De l'inégalité des prénoms face au Bac

Euh si tu regardes le graphe, tu verras que c'est exactement ce que le chercheur a fait: l'axe des abscisses te donne bien le taux (i.e., la "proportion") de mention TB en fonction du prénom et non pas le nombre absolu de mentions (ce qui n'aurais, comme tu le dis, effectivement aucun sens). Donc c'est exactement l'info dont tu parles (par ex., pour les "Diane", tu as que 25% des candidats portant ce prénom ont eu une mention très bien, alors que seulement 2% des Bryan ont eu la mention TB)

Ah ouai autant pour moi, j'avais mal lu.
 
Ah ouai autant pour moi, j'avais mal lu.
pas de problème:)
Et désolé d'avoir été aussi "rentre dedans", je n'avais pas réalisé qu'il s'agissait juste d'un malentendu.
 
pour ma part je trouve le graph très "parlant"... avec suffisamment de perversité intellectuelle, d’ironie, de sous-entendus sur fond de subtil mépris sociétal... bref, tout ce que j'aime!:rolleyes:
j'avoue honteusement que même sans être "chercheur" j'aurais presque pu instinctivement faire le même...

un regret cependant de ne pas voir plus de "Fulgence"(Bienvenüe) ou autres "Nicéphore"(Niépce)
mais il n'est pas exclu que cela revienne à la mode un jour... avis aux futurs parents de petits génies!:rolleyes:
 
pour ma part je trouve le graph très "parlant"... avec suffisamment de perversité intellectuelle, d’ironie, de sous-entendus sur fond de subtil mépris sociétal... bref, tout ce que j'aime!:rolleyes:
waoh, dans le genre procès d'intention, ton post pourrait presque être donné comme un exemple illustratif pour le terme dans le Petit Robert.
 
waoh, dans le genre procès d'intention, ton post pourrait presque être donné comme un exemple illustratif pour le terme dans le Petit Robert.
question de sensibilité probablement...
mais celui qui pourra m'affirmer en toute sincérité et honnêteté intellectuelle qu'il ne perçois aucune indication ni marqueur social lorsqu'il entend Brian, Kevin ou Samantha, je ne pourrais m'empêcher, à tord ou à raison, de le soupçonner d'une coupable hypocrisie...

je précise toutefois que je ne porte aucun jugement ici... il me suffit de sourire!:rolleyes:
 
question de sensibilité probablement...
mais celui qui pourra m'affirmer en toute sincérité et honnêteté intellectuelle qu'il ne perçois aucune indication ni marqueur social lorsqu'il entend Brian, Kevin ou Samantha, je ne pourrais m'empêcher, à tord ou à raison, de le soupçonner d'une coupable hypocrisie...

je précise toutefois que je ne porte aucun jugement ici... il me suffit de sourire!:rolleyes:
ok ok, dont acte.
Mais ma réponse portait plutôt sur ta remarque qu'il y avait du "mépris social", d'obscurs "sous-entendus" et de "l'ironie" dans la démarche du chercheur....là pour le coup je ne vois vraiment pas où tu vas chercher ça.
Le type est sociologue, et une bonne part de la recherche en sociologie porte justement sur l'étude de la société, de ses classes sociales et de son éventuelle ségrégation sociale. Il me semble que son boulot s'insère parfaitement dans cette démarche, je ne vois pas où est le problème. Si à chaque fois qu'on fait une étude montrant ou illustrant les inégalités sociales en France on doit être accusé de "mépris social", on ne va pas aller très loin.
Quand il fait mauvais temps, je ne vois pas l'intérêt de s'en prendre au baromètre.

Encore une fois, je trouve que cette étude (qui n'ambitionne évidemment pas d'être une étude exhaustive de la société française et de ses inégalités) a le mérite de montrer que la ségrégation sociale de la société française n'est pas que financière (à l'évidence), ni géographique ou culturelle, mais qu'elle va se nicher dans des aspects a priori moins évidents de nos vies.

Par ailleurs, le fait que, pour la plupart d'entre nous, nous soyons déjà conscients que les prénoms soient des marqueurs sociaux n'enlève rien à la pertinence de cette étude, qui a l'intérêt de quantifier (avec un critère qui vaut ce qu'il vaut, mais qui ne me semble pas idiot) l'amplitude de ce marquage social.
 
ok ok, dont acte.
Mais ma réponse portait plutôt sur ta remarque qu'il y avait du "mépris social", d'obscurs "sous-entendus" et de "l'ironie" dans la démarche du chercheur....là pour le coup je ne vois vraiment pas où tu vas chercher ça.
Le type est sociologue, et une bonne part de la recherche en sociologie porte justement sur l'étude de la société, de ses classes sociales et de son éventuelle ségrégation sociale. Il me semble que son boulot s'insère parfaitement dans cette démarche, je ne vois pas où est le problème. Si à chaque fois qu'on fait une étude montrant ou illustrant les inégalités sociales en France on doit être accusé de "mépris social", on ne va pas aller très loin.
Quand il fait mauvais temps, je ne vois pas l'intérêt de s'en prendre au baromètre.

