Conséquences politiques , géopolitiques , économiques , écologiques , migratoires de la guerre en Ukraine ...

Quand tu as une blance commerciale comme la France, c'est pas une bonne nouvelle. C'est bien la première fois d'ailleurs que je vois autant d'économistes d'accord sur les plateaux télé, c'est pas de bon augure.

Les memes qui il y a 6 mois nous disaient que la periode post-covid serait florissante et que la croissance serait a 10% jusqu'a la fin de la decenie :bravo:

Comme je dis souvent, les previsions economiques il faut s'en mefier. Si c'etait si facile de prevoir le futur on serait tous millionaires en bourse...
 
Les memes qui il y a 6 mois nous disaient que la periode post-covid serait florissante et que la croissance serait a 10% jusqu'a la fin de la decenie :bravo:

Comme je dis souvent, les previsions economiques il faut s'en mefier. Si c'etait si facile de prevoir le futur on serait tous millionaires en bourse...
Et l'euro serait un succès :cool:
 
Quand tu as une blance commerciale comme la France, c'est pas une bonne nouvelle. C'est bien la première fois d'ailleurs que je vois autant d'économistes d'accord sur les plateaux télé, c'est pas de bon augure.
Oui, la période n'est pas bonne mais tous ces économistes généralement expriment le discours du consensus, et ce consensus prévoit rarement les grosses chutes ou les grandes remontées. On répète souvent (des discours évidents) ce que tout le monde répète au vu de chiffres évidents. Du style, pourquoi le $ monte ? Réponse : Le dollar est une valeur refuge en cas d'incertitudes. Quand c'est plus élaboré, on nous rebalance : " L'économie américaine a des facultés de rebond beaucoup plus forte que la zone euro. Elle baisse très vite, mais elle remonte encore plus vite...
Si tu veux trouver une analyse fine et originale, dur dur les plateaux TV, même ceux des chaînes dites spécialisées type Bloomberg ou CNBC.
 
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Guerre en Ukraine : Bruxelles dégrade ses prévisions de croissance et d'inflation dans la zone euro

Le rythme de la croissance est impacté par la hausse des prix à la consommation désormais prévue à 7,6% en 2022 et 4% en 2023 par la Commission européenne.

Communique : La Commission européenne a abaissé jeudi ses prévisions de croissance dans la zone euro pour 2022 et 2023, à respectivement 2,6% et 1,4%, contre 2,7% et 2,3% anticipés jusqu'ici, en raison de l'impact croissant de la guerre en Ukraine.

L'inflation a, elle, été propulsée à des plus hauts historiques en raison de l'offensive russe et des sanctions occidentales qu'elle a entraînées. Bruxelles a relevé ses prévisions de hausse des prix à la consommation à 7,6% en 2022 et à 4% en 2023, contre 6,1% et 2,7% attendus précédemment, dans les 19 pays partageant la monnaie unique européenne.

Dans l'ensemble, l'économie en zone euro «devrait poursuivre son expansion, mais à un rythme nettement plus lent» que celui prévu lors des dernières prévisions publiées en mai, souligne l'exécutif européen. Cependant, la Commission prévient que la situation pourrait encore empirer en cas d'interruption des approvisionnements de gaz par Moscou, l'Europe restant encore très dépendante des hydrocarbures russes.

De fortes incertitudes

«L'évolution de la guerre et la fiabilité des approvisionnements en gaz étant inconnues, cette prévision est soumise à une forte incertitude et à des risques de baisse», a souligné le commissaire européen à l'Économie, Paolo Gentiloni, lors d'une conférence de presse. «L'invasion de l'Ukraine par la Russie a exercé des pressions supplémentaires à la hausse sur les prix de l'énergie et des produits alimentaires de base. Celles-ci (...) érodent le pouvoir d'achat des ménages», a relevé la Commission dans ses prévisions.

