La Chine et sa stratégie pour les Balkans

Orang Malang

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23 Oct 2005
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常熟,江苏
Alors que la Serbie et le Monténégro piétinent à la porte de l’Union européenne, la Chine leur offre une aide intéressée à coups d’investissements massifs. Avec quelles conséquences ? Enquête sur un jeu d'influence préjudiciable à l’Europe. En mars 2020, alors que la pandémie de Covid-19 se répand à travers le monde, le président serbe Aleksandar Vucic accueille à Belgrade une livraison chinoise de vêtements de protection et de masques. Au cours des semaines précédentes, l’Union européenne, elle-même en proie à la pénurie, en a interrompu l’exportation vers les Balkans occidentaux, et la Chine s’est engouffrée dans la brèche, se présentant en sauveuse. Cet exemple illustre la posture adoptée par Pékin depuis plusieurs années, dans ces pays européens (Serbie, Monténégro, Bosnie) qui piétinent à la porte de l’UE. Au nord de Belgrade, le chantier d’une immense usine chinoise de pneus, la plus vaste sur le Vieux Continent, est en passe de s’achever. Les riverains n’en ont pratiquement jamais vu les ouvriers : coupés du monde, ces travailleurs migrants chinois et vietnamiens ont travaillé et vécu dans l’enceinte du chantier dans des conditions terrifiantes. Au Monténégro, c’est un projet démesuré d’autoroute qui a attiré les investisseurs?chinois, pour un prêt d’un montant de 1 milliard d’euros à l’État. Là encore, les conditions de travail sont désastreuses, et le chantier s’affranchit de toutes normes environnementales, dans un petit pays qui s’affirme pourtant très attaché à l’écologie. "Tout se passe comme si cette autoroute avait fait de nous une colonie chinoise", résume amèrement un des protagonistes de ce documentaire.

Passivité européenne

Entre projets de “ville intelligente" bardée de dispositifs de surveillance made in China, contrats de prêts draconiens accordant des garanties étendues à Pékin en cas de non-remboursement et livraisons de matériel militaire, ce tour d’horizon d’une “invasion silencieuse” dans les Balkans occidentaux montre comment la Chine des “routes de la soie” y assoit son influence, face à une Union européenne dangereusement passive.

Documentaire de Michael Wech (Allemagne, 2023, 53mn)

 
Alors que la Serbie et le Monténégro piétinent à la porte de l’Union européenne, la Chine leur offre une aide intéressée à coups d’investissements massifs. Avec quelles conséquences ? Enquête sur un jeu d'influence préjudiciable à l’Europe. En mars 2020, alors que la pandémie de Covid-19 se répand à travers le monde, le président serbe Aleksandar Vucic accueille à Belgrade une livraison chinoise de vêtements de protection et de masques. Au cours des semaines précédentes, l’Union européenne, elle-même en proie à la pénurie, en a interrompu l’exportation vers les Balkans occidentaux, et la Chine s’est engouffrée dans la brèche, se présentant en sauveuse. Cet exemple illustre la posture adoptée par Pékin depuis plusieurs années, dans ces pays européens (Serbie, Monténégro, Bosnie) qui piétinent à la porte de l’UE. Au nord de Belgrade, le chantier d’une immense usine chinoise de pneus, la plus vaste sur le Vieux Continent, est en passe de s’achever. Les riverains n’en ont pratiquement jamais vu les ouvriers : coupés du monde, ces travailleurs migrants chinois et vietnamiens ont travaillé et vécu dans l’enceinte du chantier dans des conditions terrifiantes. Au Monténégro, c’est un projet démesuré d’autoroute qui a attiré les investisseurs?chinois, pour un prêt d’un montant de 1 milliard d’euros à l’État. Là encore, les conditions de travail sont désastreuses, et le chantier s’affranchit de toutes normes environnementales, dans un petit pays qui s’affirme pourtant très attaché à l’écologie. "Tout se passe comme si cette autoroute avait fait de nous une colonie chinoise", résume amèrement un des protagonistes de ce documentaire.

Passivité européenne

Entre projets de “ville intelligente" bardée de dispositifs de surveillance made in China, contrats de prêts draconiens accordant des garanties étendues à Pékin en cas de non-remboursement et livraisons de matériel militaire, ce tour d’horizon d’une “invasion silencieuse” dans les Balkans occidentaux montre comment la Chine des “routes de la soie” y assoit son influence, face à une Union européenne dangereusement passive.

