My five cents :Aux spécialistes avionneurs :
A combien de temps pourrions nous évaluer le retour à la normal du prix du billet d'avion tel que l'on le connaissait pendant la période de pleine concurrence ?
Tel que 500 € l'aller retour Shanghai Paris par exemple ! Classe éco s'entend, mais les habitués de la classe affaire peuvent répondre également !
Sachant que je redoute la tentation des compagnies à vouloir maintenir le plus longtemps possible un prix élevé du billet et remplir une flotte réduite tout en obtenant un rendement peu ou prou équivalent !
De la même façon qu'un commerçant préférera toujours vendre 100 Kg de pomme à 10€ le kg que une tonne à 1€...
Tout cela jusqu'à ce que une saine concurrence s'installe progressivement à nouveau !
Pour le court / moyen terme, on ne peut pas espérer revoir des bas prix de billets d'avion.
Le nombre de lignes exploitables, et les fréquences, sont limitées. L'offre est donc bien inférieure à la demande.
Les taux de remplissage sont plafonnée, mais le coût total d'un vol est sensiblement le même à 75% de remplissage qu'à 100%. Il faut donc répercuter le surcoût sur les billets. (sans même parler des frais fixes de la compagnie : loyers, amortissements, personnel sous-utilisé, ...)
Lorsque (ou si ???) les pays s'ouvriront à nouveau, il est fort probable que l'offre ne suive pas l'augmentation de la demande, et ce d'autant plus qu'un certain nombre de compagnie auront mis la clé sous la porte. Donc moins de concurrence.
Pour le moyen / long terme, il est probable qu'un certain nombre d'acteurs du secteur, ou d'entrepreneurs, y voient des opportunités :
- les parking seront remplis d'avions à vendre, encore en très bon état (flotte des compagnies ayant déposé le bilan, flotte excédentaire des autres compagnies ayant réduit leur activité, ...), mais dont personne ne veut. Ils vont donc être bradés.
- les compagnies disparues, et celles ayant réduit leur voilure, laisseront sur le marché du travail du personnel formé, expérimenté, et qui sera certainement moins regardant sur les rémunérations et autres avantages.
- la demande repartira ; les gens frustrés de ne pas avoir pu voyager pendant X mois voudront en profiter à nouveau
- on peut même imaginer que certaines destinations, donc l’économie est très dépendante du tourisme, offrent des conditions intéressantes aux compagnies qui les desserviront.
Tout cela fait des conditions favorables pour que de nouvelles compagnies (ou des anciennes ressuscitées) profitent de ces coûts réduits pour entrer sur le marché et s'y développer en offrant des vols moins chers.
Alors, quand passerons nous de la première situation à la deuxième ?
Contrairement à ce que dit JP Fanguin dans ses vidéos virales, "la question elle n'est pas vite répondue"
Cela dépendra essentiellement de la vitesse à laquelle on aura maîtrisé le Covid-19 (traitements, vaccins,...), de la plus ou moins grande frilosité des pays à rouvrir leurs frontières,....
Personnellement, je ne vois pas ça avant 2022, peut-être 2023.