Parmi les autres facteurs se répercutant négativement sur la croissance, la Commission note le resserrement «plus rapide que prévu» de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), nécessaire pour endiguer l'inflation. S'y ajoutent «la décélération continue de la croissance aux États-Unis» et l'impact de la politique de Pékin contre le Covid-19 qui a entraîné confinements et fermetures d'usines en Chine. La guerre en Ukraine a mis fin au fort rebond de l'économie européenne entamé au printemps 2021, après la récession historique provoquée par la pandémie en 2020.

Le pic de l'inflation devrait survenir au troisième trimestre

«La dynamique de la réouverture de nos économies devrait soutenir la croissance annuelle en 2022, mais pour 2023, nous avons nettement revu nos prévisions à la baisse», a expliqué Paolo Gentiloni. Sur le front de l'inflation, la Commission estime que le pic devrait être atteint au troisième trimestre, avec un taux annuel estimé à 8,4%. Il se réduirait ensuite progressivement jusqu'à tomber sous la barre des 3% fin 2023. La hausse des prix à la consommation a battu en juin un nouveau record dans la zone euro, à 8,6% sur un an.

Les prévisions de croissance et d'inflation, annoncées jeudi, «dépendent fortement de l'évolution de la guerre et en particulier de ses implications pour l'approvisionnement en gaz de l'Europe», prévient Bruxelles. «De nouvelles augmentations des prix du gaz pourraient augmenter encore l'inflation et étouffer la croissance», souligne l'exécutif européen. En outre, les hausses de salaires décidées en Europe pour compenser la hausse du coût de la vie pourraient à leur tour renforcer la flambée des prix et enclencher un cercle vicieux inflationniste.

Cela pourrait entraîner un relèvement encore plus fort des taux d'intérêt, susceptible non seulement de ralentir la croissance, mais aussi de faire peser «des risques accrus pour la stabilité financière», s'inquiète la Commission. Alors que l'Europe affronte cet été une nouvelle vague de contaminations au Covid-19, la Commission note aussi «la possibilité que la résurgence d'une pandémie dans l'UE apporte de nouvelles perturbations à l'économie».


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Triple :bravo:
 

Italie: le gouvernement de Mario Draghi au bord du précipice

L'avenir du gouvernement semble fort compromis après la décision du Mouvement 5 Étoiles, membre de la coalition au pouvoir, de boycotter un vote de confiance sur un texte discuté ce jeudi au Sénat.

Communique : Conformément à l'annonce faite la veille par Giuseppe Conte, prédécesseur de Mario Draghi et actuel patron du M5S, les sénateurs de son parti n'ont pas participé au vote de confiance demandé par l'exécutif à l'occasion d'un décret-loi contenant des mesures d'environ 23 milliards d'euros pour aider les familles et les entreprises face à l'inflation.

M. Draghi dispose d'une majorité pour gouverner même sans les 5 Étoiles mais l'ex-patron de la Banque centrale européenne a affirmé à plusieurs reprises qu'il n'y aurait pas de gouvernement sans eux. Il était en effet arrivé aux affaires début 2021 pour constituer une coalition d'«unité nationale» susceptible de surmonter l'urgence pandémique et la crise économique qui s'est ensuivie. Or sans le soutien des M5S, il considère que son gouvernement devient «politique» et estime n'avoir pas été mandaté pour conduire un cabinet de cette nature.

«Il semble pour le moment qu'il n'ait pas l'intention de retourner devant le parlement pour voir s'il dispose d'une autre majorité», a analysé pour l'AFP Franco Pavoncello, professeur de Sciences politiques à l'université américaine de Rome John Cabot.

