La Chine indignée par la nationalisation des îles Senkaku par le Japon

À propos du retour de bâton de ce mouvement patriotique...
[h=2] Self-Destructive Patriotism [/h]
In early September 2012, Japan’s government announced its intention to buy the uninhabited Senkaku Islands, which China claims and calls the Diaoyu Islands, from a private owner. The move sparked anger across China, and by September 15 protests in many cities across China had grown violent. Mobs attacked Japanese factories, Japanese-brand stores and even stores stocking Japanese products. Images of Japanese-brand cars smashed and overturned — cars purchased by China’s newly rich — were shared widely on Chinese social media. Even more disturbing were the extreme messages. Many images showed protesters holding up banners reading: “Even if all China becomes a grave, we must kill all Japanese.” The madness of nationalism seemed to override the instinct for self-preservation. In this cartoon, posted by artist Kuang Biao (邝飚) to Sina Weibo on September 18, 2012, a figure with a hammer for a head and sporting a bandana like that worn by some Chinese protesters in recent days, sits on the Chinese mainland, slashing itself violently with a knife. It screams across the East China Sea to a clearly Japanese figure standing atop a tiny island, symbolizing the Senkaku Islands: “I’m looking into this case of self-mutilation! How things develop depends on what you do!” The Japanese figure looks utterly flabbergasted at the behavior he sees across the water, his expression seeming to say, “WTF!”

Source : The China Media Project (Hong-Kong University)
http://cmp.hku.hk/2012/09/19/27341/

C.D.
 
Il me semble que les chinois seraient capable de le détruire

Les Chinois detruisent des symboles , avec grand renfort de logos , un peu comme les manifestants en France qui brulent des pneus ,ca fume beaucoup ,mais en realite les dommages materiels sont minimes , ni plus ni moins que dans une emeute traditionnelle ,c'est gere tout ca , par contre que les manifestants essayent de bruler les complexes industriels Japonais ,tu vas voir la reaction immediate et violente du gouvernement Chinois ..
 
Dernière édition:
Les Chinois detruisent des symboles , avec grand renfort de logo , un peu comme les manifestants en France qui brulent des pneus ,ca fume beaucoup ,mais en realite les dommages materiels sont minimes , ni plus ni moins que dans une emeute traditionnelle ,c'est gere tout ca , par contre que les manifestants essayent de bruler les complexes industriels Japonais ,tu va voir la reaction immediate et violente du gouvernement Chinois ..

Réveiller ce sentiment patriotique anti-japonais et encourager par différents moyens des vagues violentes, pour ensuite les canaliser, c'est un jeu très dangereux. Le gouvernement chinois n'est pas le seul à utiliser ce ressort politique, mais si la situation leur échappe et que certains s'en prennent aux industries, comment le gouvernement justifiera sur la scène internationale et au sein du pays, les mesures qu'ils devront prendre à l'encontre des manifestants qu'ils ont eux-mêmes mis dans la rue ?

Mais je doute que ça n'aille jusque là !
Enfin j'espère.

C.D.
 
Avez vous eu vent de la possibilite pour certains (tous?) manifestants d'avoir ete paye pour manifester? (Source: des participants a une manif a Suzhou). Ce n'etait pas clair d'ou provenait l'argent...
 
Des corps de la Marine de l'Armée populaire de libération (APL) ont récemment suivi un exercice de combat amphibie.
(Ca me rappelle un James Bond)

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bizarre que personne n' ait encore dit que les USA sont derrière tout ça pour préparer leur position stratégique de 2020 !!!

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Mer de Chine : la guerre menace

Le 10 septembre, répondant à la décision de rachat des îles Senkaku à leur propriétaire privé par le gouvernement japonais, le ministère chinois des affaires étrangères a publié un communiqué en forme d'ultimatum faisant porter à Tokyo la responsabilité de "toutes les conséquences qui pourront s'ensuivre". Pékin rappelle que la Chine n'acceptera plus d'être "intimidée" et défendra le territoire"sacré" de la patrie. Le risque est désormais de voir le piège d'un engrenage incontrôlable se refermer en mer de Chine.

