Inondations à Zhengzhou

Dgibe

Alpha & Oméga
13 Mai 2016
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Chengdu

J'ai vu hier soir passer des vidéos assez impressionnantes provenant de Zhengzhou.

Une pensée pour les habitants et pour les membres du forum qui sont là bas (s'il y en a).
 
Je me demande si cette tempete est la meme que celle qui a touche l'Allemagne il y a 1 semaine.
 
Malheureusement avec tout le beton qu'ils font couler en Chine, ca ne va pas aller en s'ameliorant ce genre de catastrophe soit disant naturelle.
 
D'apres Hu Xijin certains officiels vont avoir des soucis
 

Fichiers joints

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A propos, ça parle du barrage de Yihetan
Il aurait une brèche de 20 mètres apparemment.
Comment tient-il encore debout avec un pareil défaut structurel?

 
C'est seulement dans la ville de Zhengzhou et les environs de Henan
Ou bien d'autres provinces de Chine sont impactés ? Des expats pour décrire la situation dans leur ville ?
 
D'apres Hu Xijin certains officiels vont avoir des soucis
Oui j’avais envie de faire des remarques sur un autre article que j’ai lu. Mais je pense que par respect pour les victimes et leur familles, il vaut mieux ne pas rentrer dans ce jeu.
 
meme chose qu'en Europe et ailleurs, ce n'est pas le changement climatique

Ah bon? De toutes facons, c'est facile a savoir. Si on a des innondations centenaires en 2021 a peut-pres partout sur la planette,
 
meme chose qu'en Europe et ailleurs, ce n'est pas le changement climatique

Plus de rechaufement climatique=plus d'evaporation=plus de nuages=plus de pluies. CQFD
 
Plus de rechaufement climatique=plus d'evaporation=plus de nuages=plus de pluies. CQFD
Oui et dans 5 ans la terre c'est la lune , plus de vegetation , les lacs et rivieres vont disparaitres , nappes phreatiques a sec on sera quasiment tous morts de soif * et de faim dans les 6 a 12 mois betail compris , ainsi que les animaux sauvages dans les 30 jours ! Si tu as d'autres idees dans le genre n'hesite pas ! :bravo: Guillaumesque et lumineuse reflexion ! :hum:

* Ne viens pas me sortir la desalanisation des oceans a cette echelle planetaire ! Il y a beaucoup a dire la dessus , surtout si la pluie s'arretait de tomber !
 
Dernière édition:
Pourquoi il existe une atmosphère? À cause de la gravité de la terre. La vapeur ne peut se débarrasser de la gravité de la terre, de sorte qu’il y aura des inondations fréquentes à l’avenir.
 
Pourquoi il existe une atmosphère? À cause de la gravité de la terre. La vapeur ne peut se débarrasser de la gravité de la terre, de sorte qu’il y aura des inondations fréquentes à l’avenir.

Dis pas ca a Lafoy. Il va te repondre que t'affabulles.
 
Dis pas ca a Lafoy. Il va te repondre que t'affabulles.
L’eau de la terre (sous forme solide, liquide et gazeuse), dont la quantité totale est fixe, la question est de savoir comment les formes d’existence changent et comment elles se déplacent d’un endroit à l’autre, pour evitez les catastrophes naturelles! :girl:
 
Nope, techniquement c’est à cause du champs magnétique terrestre qui évite que le vent solaire emporte l’atmosphère.
Bonjour mon garcon, on voit que tu as donnee une reponse imcomplete, mais tu recu un "like", alors moi, je ne suis pas traité comme ça.
tu raison, mais pas complètement. Ta réponse + ma réponse = presque complète. Il y a d’autres facteurs et explications. :grin:
 
L’eau de la terre (sous forme solide, liquide et gazeuse), dont la quantité totale est fixe, la question est de savoir comment les formes d’existence changent et comment elles se déplacent d’un endroit à l’autre, pour evitez les catastrophes naturelles! :girl:
Nous reviendrons par la suite sur les problemes d'amenagement des territoires et des moyens geotechniques ! Je dois au prealable en faire une synthese .