L'histoire est italienne, et donc compliquée: le décret-loi au centre de la crise politique contient également une mesure pour faciliter la construction d'un incinérateur d'ordures à Rome, à laquelle sont opposés les M5S. «Il faut répondre au malaise social qui augmente de manière claire et décidée. Les irresponsables, ce n'est pas nous, ce sont ceux qui ne donnent pas de réponse au pays», a justifié Mariolina Castellone, cheffe des sénateurs du M5S. «Aujourd'hui, nous ne participons pas au vote de ce décret-loi car nous ne partageons ni une de ses dispositions», celle concernant l'incinérateur à Rome, «ni la méthode» de son adoption, a-t-elle ajouté.

Le M5S s'oppose aux incinérateurs qui selon eux sont coûteux, polluants, peu efficaces et n'incitent pas la population au tri sélectif. Ils réclament aussi l'instauration d'un salaire minimum et d'un revenu citoyen.

Chute de la Bourse à Milan

Mais le mouvement a aussi, voire surtout, des arrière-pensées électoralistes, selon les analystes. «Le M5S s'écroule dans les sondages et a besoin de récupérer de la visibilité (...). Il veut être au centre de l'attention», a expliqué à l'AFP Lorenzo Codogno, ancien économiste en chef du Trésor italien et professeur invité à la London School of Economics.

Le M5S, vainqueur des dernières élections législatives, en 2018, avec 32% des voix et une majorité relative au Parlement, n'a cessé depuis de dégringoler dans les intentions de vote, aujourd'hui à 10%-11%, et nombre de ses élus l'ont quitté depuis. Un tiers de ses députés, environ 50, a fait scission et a suivi l'ancien chef du M5S, l'actuel ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio, qui a récemment créé son propre parti, Ensemble pour l'avenir (IPF).

L'incertitude régnant sur l'avenir du gouvernement Draghi n'a pas manqué de causer des turbulences sur les marchés: la Bourse de Milan chutait de plus de 3% jeudi après-midi et le coût de la dette de l'Italie est reparti à la hausse, signe de la nervosité ambiante.

Éviter une campagne et un scrutin

Concernant Mario Draghi, Franco Pavoncello observe que «sans aucun doute il y aura des pressions sur lui, venant également de l'étranger, parce que si demain le gouvernement Draghi tombe, je n'ose imaginer ce qui se passera avec le spread (le très surveillé écart entre les taux d'intérêt allemand et italien à dix ans, NDLR) et tout le reste». M. Codogno pense que la solution pourrait être un éventuel gouvernement «Draghi bis» ou avec un autre Premier ministre pour gérer les affaires courantes et mener le pays aux élections législatives du début 2023, car le président de la République, Sergio Mattarella, ne veut pas d'élections en septembre.

Le chef de l'État entend éviter une campagne et un scrutin chronophages à un moment où le pays fait face aux conséquences de l'agression russe contre l'Ukraine, affronte une nouvelle vague de Covid, doit préparer le budget 2023 et mettre en place toutes les mesures réclamées par l'Union européenne pour bénéficier des quelque 200 milliards d'euros octroyés à Rome dans le cadre du dispositif de l'UE.



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Le modèle allemand chancelle, la croissance tourne au ralenti

ANALYSE - L’ex-locomotive européenne souffre de sa forte dépendance énergétique à la Russie.

Extrait article payant :
Des dizaines de navires géants* chargés chacun de quelque 150.000 conteneurs, bloqués dans l’embouchure de l’Elbe à l’entrée du port de Hambourg. Et en plein milieu de cette tourmente logistique, des milliers d’employés maritimes en grève à l’appel du syndicat Verdi pour réclamer une hausse de 1,20 euro du salaire horaire ainsi qu’un rattrapage intégral de l’inflation qui atteint 8 %. Au pays de la concorde sociale et de la cogestion, jamais une telle grève d’avertissement n’avait duré aussi longtemps depuis quarante ans. Les débrayages, qui ont débuté jeudi à 6 heures du matin, se poursuivront jusqu’au week-end. «Une catastrophe» économique, jugent les professionnels. «Et voilà que les syndicats en rajoutent une couche», s’étrangle le quotidien populaire Bild ...