Condamnées à agir face à une opinion publique chauffée à blanc, les autorités chinoises ont dépêché une dizaine de bâtiments de surveillance et levé le moratoire sur la pêche dans la zone revendiquée par Pékin. Des centaines de bateaux pourraient se diriger vers les eaux territoriales japonaises, dans une exploitation des moyens civils au service d'un objectif militaire, selon les principes de la stratégie chinoise qui prône une "guerre sans limite". D'ores et déjà, les menaces de rétorsions économiques et de boycottage des produits japonais ont été utilisées sur Internet ou dans la presse chinoise. On se souvient qu'en 2010 la Chine avait utilisé l'arme du contrôle des exportations des terres rares - vitales pour l'industrie nippone de haute technologie - pour faire pression sur Tokyo alors que les tensions s'accumulaient en mer de Chine orientale.
Dans le même temps, des manifestations violentes accompagnées de pillages, autorisées, si ce n'est organisées par les autorités chinoises, se sont produites sur le territoire. Les biens et les personnes originaires de l'Archipel sont menacés et de grandes entreprises japonaises parlent à nouveau de quitter un territoire chinois où l'instabilité et les risques deviendraient trop élevés.
Conséquence immédiate, la Bourse de Shanghaï s'est effondrée et certains, en Chine, commencent à redouter les effets sur la croissance de cette stratégie de la tension. Si la Chine est devenue le premier partenaire commercial du Japon, l'Archipel contrôle des technologies vitales pour l'économie chinoise et demeure l'un des principaux investisseurs étrangers en Chine devant les Etats-Unis et l'Union européenne.
Les tensions autour de l'archipel des Senkaku-Diaoyu en mer de Chine orientale, administré par le Japon mais revendiqué par Pékin depuis 1971, ne sont pas isolées. Elles s'inscrivent dans un triple phénomène de manipulation des sentiments nationalistes en Chine depuis le milieu des années 1990, d'émergence décomplexée d'une puissance chinoise qui a semblé triompher seule de la crise de 2008, mais aussi de développement d'un sentiment paradoxal de fragilité du régime chinois confronté à des tensions économiques, sociales et politiques. Ce sentiment de fragilité est encore accru par les incertitudes de la transition politiqueque le 18[SUP]e[/SUP] congrès du Parti communiste devrait entériner au mois d'octobre.
Le nationalisme, qui contribue à la légitimité du Parti, a pour principal objet le Japon, ennemi d'hier, puissance rivale aujourd'hui, allié des Etats-Unis et catalyseur de toutes les frustrations d'une puissance chinoise qui cherche à s'imposer dans sa zone. Au lendemain du 36[SUP]e[/SUP] anniversaire de la mort de Mao, le premier ministre, Wen Jiabao, rappelait - à nouveau - le "siècle d'humiliation " que la Chine a traversé il y a peu, nourrissant un peu plus un sentiment de revanche très présent dans la population. "L'éducation patriotique" et sa dimension antijaponaise ont pris une part croissante dans la jeunesse et ont accompagné la reprise en main idéologique qui a suivi les événements de Tiananmen dans les années 1990. Alors que des réformes politiques graduelles apparaissent comme la seule stratégie viable de survie à long terme du régime, la crainte d'une "évolution pacifique" qui viendrait limiter l'influence des réseaux qui contrôlent lepouvoir chinois pousse au contraire au repli idéologique et à l'exploitation des sentiments nationalistes les plus exacerbés.
De leur côté, depuis 2008, les Etats-Unis ont été très touchés par la crise et Pékin a cru avoir le champ libre en Asie pour "saisir les opportunités" et imposer son leadership de puissance "émergente" face à une puissance "en déclin".
Les avancées de Pékin en mer de Chine depuis 2009, la constante mise en avant des "intérêts vitaux" - dont la mer de Chine semble faire partie - que le régime doit être prêt à défendre, y compris par la force, témoignent de cette assurance nouvelle du régime chinois en Asie.
Dans ce contexte, la stratégie de réengagement des Etats-Unis dans la zone, confirmée par le secrétaire d'Etat américain Lien retiré, à l'occasion du dialogue Shangri-La qui s'est tenu à Singapour en juin, constitue pour la Chine un autre motif de déception et de frustration. La tentation est grande à Pékin, alors que les Etats-Unis entrent dans la dernière phase de leur période électorale, et que la relation avec la Chine constitue aussi un enjeu de la rivalité entre le président Barack Obama et Mitt Romney, de tester la réalité de cette volonté de réengagement de la puissance américaine en Asie.