L’eau existe sur Terre sous les trois états : solide, liquide et gazeux et les trois états coexistent sur terre comme dans l’atmosphère.

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Tout comme l’oxygène, l’eau n’est pas une ressource originelle de la planète Terre. Représentant 1 360 millions de km3, 70% de la surface de la planète..Elle est certainement venue en grande partie de l’extérieur, lors d’un bombardement de la Terre par des météorites.
Sous l’effet du soleil, l’eau s’évapore et monte vers l’atmosphère. On estime à 1 000 km3 l’eau des océans qui, chaque jour, s’évapore. Dans les basses couches atmosphériques, elle emmagasine de la chaleur et monte ainsi. Peu à peu, elle se refroidit tout en étant redistribuée par les courants atmosphériques. L’action du froid condense cette eau qui retombe sous forme de précipitations (neige ou pluie). 61 % de cette eau s’évapore, 16 % ruisselle et rejoint les cours d’eau et 23 % s’infiltre et alimente les nappes et rivières souterraines.

La masse d’eau totale de l’hydrosphère n’évolue pas au cours des années, elle reste toujours constante : l’eau s’évapore, forme la vapeur d’eau qui, en se transformant en pluie, va alimenter les mers, les cours d’eau et les nappes souterraines. On peut appliquer au cycle de l’eau la fameuse phrase de Lavoisier : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".

L’eau change d’état au cours de son cycle, passant de l’état gazeux à l’état liquide ou à l’état solide. Cependant, sa quantité est restée inchangée depuis quatre milliards d’années, date de son apparition sur terre.
Dans l’atmosphère, l’eau est surtout présente à l’état de vapeur. Puis sous l’effet du refroidissement, l’eau passe de l’état de vapeur à l’état liquide. Cette eau liquide est concentrée dans les nuages puis dans les précipitations.

Une fois que l’eau a atteint le sol, son cycle va se dérouler de façon essentiellement liquide. Seule une toute petite partie de cette eau est en mouvement, la grande majorité étant stockée dans les nappes souterraines. Une partie de l’eau est utilisée par les plantes, le reste est drainé vers les rivières ou dans les nappes. Les racines des plantes vont capter l’eau, qui s’évaporera ensuite par le système de transpiration des feuilles. Cette transpiration constitue de la vapeur d’eau. De la même façon, les lacs, les océans, vont évaporer une partie de leur eau.

La Terre est une machine qui recycle l’eau en permanence de manière naturelle. Les prélèvements humains sont infimes comparés à la circulation globale.

L’eau terrestre se renouvelle selon un cycle dont les moteurs sont l’énergie solaire et la gravité. L’eau s’évapore, se condense dans les nuages et retombe en pluie ou en neige au-dessus des terres et des mers. Une faible part ruisselle vers les océans, le plus grand des réservoirs. Avant de participer au cycle, une molécule d’eau reste une semaine dans l’atmosphère ou dans les êtres vivants, 16 jours dans les rivières, 17 ans dans les lacs, 1 400 ans dans les eaux souterraines, 2 500 ans dans les océans, jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’années dans les calottes glaciaires .

Dans le domaine des nuages, on assiste là encore à des structures émergentes issues du désordre, fondées sur trois niveaux :

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-
les nuages d’altitude constitués de cristaux ou « cirro » (eux-mêmes divisés en trois niveaux cirrus, cirro-cumulus et cirro-stratus)

-
les nuages d’étage moyen constitués de gouttes et de cristaux ou « alto »

-
les nuages d’étage inférieur constituées de gouttelettes ou de brouillard ou « strato »

L’importance des nuages dans le climat est considérable et ils peuvent favoriser aussi bien le réchauffement que le refroidissement. L’impact des nuages, en température, en captation de la chaleur ou en renvoi des rayons solaires, est 40 fois supérieur à celui des gaz à effet de serre Les nuages de gouttelettes d’eau de basse altitude refroidissent la Terre alors que ceux de glace de haute altitude la réchauffent.

La vapeur d’eau des nuages a un effet de serre plus grand que le CO² mais l’autre effet des nuages est la modification de l’albédo de la Terre, c’est-à-dire du pouvoir réfléchissant pour les rayons solaires.
La capacité des nuages à se modifier sans cesse est considérable. Ils s’adaptent à très grande vitesse au réchauffement ou au refroidissement local et d’autant plus facilement que les surface d’eau de la planète sont considérablement et que tout réchauffement de ces surface d’eau entraîne un accroissement de la condensation en nuages qui, lui, peut provoquer un refroidissement rapide et important.

La capacité des nuages à tenir compte des changements des conditions existantes (température, pression, vents) provient du fait que l’état gazeux est plus sensible aux changements que les états solide et liquide. Ainsi, l’inertie calorique des gaz est moins importante que celle des liquides et des solides. Les gaz conservent moins longtemps la chaleur et le froid que les solides ou les liquides.

Les nuages ne sont pas des formes fixes. Ils sont en perpétuelle transformation. Ils sont également des formes émergentes qui disparaissent au bout de temps assez courts pour réapparaître ensuite…

Ce sont des états momentanés de l’eau qui s’appuient sur des poussières présentes dans l’atmosphère pour se condenser.

Ce qui permet au nuage d’avoir les propriétés précédemment citées est le fait qu’il émerge à la transition de plusieurs niveaux d’organisation et donc de plusieurs lois. Il est dépendant d’abord de la pesanteur qui l’amène à tomber sur la Terre. Mais il est mû également par des courants ascendants et descendants de l’atmosphère, provenant des différences de températures et provoquant des différences de densité gazeuse. Les corps les plus denses tombant les premiers, les moins denses ont tendance à monter or les moins denses sont les plus chauds. Ce qui amène l’adage selon lequel « l’air chaud monte ».

L’autre phénomène déterminant est celui dit de la « pression de l’air ». C’est encore un phénomène gravitationnel. En effet, la Terre exerce une force gravitationnelle sur l’atmosphère et l’air a un certain poids. Il en découle qu’au dessous d’une masse d’air, on ressente une force d’autant plus grande que cette masse est plus pesante.

La dynamique de la météorologie est fondée sur des structures auto-organisées comme les nuages ou les états de la neige qui sont des états qui sautent d’un niveau à un autre et dont la base est l’interaction entre des paramètres comme la force des vents, la pression, la température, le degré d’humidité dans l’air et l’ensoleillement (chaleur et fréquence du rayonnement). On pourrait croire que les moyennes décrivent une réalité continue mais il suffit de constater que les états décrits sautent d’un équilibre à un autre très différent de manière brutale pour constater que cela est faux. Ainsi, les nuages ont des structures et des niveaux d’altitude très différents quand on passe d’un équilibre à un autre. Les états de la neige ou de la glace connaissent les mêmes types de sauts. Les états de la météorologie sont eux aussi des discontinuités brutales. La raison fondamentale en est qu’il n’y a jamais un seul facteur mais au moins trois fondamentaux qui rétroagissent et le chaos qui en résulte ne peut trouver que des sauts qui sont des équilibres instables lointains les uns des autres.

Les nuages ont une relation avec la chaleur qui chauffe les surfaces d’eau sous-jacentes mais aussi une relation avec la longueur d’onde des rayons. Par exemple, les nuages d’altitude n’entraînent pratiquement pas de baisse de l’intensité du rayonnement reçu par la Terre tandis que les nuages bas diffusent une grande partie des rayons UV vers l’atmosphère extérieure.

L’aspect d’un nuage dépend de la lumière qu’il reçoit, de la nature, de la dimension, du nombre et de la répartition des particules qui le constituent. Les gouttelettes d’eau d’un nuage proviennent de la condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air. La quantité maximale de vapeur d’eau (gaz invisible) qui peut être contenue dans une masse d’air est fonction de la température : plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d’eau.

Les nuages se forment selon deux processus : la convection et le soulèvement progressif de la masse d’air.

La dissipation des nuages à l’inverse de leur formation se produit lorsque l’air environnant subit un réchauffement et donc un assèchement relatif de son contenu en vapeur d’eau puisqu’un air chaud peut contenir plus de vapeur d’eau qu’un air froid. Ce processus est favorable à l’évaporation, ce qui dissipe les nuages.

Lorsqu’un air saturé (qui contient le maximum possible de vapeur d’eau) se refroidit, son humidité saturante diminue. La vapeur d’eau en excès se condense en fines gouttelettes pour former des nuages. C’est l’ascendance de l’air qui en est la cause la plus fréquente. Le couple évaporation-condensation permet donc un important transfert vertical d’eau et de chaleur. L’eau retombe parfois sur place mais le plus souvent, la vapeur d’eau (et l’énergie potentielle qu’elle représente), ainsi que les nuages, sont transportés par les vents, sur de très longues distances des régions chaudes où l’évaporation est maximale, vers les régions plus sèches et plus froides. Ainsi s’explique l’origine des pluies.

Une part considérable de l’énergie solaire est consommée dans les nuages. Les nuages sont même considérés comme la probable source d’énergie inépuisable de l’avenir…
L’effet de serre est beaucoup moins considérable sur la température que celui des nuages, effet de réchauffement comme de refroidissement. En gros, on peut dire que les nuages de haute altitude refroidissent l’atmosphère terrestre alors que les nuages de basse altitude la réchauffent. Mais, vu la souplesse de formation et de disparition des nuages, ceux-ci s’adaptent aux situation et mènent à une régulation atmosphérique.
 
Dernière édition:

En milieu urbain, il s’agit de repenser l’assainissement ou la mise en place d’un système de gestion des eaux pluviales et de stockage des eaux

  • la mise en place d’un système de gestion des eaux pluviales, afin d’éviter ou de réduire les impacts de l’urbanisation sur les eaux de ruissellement de surface et sur les milieux récepteurs ;
  • le stockage des eaux et leur traitement.
Afin de retarder l’arrivée du flux d’eaux pluviales chargées en matières polluantes (métaux lourds) après avoir ruisselé sur le « sol » vers les ouvrages d’épuration, il peut s’avérer nécessaire de les stocker de façon temporaire. Différents ouvrages peuvent être réalisés à cette fin : déversoirs d’orages, bassins de stockage à ciel ouvert ou enterrés. On peut profiter de ce stockage temporaire pour faire subir aux eaux pluviales un premier traitement par simple décantation ou en utilisant divers procédés tels que le dessablage et/ou le dégrillage. Lors de la conception de ces ouvrages, il faut veiller à ce que les matières issues de ce prétraitement puissent être évacuées facilement et mettre en place des "techniques alternatives" ou compensatoires. Celles-ci permettent de réduire les flux d’eaux pluviales le plus en amont possible en redonnant aux surfaces de ruissellement un rôle régulateur fondé sur la rétention et l’infiltration des eaux de pluie. L’objectif est de se rapprocher du « cycle naturel de l’eau », afin de limiter le ruissellement de surface et l’inondation.