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*150000 containers , encore un journaliste pro ? :)

Pendant ce temps les russes nous promenent par le bout du nez ! :hum:

Exportations de céréales d'Ukraine: un «document final» bientôt prêt, selon Moscou

Le ministère russe de la Défense a indiqué vendredi qu'un «document final» sera prêt sous peu pour permettre l'exportation de céréales d'Ukraine, après des négociations impliquant Moscou, Kiev, Ankara et l'ONU cette semaine.

Extrait :
«Les propositions de la Russie ont été soutenues dans l'ensemble par les participants aux consultations. Et très bientôt, le travail de rédaction du document final, +L'initiative Mer Noire+, sera achevé», a dit le porte-parole du ministère, Igor Konachenkov, dans une vidéo diffusée par ses services. Selon lui, les mesures proposées par Moscou doivent permettre d'empêcher «les chaînes logistiques concernées d'être utilisées pour des livraisons d'armes au régime de Kiev». Il n'a pas donné d'autres précisions.


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En Italie, la droite et le Mouvement 5 étoiles font tomber Mario Draghi

Trois partis du gouvernement ont refusé, mercredi, d'accorder leur confiance au président du Conseil italien lors d'un vote au Sénat, le forçant à quitter le pouvoir.

Extrait :
C'est un drame du pouvoir en plusieurs actes qui se joue depuis plusieurs jours à Rome. Depuis la démission de Mario Draghi il y a une semaine, refusée par le président de la République, Sergio Mattarella, qui lui demande alors de venir s'expliquer le 20 juillet devant le Parlement et exige qu'il sollicite un vote de confiance, l'Italie est suspendue à la question de savoir si le gouvernement Draghi va pouvoir continuer son travail jusqu'aux prochaines élections au printemps 2023. Ou si, confirmant sa démission, les Italiens seront appelés à des élections anticipées début octobre, sept mois plus tôt que prévu, alors que sept sur dix souhaitent que la législature aille à son terme.

L'inquiétude est telle qu'elle suscite des appels non seulement des chancelleries européennes, mais aussi de toute l'Italie. Y compris, pour la première fois dans l'histoire, de près de 2000 maires qui, toutes tendances confondues, demandent expressément à Mario Draghi de rester.

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Pour Paris, le départ annoncé de Draghi ouvre une ère «d'incertitudes»

Le départ pressenti du premier ministre italien Mario Draghi, «pilier pour l'Europe», ouvre une «période d'incertitudes», a estimé jeudi 21 juillet la secrétaire d'État française chargée de l'Europe Laurence Boone.

Communique : Le président du Conseil italien est proche de la porte de sortie après la défection de trois partis importants de sa coalition qui scelle le sort de son gouvernement d'unité nationale.

«C'est un pilier pour l'Europe»

«L'Italie va rentrer dans une période qui est peut-être un peu moins stable que ce qu'on a vu auparavant», a déclaré au micro de France Inter Laurence Boone, ancienne cheffe économiste de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). «Je veux rendre ici hommage à Mario Draghi qui est un homme d'État exceptionnel, qui est un partenaire pour la France, on a bien travaillé ensemble, c'est un pilier pour l'Europe», a-t-elle ajouté. À la question de savoir si son départ annoncé était une mauvaise nouvelle, Laurence Boone a estimé qu'il s'agissait d'«une période d'incertitudes» et que «les périodes d'incertitudes» ne rendent «jamais tout le monde très à l'aise».

«Mais je vous rappelle que pendant la crise Covid qui était aussi pour le coup une incertitude maximale on a su faire un endettement commun et ça, ça donne un socle à l'Union européenne très très fort, un endettement commun et solidaire où on avait décidé d'aider les pays les plus touchés», a-t-elle ajouté. Mario Draghi est attendu dans la journée chez le président de la République Sergio Mattarella, auquel il devrait remettre sa démission. Sergio Mattarella pourrait prononcer dans la foulée la dissolution du parlement et convoquer des élections anticipées pour cet automne. Dans cette hypothèse, Mario Draghi serait alors chargé d'expédier les affaires courantes jusqu'à la nomination de son successeur issu des urnes.