Encore une fois, je trouve que cette étude (qui n'ambitionne évidemment pas d'être une étude exhaustive de la société française et de ses inégalités) a le mérite de montrer que la ségrégation sociale de la société française n'est pas que financière (à l'évidence), ni géographique ou culturelle, mais qu'elle va se nicher dans des aspects a priori moins évidents de nos vies.

Par ailleurs, le fait que, pour la plupart d'entre nous, nous soyons déjà conscients que les prénoms soient des marqueurs sociaux n'enlève rien à la pertinence de cette étude, qui a l'intérêt de quantifier (avec un critère qui vaut ce qu'il vaut, mais qui ne me semble pas idiot) l'amplitude de ce marquage social.
houla! je ne voudrais surtout pas empêcher un honnête "sociologue" de faire et publier des études... faut que tout le monde mange!

je voulais surtout insister dans mes commentaires dont j'assume le cryptocynisme, que cette étude, du moins pour ce qui me concerne, ne fait que confirmer des évidences.
 
houla! je ne voudrais surtout pas empêcher un honnête "sociologue" de faire et publier des études... faut que tout le monde mange!
ah, le pouvoir de suggestion des guillemets...
je voulais surtout insister dans mes commentaires dont j'assume le cryptocynisme, que cette étude, du moins pour ce qui me concerne, ne fait que confirmer des évidences.

tu es plus fort que moi alors. Parce-que je n'avais pas vraiment idée que le phénomène était aussi marqué que cela.

EDIT: et puis avec ton raisonnement on pourrait tout aussi bien dire qu'il ne sert à rien d'étudier les inégalités de revenus en France, vu qu'on sait très bien qu'il y a des gens qui gagnent beaucoup plus que d'autres...c'est juste qu'il y a une grosse différence entre être conscient d'une réalité et l'étudier et la quantifier (par ex. pour voir comment elle évolue dans le temps et voir, par ex., si les inégalités augmentent ou se réduisent, etc...)
 
Dernière édition:
ah, le pouvoir de suggestion des guillemets...
absolument...
et encore je me retiens!:rolleyes:
beaucoup d'autres spécialisations en mériteraient... et même des doubles!
mais pour l'heure j'ai suffisamment d'ennemis et je suis trop paresseux pour en faire la liste, alors on verra plus tard!
 
EDIT: et puis avec ton raisonnement on pourrait tout aussi bien dire qu'il ne sert à rien d'étudier les inégalités de revenus en France, vu qu'on sait très bien qu'il y a des gens qui gagnent beaucoup plus que d'autres...c'est juste qu'il y a une grosse différence entre être conscient d'une réalité et l'étudier et la quantifier (par ex. pour voir comment elle évolue dans le temps et voir, par ex., si les inégalités augmentent ou se réduisent, etc...)
le fait est que l'on dispose d'une pléthore d'études en tout genre, qui établissent avec une objectivité relative de simples constats: inégalités, injustices et autres stigmatisations...
Par ailleurs, le fait que, pour la plupart d'entre nous, nous soyons déjà conscients que les prénoms soient des marqueurs sociaux n'enlève rien à la pertinence de cette étude, qui a l'intérêt de quantifier (avec un critère qui vaut ce qu'il vaut, mais qui ne me semble pas idiot) l'amplitude de ce marquage social.
d'où l'évidence des problèmes étudiés(sans guillemets),
je serais plus intéressé en revanche par des études qui proposeraient des solutions!
 
Encore une fois, je trouve que cette étude (qui n'ambitionne évidemment pas d'être une étude exhaustive de la société française et de ses inégalités) a le mérite de montrer que la ségrégation sociale de la société française n'est pas que financière (à l'évidence), ni géographique ou culturelle, mais qu'elle va se nicher dans des aspects a priori moins évidents de nos vies.
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Sauf erreur de ma part, les copies du bac sont anonymisees. On a pas le droit de mettre son nom dessus ni meme un quelconque indice qui pourrait laisser deviner qui on serait.

Du coup je vois mal comment on peut voir de la segregation dans les resultats en fonction des prenoms.

A mon avis ce que l'etude montre/essaie de montrer c'est plutot une correlation entre certains prenoms et la reussite scolaire en general, en prenant ici l'exemple du bac. La segregation pourrait peut etre etre une cause au meme titre que n'importe quelle autre, mais rien dans l'etude ne semble le demontrer.
 
Tous les ans c'est la même chose et les mêmes études , "qui entre les femmes et les hommes ont le plus haut pourcentage de réussites", "quel sont les top des prénoms aux classement ", "quel académie a le plus de réussite?" et sinon on s'en fou; le plus important c'est d'obtenir le diplôme, non?

Le problème est peut être que les seules infos disponibles pour une personne cherchant à réaliser une étude statistiques sont les nom/prénoms des lycéens et leur académie. Du coup à part sortir un graphe des "meilleurs" prénoms, du pourcentage de réussite par genre ou du classement des académies, tout le reste n'est qu'interprétation.

je serais plus intéressé en revanche par des études qui proposeraient des solutions!