Documentaire de Michael Wech (Allemagne, 2023, 53mn)


Cet article est contradictoire. Je ne vois pas en quoi lancer des chantiers demesures et inutiles est une bonne chose. Quand a la Chine "sauveuse", moi je crois pas. C'est plutot l'UE qui est venu a la rescousse des Montenegrins quand il a fallu renflouer cette autoroute merdique.

"Le Monténégro ne peut pas rembourser un emprunt d’un milliard de dollars à la Chine pour la construction d’une autoroute, et fait appel à l’Union européenne pour l’aider. Un signe de la lutte d’influence qui se déroule dans les Balkans.
Le Monténégro est l’une des Républiques issues de l’ex-Yougoslavie, indépendante depuis 2006. En 2014, il a signé un contrat avec la Chine pour la construction d’une autoroute, grâce à un prêt chinois d’un milliard de dollars. Aujourd’hui, ce petit État de 600.000 habitants ne peut pas payer, et appelle l’Union européenne à l’aide.

C’est en résumé ce qu’on appelle le « piège de la dette », un reproche souvent adressé à la Chine dans le cadre de ses nouvelles « Routes de la Soie » : la construction d’infrastructures au prix d’un endettement massif envers Pékin."

 
Cet article est contradictoire. Je ne vois pas en quoi lancer des chantiers demesures et inutiles est une bonne chose. Quand a la Chine "sauveuse", moi je crois pas. C'est plutot l'UE qui est venu a la rescousse des Montenegrins quand il a fallu renflouer cette autoroute merdique.

"Le Monténégro ne peut pas rembourser un emprunt d’un milliard de dollars à la Chine pour la construction d’une autoroute, et fait appel à l’Union européenne pour l’aider. Un signe de la lutte d’influence qui se déroule dans les Balkans.
Le Monténégro est l’une des Républiques issues de l’ex-Yougoslavie, indépendante depuis 2006. En 2014, il a signé un contrat avec la Chine pour la construction d’une autoroute, grâce à un prêt chinois d’un milliard de dollars. Aujourd’hui, ce petit État de 600.000 habitants ne peut pas payer, et appelle l’Union européenne à l’aide.

C’est en résumé ce qu’on appelle le « piège de la dette », un reproche souvent adressé à la Chine dans le cadre de ses nouvelles « Routes de la Soie » : la construction d’infrastructures au prix d’un endettement massif envers Pékin."

Une situation geopolitique sur la mer Adriatique et de ce fait regionale , de tout premier plan ...


Montenegro-Map.jpg
 
Moi je dis que la Chine a des defis gigantesques a relever chez elle. Elle devrait d'abords s'occuper de ca avant d'aller construire des autoroutes au Montenegro
Si tu le dis alors...

1/ C'est pas comme si la Chine ne construisait pas des infrastructures importantes chez elles (a l'inverse de l'Inde par ex.)

2/ Developper les infrastructures de pays sur la route de la soie c'est augmenter les partenariats et débouchés commerciaux, simplifier/raccourcir les flux pour acheminer par la terre et ne pas dependre du seul flux maritime/fret aerien.

3/ Developper l'influence de la Chine c'est aussi se backer contre le front occidental

Bref elle a toutes les raisons de faire ce quelle fait et de voie plus grand dans l'interet stratégique de son pays.
 
Alors que la Serbie et le Monténégro piétinent à la porte de l’Union européenne, la Chine leur offre une aide intéressée à coups d’investissements massifs. Avec quelles conséquences ? Enquête sur un jeu d'influence préjudiciable à l’Europe. En mars 2020, alors que la pandémie de Covid-19 se répand à travers le monde, le président serbe Aleksandar Vucic accueille à Belgrade une livraison chinoise de vêtements de protection et de masques. Au cours des semaines précédentes, l’Union européenne, elle-même en proie à la pénurie, en a interrompu l’exportation vers les Balkans occidentaux, et la Chine s’est engouffrée dans la brèche, se présentant en sauveuse. Cet exemple illustre la posture adoptée par Pékin depuis plusieurs années, dans ces pays européens (Serbie, Monténégro, Bosnie) qui piétinent à la porte de l’UE. Au nord de Belgrade, le chantier d’une immense usine chinoise de pneus, la plus vaste sur le Vieux Continent, est en passe de s’achever. Les riverains n’en ont pratiquement jamais vu les ouvriers : coupés du monde, ces travailleurs migrants chinois et vietnamiens ont travaillé et vécu dans l’enceinte du chantier dans des conditions terrifiantes. Au Monténégro, c’est un projet démesuré d’autoroute qui a attiré les investisseurs?chinois, pour un prêt d’un montant de 1 milliard d’euros à l’État. Là encore, les conditions de travail sont désastreuses, et le chantier s’affranchit de toutes normes environnementales, dans un petit pays qui s’affirme pourtant très attaché à l’écologie. "Tout se passe comme si cette autoroute avait fait de nous une colonie chinoise", résume amèrement un des protagonistes de ce documentaire.