Mais dans le même temps, en dépit de cette assurance nouvelle, le pouvoirchinois est conscient de ses faiblesses et de ses divisions. L'affaire Bo Xilai a révélé la corruption profonde du système. Signe de ce très grand sentiment d'incertitude, la "disparition" du vice-président Xi Jinping, pendant plus de deux semaines, a donné lieu, sur Internet, aux spéculations les plus folles.
Longtemps facteur de satisfaction pour le régime, le contexte économique est plus incertain alors que les effets de la crise mondiale se font sentir sur une économie très dépendante des exportations. Le rééquilibrage de la croissance est un échec. La consommation intérieure ne représente que 35 % du PIB, dix points de moins qu'en 2000, et l'indice Gini, indicateur des inégalités, est l'un des plus élevés au monde. Signe inquiétant pour le régime, comme à l'époque des Boxers lorsque la dynastie des Qing finissante tentait de manipuler le mécontentement populaire contre les étrangers, comme en 1919 lorsque le mouvement patriotique s'élevait contre une puissance japonaise à qui le traité de Versailles avait attribué les possessions allemandes du Shandong, certains des slogans utilisés dans les manifestations aujourd'hui dénoncent la corruption et l'inefficacité du pouvoir en place.
C'est dans ce contexte que, depuis 2009, les incidents et les provocations se multiplient en mer de Chine, face au Japon, mais aussi face aux Philippines, auVietnam ou à l'Indonésie et même face aux Etats-Unis. Alors qu'en Asie du Sud-Est la Chine pouvait apparaître comme le moteur d'une régionalisation économique réussie, la multiplication des incidents sur mer, le caractère de moins en moins "pacifique" de l'émergence de la puissance chinoise la font apparaître aujourd'hui comme une menace fédérant dans une même inquiétude la quasi-totalité de l'Asie du Pacifique à l'océan Indien.
Face à cette menace, accrue par l'opacité du système politique chinois et les interrogations sur le rôle des éléments les plus radicaux - militaires ou civils - dans les prises de décision, la volonté de "retour vers l'Asie" des Etats-Unis a été très appréciée dans la région. Loin de la fin de l'histoire, ce sont des rapports de force proches de ceux de la guerre froide ou de l'Europe à la veille de la première guerre mondiale qui se mettent en place en Asie.
Aux Philippines, au Vietnam, des manifestations antichinoises sont organisées à chaque nouvelle crise, et Hanoï et Washington jettent les bases d'une coopération militaire. Au Japon, on veut croire aux déclarations de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton en 2010 plaçant l'archipel des Senkaku dans le périmètre couvert par l'accord de défense unissant Tokyo et Washington.
Dans la région, le développement des capacités militaires s'accélère. Alors que la Chine exhibe son nouveau porte-avions, le Vietnam achète des sous-marins à laRussie et les Etats-Unis annoncent l'élargissement de leur système de défense antimissile en Asie. Face à Pékin, Washington est confronté à un dilemme difficile à résoudre. Jouer l'apaisement et rester en marge serait donner carte blanche à un régime chinois qui ne raisonne qu'en termes de jeux à somme nulle. Ce retrait, en minant la confiance des alliés et partenaires des Etats-Unis, aurait des effets déstabilisateurs et pourrait précipiter une crise plus grave encore. A l'inverse, le jeu des alliances pourrait déclencher un conflit majeur dans la région.
D'ores et déjà, certains analystes en Chine tentent d'appeler les Etats-Unis "à la raison" et de persuader Tokyo de la fragilité de l'alliance de défense nippo-américaine. Il n'est pas certain que l'Europe ait pris la mesure de ces défis cruciaux dans une région qui voit transiter une part majeure du commerce mondial et concentre trois puissances nucléaires, sans compter les Etats-Unis et la Russie. Dans le contexte d'une crise économique, la tentation de la réduction des budgets de la défense est grande. Celle du retrait aussi. Pourtant, en dépit de l'éloignement géographique, les préoccupations des autres puissances asiatiques doivent être prises en compte face à une Chine dont les orientations stratégiques inquiètent. Dans un monde aussi globalisé, la montée des tensions en Asie aura des conséquences considérables sur nos propres équilibres et nos propres choix.
Spécialiste des relations internationales et des questions stratégiques en Asie,Valérie Niquet est depuis 2010 responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique. Elle est également membre de l'Académie des sciencesd'outre-mer et rédactrice en chef de la revue "Monde chinois-Lien retiré". On lui doit une traduction critique en français de "Deux commentaires de Sun Zi" (Economica, 1994). Parmi ses nombreux articles et ouvrages, "Chine-Japon : l'affrontement" a été publié en 2006 chez Perrin.

Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la FRS.


Source Le monde, article ecrit par Valerie Niquet, qui est plutot experte dans le domaine, d'ailleurs je recommande vivement la lecture de son bouquin Chine - Japon : L'affrontement.

 
je sais pas comment va finir cette histoire, mais c'est vraiment tendu. en plus, Taiwan vient mettre son grain de sable entre la Chine et le Japon.
en attendant mon train à Wuxi, j'ai vu passer un long train bien remplis de camions de l'armé ainsi que de canons. Les vols des avions de chasse à Shanghai n’arrête pas de faire des exercices.
 
je sais pas comment va finir cette histoire, mais c'est vraiment tendu. en plus, Taiwan vient mettre son grain de sable entre la Chine et le Japon.
en attendant mon train à Wuxi, j'ai vu passer un long train bien remplis de camions de l'armé ainsi que de canons. Les vols des avions de chasse à Shanghai n’arrête pas de faire des exercices.

Je fais souvent l'aller retour entre Shanghai et Changshu depuis quelques années, je vois régulièrement des convois militaires, dès fois avec de plus d'un km de long ...

Après pour les vols d'avions militaires ... Idem à mon usine, on les entends plusieurs fois par semaine ...

Business as usual ...
 
je sais pas comment va finir cette histoire, mais c'est vraiment tendu. en plus, Taiwan vient mettre son grain de sable entre la Chine et le Japon.
en attendant mon train à Wuxi, j'ai vu passer un long train bien remplis de camions de l'armé ainsi que de canons. Les vols des avions de chasse à Shanghai n’arrête pas de faire des exercices.

Pas d inquietudes, les vices sont la:)

BEIJING, 24 septembre (Xinhua) -- Le ministère chinois des Affaires étrangères a confirmé lundi que la Chine et le Japon mèneraient des consultations au niveau vice-ministériel sur les relations bilatérales.
"A la demande du Japon, la Chine accepte de recevoir le vice-ministre japonais des Affaires étrangères Chikao Kawai qui effectuera une visite en Chine les 24 et 25 septembre", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei.
D'après le porte-parole, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhang Zhijun s'entretiendra avec Chikao Kawai des relations bilatérales, notamment de la question des îles Diaoyu.
"Lors des consultations, la Chine exposera sa position solennelle sur la question des îles Diaoyu et appellera la partie japonaise à rectifier ses erreurs et à déployer des efforts pour améliorer les relations", a révélé M. Hong...
 
La crise sino-japonaise en mer de Chine orientale s'est aggravée mardi avec l'arrivée de huit navires des garde-côtes taïwanais et de dizaines de bateaux de pêche dans les eaux territoriales japonaises au large d'îles revendiquées par Pékin et Taipei.
Selon le porte-parole du gouvernement japonais, Osamu Fujimura, huit navires des garde-côtes taïwanais et une quarantaine de bateaux de pêche avec 300 pêcheurs à bord se trouvaient dans cette zone à 09H00 locales (00H00 GMT).
"Les garde-côtes ont utilisé des canons à eau pour les repousser. Après avoir entendu nos avertissements, les navires ont fait demi tour", a-t-il précisé. Sur des images de la télévision publique japonaise NHK, on peut effectivement voir dans une mer agitée les garde-côtes des deux pays s'arroser mutuellement à faible distance les uns des autres.

