« j’en peux plus des hommes qui ne sortent qu’avec des asiatiques »

youmeiyou

Dieu créateur
02 Juil 2013
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Paris
C’est ce que Grace Ly, écrivaine française d’origine chinoise et propriétaire du blog « La petite banane », aurait déclaré suite aux propos de Yann Moix sur ses préférences pour les femmes asiatiques.

J’avais envie de vous le partager afin que l’on puisse échanger sur le sujet, j’imagine que beaucoup d’entre nous ont une préférence pour les asiatiques.

Je vais donner mon avis sur l’article partie par partie et je ne vais pas y aller de main morte. On pourrait résumer par : j’en peux plus de ces nanas qui se sentent obligées de chercher le racisme partout, même dans l'intimité des autres.

PS : je ne suis pas fan de Yann Moix, je ne fais pas ça par sympathie pour lui, mais par opposition aux discours qui lui font face, tels que celui-ci.

Je suis une femme asiatique et j’en peux plus des hommes qui ne sortent qu’avec des Asiatiques"
Publié le 8 janvier 2019 à 16h32


Je-suis-une-femme-asiatique-et-j-en-peux-plus-des-hommes-qui-ne-sortent-qu-avec-des-Asiatiques.jpg

©Brigitte Sombié

(...)​
Je ne suis pas une simple préférence sexuelle.

Si vous allez dans un village de France, vous aurez du mal à y trouver deux femmes semblables. Alors, où trouvent-ils des points communs entre toutes les femmes d’un continent entier, ces hommes qui déclarent « n’être attirés que par des femmes asiatiques » ?
Un peu de sémantique : "des femmes asiatiques" ne veut pas dire "les femmes asiatiques" (dans leur ensemble). Si quelqu'un déclare qu'il n'est attiré que par des asiatiques, alors être asiatique est une condition nécessaire pour lui mais pas forcément suffisante. Donc ces fameux points communs entre les personnes qui nous attirent ne sont pas forcément partagés par toutes. Tentative ratée d'accusation de généralisation, elle est à côté de la plaque.

Ils avouent être en proie à des idées préconçues façonnées par l’Histoire sur ces milliards de personnes. Dans leur esprit, les « femmes asiatiques » seraient exotiques, douces, souples, arrangeantes, dévouées au bon plaisir de l’homme, comparables à des mignonneries, voire des bibelots comme l’a écrit** l’auteur Pierre Loti à propos de ces femmes d’ailleurs.

N’être attiré que par une seule catégorie inexistante de femmes, c’est ne pas voir en elles des êtres humains doués d’originalité et de profondeur, mais de les considérer comme des items interchangeables d’une même production en série.
Alors là tu as tout faux. Je n'ai jamais rencontré personne (même ceux atteints de Yellow Fever chronique) qui aimait les asiatiques pour leur côté soumises, arrangeante ou dévouées au plaisir masculin. Il n'y a que des débiles qui n'ont jamais connu de femme asiatique de leur vie qui pourraient penser ça. D'ailleurs tout homme qui a déjà eu une petite amie asiatique se rend vite compte que ces clichés sont complètement faux (voir les sujets ouverts sur BonjourChine par exemple). L'attirance pour les asiatiques est la plupart du temps physique et parfois culturelle, ou tout simplement liée à l'expérience de la personne, mais rarement due à ce genre d'a priori.

C’est les considérer comme des objets, bien commodes pour y projeter ses propres désirs de puissance. Oui, réduire des femmes de la sorte, c’est sexiste et raciste. D'ailleurs, le racialisme, c'est quoi ? Du racisme encore convenable ? Inutile de tenter l’habituelle défense « je préfère les blondes, c’est pas un crime ». Si je me teins en blonde, ça change la catégorie de site porno où on nous range ?
Donc c'est quoi ne pas être raciste ? Se taper l'avion sur plus d'une catégorie de porno ? Et que penser des femmes asiat qui préfèrent les caucasiens ? Les caucasiennes qui aiment les blacks? Et les femmes qui aiment les hommes asiatiques?? Ce sont tous des racistes, ou cela ne concerne que les mâles blancs cisgenres binaires pseudo-privilégiés ?

Etre asiatique, ce n’est pas une simple option pour moi, cette identité me colle à la peau.

La culture de mes parents, dont j’ai hérité, n’est pas un trait de ma personnalité.