Passivité européenne

Entre projets de “ville intelligente" bardée de dispositifs de surveillance made in China, contrats de prêts draconiens accordant des garanties étendues à Pékin en cas de non-remboursement et livraisons de matériel militaire, ce tour d’horizon d’une “invasion silencieuse” dans les Balkans occidentaux montre comment la Chine des “routes de la soie” y assoit son influence, face à une Union européenne dangereusement passive.

Documentaire de Michael Wech (Allemagne, 2023, 53mn)


Toujours d'actu cette histoire d'autoroutes ?

Pauvre petit monténégro tout fragile "obligé" d'accepter les prets du méchant Pékin.

Tu signes 1 milliard en pret et te retrouve obligé de rembourser, tellement surprenant.
 
Moi je dis que la Chine a des defis gigantesques a relever chez elle. Elle devrait d'abords s'occuper de ca avant d'aller construire des autoroutes au Montenegro.
Tiens. Qu'ils commencent deja a construire des hopitaux en Chine s'ils ne savent pas quoi faire.
Pour les autoroutes, ça serait bien que la Chine lève un peu le pied...
L'écart entre la situation actuelle et le passé proche est fantastique. Dans la pratique, je gagne des heures sur mes trajets longue distance. Mais pour aller plus loin, il faudrait que le péage soit en bas de chez moi et je n'y tiens pas trop pas plus qu'avoir un viaduc géant dans "mon" ciel (comme tout le monde)...

Les hôpitaux neufs aussi, pour ne parler que de mes lieux de vie (des xian insignifiants pour ceux qui n'y vivent pas), ils ont été construits. Leur problème est qu'ils n'ont pas appliqué la même recette que pour les universités. Ils sont donc accessibles à pieds par le plus grand nombre. Et leur accès en voiture est déjà problématique. C'est un choix, mais dans un pays où il n'existe pas de protection civile circulant en hélicoptère... le gain d'accessibilité d'urgence gagné sur les autoroutes est perdu dans le dernier kilomètre.

Mais oui, les défis gigantesques à relever en Chine ne sont pas rare.
Le problème est que personne non plus, et à raison je pense, ne trouverais bon que la Chine ait à l'international le comportement de la Corée du Nord. L'action sur le monde et avec le monde est aussi une nécessité pleine de défis. Crois tu que ce soit facile ?
Sur ce point, je ne saurais pas dire quelles opportunités ils auraient raté.
On ne peut pas reprocher à la Chine d'avoir les deux pieds dans le même sabot et pour parler de reproches, quand je vois ceux qu'on lance à son adresse, ben ils ne s'en sortent pas mal du tout. Surtout que personne ne leur fait de cadeau en la matière.
 
Les pays de l'UE deviennent de plus en plus conservateurs et sont déjà à la traîne en ce qui concerne les nouvelles énergies, les nouvelles voitures électriques et le développement des infrastructures, parce que tout cela est lié à l'idéologie.
La pan-idéologisation de l'UE a commencé à affecter négativement leur avenir et leur développement.
Dans le monde chaotique d'aujourd'hui, ce n'est qu'une des tendances futures de l'UE, et elle s'accélère.
Ce devrait être un réveil.
Lorsqu'ils ouvrent les yeux pour voir quelque chose, ils sont soudain surpris de constater que d'autres pays ne fabriquent et ne construisent plus de trains à grande vitesse selon les normes européennes, que les voitures électriques commencent à utiliser les normes chinoises et que les normes chinoises sont déjà largement utilisées dans les stations spatiales nationales et les vols spatiaux.
Diverses Apps chinoises sophistiquées ont commencé à être largement installées sur les téléphones portables des gens, et les méthodes de paiement mobile chinoises sont de plus en plus populaires.

Pour en revenir au sujet, si la Chine n'aide pas le Monténégro à développer ses infrastructures, bien, d'accord, il est temps que l'UE s'y mette.
😁 :grin: