Il y a 50 ans, le premier cri d’internet

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08 Mar 2009
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INTERVIEW - Le 29 octobre 1969, le premier message de ce qui allait devenir le réseau Arpanet, l’ancêtre d’Internet, était transmis entre l’Université de Californie à Los Angeles et Stanford.

Extrait :
9 octobre 1969. À l’Université de Californie à Los Angeles, le professeur Leonard Kleinrock entre une série de commandes dans son ordinateur. À 570 kilomètres de là, son homologue de Stanford Bill Duval reçoit le mot «login», établissant ainsi le premier nœud du réseau Arpanet. Financé par l’Agence de recherche de l’armée américaine DARPA, Arpanet doit permettre aux institutions militaires et civiles de communiquer plus facilement entre elles.

Mais ce projet, porté par des chercheurs idéalistes, va dépasser les frontières de la défense et de la recherche pour devenir ce que l’on connaît aujourd’hui sous le nom d’Internet. L’historienne des réseaux et professeure à l’université du Luxembourg Valérie Schafer revient sur cette naissance.

LE FIGARO. - Qu’est-ce qu’Arpanet avait de novateur?

Valérie Schafer. -
Le projet d’Arpanet est techniquement disruptif pour plusieurs raisons. La première, c’est la volonté de sortir des modèles de réseaux centralisés, qui connectaient des terminaux à un centre unique. La deuxième chose novatrice dans le projet Arpanet, c’est la volonté de jouer le jeu de l‘hétérogénéité, c’est-à-dire de faire un réseau qui ne soit plus constitué des machines d’un même constructeur. La troisième, c’est l’utilisation de la commutation par paquets, c’est-à-dire l’idée de découper un message qui doit être transmis dans le réseau en petits paquets et les assembler à destination.

Qu’apporte le découpage des données en paquets?

Cela permet une meilleure circulation dans le réseau et une meilleure sécurité. Si un nœud du réseau lâche ou est attaqué, il ne faut renvoyer qu’une partie du message. Mais la vision du professeur Leonard Kleinrock est moins liée à cette idée de sécurité qu’à la volonté de créer un réseau plus souple, plus réactif. On est dans une période où se développe une informatique plus interactive, bien avant l’arrivée de l’informatique grand public. Le but de ces paquets est de rendre le réseau plus fluide, pour mieux utiliser les infrastructures.



Louis Pouzin, de réseaux en défis

Louis Pouzin entre à la Compagnie industrielle des téléphones en 1953, puis rejoint Bull en 1957 avant de passer deux années au Massachusetts Institute of Technology (MIT) où il travaille sur un concept révolutionnaire à l’époque, la programmation en temps partagé, et invente le premier interpréteur Shell . De retour en France il conçoit en 1967 un système d’exploitation pour Météo-France, puis est recruté à l’IRIA (ex-Inria) dans le cadre du Plan Calcul , où il dirige le projet Cyclades pour réaliser le premier réseau d'ordinateurs français susceptible de concurrencer le réseau américain débutant, Arpanet . En 1980 il rejoint le CNET avant de faire de la formation. Une fois à la retraite, Louis Pouzin se consacre aux problèmes de gouvernance d’Internet. Le 18 mars 2013, il reçoit le prix Queen Elizabeth pour l'Ingénierie . Chevalier de la Légion d'honneur depuis 2003, il en a été nommé Officier le 31 décembre 2018. L'un des pères fondateurs d'Internet évoque la naissance des réseaux et du Web, et nous détaille les problématiques actuelles de données et de sécurité.

 
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j'aimais bien le style codé avec ses pieds, des images png, de l'écriture en comic ms taille 12 et les pubs flash pourries
ça me manque ce truc
 
Nous francais on a quand même inventé le Minitel, on mérite les honneurs.
 
Nous francais on a quand même inventé le Minitel, on mérite les honneurs.
Bonjour Neuro

Le developpement a ete deliberement sabote en France par le gouvernement de Monsieur Giscard d'Estaing , nous etions sur les rangs a la fin des annees 60 ...

LE RÉSEAU CYCLADES ET INTERNET: QUELLES OPPORTUNITÉS POUR LA FRANCE DES ANNÉES 1970?

Extrait :
CHEFF / Séminaire Haute Technologie / 14 mars 2007Sur quoi les Français vont-ils fonder leur communication, leur stratégie de reconnaissance del’innovation, dans la mesure où ils ne souhaitent pas se reposer sur le réseau Arpanet?Au niveau national, ils bénéficient d’un réseau de centres participants, et vont notamment associerdes universités. L’Université de Grenoble va être partie prenante du projet. Elle dispose d’unIBM360, ce qui permet d’avoir accès au matériel IBM et de travailler aux liaisons entre le réseauCyclades, les matériels CII et IBM. L’Université de Rennes va également jouer un rôle. Il y a unemobilisation des grandes écoles, l’Ecole Supérieure d’Electricité notamment. En 1975, alors que leréseau est en exploitation cinq heures par jour, environ 16 centres en sont partie prenante.Cyclades va aussi avoir une audience au niveau européen lorsqu’il est décidé de mettre en place unréseau dans le cadre de l’opération de coopération scientifique et technique COST 11. Dans le projetEIN (European Informatics Networks) les Français vont faire passer un certain nombre d’idéestechniques, en particulier les datagrammes. Le responsable du projet EIN est Derek Barber qui atravaillé sur la commutation de paquets au National Physical Laboratory avec Donald Davies. S’il y aune assez bonne entente autour de l’idée datagrammes, il y a en revanche moins de consensus sur lematériel qu’il faut adopter et Maurice Allègre, délégué à l’Informatique, va devoir user de toute saforce de persuasion pour faire passer les MITRA 15 et un consortium franco-anglais SESA-LOGICApour la maîtrise d’œuvre du projet. Dans EIN, les gens de Cyclades vont être très actifs, Michel Gienfaisant l’interface entre Cyclades et le projet EIN.

Des Français sont également à l’International Standard Organization (ISO) pour essayer de définirce qui deviendra le modèle OSI en sept couches, l’Open System Interconnexion. Hubert Zimmermann,autre membre de l’équipe Cyclades, a la responsabilité et le secrétariat du groupe de travailArchitecture.

L’EXTINCTION DE CYCLADES.En 1978, le réseau Cyclades s’éteint. Il fonctionne pourtant mais n’a plus véritablement de soutien institutionnel ou de budget. Cyclades est victime de la conjonction de plusieurs difficultés.

Les choixtechniques divergents du CNET et de l’IRIA en matière de réseaux, notamment sur la question desdatagrammes et des circuits virtuels, et le lancement de Transpac par l’Administration desTélécommunications ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte.

Il faut d’abord rappeler lesimportants changements, avec l’arrivée de Valéry Giscard d’Estaing à la Présidence de la République,dans la politique informatique française et au sein même de l’IRIA.

1974 marque la disparition de la Délégation à l’informatique et, avec elle, un des soutiens institutionnels du réseau Cyclades, MauriceAllègre, va s’effacer. La délégation est remplacée par la DIELI (Direction des Industries Electriques etElectroniques au Ministère de l’industrie) et les rapports avec la DIELI vont être sensiblement moinsfaciles.


Ensuite la CII va fusionner dans CII-Honeywell-Bull et l’espoir d’une éventuelle repriseindustrielle du réseau Cyclades n’est plus à l’ordre du jour dans le cadre de CII-Honeywell-Bull. Orcertains s’inquiètent du coût du réseau Cyclades que l’IRIA ne doit plus avoir à supporter, alors que leréseau est entré dans sa phase d’exploitation. Les projets pilotes connaissent dans le même temps unepériode transitoire, notamment lors de la création de l’Agence de l’Informatique en 1978 qui impliquedes responsables des projets pilotes d’aller à la Défense, siège de l’ADI.


