LE POINT du 5 août 2011
C'est une véritable guerre. Les autorités chinoises ont décidé de lancer une vaste offensive contre la nourriture de mauvaise qualité. Après avoir contrôlé près de six millions de fabricants et d'entreprises de restauration depuis avril dernier, les autorités sanitaires du pays ont décidé de frapper un grand coup. Elles ont fermé 4 900 établissements et arrêté près de 2 000 personnes.
Le premier grand scandale alimentaire remonte à l'année 2004, lorsque treize nourrissons de la province côtière du Fujian sont décédés après avoir ingurgité du lait pauvre en valeur nutritionnelle. En 2008, six bébés perdent la vie, et 300 000 sont intoxiqués après avoir consommé du lait pour nourrisson. Celui-ci contenait de la mélamine, produit chimique nocif qui, lorsqu'il est ajouté au lait, peut tromper les tests en faisant apparaître ceux-ci comme plus nutritifs.
Des asticots dans des os de poulets
Ce n'est pas le durcissement des lois en la matière ni les sanctions sévères qui vont freiner l'apparition de nouveaux scandales. Au printemps 2011, plusieurs personnes sont victimes de nausées après avoir consommé de la viande de porc livrée par le Shuanghui Group, plus grand producteur du pays. L'enquête révèlera la présence de clenbuterol, substance interdite permettant aux porcs de perdre rapidement de la graisse. Les produits chimiques prohibés sont également appliqués aux denrées agricoles, comme en témoigne l'étonnante explosion en série de pastèques dans les champs de l'est du pays en mai. Celles-ci avaient été traitées aux stimulants de croissance.
Fait étonnant, les dernières affaires en date impliquent des chaînes de fast-food occidentales. Une nouvelle qui a provoqué l'ire des internautes chinois. Des asticots auraient ainsi été découverts dans les os de poulet du restaurant McDonald's à Changsha, des insectes auraient été retrouvés dans la soupe d'une chaîne de nouilles japonaises (Wei Qian La Mian), affirme RFI. Dernière grande marque à avoir été épinglée, le géant américain KFC, pour avoir fait la promotion de lait de soja à prix élevé, alors qu'il s'agissait en réalité de lait en poudre. Photographiées par téléphones portables, les images se sont rapidement répandues sur la Toile, accentuant la pression sur les autorités chinoises. En réponse, celles-ci viennent de décider fin juillet de récompenser les internautes qui révèleront de nouveaux scandales alimentaires.
Fu Liqun, directeur de l'Institut de sociologie de l'Académie des sciences sociales de Hangzhou, dénonce dans le Quotidien du peuple le "double critère" pratiqué par les marques étrangères qui, malgré leur politique de prix bas à l'étranger, n'appliquent jamais cette politique sur le marché chinois. Derrière leurs propos nobles, "hygiénique, à la mode et bon pour la santé", dans la publicité, elles se livrent à une "pratique tacite" contraire à leur image, révèle le chercheur.
C'est une véritable guerre. Les autorités chinoises ont décidé de lancer une vaste offensive contre la nourriture de mauvaise qualité. Après avoir contrôlé près de six millions de fabricants et d'entreprises de restauration depuis avril dernier, les autorités sanitaires du pays ont décidé de frapper un grand coup. Elles ont fermé 4 900 établissements et arrêté près de 2 000 personnes.
Le premier grand scandale alimentaire remonte à l'année 2004, lorsque treize nourrissons de la province côtière du Fujian sont décédés après avoir ingurgité du lait pauvre en valeur nutritionnelle. En 2008, six bébés perdent la vie, et 300 000 sont intoxiqués après avoir consommé du lait pour nourrisson. Celui-ci contenait de la mélamine, produit chimique nocif qui, lorsqu'il est ajouté au lait, peut tromper les tests en faisant apparaître ceux-ci comme plus nutritifs.
Des asticots dans des os de poulets
Ce n'est pas le durcissement des lois en la matière ni les sanctions sévères qui vont freiner l'apparition de nouveaux scandales. Au printemps 2011, plusieurs personnes sont victimes de nausées après avoir consommé de la viande de porc livrée par le Shuanghui Group, plus grand producteur du pays. L'enquête révèlera la présence de clenbuterol, substance interdite permettant aux porcs de perdre rapidement de la graisse. Les produits chimiques prohibés sont également appliqués aux denrées agricoles, comme en témoigne l'étonnante explosion en série de pastèques dans les champs de l'est du pays en mai. Celles-ci avaient été traitées aux stimulants de croissance.
Fait étonnant, les dernières affaires en date impliquent des chaînes de fast-food occidentales. Une nouvelle qui a provoqué l'ire des internautes chinois. Des asticots auraient ainsi été découverts dans les os de poulet du restaurant McDonald's à Changsha, des insectes auraient été retrouvés dans la soupe d'une chaîne de nouilles japonaises (Wei Qian La Mian), affirme RFI. Dernière grande marque à avoir été épinglée, le géant américain KFC, pour avoir fait la promotion de lait de soja à prix élevé, alors qu'il s'agissait en réalité de lait en poudre. Photographiées par téléphones portables, les images se sont rapidement répandues sur la Toile, accentuant la pression sur les autorités chinoises. En réponse, celles-ci viennent de décider fin juillet de récompenser les internautes qui révèleront de nouveaux scandales alimentaires.
Fu Liqun, directeur de l'Institut de sociologie de l'Académie des sciences sociales de Hangzhou, dénonce dans le Quotidien du peuple le "double critère" pratiqué par les marques étrangères qui, malgré leur politique de prix bas à l'étranger, n'appliquent jamais cette politique sur le marché chinois. Derrière leurs propos nobles, "hygiénique, à la mode et bon pour la santé", dans la publicité, elles se livrent à une "pratique tacite" contraire à leur image, révèle le chercheur.