Parmi ces techniques on citera :

a. Les chaussées à structure réservoir​

Elles permettent le stockage provisoire de l’eau dans le corps de la voirie. L’eau de pluie qui ruisselle peut s’infiltrer au travers du revêtement poreux de la voirie ou par des drains reliés aux avaloirs. Grâce à la couche réservoir constituée de matériaux poreux naturels ou artificiels, l’eau est stockée sur place, à l’endroit où elle tombe.

b. Les chaussées poreuses pavées ou enrobées​

Les pavés poreux présentent les mêmes caractéristiques de résistance que les pavés traditionnels, mais leur porosité (15 % minimum) offre une grande perméabilité (7-10-3 m/s minimum) permettant ainsi à l’eau de s’infiltrer facilement dans le sol.

c. Les toitures terrasses​

Cette technique est utilisée pour ralentir le plus en amont possible le ruissellement grâce à un stockage temporaire de quelques centimètres d’eau de pluie sur les toits. Un petit parapet en pourtour de toiture permet de retenir l’eau et de la relâcher à faible débit.

d. Les puits d’infiltration​

Ces dispositifs assurent le transit des eaux de ruissellement vers les couches perméables du sol. Ils sont utilisés essentiellement pour recevoir les eaux de toitures. Le puits est précédé d’un bassin de décantation pour piéger les éléments indésirables. L’infiltration se fait par le fond éventuellement, par les côtés en perforant les parois .
L’enjeu est aussi d’intégrer ces mesures structurelles au paysage urbain en privilégiant, lorsque cela est possible, le caractère multifonctionnel de ces ouvrages (notamment espaces récréatifs).
D’autres mesures structurelles consistent en la création de champs d’expansion de crue en zones urbaine ou périurbaine en favorisant également l’aspect multi-usage.

En milieu rural

La démarche adoptée est différente. En effet, il s’agit d’identifier celles qui sont les mieux adaptées au territoire, c’est-à-dire à ses différents types de cultures et à la morphologie des exploitations.
Il existe en fait deux types de techniques permettant de limiter le ruissellement : les aménagements hydrauliques et l’adaptation des pratiques culturales à l’aléa.
On connaît l’adage : "les petits ruisseaux font les grandes rivières". Rien n’est plus exact : quand l’eau de pluie ne peut plus s’infiltrer (champs gorgés d’eau, surfaces bitumées…), elle ruisselle dans le sens de la pente. Et si rien n’est fait pour ralentir ce ruissellement, très vite des myriades de véritables petits torrents boueux se créent partout dans les champs, et se rejoignent en fond de vallon, créant ainsi un flot massif susceptible de venir ravager les zones habitées

Pour ralentir le ruissellement et limiter l’impact de la crue, différentes mesures peuvent être engagées à travers des pratiques culturales adaptées :
  • éviter de laisser des sols non cultivés (la végétation est le meilleur ralentisseur des écoulements) pendant la ou les saisons pluvieuses ;
  • labourer dans le sens perpendiculaire à la pente ;
  • éviter le labour en mottes fines (plus elles sont grosses, plus la rugosité et la porosité du sol sont bonnes) ;
  • créer des talus, des fossés ou des haies basses perpendiculaires à la pente pour favoriser l’infiltration ;
  • créer des bandes enherbées dans les fonds de vallon pour ralentir l’écoulement ;
  • implanter des mares pour temporiser l’infiltration.
Il s’agit ainsi de modifier le paysage rural par :

La restauration des mares​

Elles jouent un rôle de frein et de tampon lors des pluies d’orage. On les place à différents endroits du bassin versant. La création d’une mare de moins de 1 000 mètres carrés n’est pas soumise à la loi sur l’eau, une simple autorisation du maire de la commune suffit.

La plantation de haies​

Elles régulent le ruissellement et favorisent la pénétration et l’épuration de l’eau dans le sol. Un mètre linéaire de haie sur un talus peut stocker jusqu’à 7 mètres cubes d’eau. La plantation des haies et des talus est libre dans la mesure où les distances préconisées dans le Code Civil sont respectées.

La réalisation de bandes enherbées​

On sème de l’herbe dans les zones de passage d’eau (les creux) sur une largeur d’au moins 10 mètres pour empêcher l’érosion due au ruissellement.

Le rétablissement de prairies de versant​

Les parcelles les plus pentues sont remises en herbe, ce qui empêche la formation de ravines.

