus considérés comme des charges financières. Le temps presse car l'article sera examiné vendredi ou samedi à l'Assemblée.

La situation est d'autant plus absurde que le projet PS de campagne portait uniquement sur la déductibilité des intérêts d'emprunt, accusée de favoriser les grandes entreprises. Bercy n'était pas joignable hier pour préciser sa position.

Source :http://www.lefigaro.fr/impots/2012/...-budget-l-entreprise-de-nouveau-penalisee.php
 
Pigeons, moutons et autres moineaux : le bestiaire patronal s'agrandit

Pigeons, moutons et autres moineaux : le bestiaire patronal s'agrandit

Par DOMINIQUE ALBERTINI

A l'origine étaient les Lien retiré, ce désormais bien connu mouvement - virtuel - d'entrepreneurs, protestant contre les projets fiscaux du gouvernement. Mais, ces derniers jours, d'autres initiatives patronales ont vu le jour, chacune défendant sa cause et chacune affublée de son nom d'oiseau (et pas seulement). Petit inventaire des volatiles indignés.

Les Pigeons

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Q
ui sont-ils ? Les Pigeons - faut-il encore les présenter ? - sont de jeunes entrepreneurs du Net soutenus par des investisseurs professionnels et par des Lien retiré telles que le Medef. Ils sont apparus sur les réseaux sociaux peu après la présentation du projet de budget 2013 par le gouvernement.

Que veulent-ils ? Leur mécontentement se concentre sur une mesure particulière du budget : la réforme de l’imposition des plus-values réalisées sur les ventes d’actions. Pour les Pigeons, cette mesure déboucherait sur des taux confiscatoire et découragerait la création d'entreprise. Après une intense campagne de lobbying, le gouvernement a consenti plusieurs assouplissements à son projet. Mais les pigeons et leurs alliés continuent de réclamer le retrait total de la mesure.

Les Moutons

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Qui sont-ils ?
Il s'agit de travailleurs indépendants soutenus par la Confédération générale des PME. Le surnom leur vient des masques de moutons arborés lors de leur première apparition, dans une manifestation organisée mercredi au siège du Régime social des indépendants (RSI).

Que veulent-ils ? Les Moutons contestent Lien retiré du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui augmenteraient l'imposition des travailleurs indépendants. Sont visés la suppression de l’abattement de charge pour frais professionnels, le déplafonnement des cotisations maladie, l’intégration des dividendes dans le calcul des cotisations. Ils protestent également contre divers dysfonctionnement techniques du RSI.

Les Moineaux


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Qui sont-ils ?
Les Moineaux sont de jeunes entrepreneurs qui soutiennent les revendications des Pigeons, mais s’estiment mal représentés par ces derniers. Ils ont annoncé leur création dans un texte publié jeudi dans La Tribune.

Que veulent-ils ? Ces volatiles s'estiment mal représentés par leurs grands frères des Pigeons. «On les soutient, mais dans les médias, on ne voit que des entrepreneurs à succès ou des investisseurs, regrette Benjamin Suchar, 25 ans, un des initiateurs du mouvement. De plus, les Pigeons se sont rapprochés du Medef, alors que nous ne nous retrouvons même pas dans le terme de "patron".» Les Moineaux veulent avant tout «témoigner sur les galères des jeunes entrepreneurs», et réclament une extension du statut de «Jeune entreprise innovante», qui ouvre sur d’importants avantages fiscaux.

Les Canaris


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Qui sont-ils ?
C'est en quelque sorte la branche nantaise des Pigeons - le surnom est aussi celui de l'équipe de foot locale.

Que veulent-ils ? Le retrait de la mesure sur les plus-values de cession de titre, et de diverses autre mesures fiscales du budget 2013 concernant les entreprises. Les Canaris ont directement interpellé Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes entre 2001 et 2012. «Ne soyez pas le Nantais exécuteur de l’esprit d’entreprise nantais», plaide un courrier adressé à Matignon. Las, en visite dans la ville début octobre, le Premier ministre s'est refusé à «répondre aux différentes espèces d’oiseaux».