Dès leur arrivée à proximité des eaux territoriales japonaises, les garde-côtes nippons avaient prévenu la flottille qu'elle ne devait pas aller plus loin. Un garde-côte taïwanais avait répondu par radio: "Ce sont les eaux de la République de Chine (nom officiel de Taïwan, ndlr) et nous sommes ici de plein droit".
"Nous ferons tout pour protéger nos pêcheurs. Nous n'excluons pas de répondre si le Japon fait usage de la force", avait déclaré lundi au parlement taïwanais le chef des garde-côtes du pays, Wang Chin-wang. Selon le QG des garde-côtes japonais à Tokyo, il s'agit de la plus grande intrusion depuis celle de 1996 qui avait réuni une quarantaine de navires taïwanais et de Hong Kong.
M. Fujimura a fait état de contacts avec les autorités taïwanaises pour réitérer la souveraineté japonaise sur l'archipel des Senkaku, revendiqué par Pékin et Taïwan sous le nom de Diaoyu.
La limite des eaux territoriales s'étend à 22 km au large des îles inhabitées, situées à 200 km au nord-est de Taïwan et à 400 km à l'ouest d'Okinawa (sud du Japon).
Osamu Fujimura a toutefois mis en avant les "bonnes relations" entre le Japon et Taiwan pour obtenir une "solution pacifique" et "calme" au différend territorial.
L'intrusion d'un troisième acteur dans ce que le Japon considère comme son territoire risque en tout cas de compliquer la situation qui met aux prises Tokyo et Pékin depuis des mois.
Outre les garde-côtes japonais et les navires taïwanais, quatre bateaux de surveillance maritime et deux navires de l'administration des pêches chinois croisent à la limite des eaux territoriales japonaises.
Lundi, deux bâtiments de surveillance maritime chinois avaient pénétré pendant sept heures dans les eaux territoriales nippones près d'Uotsurijima, la plus grande des cinq îles de l'archipel. Deux navires chinois de l'administration des pêches étaient aussi brièvement entrés.
Outre leur indéniable valeur stratégique, ces îles pourraient receler des hydrocarbures dans leurs fonds marins.
La tension a brusquement grimpé début septembre, lorsque le gouvernement japonais a racheté trois d'entre elles à leur propriétaire privé nippon. Pékin avait immédiatement décidé d'envoyer des navires vers le petit archipel, tandis que démarrait une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, à travers la Chine.
Ces manifestations ont contraint de grands groupes japonais, notamment automobiles, à provisoirement stopper leur production totalement ou partiellement en début de semaine dernière. Les autorités chinoises ont finalement sifflé la fin de ces protestations de rues, tout en restant sur la même ligne quant au fond du contentieux territorial.
Signe de la tension ambiante, la Chine a décidé dimanche de "repousser" une cérémonie qui devait marquer le 40e anniversaire de la normalisation des relations entre la Chine et le Japon, initialement prévue le 27 septembre.
Pour tenter de faire baisser la tension, le Japon a envoyé lundi à Pékin son vice-ministre des Affaires étrangères, Chikao Kawai.
 
Bonjour, quelqu'un a des nouvelles? J'ai l'impression que l'affaire s'apaise, je ne trouve plus rien de nouveau sur la toile.
 
J'ai pas trouve de confirmation mais apparemment 2 Japonais auraient ete tues a Suzhou cette semaine...

Quelqu'un en a entendu parler?
 
Bonjour, quelqu'un a des nouvelles? J'ai l'impression que l'affaire s'apaise, je ne trouve plus rien de nouveau sur la toile.

Bonjour,
Ce n est pas parce que plus personnes n en parlent que la pression retombe.
En ce moment en Chine, ce sont les vacances, beaucoup ont sortit le drapeau et ont autres choses a penser ou a faire.
Concernant les declarations, il y a en une tous les jours pour rappeler au Japon son bon souvenir.
Et enfin, maintenant, a l approche du congres, c est Bo Xilai le centre des medias. Una affaire qui servira a en effacer certains et de ce fait, en placer d autres.
 