- Le creusement et entretien des fossés​

Les fossés recueillent les eaux pluviales et peuvent en stocker une partie. Ils présentent un intérêt le long des routes départementales. On peut également les creuser le long des axes d’écoulement, en travers de la pente ou sur le plateau. Les talus bordant le fossé seront enherbés.

Le ralentissement du flot par des obstacles​

En travers du vallon, on aménage des obstacles, diguettes, fascines de branchages retenues par des pieux.

Le reboisement​

Un hectare planté d’arbres peut rejeter par évapotranspiration jusqu’à 12 000 mètres cubes d’eau par an.

La protection des sols​

Eviter de laisser les sols nus sans culture, particulièrement des sols damés ou garnis de sillons dans la pente. On laboure en travers de la pente, en gardant une proportion de grosses mottes, créant ainsi une multitude de petites mares favorisant l’infiltration.

L’aménagement des bétoires​

Les bétoires ne doivent pas être le réceptacle des eaux de ruissellement, car elles sont des points d’entrée de la nappe phréatique. La nappe de la craie est très sensible à ce type de pollution. Autour de la bétoire, on aménage un fossé-talus recouvert d’herbe.
Mais d’autres techniques pourraient consister à restituer le territoire aux risques afin notamment de stocker les eaux par le biais de la détermination des champs d’expansion de crues, ou la création de zones de stockage artificielles et d’aires de surstockage.

ObjectifsOutilsEfficacité et impacts
La mise en oeuvre de barrages vise à retenir ou dévier un certain volume d’eau de la rivière afin de réduire la fréquence des crues, l’étendue des zones inondées et la durée des pics de crue.Les barrages sont des ouvrages multifonctions utilisés dans le cadre de différents usages :
-Régularisation du débit pour le soutien d’étiage
-Alimentation en eau potable
-Usage touristique et ludique
-Production hydroélectrique
-Navigation fluviale
Efficacité
Réduction des dommages potentiels variable selon le taux de remplissage de la retenue au début de l’événement et de la fréquence de la crue.
Impacts
Modification des biocénoses aquatiques. L’artificialisation des régimes hydrologiques défavorise certaines espèces et peut bloquer leur reproduction ou ralentir leur croissance. Modification des régimes thermiques et de la qualité des eaux : mortalité des poissons.
Modification de la capacité de transport des cours d’eau.
Perturbation des habitats aquatiques et terrestres.

a. Quels types d’aménagements sur le bassin versant ?​


ObjectifsOutilsDomaine d’action
- Maîtriser le ruissellement de l’eau jusqu’aux rivières ou jusqu’à d’autres zones susceptibles d’être inondées en raison de leur topographie en creux.
- Limiter l’érosion des terres.
Le schéma de drainage :
Il permet de ralentir et de réduire le ruissellement en améliorant l’infiltration des précipitations dans le sol.
Il permet de limiter le transport de matières solides susceptibles d’obstruer les chenaux d’écoulement de l’eau ou de remplir les bassins de rétention.
Il peut être utilisé dans un but agricole.
- Les bassins de rétention :
Ils visent à contrôler l’écoulement de l’eau et des sédiments.
Ils sont généralement conçus pour contenir des crues de fréquence décennale.
Ces aménagements sont surtout adaptés aux zones rurales et espaces agricoles.
Il s’agit traditionnellement de mesures réalisées individuellement par les exploitants agricoles dans le cadre parfois de démarches contractualisées (CTE, contrats divers des collectivités locales et de l’agence de bassin).
C’est à la suite de l’extension des cultures que ces mesures se sont développées pour lutter indirectement contre les inondations.
En zone urbaine, où l’importance des surfaces imperméabilisées augmente le ruissellement de surface, les schémas de drainage des terres sont remplacés par des techniques de stockage et d’infiltration des eaux combinées aux réseaux d’assainissement et d’évacuation des eaux pluviales.
Certaines villes cherchent à valoriser les bassins de retenue en cas d’orage et les utilisent comme terrain de sport. Mais il s’agit là d’inondations dites « pluviales », liées au ruissellement des eaux de pluies sur des surfaces imperméabilisées.