Les Corbeaux


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Qui sont-ils ?
Derrière les Corbeaux, l'association «Sauvons nos entreprises», basée à La Rochelle, qui défend les «artisans, commerçants, travailleurs indépendants et TPE». Ses représentants n'étaient pas joignables, vendredi matin, pour présenter la structure. Mais la première action revendiquée par celle-ci a eu lieu en juin 2012 - le pseudonyme animalier n'ayant sans doute été adopté qu'après le succès des Pigeons.

Que veulent-ils ? Comme les Moutons, les Corbeaux pestent contre les dysfonctionnements du RSI. Ils fustigent également le niveau jugé trop élevé des charges patronales, ou les difficultés rencontrées auprès des banques. Ils appellent à manifester ce vendredi devant le RSI de Niort, où doit avoir lieu un «lâcher de slip» pour dénoncer le «plumage» de ses adhérents.

Source :Lien retiré
 
Dernière édition:
Les députés ont voté en faveur des assouplissements proposés par Bercy.

La fronde «anti-Pigeons» des députés PS n'aura finalement pas eu lieu. L'Assemblée a adopté ce vendredi les propositions de Bercy, qui assouplissent le régime initialement prévu en matière de taxation des plus-values. Seuls le Front de gauche et la droite ont voté contre.
Les entrepreneurs échappent au pire: une taxation à près de 60 % de leur plus-value lors de la vente de leur société, comme le prévoyait le texte initial de projet de budget pour 2013. Grâce aux amendements, la ponction totale restera à 34,5 %, comme aujourd'hui (19 % d'impôt et 15,5 % de prélèvements sociaux).

Mais impossible pour le monde de l'entreprise de se réjouir outre mesure. Car le dispositif final imaginé par Bercy est une véritable usine à gaz (lire ci-dessous). Pour les actionnaires non entrepreneurs, le nouveau système sera plus pénalisant que celui en vigueur à la fin de l'ère Sarkozy.
Surtout, pour compenser les 800 millions de manque à gagner dus à ces assouplissements, le ministère du Budget a décidé de prolonger de deux ans (jusqu'à l'exercice 2014 inclus) la majoration de l'impôt sur les sociétés dû par les grandes entreprises, et qu'avait instaurée le gouvernement Fillon.

«Économies sur les dépenses»


L'option a ulcéré le Medef dès qu'elle a commencé à être connue mardi. «C'est un coût et un coup pour les grandes entreprises», a souligné l'ex-ministre du Budget, l'UMP Éric Woerth, vendredi à l'Assemblée. Et c'est le révélateur du tropisme pro-impôt du gouvernement. «Pourquoi ne pas avoir trouvé ces 800 millions en faisant des économies sur les dépenses?», a reproché la députée UMP Nathalie Kosciusko-Morizet.

Entre la majorité et l'opposition, représentée par nombre d'anciens ministres, les débats ont parfois été rugueux vendredi, même si le ton est resté courtois. Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget, a attaqué fort en déclarant que les mouvements de protestation de ces dernières semaines, lancés par les «pigeons» et repris par vingt organisations patronales, «ont créé un tort incontestable et regrettable à l'image de notre pays».

«Vous auriez dû vous taire»

Des propos qui ont choqué à droite. «Vous auriez dû vous taire» sur ce point, a estimé Nathalie Kosciusko-Morizet. Et l'opposition a contre-attaqué sur l'amateurisme du gouvernement, qui a présenté en Conseil des ministres le 28 septembre un texte aboutissant à taxer à 60 % certaines plus-values. «Comment avez-vous pu commettre un tel impair?», s'est interrogé l'UMP Xavier Bertrand, avant de répondre: «Vous n'avez pas de relais dans le monde de l'entreprise.»
Sur le fond, les deux bords ont campé sur leurs positions. «Il n'y a pas de raison que les revenus du capital soient moins imposés que ceux du travail», a martelé Cahuzac. «Les plus-values ne peuvent pas être considérées comme du revenu», a rétorqué le centriste Charles de Courson.

ISF: les œuvres d'art échappent à la taxation


À l'assemblée, le gouvernement a réussi à éviter que les œuvres d'art ne soient soumises à l'impôt sur la fortune (ISF). Mais ce vote a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, après de longs débats, qui ont dépassé le clivage gauche-droite.

Dans un baroud d'honneur, Christian Eckert, le rapporteur général (PS) du budget, a défendu son amendement soumettant les œuvres d'art à l'impôt de solidarité sur la fortune. 56 députés ont voté contre, 24 pour. L'Assemblée a en outre voté l'article qui introduit en 2013 un nouveau barème de l'ISF, un peu allégé par rapport à celui de 2011. Cet article instaure également un système qui dispose que la somme de l'ISF, de l'impôt sur le revenu, de la taxe à 75 % et de la CSG-CRDS ne devra pas dépasser 75 % du revenu du contribuable. À cette occasion, la droite a raillé le retour du bouclier fiscal.

Toujours en matière d'ISF, les députés ont supprimé la réduction de 300 euros par personne à charge. Par ailleurs, ils ont voté en faveur de la taxation au barème de l'impôt sur le revenu des intérêts et des dividendes (aujourd'hui, ils sont taxés respectivement à 24 % et 19 %). Une mesure qui pénalisera les ménages aisés.

Enfin, l'Assemblée a décidé qu'une même personne ne pourra pas donner plus de 7 500 euros par an aux partis politiques. Actuellement, la règle est plus souple: la limite de 7 500 euros s'applique par parti, et chacun peut donner à autant de partis qu'il le souhaite.

Source:http://www.lefigaro.fr/impots/2012/...assemblee-suit-finalement-le-gouvernement.php
 
Le moral des industriels encore dégradé ...

Le moral des industriels français s'est nettement dégradé en octobre, tombant au plus bas depuis l'été 2009, ce qui reflète des carnets de commandes dégarnis et un vif pessimisme sur l'activité de leur secteur, selon l'Insee.

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L'indicateur synthétique du climat des affaires dans l'industrie se replie ainsi de 5 points par rapport à septembre, à 85 points. Il s'éloigne un peu plus encore de sa moyenne de long terme (100 points).

Au plus fort de la crise financière mondiale, le moral des industriels s'était effondré, en mars 2009, à 69 points, avant de remonter progressivement jusqu'à 111 points mi-2011. Mais, depuis, il rechute.

Le climat des affaires dans son ensemble (industrie, commerce, services, bâtiment) reste de son côté dégradé en octobre: l'indice le mesurant s'établit à 85 points contre 86 un mois plus tôt. Ce mois-ci, plus encore que le précédent, les entrepreneurs de l'industrie manufacturière estiment leur activité très affaiblie. Ils sont également pessimistes, mais de manière moindre, en ce qui concerne leurs perspectives personnelles de production pour les trois prochains mois. Les carnets de commandes globaux et étrangers se sont dégarnis et sont considérés très faibles.
Quant aux perspectives générales, qui traduisent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, elles continuent de se détériorer, avec un très fort niveau de pessimisme.

Enfin, les stocks de produits finis se sont regarnis et leur niveau est jugé conforme à la moyenne de longue période, ce qui pourrait signifier que, faute de débouchés, les patrons vont réduire leur production.

Source:http://www.lefigaro.fr/flash-eco/20...6-le-moral-des-industriels-encore-degrade.php
 
Compétitivité: Hollande tente de reprendre la main

Après les fuites sur le rapport Gallois, le chef de l'État a donné les contours de son «pacte de compétitivité»: la baisse des charges, la réforme de l'IS, la sécurisation de l'emploi et l'encouragement à l'innovation.

François Hollande a tenté, ce jeudi, de calmer le jeu - tout en repartant à la charge - sur la question de la compétitivité, objet depuis plusieurs semaines de conjectures en tous sens, d'indiscrétions plus ou moins organisées dans la presse sur les réflexions menées par l'Élysée ou encore de sorties intempestives de ministres réjouis de donner leur avis. Mais aussi, et surtout, d'un vif débat sur la pertinence d'augmenter CSG ou TVA pour financer une baisse des charges des entreprises. «Avant de chercher des solutions, sachons quel problème nous voulons régler!» martèle-t-on au sommet de l'État.

Alors que le premier ministre Jean-Marc Ayrault s'était agacé dans la matinée des fuites incessantes depuis plusieurs jours à propos des conclusions du rapport sur la compétitivité préparé par Louis Gallois, rapport qui doit être remis le 5 novembre - «vous pourrez continuer tous les jours votre petit feuilleton, ça ne m'intéresse pas», a-t-il lâché -, c'est le chef de l'État en personne qui a repris la main sur le sujet dans la soirée. S'exprimant devant la communauté «Oséo excellence», François Hollande a tenu à mettre au clair sa méthode et son calendrier d'action. La méthode d'abord. «Elle consiste à poser et à partager le diagnostic de la situation», souligne-t-on à l'Élysée. Il tiendrait en quelques mots: les entreprises en France ont un problème de marge.

«Constat lucide et sévère»


Selon l'exécutif, elles ont baissé de 30% à 20% dans l'industrie depuis 2000. Pendant ce temps, les parts de marché de la France dans le monde sont passées de 5,1% à 3,3%. Et la part de l'industrie dans la valeur ajoutée est de 13% - contre 28% en Allemagne. «C'est un constat lucide et sévère… et pas une partie de plaisir», insiste l'entourage du chef de l'État. L'explication? Elle tient surtout à «un effort insuffisant d'innovation». Et donc une mauvaise spécialisation à l'international. Ce à quoi il faut ajouter «le coût du travail - une des dimensions mais pas la seule -, l'accès aux capitaux, le prix de l'immobilier, de l'énergie, la complexité administrative, la rigidité du marché du travail, le poids de la fiscalité», a indiqué François Hollande hier.

Son calendrier d'action, ensuite. Le chef de l'État a été clair: «Il n'y a pas de formule magique, de mesure miracle, de réponse unique.» Améliorer la compétitivité «passera par un ensemble de moyens, de dispositifs et de poli­tiques». «Ce sera un cocktail étalé dans la durée», insiste l'Élysée où l'on parle désormais de «pacte de compétitivité». Dès le 6 novembre - au lendemain de la remise du rapport Gallois, qui servira de «base» de travail -, le gouvernement, réuni en séminaire, présentera des mesures «hors coût» (mise en place de garanties à l'export, possibilité donnée à la Banque publique d'investissement de préfinancer le CIR pour faciliter la trésorerie des entreprises qui innovent, etc.).

«Souplesse et sécurité»


Puis, le chef de l'État compte sur un accord entre les partenaires sociaux d'ici à la fin de l'année sur la «sécurisation de l'emploi» qui «permettra d'amortir les chocs conjoncturels, (…) de donner plus de souplesse mais aussi plus de sécurité pour les employeurs comme pour les salariés».
D'ici au début de l'année prochaine, le gouvernement aura également lancé une vaste réforme de l'impôt sur les sociétés, «qui aujourd'hui avantage plutôt les grandes entreprises que les ­moyennes».

Enfin, en janvier, il s'attaquera à la partie la plus attendue: le transfert des charges portant sur le travail vers d'autres impôts, pour financer la protection sociale. «Ce ne sera pas 30 milliards! Si nous faisions ça, nous risquerions une sortie de route», en grignotant le pouvoir d'achat des Français. L'Élysée veut un transfert dans le temps et qui «devra prendre en compte, autant qu'il sera possible, la situation des entreprises ­exposées à la concurrence internationale».

Source:http://www.lefigaro.fr/conjoncture/...ivite-hollande-tente-de-reprendre-la-main.php
 
Économie Le «pacte de croissance» des grands patrons à Hollande

Baisse des cotisations sociales, de la dépense publique, de l'impôt sur les sociétés... Voici ce que demandent les grands patrons français dans un appel au président de la République.

Les patrons de l’Association française des entreprises privées (Afep), qui regroupe la quasi totalité du CAC 40 et des grandes entreprises françaises, ont exposé dimanche leur conception de ce que devrait être un pacte de compétitivité dans une lettre à François Hollande.

Cet appel publié par le Journal du Dimanche et qui sera envoyé au président de la République lundi commence par : «Nous, dirigeants des plus grandes entreprises privées françaises, proposons au gouvernement un pacte pour relancer la croissance et l’emploi.»

Parmi les propositions contenues dans ce courrier, l’Afep juge notamment que «l’Etat doit réaliser 60 milliards d’euros d'économies au cours des cinq prochaines années», soit 3 points de produit intérieur brut.

Exploiter les gaz de schiste ?


Pour les entreprises, les grands groupes demandent une baisse des cotisations sociales de 30 milliards d’euros sur deux ans, qui viserait «les salaires moyens (2 Smic et plus)», une mesure qui serait financée pour moitié par un relèvement de la TVA à 21%, contre 19,6% actuellement, et pour l’autre par la baisse des dépenses publiques. Ils réclament également une baisse de l’impôt des sociétés «au niveau de nos voisins européens».