A qui appartiennent les îles Senkaku - Diaoyu

Le Monde.fr | 11.10.2012
Avec étonnement, l'opinion publique française et européenne découvre depuis quelques mois l'existence d'un âpre différent territorial qui oppose la Chine et le Japon. Le différent porte sur des îles situées en mer de Chine orientale, dénommées Senkaku en japonais et Diaoyu en chinois. Le Japon, la Chine et Taïwan se disputent cet archipel, constitué de cinq îles volcaniques inhabitées d'une superficie totale de 7km[SUP]2[/SUP]. Au cours de l'histoire, l'archipel n'a jamais suscité de grandes convoitises. La valeur intrinsèque de ces îles est faible, mais en raison de la zone économique exclusive qui les entoure, leur importance géostratégique et économique est bien supérieure à leur taille. Surtout depuis qu'une mission d'évaluation scientifique des Nations Unies y a découvert en 1969 des traces de la possible présence d'hydrocarbures.

Depuis une dizaine d'années, la Chine et le Japon envoient régulièrement des bâtiments de guerre patrouiller autour des îles Senkaku/Diaoyu afin d'y affirmer leur souveraineté. La période estivale est propice à des incidents autour et sur les îles, incidents provoqués par des pêcheurs et des militants nationalistes. Ces incidents donnent lieu à des manifestations de protestation dans les rues de Pékin ou de Tokyo, parfois émaillées d'actes de violence. L'été 2012 a été particulièrement riche en incidents et en rebondissements. La décision annoncée par Tokyo de racheter à un propriétaire privé nippon les îles a provoqué le vif mécontentement des autorités chinoises. Les provocations se sont multipliées de part et d'autre avec l'envoi de bâtiments de guerre en grand nombre.

Les classes politiques japonaise et chinoise sont partagées entre le souci de défendre les intérêts nationaux (voir dans certains cas d'exploiter une forme de fièvre nationaliste) et celui de confiner le différent dans des limites, afin d'éviter qu'il ne nuise aux relations commerciales intenses qui relient la Chine et le Japon. Au-delà des postures, la raison l'emportera surement compte tenu des conséquences financières et économiques que pourrait avoir une crise bilatérale non contrôlée pour les deux pays. Toutefois, le règlement du litige ne sera pas chose facile. En effet, le Japon n'a guère intérêt à faire des concessions tant son titre sur les îles paraît fondé.

A première vue, l'archipel des îles Senkaku/Diaoyu semble pouvoir appartenir à la Chine du fait de sa position géologique et de l'histoire de sa découverte. S'il est plus proche du territoire japonais que des rivages chinois distants de plus de 400 km, l'archipel ne fait pas partie de la cordillère marine des îles japonaises Ryû Kyû et est séparé de celles-ci par une fosse marine profonde de plus de 2 000 mètres. Il est au contraire situé sur la bordure du plateau continental chinois et en prolongement de celui-ci sur des fonds marins alentour ne dépassant pas 100 ou 150 mètres de profondeur. Les Chinois ont aussi été les premiers à découvrir l'archipel en 1221. Du XIIIe au milieu du XIXe siècle, de nombreux documents officiels chinois ont considéré l'archipel comme étant un territoire chinois. Il était d'ailleurs utilisé par intermittence par les marchands ou les pêcheurs chinois.

Pour autant, cette double légitimité géologique et historique ne suffit pas. La jurisprudence, notamment celle de la Cour internationale de justice de La Haye compétente pour juger les litiges territoriaux, ne retient pas la contiguïté territoriale du plateau continental comme critère pertinent d'acquisition d'un territoire insulaire. Cette même jurisprudence confère une valeur assez relative à la découverte d'une terra nullius par un Etat, si celle-ci n'est pas confirmée par des actes postérieurs manifestant sa souveraineté. Or, justement, à la fin du XIXe siècle, la Chine, absorbée par ses problèmes internes, a cessé de s'intéresser à l'archipel des îles Senkaku/Diaoyu.