Je ne suis pas bonne en maths. Je ne suis pas docile. Je ne suis pas disciplinée.

"ON NE NAIT PAS DISCRET, ON LE DEVIENT."


Et si je l’étais, ce ne serait pas génétique. Ce serait juste comme ça, sans explication liée à mes origines qui ne me déterminent pas. On ne nait pas discret, on le devient.

On le devient à cause de tous les stéréotypes et préjugés encore véhiculés en 2019 dans notre société. On voudrait que celles et ceux qui me ressemblent soient soumis et obéissants aux règles dictées par d’autres, mieux intégrés car corvéables à merci, invisibles car indignes d’intérêt. Un film hollywoodien se ferait sur leurs émotions tous les 25 ans, et un Golden Globe pour un premier rôle à la télé leur suffirait tous les 40 ans. Rien que le concept de racisme « positif » ou « ordinaire » en dit long sur la manière dont nous acceptons ces discriminations.
Là dessus, je suis plutôt d'accord. Mais on s'éloigne du sujet de base.

Je dis donc à Yann, Vincent, Michel et tous les autres : (CENSURÉ)

Ouh, ça fait du bien ! L’exercice de ma liberté d’expression n’entache en rien la leur. La preuve, certains ne s’en privent pas et d’autres propagent allègrement leurs paroles nauséabondes, nous tartinent de buzz, se nourrissent de clics, tout en dormant sur leurs deux oreilles.

C’est pas ça, ma France à moi. Le mot liberté y résonne avec justice sociale, il n’y a pas de liberté fondamentale à faire la misère aux autres. Il n’y a pas de fatalité dans le sexisme, le racisme ou toute autre oppression construite. On peut faire bouger les choses, ensemble. Celles et ceux qui se cramponnent aux conceptions du temps béni des colonies, je vous vois. Entre ça et le futur où les gens sont libres d’être qui ils sont, j’ai choisi mon camp. Et vous ?
Je suis sur que Yann et les autres te retourne ton (censuré).

Voilà pour moi, n'hésitez pas à partager vos commentaires. Bien sur, si Grace Ly passe par là, elle a également un droit de réponse et je serai ravi de lire ses explications (si elle en a).

Source : http://www.elle.fr/Societe/News/Je-...qui-ne-sortent-qu-avec-des-Asiatiques-3744287
 
C’est ce que Grace Ly, écrivaine française d’origine chinoise et propriétaire du blog « La petite banane », aurait déclaré suite aux propos de Yann Moix sur ses préférences pour les femmes asiatiques.

J’avais envie de vous le partager afin que l’on puisse échanger sur le sujet, j’imagine que beaucoup d’entre nous ont une préférence pour les asiatiques.

Je vais donner mon avis sur l’article partie par partie et je ne vais pas y aller de main morte. On pourrait résumer par : j’en peux plus de ces nanas qui se sentent obligées de chercher le racisme partout, même dans l'intimité des autres.

PS : je ne suis pas fan de Yann Moix, je ne fais pas ça par sympathie pour lui, mais par opposition aux discours qui lui font face, tels que celui-ci.


Un peu de sémantique : "des femmes asiatiques" ne veut pas dire "les femmes asiatiques" (dans leur ensemble). Si quelqu'un déclare qu'il n'est attiré que par des asiatiques, alors être asiatique est une condition nécessaire pour lui mais pas forcément suffisante. Donc ces fameux points communs entre les personnes qui nous attirent ne sont pas forcément partagés par toutes. Tentative ratée d'accusation de généralisation, elle est à côté de la plaque.


Alors là tu as tout faux. Je n'ai jamais rencontré personne (même ceux atteints de Yellow Fever chronique) qui aimait les asiatiques pour leur côté soumises, arrangeante ou dévouées au plaisir masculin. Il n'y a que des débiles qui n'ont jamais connu de femme asiatique de leur vie qui pourraient penser ça. D'ailleurs tout homme qui a déjà eu une petite amie asiatique se rend vite compte que ces clichés sont complètement faux (voir les sujets ouverts sur BonjourChine par exemple). L'attirance pour les asiatiques est la plupart du temps physique et parfois culturelle, ou tout simplement liée à l'expérience de la personne, mais rarement due à ce genre d'a priori.