 
Bonjour Neuro

Le developpement a ete deliberement sabote en France par le gouvernement de Monsieur Giscard d'Estaing , nous etions sur les rangs a la fin des annees 60 ...

LE RÉSEAU CYCLADES ET INTERNET: QUELLES OPPORTUNITÉS POUR LA FRANCE DES ANNÉES 1970?

Extrait :
CHEFF / Séminaire Haute Technologie / 14 mars 2007Sur quoi les Français vont-ils fonder leur communication, leur stratégie de reconnaissance del’innovation, dans la mesure où ils ne souhaitent pas se reposer sur le réseau Arpanet?Au niveau national, ils bénéficient d’un réseau de centres participants, et vont notamment associerdes universités. L’Université de Grenoble va être partie prenante du projet. Elle dispose d’unIBM360, ce qui permet d’avoir accès au matériel IBM et de travailler aux liaisons entre le réseauCyclades, les matériels CII et IBM. L’Université de Rennes va également jouer un rôle. Il y a unemobilisation des grandes écoles, l’Ecole Supérieure d’Electricité notamment. En 1975, alors que leréseau est en exploitation cinq heures par jour, environ 16 centres en sont partie prenante.Cyclades va aussi avoir une audience au niveau européen lorsqu’il est décidé de mettre en place unréseau dans le cadre de l’opération de coopération scientifique et technique COST 11. Dans le projetEIN (European Informatics Networks) les Français vont faire passer un certain nombre d’idéestechniques, en particulier les datagrammes. Le responsable du projet EIN est Derek Barber qui atravaillé sur la commutation de paquets au National Physical Laboratory avec Donald Davies. S’il y aune assez bonne entente autour de l’idée datagrammes, il y a en revanche moins de consensus sur lematériel qu’il faut adopter et Maurice Allègre, délégué à l’Informatique, va devoir user de toute saforce de persuasion pour faire passer les MITRA 15 et un consortium franco-anglais SESA-LOGICApour la maîtrise d’œuvre du projet. Dans EIN, les gens de Cyclades vont être très actifs, Michel Gienfaisant l’interface entre Cyclades et le projet EIN.

Des Français sont également à l’International Standard Organization (ISO) pour essayer de définirce qui deviendra le modèle OSI en sept couches, l’Open System Interconnexion. HubertZimmermann,autre membre de l’équipe Cyclades, a la responsabilité et le secrétariat du groupe de travailArchitecture.

L’EXTINCTION DE CYCLADES.En 1978, le réseau Cyclades s’éteint. Il fonctionne pourtant mais n’a plus véritablement de soutien institutionnel ou de budget. Cyclades est victime de la conjonction de plusieurs difficultés.

Les choixtechniques divergents du CNET et de l’IRIA en matière de réseaux, notamment sur la question desdatagrammes et des circuits virtuels, et le lancement de Transpac par l’Administration desTélécommunications ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte.

Il faut d’abord rappeler lesimportants changements, avec l’arrivée de Valéry Giscard d’Estaing à la Présidence de la République,dans la politique informatique française et au sein même de l’IRIA.

1974 marque la disparition de laDélégation à l’informatique et, avec elle, un des soutiens institutionnels du réseau Cyclades, MauriceAllègre, va s’effacer. La délégation est remplacée par la DIELI (Direction des Industries Electriques etElectroniques au Ministère de l’industrie) et les rapports avec la DIELI vont être sensiblement moinsfaciles. Ensuite la CII va fusionner dans CII-Honeywell-Bull et l’espoir d’une éventuelle repriseindustrielle du réseau Cyclades n’est plus à l’ordre du jour dans le cadre de CII-Honeywell-Bull. Orcertains s’inquiètent du coût du réseau Cyclades que l’IRIA ne doit plus avoir à supporter, alors que leréseau est entré dans sa phase d’exploitation. Les projets pilotes connaissent dans le même temps unepériode transitoire, notamment lors de la création de l’Agence de l’Informatique en 1978 qui impliquedes responsables des projets pilotes d’aller à la Défense, siège de l’ADI.