Les marchés scrutent avec attention la situation. Le coût de la dette de l'Italie est reparti à la hausse et la Bourse de Milan était en berne mercredi, signe de la nervosité des marchés face à l'incertitude régnant dans la troisième économie de la zone euro.

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Et l'euro serait un succès :cool:

T'as raison, tout ce que fait l'Europe est caca prout. Ca doit etre pour ca que la Croatie va integre l'Euro-zone l'annee prochaine...

 
T'as raison, tout ce que fait l'Europe est caca prout. Ca doit etre pour ca que la Croatie va integre l'Euro-zone l'annee prochaine...

T'aurais des news de la Suède et du Danemark s'il te plait ?
Surtout la Suède qui a l'obligation de rejoindre l'eurozone... Depuis 20 ans, pourquoi ce dossier n'avance-t-il pas? :hum:

Sinon, que du côté français on se réjouit que la Croatie rejoigne l'euro, rien d'étonnant, c'est une passion française que de toujours payer pour les autres...


Bon sinon, sans transition, j'aime bien la réponse de type "crise de l'euro" de l'Espagne sur la volonté de l'Union Européenne de voire les pays de l'UE baisser leur consommation de 15% de gaz
"Contrairement aux autres pays européens, nous n'avons pas vécu au-dessus de nos moyens d'un point de vu énergétique"

:D

 

Stefano Pilotto: «Quelles sont les causes du départ de Mario Draghi ?»

FIGAROVOX/TRIBUNE - La chute de Mario Draghi s'explique par la verticalité de son pouvoir, analyse l'historien italien. S'il a réussi à coaliser la plupart des partis pour gérer la pandémie et le plan de relance, il n'a pas su écouter les voix discordantes sur les questions géopolitiques, explique-t-il.

Extrait choisi : Tout se déroulait assez bien, parfois très bien. La discipline de Mario Draghi était partagée, saluée et soutenue. Son approche légèrement autoritaire était tolérée sinon favorisée par une opinion publique neutralisée par la pandémie. Mais le 24 février les troupes russes sont intervenues en Ukraine. Cette donnée a changé en profondeur la tâche et le rôle du premier ministre. Le déroulement impondérable de l'histoire posa un défi supplémentaire au chef du pouvoir exécutif: son devoir ne se bornait plus qu'à la gestion de l'urgence sanitaire et à la relance de l'économie nationale par le truchement d'une utilisation avisée des fonds pourvus par Bruxelles.

Un conflit militaire aux frontières de l'Union européenne exigeait la définition d'une action politique adéquate, où le poids de l'idéologie pouvait se superposer de façon impérieuse sur les intérêts économiques tout court. C'est à ce moment-là que Mario Draghi a montré ses limites au niveau historique et politique. L'un des plus grands experts du monde en matière d'économie et finances s'est trouvé, peut-être, désemparé face à une tache qui paraissait le dépasser. Peut-on lui reprocher de ne pas être aussi préparé en histoire et en politique, qu'en économie et finances ? Bien sûr que non. Personne n'est préparé en profondeur sur tous les sujets de la connaissance universelle.

Mario Draghi gouvernait tout seul, il poursuivait son action politique sans trop se laisser gêner par les opinions de ceux qui naviguaient sur son même navire, il paraissait vouloir devenir le champion de la fidélité atlantique à outrance.
Stefano Pilotto

Face à la crise en Ukraine, Mario Draghi a refusé d'élaborer une ligne politique proprement italienne, se rangeant à 200% sur la ligne suivie par les États-Unis et la plupart des pays occidentaux de l'Union européenne. Pourquoi s'exposer au risque de choix dangereux si on peut s'abriter sous la carapace d'un Occident sans doute éclairé par le génie de la plus grande puissance du monde ?