Donc c'est quoi ne pas être raciste ? Se taper l'avion sur plus d'une catégorie de porno ? Et que penser des femmes asiat qui préfèrent les caucasiens ? Les caucasiennes qui aiment les blacks? Et les femmes qui aiment les hommes asiatiques?? Ce sont tous des racistes, ou cela ne concerne que les mâles blancs cisgenres binaires pseudo-privilégiés ?


Là dessus, je suis plutôt d'accord. Mais on s'éloigne du sujet de base.


Je suis sur que Yann et les autres te retourne ton (censuré).

Voilà pour moi, n'hésitez pas à partager vos commentaires. Bien sur, si Grace Ly passe par là, elle a également un droit de réponse et je serai ravi de lire ses explications (si elle en a).

Source : http://www.elle.fr/Societe/News/Je-...qui-ne-sortent-qu-avec-des-Asiatiques-3744287

Société du politiquement correct et SJW. Les minorité bruyante pour faire des actions au noms de communautés/groupes.

Le problème c'est qu'on en parle. On doit arrêter de donner de notre temps a ces gens et espérer qu'il comprenne assez pour lancer la réflexion sur eux même.
 
Je n’ai aucune envie de sortir avec cette Grasse Grace Ly ...

Du coup, je ne suis pas raciste ! Logique, non ?

:trollpas:
 
Vous êtes méchants, moi je la trouve plutôt bien la madame. Si tu es en couple avec elle, tu peux aller voir ailleurs quand tu veux et elle sera ravie, enfin tant que ce n'est pas avec une asiatique.

Ou alors je n'ai pas compris :siffle:
 
C'est quand on croît avoir touché le fond qu'on se prend ce genre d'article en pleine face. Si on résume : si tu es un homme (surtout blanc) attiré par les femmes asiatiques, tu es un gros raciste néo-colonialiste ? ...

La «yellow fever», un racisme ordinaire
Linh-Lan Dao, journaliste ayant travaillé sur le racisme anti-asiatique, est choquée par l'énumération faite par Yann Moix, qui a dit sortir «essentiellement» avec «des Coréennes, des Chinoises, des Japonaises». «Ça fait catalogue. On dirait qu'il est chez l'épicier», relève-t-elle. La jeune femme condamne d'autant plus la sortie du chroniqueur télé qu'elle constate que les femmes asiatiques sont invisibilisées dans les médias français ou uniquement représentées pour parler de prostitution et de salons de massages.

D'après son expérience, le fétichisme des femmes asiatiques est répandu. «J'ai l'impression que c'est une sorte de schéma qui se répète de mecs qui vont chercher des filles prétendument dociles. Mon deuxième copain ne sortait qu'avec des Asiatiques et j'ai mis du temps à me dire que ce n'était pas normal. Il était fan de la candidate de télé-réalité Marjolaine Bui. Il avait un grand poster d’elle dans sa chambre. Il a même voulu me faire essayer des lunettes qui faisaient penser aux siennes, probablement pour que je lui ressemble.»

Cette obsession pour les femmes asiatiques est désignée aux États-Unis par le terme de «yellow fever» («fièvre jaune»). Une expression censée décrire la «maladie» qui rongerait les hommes uniquement attirés par les femmes asiatiques. On peut en constater l’ampleur en surfant sur les sites de dating spécialisés, destinés à rencontrer une «beauté asiatique», qui s’adressent spécifiquement aux hommes hétérosexuels blancs. En 2014, Lien retiréLien retiré que les femmes asiatiques étaient les plus sollicitées, notamment par les hommes blancs.

Or cette supposée préférence se nourrit de stéréotypes et de suppositions racistes et sexistes. Dans une étude publiée en juin 2018, deux chercheuses en psychologie ont interrogé des femmes asiatiques américaines sur les discriminations auxquelles elles sont confrontées. Elles ont établi une liste des stéréotypes récurrents rencontrés par les 107 femmes interrogées. Elles disent faire l'expérience d'être exotisées et objectifiées, ainsi que celle d'être vues comme étant incapables d'être des cheffes «en raison du cliché qui voudrait que les femmes asiatiques soient silencieuses et manquent de leadership». Elles remarquent qu’il est souvent attendu d'elles qu'elles soient «mignonnes et petites» dans leur apparence, et soumises et passives dans leur comportement.