Oui, et je pense que ce n'est pas la seule technologie/projet sacrifié pour des raisons politiques malheureusement...
 
Internet a permis a chaque humain d'avoir acces a une masse titanesque d'information, de maniere quasi instantanee..

Apres la surprise est venue de ce qu'on fait les humains avec ce potentiel a disposition.....

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j'aimais bien le style codé avec ses pieds, des images png, de l'écriture en comic ms taille 12 et les pubs flash pourries
ça me manque ce truc

N'importe quoi au début on mettait des gif et parfois des bmp, les png c'est venu après (car le format gif était un format propriétaire). Idem pour les pub flash c'est venu plus tard fin des années 90 début des années 2000. Fin des années 90 c'était surtout du gif animé.
 
Ce n'est pas raciste. Ce qui serait raciste, ce serait de dire que le téléphone arabe est gratuit, mais qu'il faut faire gaffe à ses poches. :grin:
 
Ah oui. J'ai oublié que les Bonjourchinois se forçaient à troller qu'une fois par semaine.
Comme ci j'attendais le Vendredi pour troller.
C'est mal me connaître.

Envoyé de mon SM-G9550 en utilisant Tapatalk

Ca trolle vraiment plus sur ce forum... une époque révolue....
 
Le mot "racisme" a perdu toute sa valeur.
Le fait de dire, par exemple : J'ai un coloc italien, il fait trop bien les pâtes" c'est devenu du racisme ?
Instruisez vous :

Envoyé de mon SM-G9550 en utilisant Tapatalk
En tout cas, d’après Grace Ly, non seulement c’est raciste, mais en plus ça fait de toi un dégénéré mental qui oppresse les femmes pour assouvir tes pulsions d’occidental
 
N'importe quoi au début on mettait des gif et parfois des bmp, les png c'est venu après (car le format gif était un format propriétaire). Idem pour les pub flash c'est venu plus tard fin des années 90 début des années 2000. Fin des années 90 c'était surtout du gif animé.

J’ai eu le terned en 98, maître modo.
Laisse ma nostalgie trankil
 
Si l'internet à 50ans, je dirais qu'il n'y a rien eu de fait avant Windows 98. Et a l'époque c'était du 128ko.
En voir le boom de 2000 on y était pas encore... avec du recul on voit bien qu'on est a des années lumières de tout connaitre et tout maitriser aujourd'hui.
La technologie avance trop lentement a cause du manque de maitrise.
Et surtout, nous sommes mal formé et mal préparé.
Je pense que tous les gamins de 10-12 ans devrait avoir chez eux un ordinateur, une imprimante 3d, une paire de lunette VR, et un robot 6 axes.

Hors même des petits jeunes 10ans plus frais que moi (génération APPLE) n'y est toujours pas... Faute à Apple qui infantilise le consommateur contrairement a un bon 98 truffé de bugs qui amène à réfléchir et à maitriser l'outil.

Ca ne suit pas sur le software - il faudrait au moins les budgets de l'armée pour être à jour. (et dire que des zones en France ont toujours pas la fibre...) et encore ça ne sert plus à rien avec la 5g...
 
Ca ne suit pas sur le software - il faudrait au moins les budgets de l'armée pour être à jour. (et dire que des zones en France ont toujours pas la fibre...) et encore ça ne sert plus à rien avec la 5g...

Ça coûte trop cher pour les maisons / villages loin des grandes villes. On a plus de tunes !
 
Si l'internet à 50ans, je dirais qu'il n'y a rien eu de fait avant Windows 98. Et a l'époque c'était du 128ko.
Heu... En 92 je surfais déjà avec un modem 14400 bauds (moins de 2ko par seconde). Le bon vieux temps des disquettes simple densité, des écrans monochromes, ...