Entièrement d'accord avec toi.
En étant un peu moins hypocrites sur l'analyse de données personnelles le ministère de l'éducation pourrait très bien établir des études autrement plus intéressantes sur les difficultés scolaires rencontrées par des enfants bi nationaux, sur l'impact que peut avoir la présence de musées et activités culturelles dans le choix des études chez les citadins, etc etc. Ce n'est pas vouloir stigmatiser que de chercher à améliorer les programmes ou les manières d'enseigner selon le profil des populations rencontrées.

En tout cas, je trouverais çà plus intelligent que de montrer que le futur des Rihanna ou Jon semblent moins ensoleillé que celui de Pierre Edouard.
Quoi que si Jon est Chti il aura la possibilité d'aller faire un tour à Las Vegas ou Myconos grâce à D8.
 
Sauf erreur de ma part, les copies du bac sont anonymisees. On a pas le droit de mettre son nom dessus ni meme un quelconque indice qui pourrait laisser deviner qui on serait.

Du coup je vois mal comment on peut voir de la segregation dans les resultats en fonction des prenoms.
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A priori, le site du sociologue dit très explicitement qu'il s'agit bien des résultats au Baccalauréat et de rien d'autre.
A ma connaissance, une fois les résultats du Bac publiés (ils sont affichés dans toutes les académies), ils ne sont plus anonymes (il me semble me rappeler que, dans je journal local du coin où j'ai grandi, on publiait chaque année la liste des bacheliers et de leurs mentions).

EDIT: je m'aperçois que j'avais mal compris ce que tu voulais dire, je recommence donc:
Bien entendu que cette étude ne cherche absolument pas à montrer une discrimination en fonction du prénom à l'examen du Bac, on est bien d'accord là dessus et c'est assez évident (et je pense que personne ici n'a jamais prétendu cela)
Le but de cette étude est, à l'évidence, de montrer que le prénom est un marqueur social (au même titre que d'autres marqueurs) et que ce marqueur social est suffisamment fort pour qu'il ressorte très clairement au moment du Bac.
 
Dernière édition:
le fait est que l'on dispose d'une pléthore d'études en tout genre, qui établissent avec une objectivité relative de simples constats: inégalités, injustices et autres stigmatisations...

d'où l'évidence des problèmes étudiés(sans guillemets),
je serais plus intéressé en revanche par des études qui proposeraient des solutions!
mais l'un n'empêche pas l'autre!
Pour résoudre un problème, il faut déjà bien le connaître.
Par exemple, sur la stigmatisation liée au nom ou au prénom, tu as ce fameux débat sur le CV anonyme ou sur le dossier-aux-agences anonyme, etc...
le fait est que l'on dispose d'une pléthore d'études en tout genre, qui établissent avec une objectivité relative de simples constats: inégalités, injustices et autres stigmatisations...
A mon humble avis, si tu ne vas pas au delà du simple constat à l'ordre zéro du type "y'a des inégalités et c'est pas bien", tu ne vas pas pouvoir aller bien loin pour proposer des solutions. D'où l'intérêt d'études comme celle dont on parle, qui permettent d'avoir une idée de la gravité ou de l'ampleur de certains problèmes. Par ex. , si les différences de réussite scolaire en fonction du prénom n'étaient pas aussi prononcées, il y a de fortes chances que le débat sur le CV anonyme serait légèrement différent de ce qu'il est, etc...
Et puis, comme je l'ai déjà dit, arriver à quantifier les inégalités c'est très important, ne serait ce que pour voir si elles se creusent ou se résorbent, ou, par ex. pour voir leur disparité géographique à l'intérieur d'un pays, ou encore pour comparer par rapport à des pays voisins, etc...
 
Dernière édition:
Bien entendu que cette étude ne cherche absolument pas à montrer une discrimination en fonction du prénom à l'examen du Bac, on est bien d'accord là dessus et c'est assez évident (et je pense que personne ici n'a jamais prétendu cela)
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Pour le passage du bac, on est bien d accord en effet. Pour arriver jusqu au Bac, peut être un peu plus...
 
Pour le passage du bac, on est bien d accord en effet. Pour arriver jusqu au Bac, peut être un peu plus...
tu parles des difficultés dues à l'origine sociale des élèves avec prénoms "difficiles" ou bien d'une discrimination réelle par les profs en fonction des prénoms de certains élèves (les profs étant plus sévères, à comportement et résultat équivalent, avec un "Jordan" qu'avec un "Charles")?
 
tu parles des difficultés dues à l'origine sociale des élèves avec prénoms "difficiles" ou bien d'une discrimination réelle par les profs en fonction des prénoms de certains élèves (les profs étant plus sévères, à comportement et résultat équivalent, avec un "Jordan" qu'avec un "Charles")?
Les deux sont lies. Allant au delà de la salle de classe, on peut parler de la situation geo/financiere... d un établissement.On ne peut pas se suffire de dire: " Oui ce sont les mêmes programmes" par exemple car ce n est pas du tout la même pédagogie d un endroit a un autre.
A comportement et résultat équivalant, non, je ne crois pas qu un prof soit plus sévère avec Jordan mais encore faut il que le prof ayant des Charles dans sa classe, ait aussi des Jordan.