«C'est marrant, tu cries comme une Asiatique au lit»
Ces préjugés peuvent s’accompagner d’une hypersexualisation. Dans une série de courts-métrages de la réalisatrice Debbie Lum baptisée They're all so beautiful, des hommes tentent d'expliquer pourquoi ils veulent sortir avec ces femmes en particulier. «C'est la façon dont le corps est formé, la couleur de la peau... C'est tellement différent», explique l'un deux. «De mon expérience, les filles asiatiques ont été des meilleures amantes», dit un autre. Sur des forums, certains hommes n'hésitent pas à établir un portrait-robot sexuel de l’objet de leurs délires. «Je reviens juste sur leur seins: leur taille souvent “idéale” pour mes mains et leur fermeté, associée à leur dessin pomme/poire, est un comble de perfection», explique par exemple un internaute, avant d’assurer que leurs vagins seraient particulièrement étroits.

«Quand j'avais 20 ans, mon ex m'a dit: “C'est marrant, tu cries comme une Asiatique au lit.” Il renvoyait à un imaginaire lié à la pornographie, comme si c'était dans nos gènes», témoigne Lucy Lam. De son côté, Linh-Lan Dao s'est déjà vu proposer de mettre sa petite culotte dans sa bouche en plein ébat. «Le garçon revenait d'un échange au Japon. Je crois qu'il s'est cru dans un film de cul japonais», dit-elle.

Les représentations stéréotypées véhiculées dans le porno ont été étudiées par la chercheuse et professeure à l’Université de Hawaï L. Ayu Saraswati dans un article intitulé La douleur mise en scène: excès affectif et sexualité des femmes asiatiques dans le cyberespace. «Si un stéréotype veut que les femmes asiatiques répriment leurs émotions (pensons à l’archétype de l’épouse/mère soumise et obéissante), les vidéos pornographiques les plus populaires sur Internet sont celles dans lesquelles elles mettent en scène la douleur [...] Le “cri” par exemple est devenu l’un des marqueurs –sur le plan racial, sexuel et genré– des femmes asiatiques dans le porno», remarque-t-elle.

À LIRE AUSSI Quand les stéréotypes nous donnent la berlue
Des stéréotypes datés de l'époque coloniale
Au-delà de la question de l'hypersexualisation, c'est l'idée de déshumanisation des femmes asiatiques qui pose problème. Grace Ly, écrivaine et réalisatrice, décrit cette attitude: «N’être attiré que par une seule catégorie inexistante de femmes, c’est ne pas voir en elles des êtres humains doués d’originalité et de profondeur, mais de les considérer comme des items interchangeables d’une même production en série», dénonce-t-elle dans une tribune en réponse à Yann Moix dans le magazine ELLE.

La journaliste Julie Hamaïde a justement créé le magazine Koï pour lutter contre ce genre de stéréotypes et mieux faire connaître les cultures asiatiques. «Quand une personne dit qu'elle veut sortir avec une femme asiatique, cela veut dire qu'on lui confère un certain type de qualités –savoir faire la cuisine, des massages, élever des enfants, etc. C'est cela qui est problématique», explique-t-elle. «Or ce n'est pas parce que tu es un jeune homme asiatique avec lunette que tu es doué en maths, et ce n'est pas parce que tu es une femme asiatique un peu sexy que tu es actrice porno. De même, on ne tombe pas amoureux de la même manière de Fleur Pellerin que de Naomi Kawase. C'est idiot de faire de cette diversité une catégorie.»

Les représentations stéréotypées des femmes asiatiques tirent leurs sources de l'imagerie coloniale, comme l'explique Lien retiré dans son mémoire de Sciences Po, L’image des femmes asiatiques en France: une sexualisation orientaliste. Elle y décrit plusieurs figures stéréotypées conceptualisées dans le monde de la recherche, notamment celle de la geisha ou encore celle du lotus blossom (fleur de lotus), «une jeune femme douce et innocente, qui va chercher de la protection et de l’amour auprès d’un homme», notamment auprès du soldat blanc. C'est par exemple le cas dans la comédie musicale Miss Saigon, qui raconte une histoire d’amour entre un G.I. et une jeune prostituée vietnamienne, qui finira par se suicider quand elle découvrira que celui-ci s'est finalement marié à une Américaine. À l'opposé de cette figure, elle cite la dragon lady ou femme-dragon, archétype incarné dans la culture populaire par l'actrice Lucy Liu dans la série Ally McBeal, où elle campe une avocate autoritaire et manipulatrice.

Un millefeuille de préjugés
Ces figures archétypales nourrissent des préjugés qui se superposent les uns aux autres. Le stéréotype de la «minorité modèle», selon lequel les communautés immigrantes asiatiques réussissent grâce à une certaine éthique du travail, s’ajoute aux stéréotypes sexuels faisant des femmes asiatiques «une minorité modèle sexuelle» selon la professeure de philosophie Robin Zheng, autrice d’un article de référence sur le sujet. Elles seraient ainsi perçues comme «idéales dans leur association du sex appeal, des valeurs axées sur la famille et d'une solide éthique du travail».

«Les blondes et les brunes n'ont pas souffert d'histoires d'exploitation, de colonisation, d'esclavage, de persécution et d'exclusion sur la base de leur phénotype.»
Robin Zheng, philosophe.
L’universitaire explique en quoi le fait de dire qu'on n'aime que les Asiatiques ne saurait être comparable à une simple préférence basée sur l'attirance physique, dans une société «racialement stratifiée». C'est en effet un problème dans un monde où des personnes souffrent déjà de torts en raison de leur race et d'autant plus que les stéréotypes sur les femmes asiatiques les rendraient «particulièrement vulnérables au harcèlement et à la violence sexuelle de la part des hommes qui les ciblent pour cette raison».

«Les blondes et les brunes n'ont pas souffert d'histoires d'exploitation, de colonisation, d'esclavage, de persécution et d'exclusion sur la base de leur phénotype. Pas plus que la couleur des cheveux ou des yeux n'implique des différences catégoriques dans les dimensions sociale, économique et politique de la vie», ajoute-t-elle.

Enfin, les femmes asiatiques portent le fardeau d'un véritable «travail émotionnel» pour faire face à la «fièvre jaune». Un travail émotionnel dont témoigne Huong, 29 ans. Depuis quelques années, cette Française d'origine vietnamienne tente de repérer les hommes qui montreraient un désir un peu trop suspect envers les femmes asiatiques. «J'ai toujours eu du mal avec cette attitude. Je me demande souvent si la personne est en train de m'exotiser ou de me fétichiser», explique-t-elle. «J’ai eu des discussions à ce sujet avec mon copain actuel qui est très intéressé par la culture japonaise, car j'avais des doutes quant à son intérêt pour moi. Il a fallu beaucoup d'explications pour que je comprenne que son intérêt pour cette culture n'était pas une fixette et qu'il s'intéressait aussi à d’autres cultures. C'est assez dur d'avoir cette peur en arrière-pensée.» Autant d’éléments, conclut la chercheuse Robin Zheng, qui démontrent que la «fièvre jaune» n’a vraiment rien de flatteur.

Source: http://www.slate.fr/story/172302/fe...isme-stereotypes-moix-colonisation-fetichisme
 
C'est quand on croît avoir touché le fond qu'on se prend ce genre d'article en pleine face. Si on résume : si tu es un homme (surtout blanc) attiré par les femmes asiatiques, tu es un gros raciste néo-colonialiste ? ...
J'ai lu en diagonale mais ce qu'elle décrit tient pas simplement de la préférence physique. Elle parle de la façon dont certains gars qui ont la yellow fever s'attendent à une suite de comportements prédéfinis en fonction de leurs stéréotypes, et là c'est clairement fucked up.
Son expérience semble malheureusement confirmer son reverse-stéréotype de la yellow fever... Mais ouais au final elle tombe quand même dans le stéréotype et c'est un peu idiot de sa part, dommage... Il faut croire que le nombre de crétins est supérieur au nombre de gens-normaux-qui-préfèrent-la-beauté-asiatique-sans-pour-autant-y-associer-un-préjugé-culturel.
 
Un nouvel article est sorti sur le sujet. Il va encore plus loin que le précédent. Je ne sais vraiment pas dans quel monde vit l’auteure pour se sentir frustrée à ce point et avoir ce genre d’idees. Par exemple, un homme qui apprend le japonais et qui est attiré par les femmes asiatiques, c’est un signe de néo-colonialisme raciste (mais une femme asiatique qui est vexée de voir des couples blancs/asiatiques et se permet de véhiculer des clichés sur les hommes blancs, c’est une progressiste ça devient auteur d’un article sur Hunfingtonpost.)