Ce fut un pari. Il n'est pas certain que ce fut un pari gagné. Une action politique parmi les plus véhémentes à l'encontre de la Russie, un zèle parfois surprenant visant à relancer les sanctions économiques, politiques, culturelles et sociales contre le peuple russe, une volonté indéracinable de fournir non seulement des équipements civils et les aides sanitaires à la population ukrainienne, mais aussi des armements légers et lourds aux forces armées de Kiev, contre l'avis et du Mouvements 5 étoiles, de la Ligue et de la majorité de l'opinion publique italienne: Mario Draghi gouvernait tout seul, il poursuivait son action politique sans trop se laisser gêner par les opinions de ceux qui naviguaient sur son même navire, il paraissait vouloir devenir le champion de la fidélité atlantique à outrance.

Toute politique musclée à l'égard d'une grande puissance provoque des conséquences inévitables, surtout si on est dépendant de cette grande puissance au niveau énergétique. Les conséquences n'ont pas tardé à frapper les intérêts économiques et financiers des Italiens: difficultés pour remplacer l'approvisionnement russe de gaz et de pétrole, accroissement rapide de l'inflation, accroissement des taux d'intérêt, contraction du crédit, diminution de la croissance et probable perspective de récession, détérioration du pouvoir d'achat. Ces évidences ont conduit le Mouvement 5 étoiles à hausser la voix pour se faire entendre.

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Intérêts longs-termes des moteurs économiques de l'europe, des Etats Unis et de la Russie (source OCDE)

Les taux d'intérêt à long terme se réfèrent aux obligations d'État arrivant à échéance dans dix ans. Les taux sont principalement déterminés par le prix demandé par le prêteur, le risque de l'emprunteur et la baisse de la valeur du capital. Les taux d'intérêt à long terme sont généralement des moyennes des taux quotidiens, mesurés en pourcentage. Ces taux d'intérêt sont implicites par les prix auxquels les obligations d'État sont négociées sur les marchés financiers, et non par les taux d'intérêt auxquels les emprunts ont été émis. Dans tous les cas, il s'agit d'obligations dont le remboursement du capital est garanti par les gouvernements. Les taux d'intérêt à long terme sont l'un des déterminants de l'investissement des entreprises. Les faibles taux d'intérêt à long terme encouragent l'investissement dans de nouveaux équipements et les taux d'intérêt élevés le découragent. L'investissement est, à son tour, une source majeure de croissance économique.
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Céréales : l'Union africaine «se félicite» de l'accord entre la Russie et l'Ukraine


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L'Union africaine (UA) s'est «félicitée» samedi de l'accord signé entre la Russie et l'Ukraine pour débloquer les exportations de céréales, un «développement bienvenu» pour le continent qui fait face à un risque accru de famine.

Communique :
Cet accord est «une réponse» à la visite en juin en Russie du chef de l'Etat sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'UA, et de Moussa Faki, président de la commission de l'UA, qui avaient souligné auprès de Vladimir Poutine «l'urgence du retour des céréales d'Ukraine et de Russie sur les marchés mondiaux», souligne l'organisation dans un communiqué. «L'UA réitère (son) appel à un accord immédiat de cessez-le-feu et l'ouverture de nouvelles négociations politiques sous les auspices du Nations Unies dans l'intérêt de la paix et de la stabilité mondiales», ajoute le communiqué.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie - deux pays qui assurent notamment à eux deux 30% des exportations mondiales de blé - a conduit à une flambée des cours des céréales et des huiles, ainsi que des engrais. L'ONU a dit craindre «un ouragan de famines», essentiellement dans des pays africains qui importaient plus de la moitié de leur blé d'Ukraine ou de Russie.