C'est à cette même époque que le Japon, en plein renouveau politique et économique, a pris pied sur l'archipel. Un homme d'affaires japonais y a installé en 1884 des bâtiments, en vue d'y exploiter avec son entreprise les produits de la mer. A la suite de la guerre sino-japonaise de 1894, le traité de Shimonoseki du 17 avril 1895 a attribué à Tokyo la propriété de Taïwan et des îles en dépendant mais sans nommer les Senkaku/Diaoyu. Pour autant, des bornes territoriales japonaises y ont été érigées et l'activité économique s'y est poursuivie. Les cartes officielles ont intégré l'archipel dans le territoire japonais. Après la seconde guerre mondiale, l'ensemble des possessions japonaises acquises pendant la guerre ont été rétrocédées à la Chine par le traité de paix sino-japonais de 1952. Ce traité prévoyait le retour de Taiwan et les iles qui en dépendent dans le giron de Pékin, mais à nouveau sans qu'y soit mentionné le sort des Senkaku / Diaoyu. D'ailleurs, les Etats-Unis, qui administraient le Japon à l'époque, n'ont cessé d'utiliser ces îles pour des exercices militaires et de payer un loyer à la famille de l'homme d'affaires japonais. Ils les ont finalement rétrocédées au Japon par le traité du 15 mai 1972.

Au total, depuis 1884, le Japon a multiplié les actes de souveraineté sur l'archipel : activités économiques et de pêche, passage de bâtiments de guerre, débarquement de militaires, envoi d'équipes de scientifiques et de fonctionnaires, construction de phares et de stations météorologiques etc. Or, la jurisprudence internationale retient comme critère premier pour l'acquisition d'un territoire son occupation effective, attestée par des actes d'administration. Ces dernières années, le Japon a poursuivi sa politique d'actes de souveraineté en suscitant les protestations de Pékin. Toutefois, ces actes se sont produits sans protestations entre 1884 et 1969. Et, par ailleurs, Pékin, sur la défensive, n'a pas réussi à procéder à de tels actes de souveraineté autour et sur l'archipel administré de fait par le Japon.

En droit international, la souveraineté effective japonaise sur les îles pendant plusieurs décennies pèse bien plus que la réalité géologique et l'antériorité de la découverte chinoise. Pour régler ce litige territorial, soit par la négociation, soit par voie juridictionnelle, il sera difficile de ne pas en tenir compte.
 
Le Monde.fr | 11.10.2012
Avec étonnement, l'opinion publique française et européenne découvre depuis quelques mois l'existence d'un âpre différent territorial qui oppose la Chine et le Japon. Le différent porte sur des îles situées en mer de Chine orientale, dénommées Senkaku en japonais et Diaoyu en chinois. Le Japon, la Chine et Taïwan se disputent cet archipel, constitué de cinq îles volcaniques inhabitées d'une superficie totale de 7km[SUP]2[/SUP]. Au cours de l'histoire, l'archipel n'a jamais suscité de grandes convoitises. La valeur intrinsèque de ces îles est faible, mais en raison de la zone économique exclusive qui les entoure, leur importance géostratégique et économique est bien supérieure à leur taille. Surtout depuis qu'une mission d'évaluation scientifique des Nations Unies y a découvert en 1969 des traces de la possible présence d'hydrocarbures.

Depuis une dizaine d'années, la Chine et le Japon envoient régulièrement des bâtiments de guerre patrouiller autour des îles Senkaku/Diaoyu afin d'y affirmer leur souveraineté. La période estivale est propice à des incidents autour et sur les îles, incidents provoqués par des pêcheurs et des militants nationalistes. Ces incidents donnent lieu à des manifestations de protestation dans les rues de Pékin ou de Tokyo, parfois émaillées d'actes de violence. L'été 2012 a été particulièrement riche en incidents et en rebondissements. La décision annoncée par Tokyo de racheter à un propriétaire privé nippon les îles a provoqué le vif mécontentement des autorités chinoises. Les provocations se sont multipliées de part et d'autre avec l'envoi de bâtiments de guerre en grand nombre.

Les classes politiques japonaise et chinoise sont partagées entre le souci de défendre les intérêts nationaux (voir dans certains cas d'exploiter une forme de fièvre nationaliste) et celui de confiner le différent dans des limites, afin d'éviter qu'il ne nuise aux relations commerciales intenses qui relient la Chine et le Japon. Au-delà des postures, la raison l'emportera surement compte tenu des conséquences financières et économiques que pourrait avoir une crise bilatérale non contrôlée pour les deux pays. Toutefois, le règlement du litige ne sera pas chose facile. En effet, le Japon n'a guère intérêt à faire des concessions tant son titre sur les îles paraît fondé.