On va commenter tout ça :

Je suis asiatique, fiancée à un Blanc, et, honnêtement, ça me pose un problème
Je parle de la tendance actuelle qui voit les femmes asiatiques en couple avec des Blancs. La perpétuation du fétichisme asiatique.
Déjà ça part mal. Pas un peu raciste comme titre justement ? Un couple homme blanc - femme asiatique c’est du fétichisme selon toi, et quid des autres couples ? CQFD

Oh non, encore un couple avec une asiatique et un Blanc", ai-je grogné en lâchant la main de mon fiancé.

Il déteste quand je fais ça. Et moi aussi, vraiment. Je sais que c'est cruel et autodestructeur mais, dès que je vois un autre couple mixte du même type que nous, une partie de moi s'éteint. Nous vivons à San Francisco, et ça arrive hyper souvent. Dans ces moments-là, j'aimerais que nous ne soyons pas en couple, qu'il soit mon meilleur ami homosexuel ou que nous ayons fondé une start-up ensemble, que ce soit lui, l'Asiatique (...) La honte n'est pas le sentiment le plus sage ni le plus mature, mais elle est indubitablement là. "Arrêtez!" a-t-elle envie de crier à ces couples. "Vous ne voyez pas que plus on est nombreux, plus c'est nul?"
Elle a l’air bien casse-couilles. Et d’instinct je dirais que son copain est sur la voie du cuck, il n’a rien demandé (de même que les autres couples) et elle lui fait subir sa frustration.

(S’en suit un passage où elle raconte sa vie)

Je pensais que ça s'améliorerait à la fac, mais dès qu'un garçon non-asiatique se montrait intéressé, des bruits circulaient: "Il paraît qu'il avait une copine métisse asiatique au lycée", "Il a pris des cours de japonais au semestre dernier", "Il adore les sushis. Genre, vraiment beaucoup."

C'était parfois compliqué de repérer les signaux d'alerte, mais les compliments déplacés étaient de bons indicateurs. "Tous les Blancs et les Asiats sont jaloux que je sois avec toi", m'a dit mon premier copain de fac. Même à l'époque, je me suis demandé pourquoi il présupposait que je ne pouvais plaire qu'à des Blancs ou des Asiatiques. À cause de mes origines, bien sûr. Les compliments racistes montrent que les gens ne vous voient pas comme un individu, mais comme appartenant à un ensemble.

Il m'a fallu un bon moment pour le comprendre. Et puis, au cours de mes études, j'ai rencontré mon premier copain asiatique, qui est devenu mon mari. Malheureusement, il est aussi devenu mon ex-mari. Après cette relation, j'ai fréquenté un autre Asiatique. Autant dire que j'ai passé dix ans sans jamais penser aux Blancs ou au fétichisme asiatique.
Elle a l’air bien compliquée, ça a l’air d’être le bazar dans sa tête. Donc pour elle, un homme qui est attiré par une femme asiatique c’est forcément suspect (manque plus qu’il mange des sushis et là c’est le drame) ? C’est un enfoiré de fétichiste. Par contre les hommes asiatiques qui aiment les filles asiatiques non, eux rien de suspect. Ne serait-ce pas justement raciste comme raisonnement ?

Depuis que j'ai rencontré mon fiancé, j'y pense tous les jours.

Il est entré dans ma vie à un moment où j'avais décidé de renoncer aux hommes. J'avais passé toute ma vie d'adulte en couple, et je voulais prendre du temps pour moi. "Célibataire pour cinq ans!" avais-je annoncé. C'était mon but, et j'en étais fière. Onze mois plus tard, il s'est pointé chez moi.
:ptdr:
Bon on se passera de commentaire, c’est un classique. Elle a quand même tenu 11 mois.

Alors que j'envisageais de renoncer à mon boycott des relations, mes vieux fantômes sont réapparus. "Il a toujours fréquenté des femmes asiatiques." "Tu sais combien de copines asiatiques il a eues?" "Il est peut-être simplement fétichiste."

Je l'ai pris entre quatre yeux et je lui en ai parlé.

