La Chine veut réduire les avortements sans raisons médicales

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Modo en rolls
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08 Mar 2009
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Hong-Kong - Dongguan - Beijing -
Pékin a appelé lundi à réduire les avortements qui ne sont pas «nécessaires médicalement», au moment où la Chine, pays le plus peuplé du monde, tente de relancer son taux de natalité et d'encourager les couples à avoir plus d'enfants.

Extrait : Le gouvernement a publié de nouvelles directives sur la santé sexuelle des femmes, stipulant que les professionnels de santé doivent «promouvoir les examens pré-maritaux, des bilans de santé pré-grossesse» et «réduire les avortements qui ne sont pas nécessaires médicalement». Aucun détail n'a été fourni sur leur mise en œuvre.
Contrairement à une bonne partie du reste de l'Asie, l'avortement est légal et très accessible en Chine. Mais, après des décennies de politique de l'enfant unique, sur fond de préférence traditionnelle pour les bébés garçons, des contrôles stricts visent à empêcher l'avortement sélectif en fonction du sexe qui avait conduit à un déséquilibre des genres et à l'abandon des petites filles. Face à des inquiétudes croissantes pour sa démographie, la Chine a graduellement assoupli depuis 2016 en autorisant tous les Chinois à avoir un deuxième enfant mais sans parvenir à faire repartir la natalité. Fin mai, elle a fait passer la limite à trois enfants par couple.

 
C'est sur qu'en Chine l'avortement est trop souvent devenu un moyen de contraception usuelle... trop de chinoises jugent inconcevable de prendre la pilule voire parfois d'avoir recours à un préservatif (pour nos générations en France qui avons été bombardés par les message anti sida / pro capote, c'est assez surprenant quand on débarque en Chine).

Je connais plusieurs collègues ou amies de ma femme qui ont eu 3 à 5 avortements, ce qui pour le coup n'est pas sans conséquences sur leur santé et des mégas ennuis pour celles qui voulaient avoir un enfant par la suite.
 
C'est sur qu'en Chine l'avortement est trop souvent devenu un moyen de contraception usuelle... trop de chinoises jugent inconcevable de prendre la pilule voire parfois d'avoir recours à un préservatif (pour nos générations en France qui avons été bombardés par les message anti sida / pro capote, c'est assez surprenant quand on débarque en Chine).

Je connais plusieurs collègues ou amies de ma femme qui ont eu 3 à 5 avortements, ce qui pour le coup n'est pas sans conséquences sur leur santé et des mégas ennuis pour celles qui voulaient avoir un enfant par la suite.
Faut quand même avoir un putain de grain pour considérer l'avortement comme une méthode de contraception.
C'est ou ton histoire ? Dans le fin fond du Gansu non ? C'est pas possible...
 
Faut quand même avoir un putain de grain pour considérer l'avortement comme une méthode de contraception.
C'est ou ton histoire ? Dans le fin fond du Gansu non ? C'est pas possible...
Non non, c'est bien à Shanghai... on parle de personnes qui ont eu un bachelor ou master et sont correctement payées pour des postes de mid management dans des groupes chinois.
 
Non non, c'est bien à Shanghai... on parle de personnes qui ont eu un bachelor ou master et sont correctement payées pour des postes de mid management dans des groupes chinois.
Je confirme... J'en ai connu plusieurs (à Shanghai également), totalement réfractaires à la pilule ou au stérilet. Reste donc le condom et le coitus interruptus ... avec la fiabilité qu'on leur connait.
Dans ces conditions, les accidents ne sont pas rares, et comme l'accès à l'avortement est tellement facile (je crois qu'il n'y a même pas un entretien avec un psychologue), c'est monnaie courante.
 
comme l'accès à l'avortement est tellement facile (je crois qu'il n'y a même pas un entretien avec un psychologue), c'est monnaie courante.
Je confirme, elle y vont entre copine comme pour le shopping.
 
La contraception et la césarienne sont assez des pratiques assez répandues, en tout cas sur Shanghai et environs.
Ce qui m'étonnait, les préservatifs étaient (n'étant plus sur place je ne peux constater) souvent mis en place juste avant les caisses donc bien visible et disponible mais peu sollicité.
 
Les préservatifs sont toujours aux caisses. Le problème n'est pas là. Le problème est que l'éducation sexuelle est quasi inexistante ici. Tout est plus ou moins à faire.


 
Peu sollicité..., l'éducation sexuelle ou autre quelques soit compte par le message qui est à faire passer et le matraquage de ce message,
Les préjugés et contredit sont extrêmement tenaces, sans compter par l'effet nombre de personnes qui font passer leurs idées et opinions.
 
Non non, c'est bien à Shanghai... on parle de personnes qui ont eu un bachelor ou master et sont correctement payées pour des postes de mid management dans des groupes chinois.
Je confirme, j'ai des connaissances comme ça aussi.. Souvent sous pression familiale, Shanghaiennes vivant encore avec leurs parents, c'est plus difficile de cacher une pilule par jour que de faire un avortement, triste.
 
Sans compter qu’elles ne connaissent pas forcément l’effet de la pilule du lendemain
 
Je confirme, elle y vont entre copine comme pour le shopping.
Oui c'est comme ca que j'ai découvert le phénomène, la deuxième fois que ma femme me disait aller a l'hôpital pour la même copine a quelques mois d'intervalle j'ai buggé... et elle m'a expliqué que c'était pas la seule qu'elle avait accompagné à plusieurs reprises ni la seule qu'elle connaissait, etc...
 
Un chercheur remet en question les données démographiques de la Chine et estime qu’elles pourraient être inférieures.

La Chine pourrait minimiser la vitesse à laquelle sa population diminue, et une récente politique visant à promouvoir les familles de trois enfants a peu de chances d’améliorer les taux de natalité, a déclaré un expert en fertilité à la conférence Reuters Next vendredi.

Fuxian Yi, chercheur principal au département d’obstétrique et de gynécologie de l’Université du Wisconsin, a déclaré qu’il estimait que la population de la Chine en 2020 était de 1,28 milliard d’habitants plutôt que le chiffre de 1,41 milliard annoncé lors du recensement et que les taux de fécondité étaient inférieurs à ce qui avait été annoncé.

Yi estime que la population de la Chine a diminué depuis 2018.
Le gouvernement chinois n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

La diminution rapide du taux de natalité du pays a suscité des inquiétudes quant au ralentissement de la croissance économique et aux défis potentiels créés par moins de travailleurs soutenant une population plus âgée.

Pékin a supprimé sa politique de l’enfant unique, vieille de plusieurs décennies, en 2016, la remplaçant par une limite de deux enfants pour tenter d’écarter ces risques. En mai, une politique de trois enfants a été annoncée, alors que les taux de natalité continuent de baisser compte tenu du coût élevé de l’éducation des enfants dans les villes chinoises.

L’auteur et journaliste Lenora Chu a déclaré que le coût de l’éducation en Chine et le stress mental des examens pour gravir les échelons de l’éducation constituaient un défi. "C’est en partie pourquoi ces politiques de planification familiale doivent être associées à des politiques de réforme de l’éducation. Sinon, les parents vont simplement ne pas vouloir avoir plus d’enfants", a-t-elle déclaré à la conférence Reuters Next.

Chu est l’auteur du livre de 2017 sur le système éducatif chinois "Little Soldiers : un garçon américain, une école chinoise et la course mondiale à la réussite".

La Chine avait un taux de fécondité de seulement 1,3 enfant par femme en 2020, selon des données récentes de l’État, à égalité avec des sociétés vieillissantes comme le Japon et l’Italie et loin des quelque 2,1 nécessaires au niveau de remplacement.

M. Yi estime que le taux de fécondité réel est beaucoup plus bas, en se basant sur la baisse des taux de fécondité au fil des ans dans les groupes ethniques minoritaires de Chine qui n’étaient pas limités par la politique de l’enfant unique, et il a calculé la population en se basant sur ses propres taux estimés plus bas.

M. Yi a déclaré que les gouvernements locaux surévaluent leur population afin d’obtenir davantage de subventions, notamment les frais d’éducation qu’ils perçoivent du gouvernement central. Il a ajouté qu’avec plus de 20 avantages sociaux liés à l’enregistrement d’une naissance, certaines familles utilisaient le marché noir pour acheter un second certificat de naissance en ligne.
"Les chiffres de la population ont été gonflés principalement pour obtenir des avantages financiers", a déclaré M. Yi.
 
En fait, c'est Dutronc qui avait raison...