b. Quels types d’aménagements le long du cours d’eau : les équipements linéaires​


ObjectifsOutils :Efficacité et impacts
- Augmenter la capacité maximale d’évacuation des eaux en période de crue.
- Limiter en surface l’espace inondé.
1. Les travaux de correction et de régularisation des cours d’eau
Ils visent à réduire la hauteur de submersion lors des crues en facilitant l’écoulement de l’eau.
Ils creusent le lit mineur de la rivière ou linéarisent son cours. Cet objectif peut être réalisé par de nombreux travaux tels que l’élargissement du lit mineur du cours d’eau par recalibrage ; l’approfondissement du lit mineur par dragages ; le remodelage du tracé du lit mineur ; la mise en place d’enrochements, d’épis ; la construction de seuils.
2. Les digues et les levées
(Digue de terre destinée à contenir un cours d’eau dans des limites déterminées.
Elles visent à augmenter la hauteur des berges d’un cours d’eau afin de contenir la montée des eaux dans son lit mineur.
Elles visent à augmenter la capacité maximale d’évacuation des eaux en période de crue, influent sur la vitesse d’écoulement de l’eau et réduisent la surface inondable.
Elles sont traditionnellement longitudinales par rapport à la rivière et représentent les plus anciennes structures de lutte contre les inondations.
Efficacité : Les digues sont efficaces en terme de réduction des dommages dus aux inondations et de protection des personnes.
Impacts sur l’hydrosystème :
- Isolement de la rivière par rapport à son lit majeur d’où de faibles échanges de matières, d’énergie et d’organismes et des conditions écologiques différents de part et d’autres de la digue.
A court terme :
- Diminution de l’alimentation en eau des nappes phréatiques due à l’évacuation trop rapide des crues en aval.
- Problème de drainage des zones situées derrière les digues.
- Érosion accrue qui conduit à une incision du lit pouvant dans certains cas menacer les aménagements de rivière (digues, piles de ponts…)
A long terme :
- Diversité écologique réduite.
- Modification de la végétation alluviale.
Modification du style fluvial et des habitats.

Conclusion :

Les divers outils existants pour lutter contre le risque d’inondation témoignent de la complémentarité des mesures tant structurelles que non structurelles, à différentes échelles de temps et d’espace.

La France a longtemps favorisé le développement des mesures structurelles à une époque où elles offraient l’assurance de réduire les dommages engendrés par le développement des zones exposées aux risques, tout en autorisant l’accroissement de l’urbanisation en zone inondable. Le recours aux digues et aux barrages a fait ses preuves, mais la multiplication des travaux de rectification des lits des cours d’eau n’a fait qu’accroître les dommages causés par les crues. Progressivement, on s’est acheminé de la technique toute puissante vers une conception plus respectueuse de l’environnement, en diversifiant les outils et en reconnaissant que le risque nul n’existe pas. La logique équipementière qui a prévalu a laissé place à la prise en compte dans les démarches d’aménagement du territoire des enjeux liés à la gestion de l’eau. Ces nouvelles mesures basées sur la prévention à l’échelle du bassin versant prennent en compte, non seulement le fonctionnement de l’hydrosystème, mais surtout le caractère antrophisé de certaines zones inondables. Dans ces conditions, toute politique de prévention du risque d’inondation doit chercher à limiter les impacts sur l’homme et sur les milieux du risque d’inondation et ne peut donc faire l’économie de la réduction de la vulnérabilité par la révision des conceptions urbanistiques. Trop d’exemples catastrophiques témoignent de l’action de l’homme pour urbaniser et aménager en ignorant la complexité du fonctionnement des milieux.
 
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