Autres propositions susceptibles de faire polémique, les grands patrons estiment qu'«il faut se donner les moyens d’explorer et d’exploiter nos ressources nationales comme les gaz de schiste» et «rester pragmatique» dans la mise en oeuvre de la transition énergétique, «qu’il s’agisse de réduire nos émissions de CO2 ou notre exposition à la production d’électricité d’origine nucléaire».

Ces propositions interviennent alors que François Hollande a promis jeudi un «pacte» de compétitivité de l'économie française qui ne sera pas un «choc», comme le voulait le patronat, mais s’inspirera, a-t-il assuré, des conclusions du rapport Gallois, que certains considèrent comme déjà enterré. Une délégation de l’Afep, dont le patron de Pernod Ricard Pierre Pringuet vient de prendre la tête, avait été reçue fin août à l’Elysée.

(AFP)

Source:Lien retiré
 
Le coût du travail, seul coupable ?

Le marasme industriel français ne s’explique qu’en partie par le prix de la main-d’œuvre. Démonstration.

Par LUC PEILLON


Plus de 700 000 emplois industriels perdus en dix ans, un déficit commercial record (73 milliards en 2011), et une part de l’industrie qui ne cesse de chuter dans le PIB, décrochant de 18,5% à 12,5% entre 1999 et 2009 : la France a mal à ses usines… Et le gouvernement semble décidé à y remédier. Confié à Louis Gallois, un rapport (lire ci-dessous) doit poser les bases d’une nouvelle politique industrielle, qui passerait notamment par une baisse du coût du travail. L’ultime solution ? A voir. Ce tableau très noir doit d’abord être relativisé : une partie des emplois industriels détruits correspond à l’externalisation, par les entreprises, de secteurs situés hors de leur cœur de métier (informatique, ingénierie…). Et qui se sont retrouvés classés dans les services, sans pour autant avoir été détruits. Le déficit commercial abyssal de la France est aussi dû à la facture énergétique, qui n’a cessé d’enfler, et qui représentait, en 2011, 90% du déficit commercial. Il n’empêche, sur la dernière décennie, la part des exportations de la France est passée de 5,7 % à 3,3 % dans le monde, et de 16,8 % à 12,6 % en zone euro. Bref, la France perd en compétitivité.

Déficit commercial. Toute la question est de savoir avec qui. Avec les Chinois ? Non, avec les Allemands, et plus généralement avec les Européens. Plus de la moitié des échanges extérieurs de la France se font avec ses voisins européens. Et ce sont ces derniers qui sont en grande partie responsables de la dégradation de la balance extérieure. Ainsi, le creusement du déficit commercial de la France entre 2000 et 2008 est dû à 86,8 % à ses échanges intra-européens. «C’est au cœur de l’Europe que le commerce extérieur français se dégrade, et non avec les partenaires plus lointains», écrivaient ainsi les auteurs d’un rapport sénatorial sur le couple franco-allemand. Notre commerce extérieur ne cesse même de s’améliorer avec les «Brics» (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) depuis le début des années 2000. A l’inverse, l’Allemagne peut remercier ses voisins européens, qui ont contribué à plus de la moitié de l’amélioration de sa balance commerciale sur la même période.

Coût global. Cela veut-il dire que la question du coût du travail dans la perte de compétitivité n’en est pas une, le problème étant essentiellement intra-européen ? Oui et non. Avec l’Allemagne, par exemple, le coût du travail dans l’industrie est le même (33 euros de l’heure en 2008). Mais il est par contre plus élevé de 14% pour le coût global du travail (34,2 euros de l’heure en 2011, contre 30,1 outre-Rhin). Or une part du coût de fabrication dans l’industrie est aussi composé de ces services qui ont été externalisés, et où l’Allemagne détient désormais un réel avantage. L’écart est encore plus important (70%) avec des pays comme l’Espagne où Renault et PSA sont, du coup, très implantés. Ce n’est pas tant la question du coût du travail dans l’industrie qui importe, que celle du coût global du travail.