A première vue, l'archipel des îles Senkaku/Diaoyu semble pouvoir appartenir à la Chine du fait de sa position géologique et de l'histoire de sa découverte. S'il est plus proche du territoire japonais que des rivages chinois distants de plus de 400 km, l'archipel ne fait pas partie de la cordillère marine des îles japonaises Ryû Kyû et est séparé de celles-ci par une fosse marine profonde de plus de 2 000 mètres. Il est au contraire situé sur la bordure du plateau continental chinois et en prolongement de celui-ci sur des fonds marins alentour ne dépassant pas 100 ou 150 mètres de profondeur. Les Chinois ont aussi été les premiers à découvrir l'archipel en 1221. Du XIIIe au milieu du XIXe siècle, de nombreux documents officiels chinois ont considéré l'archipel comme étant un territoire chinois. Il était d'ailleurs utilisé par intermittence par les marchands ou les pêcheurs chinois.

Pour autant, cette double légitimité géologique et historique ne suffit pas. La jurisprudence, notamment celle de la Cour internationale de justice de La Haye compétente pour juger les litiges territoriaux, ne retient pas la contiguïté territoriale du plateau continental comme critère pertinent d'acquisition d'un territoire insulaire. Cette même jurisprudence confère une valeur assez relative à la découverte d'une terra nullius par un Etat, si celle-ci n'est pas confirmée par des actes postérieurs manifestant sa souveraineté. Or, justement, à la fin du XIXe siècle, la Chine, absorbée par ses problèmes internes, a cessé de s'intéresser à l'archipel des îles Senkaku/Diaoyu.

C'est à cette même époque que le Japon, en plein renouveau politique et économique, a pris pied sur l'archipel. Un homme d'affaires japonais y a installé en 1884 des bâtiments, en vue d'y exploiter avec son entreprise les produits de la mer. A la suite de la guerre sino-japonaise de 1894, le traité de Shimonoseki du 17 avril 1895 a attribué à Tokyo la propriété de Taïwan et des îles en dépendant mais sans nommer les Senkaku/Diaoyu. Pour autant, des bornes territoriales japonaises y ont été érigées et l'activité économique s'y est poursuivie. Les cartes officielles ont intégré l'archipel dans le territoire japonais. Après la seconde guerre mondiale, l'ensemble des possessions japonaises acquises pendant la guerre ont été rétrocédées à la Chine par le traité de paix sino-japonais de 1952. Ce traité prévoyait le retour de Taiwan et les iles qui en dépendent dans le giron de Pékin, mais à nouveau sans qu'y soit mentionné le sort des Senkaku / Diaoyu. D'ailleurs, les Etats-Unis, qui administraient le Japon à l'époque, n'ont cessé d'utiliser ces îles pour des exercices militaires et de payer un loyer à la famille de l'homme d'affaires japonais. Ils les ont finalement rétrocédées au Japon par le traité du 15 mai 1972.

Au total, depuis 1884, le Japon a multiplié les actes de souveraineté sur l'archipel : activités économiques et de pêche, passage de bâtiments de guerre, débarquement de militaires, envoi d'équipes de scientifiques et de fonctionnaires, construction de phares et de stations météorologiques etc. Or, la jurisprudence internationale retient comme critère premier pour l'acquisition d'un territoire son occupation effective, attestée par des actes d'administration. Ces dernières années, le Japon a poursuivi sa politique d'actes de souveraineté en suscitant les protestations de Pékin. Toutefois, ces actes se sont produits sans protestations entre 1884 et 1969. Et, par ailleurs, Pékin, sur la défensive, n'a pas réussi à procéder à de tels actes de souveraineté autour et sur l'archipel administré de fait par le Japon.

En droit international, la souveraineté effective japonaise sur les îles pendant plusieurs décennies pèse bien plus que la réalité géologique et l'antériorité de la découverte chinoise. Pour régler ce litige territorial, soit par la négociation, soit par voie juridictionnelle, il sera difficile de ne pas en tenir compte.

En resume, on n'en a pas fini avec les manifs, les annonces patriotiques des dirigeants, et les debats enflammes autour du verre de baijiu. C'est pas que ca commence a devenir ennuyant mais un peu quand meme!