"Je n'avais jamais vu ça sous cet angle!" a-t-il insisté. "J'ai grandi à Cupertino, et beaucoup de mes camarades étaient Asiatiques. Toutes mes copines n'étaient pas asiatiques (...) mais c'est vrai que la plupart l'étaient. Je n'y avais jamais pensé."
Le mec devrait recevoir une médaille pour sa patience.

J'ai levé les yeux au ciel. Les hommes blancs ont la chance de ne pas avoir à penser au racisme dans leur vie quotidienne. Moi, je commençais à en faire une obsession. Je ne pouvais pas sortir avec un fétichiste des Asiatiques, parce que ça m'aurait rendue complice d'un modèle profondément ancré dans la violence et la colonisation. Je m'efforçais d'être une femme progressiste et indépendante, et un petit ami fétichiste des Asiatiques n'avait pas sa place dans ma vie.
Là on arrive en terrasse comme dirait l’autre. Le cliché inversé + référence à la colonisation : Check ! Comment couper tout débat sans aucun argument. Chapeau.
Je me demande quand même ce qui a pu se passer pour que certaines personnes se sentent offusquées à ce point par si peu...

Lien vers l’article : https://m.huffingtonpost.fr/tria-ch...onnetement-ca-me-pose-un-probleme_a_23677262/
 
t'as une tof?? vas-y partage.
Lien retiré
je ne qualifierais pas vraiment de "moche" pour être honnête, ou alors tu es exigeant

et puis bon, cet article qui est un article traitant sur un sujet de société, a été traduit directement de l'anglais (posté aux USA, l'auteur vit aux USA, etc.)
ça ne se transpose pas forcément partout ailleurs, faut prendre ça avec des pincettes
 
Ces lobbyistes à agenda sont d'un ennui. Ce sont les nouveaux sophistes élevés au debate twitter/real TV. C'est inquiétant.
 
Pas géniale ni physiquement ni mentalement, elle doit être frustrée de ne pas se faire draguer, ça explique la bouse l'article qu'elle a écrit.
 
Donc pour elle, un homme qui est attiré par une femme asiatique c’est forcément suspect (manque plus qu’il mange des sushis et là c’est le drame) ? C’est un enfoiré de fétichiste. Par contre les hommes asiatiques qui aiment les filles asiatiques non, eux rien de suspect. Ne serait-ce pas justement raciste comme raisonnement ?
Pour etre honnete, c'est une reaction que je peux comprendre.
Apres tout, on est dans une situation un peu similaire ici en Chine. Des chinoises qui se cherchent specifiquement un etranger (parfois en visant une nationalite particuliere, parfois juste "un etranger" en general) il y en a un paquet ici aussi. Et elles sont parfois tellement selectives que ca en devient un peu louche, tu finis par te demander si y'a pas une autre motivation derriere, ou au minimum si elles sont interessees par toi en tant que personne ou juste par ton cote exotique.
A l'inverse si je rencontrais une francaise a Shanghai qui n'avait que des ex laowai je pense qu'inconsciemment ca m'etonnerait moins, j'aurais tendance a me dire "bah oui normal elle s'entend mieux avec des gens d'une culture qui lui est familiere".

Du coup le fait d'etre sur ses gardes au debut quand tu rencontres quelqu'un, en particulier quelqu'un qui a le profil type de la yellow/white fever, je pense que c'est une reaction naturelle. Le tout etant de ne pas voir le mal partout et d'apprendre a accorder le benefice du doute aux gens, certains ont juste l'air d'avoir la yellow fever, alors qu'en fait c'est un hasard.
Et si vraiment il est avere que la personne en question est interessee uniquement par ton exotisme, rien ne t'oblige a accepter ca. Ca m'est arrive y'a pas longtemps, j'ai fait comprendre a la nana que ca me gonflait (pas forcement tres elegamment d'ailleurs, mais bon le message est passe) et basta, je me suis pas fiance avec et j'ai pas ete faire un caca nerveux dans le Shanghai Daily apres.
Mais bon apres moi ca fait 3 ans que je suis dans le cas, elle c'est depuis la naissance, au bout d'un moment ca doit commencer a t'attaquer le cerveau.

A part ca le reste de l'article m'a bien fait rire, j'aime bien le raisonnement qui veut que toute personne qui est attiree par elle est forcement un degenere mental colonialiste. Enfin bon, comme dit Parapluie, c'est le HuffPost, t'es encore plus instruit en lisant ton rouleau de PQ ...