«Hors coût». Baisser le coût du travail permettra-t-il, cependant, de regagner des parts de marché ? Seulement si la baisse est massive. La TVA sociale proposée par Sarkozy (transfert de charges de 13 milliards) n’aurait conduit qu’à une baisse de 3% du coût du travail. Or pour PSA, par exemple, le coût de la main-d’œuvre ne représente que 25% du «prix usine». Une baisse de 3% n’aurait ainsi représenté qu’un gain de 0,75% sur le prix final. Soit 75 euros pour une voiture de 10 000 euros… Et même si le choc de compétitivité était doublé, comme semble le proposer Gallois, cela ne ferait toujours baisser le prix que de 1,5%…

Reste que sur une longue durée, les Allemands ont réussi à contenir leur coût du travail, alors que ce dernier ne cesse de progresser en France. Mais si les Allemands sont plus compétitifs, c’est aussi en raison de la compétitivité «hors coût», c’est-à- dire le triptyque «image, qualité, technologie». Preuve en est : à modèle équivalent, une Volkswagen est aujourd’hui facturée 7% plus cher qu’une voiture Peugeot ou Citroën. Ce qui ne l’empêche pas de mieux se vendre.

L’autre secret de la compétitivité allemande se trouve… en dehors de ses frontières. «La perte de marché à l’exportation de la France vis-à-vis de l’Allemagne [peut] s’expliquer par la compétitivité hors coût (innovation, gamme des produits), mais aussi [pour l’Allemagne] par la plus forte externalisation (outsourcing) vers les pays émergents, qui réduit le prix des consommations intermédiaires», relevait un rapport de Natixis. Le débat passionné sur la compétitivité, en se concentrant sur le seul coût du travail, pourrait ainsi rater sa cible.

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Les «Pigeons» rentrent au nid

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Récit Le lobby virtuel des entrepreneurs a annoncé la fermeture de sa page Facebook, par crainte de devenir «contre-productif». Ses animateurs écartent toute réincarnation politique du mouvement.


Par DOMINIQUE ALBERTINI

Ils baisseront le rideau ce lundi soir à minuit. Après un mois de lobbying acharné contre le projet de budget 2013 et sa réforme de l’imposition des plus-values mobilières, les «Pigeons» s’apprêtent à fermer leur page Facebook, vitrine du mouvement. Ses animateurs expliquent vouloir «confirmer que nous ne sommes pas des politiques» : «Nous avons l’impression que plus notre action est médiatisée, plus le gouvernement et certains élus pensent que nous sommes des politiques, plus ils se braquent et moins ils écoutent», explique le dernier message en date.

Ephémère et confiné au Web, le mouvement des Pigeons n’en a pas moins enflammé le débat autour de la loi de finances pour 2013. Dans son sillage se sont mobilisés nombre de jeunes entrepreneurs du Net et d'investisseurs professionnels, désireux de préserver les gains de la vente de leurs sociétés. D’abord prises de vitesse, les organisations patronales traditionnelles se sont jointes au mouvement, forçant le gouvernement à de substantielles concessions : la mesure ne devrait finalement rapporter que 200 millions d’euros par an à l’Etat, contre un milliard prévu initialement.

«Place à la concertation»


Les Pigeons, qui réclamaient le retrait total de la mesure, se retirent pourtant alors que celle-ci peut toujours être amendée par les parlementaires. Selon l’un de leur porte-parole, l’investisseur Jean-David Chamboredon, la pression exercée par le mouvement était devenue «contre-productive» : «Nous avons été outrés par les propos tenus ce week-end au congrès du Parti socialiste, qui nous ont caricaturé de façon absurde en "quarteron de milliardaires connectés". Nous ne sommes pas à l’aise dans cette politisation du débat. Il faut désormais laisser la place à une concertation plus feutrée. Nous sommes prêts à participer à des négociations, mais pas de manière publique».

Tout en assurant les patrons de son respect, le gouvernement a en effet multiplié les critiques envers le mouvement des Pigeons, l'accusant notamment d'être manipulé par la droite. Cette dernière, de son côté, a enfourché la question des plus-values mobilières et clamé son soutien aux entrepreneurs en colère.
«De toute façon, c’est un mouvement qui ne pouvait être qu'éphémère et inorganisé, estime Olivier Mathiot, cofondateur du site de vente Priceminister et second porte-parole des Pigeons. Notre rôle était d’alerter, de manière anarchique, pas de nous organiser dans le long terme. C’est désormais à des associations comme France Digitale ou PME Finance de formuler des propositions concrètes et positives». Ces organisations animent la réflexion autour de nouvelles propositions d'amendements sur l'imposition des plus-values.

Pas de parti politique

Quel héritage pour les Pigeons ? Pas de politique, promettent ses porte-parole, pressés par un collectif de hauts fonctionnaires de Bercy de créer leur parti. Mais des initiatives politiques inspirées des Pigeons pourraient tout de même voir le jour. «Plusieurs personnes parmi les animateurs de la page officielle auraient voulu que ça devienne sérieux, reconnaît Fabien Cohen, jeune PDG de Whoozer et l’un des initiateurs des Pigeons. Ils vont sans doute s’y atteler, mais ce sera sans notre aide. Sur la vingtaine de personnes du groupe, une dizaine en a été sortie, notamment les gens qui politisaient trop la question».

Le principal héritage du mouvement restera un mode de mobilisation inédit pour les entrepreneurs, réactivable à merci, dont la propagation virale a surpris tant le gouvernement que les organisations patronales traditionnelles. Rançon du succès : des «Moutons» (travailleurs indépendants) aux «Cochons» (automobilistes) en passant par les «Dindons» (employés à domicile), le Web a vu fleurir les mouvements catégoriels à pseudonyme animaliers.



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Personnellement, je suis toujours outré quand j'entends parler des hommes politiques ou de chefs d'entreprises du fait que le cout du travail en France est plus eleve que dans les autres pays... c'est tout simplement faux. Il est plus eleve que dans certains pays certes, mais moins eleve que dans d'autres, mais dans tous les cas, cela depend de ce que l'on compare.

En 2005, je travaillais pour une entreprise americaine d'informatique/electronique employant une centaine de milliers de personne de part le monde. Cette entreprise avait des centres de R&D dans une quinzaine de pays : USA, France, Espagne, Inde, Hongrie, Irlande... Dans le cadre d'une restructuration il avait ete decide de fermer un certain nombre de centres, et pour cela une etude interne avait ete menee par la direction (americaine) concernant le cout du travail, prenant en compte le cout (salaires, charges...), la productivite, ainsi que d'autres elemens connexes comme frais de communication, transport... (la direction etant aux USA). Au final, le pays le plus interessant pour eux etait l'Espagne devant la France et la Hongrie. Interessant non ?
Grosso modo en France, un projet avait 70% de se terminer avec succes avec 30% de retard. Alors qu'en Inde, il n'avait que 30% d'aboutir dans les memes delais... sans compter les risques lies au travail en Inde.

Depuis je travaille dans la Maintenance Aeronautique et j'ai note un resultat similairement interessant... Le cout de la maintenance est pour le moment plus eleve en Chine qu'en France !!! Le probleme c'est que pour une tache donnee, il faut un mecanicien francais... ou 5 Chinois (a Xiamen) qui font des erreurs dans 10% des cas, mais qui gagnent 3 fois moins (on parle de poste qualifies et certifies). Par contre, dans ce domaine la France s'avere 30% plus chere que le Portugal et dans des prix similaires a ceux de l'Espagne. Mais c'est interessant comme chiffres je pense.
 
Personnellement, je suis toujours outré quand j'entends parler des hommes politiques ou de chefs d'entreprises du fait que le cout du travail en France est plus élevé que dans les autres pays...
- c'est normal : la première chose à faire pour déclencher des changements sans trop de résistance dans une (grosse) entreprise, c'est de remettre en cause la légitimité du travail, par l'intermédiaire de son coût élevé. "- Camarade : t'es cher, donc t'es mauvais, il nous faut changer ça."
J'exagère à peine.
 
L'incompréhension grandit entre Hollande et les patrons

La charge des grandes entreprises ce week-end montre que le dialogue avec l'Élysée reste empli de défiance.

L'incompréhension perdure. On dirait même qu'elle s'amplifie. François Hollande a beau s'exprimer, les patrons s'interrogent de plus en plus ouvertement sur la stratégie économique du gouvernement. Ce week-end, c'est l'Afep, le lobby des grandes entreprises, qui est montée au créneau en publiant dans Le JDD son «Pacte pour relancer la croissance et l'emploi». «Certains patrons sont en état de quasi-panique», déclarait au Figaro la présidente du Medef, Laurence Parisot, mi-octobre. À l'Élysée, on assure entendre cette inquiétude, même si on ne veut pas commenter. Mais le malaise est réel, comme en témoigne la sortie dimanche du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, à propos de l'Afep: le patronat n'a pas matière à «déclarer la guerre» et d'ajouter: «Ça ne serait pas raisonnable.»

«Il y a un sentiment de méfiance réciproque qu'il faut arriver à estomper», expliquait un proche du chef de l'État il y a quelques jours. «Pour une partie du patronat, la gauche, ce sont forcément des gens qui ne connaissent rien à la logique économique. D'un autre côté, c'est vrai qu'il y a une partie de la majorité qui ne la comprend pas.» Bref, il y a de la pédagogie à faire tous azimuts. La situation serait même plus tendue que sous François Mitterrand. «En 1981, les réactions du patronat étaient très anti-gauche. C'était “Les cosaques débarquent !” Mais il n'y avait pas cette peur panique», observe-t-on.

Zigzag


Les diatribes contre la finance avaient inquiété durant la présidentielle. Puis, alors que la situation économique s'aggravait, l'exécutif a donné le sentiment de zigzaguer, notamment sur la question de la compétitivité: le «choc» de 30 milliards d'euros d'allégement de charges, attendu par les chefs d'entreprise, a été enterré avant même la publication du rapport Gallois. Lundi matin, devant les représentants des organisations économiques internationales, François Hollande a cependant promis des «décisions» en novembre pour «fixer la donne» du «pacte de compétitivité» qu'il va proposer.

«Pacte» plutôt que «choc»: la différence sémantique est assumée à l'Élysée, où l'on ne croit pas aux vertus d'un «choc» de plusieurs dizaines de milliards après un tour de vis budgétaire déjà conséquent. Au grand dam des chefs d'entreprise. La vérité, c'est que le pouvoir a donné tant de signes contradictoires sur l'affaire de la compétitivité que les acteurs économiques ne savent plus où le chef de l'État veut aller.

En social-démocrate modéré formé à HEC et à l'ENA, François Hollande sait qu'il ne pourra pas «accrocher la croissance», comme on dit à l'Élysée, dans un climat de défiance aussi fort avec l'entreprise. C'est pourquoi depuis son élection, il multiplie les rencontres plus ou moins médiatisées avec les patrons. Ses proches conseillers, comme Pierre-René Lemas ou Emmanuel Macron, enchaînent eux aussi des déjeuners. «Les patrons, ce sont de grands cœurs sensibles. On leur dit: “On vous aime, vous créez des richesses”!», raconte-t-on à l'Élysée.

La démondialisation? «On en est loin»


Le premier ministre Jean-Marc Ayrault tente lui aussi d'entretenir le contact: lundi, il a reçu à déjeuner cinq grands patrons, parmi lesquels Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, ou Jean-Pierre Clamadieu (Solvay). «Je dialogue avec tout le monde. Je dialogue avec les grands patrons, les patrons des PME, des TPE, mais je travaille aussi avec les syndicalistes», a déclaré le chef du gouvernement. Sauf que les rendez-vous avec les syndicalistes sont beaucoup plus discrets… Au grand regret d'une partie du PS, qui trouve l'exécutif plus réceptif aux cris d'alarme des «pigeons» sur la fiscalité des entreprises que des salariés.

La ligne dure au gouvernement, qui promettait de «changer le système», n'a plus le vent en poupe. La démondialisation? «On en est loin», sourit un ministre de Bercy en référence au slogan d'Arnaud Montebourg. «François Hollande a à cœur d'avoir un dialogue constructif avec les milieux patronaux.» Mais côté patronat, on attend des preuves.


Depuis mai, rien n'y fait. «On a essayé de faire passer les messages chez les ministres, on n'a pas été entendus», raconte aujourd'hui un industriel. Dépités, les chefs d'entreprise ne voient que taxes et critiques. Et François Hollande en est toujours à recoller les morceaux.

Source:http://www.lefigaro.fr/conjoncture/...ont-travaille-avec-le-ps-montent-au-front.php
 
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