La Corne de l'Afrique (Kenya, Ethiopie, Somalie, Djibouti) fait notamment face à sa pire sécheresse depuis 40 ans, qui a plongé dans la faim au moins 18 millions de personnes. L'accord signé vendredi à Istanbul entre la Russie et l'Ukraine prévoit notamment la mise en place de «couloirs sécurisés» afin de permettre la circulation en mer Noire des navires marchands, que Moscou et Kiev s'engagent à «ne pas attaquer», selon un responsable des Nations unies.


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A noter que dans cette issue que l'on espere salvatrice , le president Erdogan est le maitre du jeu de Go et conforte ainsi sa position vis a vis des pays non alignes ... La photo parle d'elle meme ... Pas d'etendards de l'Union Europeenne ou des Etats Unis dans un process de conciliations pour aboutir a un apaisement des tensions , voir a une ouverture en direction de la paix ... L'Onu rempli son role pour la premiere fois dans ce conflit absurde et fraticide .... :bravo:
 
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EDF subit une perte d'ampleur exceptionnelle de 5,3 milliards d'euros au premier semestre

Les résultats d'EDF sont principalement dus à la baisse de production d'énergie nucléaire et sa mise à contribution par l'État pour contenir la facture d'électricité des Français.

Communique : EDF a subi une des plus lourdes pertes de son histoire au premier semestre, à 5,3 milliards d'euros, en raison de la baisse de production d'énergie nucléaire, liée aux problèmes de corrosion d'une partie de ses réacteurs, et de sa mise à contribution par l'État pour contenir la facture d'électricité des Français, a-t-il annoncé jeudi.

Cette production historiquement faible est la conséquence notamment de la mise à l'arrêt de 12 réacteurs sur 56 en France pour des problèmes de corrosion, et de 18 autres pour des opérations de maintenance programmées.

Vendre bon marché

Le chiffre d'affaires est en revanche en forte progression (+67,2%), à 66,262 milliards d'euros, soutenu par la forte hausse des prix de l'électricité et du gaz en Europe. «Les résultats du premier semestre traduisent les difficultés rencontrées en matière de production nucléaire en France et dans une moindre mesure hydroélectrique, ainsi que l'effet du bouclier tarifaire mis en place en France pour 2022», a commenté le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, cité dans le communiqué.

Le gouvernement a en effet obligé EDF à vendre davantage d'électricité bon marché à ses concurrents pour protéger la facture des ménages. «Ces événements imposent au groupe d'acheter de l'électricité dans un contexte de prix de marché élevés», a résumé l'énergéticien, détenu à 84% par l'Etat français, et dont le gouvernement a prévu la renationalisation à 100% dans les prochains mois.

Le groupe a par ailleurs indiqué maintenir sa «prévision de production nucléaire sur l'année dans la fourchette de 280 à 300 TWh», une prévision «confortée» par la validation mercredi par l'Autorité de sûreté nucléaire de sa stratégie pour contrôler les problèmes de corrosion rencontrés dans son parc nucléaire.


 

Emmanuel Macron reçoit le prince héritier saoudien, qui poursuit sa «réhabilitation» après l'affaire Khashoggi

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Le chef de l'État, de retour d'Afrique, et Mohammed Ben Salman dîneront ensemble à l'Élysée.

Extrait : C'est sa première visite en Europe depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi et elle passe par la France. Mohammed Ben Salman dîne jeudi 28 juillet avec Emmanuel Macron, suscitant la colère des défenseurs des droits de l'Homme.

Cette rencontre signe un peu plus la «réhabilitation» du prince héritier saoudien, moins de deux semaines après la visite du président américain Joe Biden en Arabie saoudite, qui a définitivement consacré le retour de «MBS» sur la scène internationale, dans un contexte de guerre en Ukraine et de flambée des prix de l'énergie.
Mohammed Ben Salman, qui avait débuté sa mini-tournée européenne en Grèce, était attendu mercredi après-midi à l'aéroport parisien d'Orly, où le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire devait l'accueillir, annonçait une source gouvernementale. Son arrivée n'avait toutefois pas été confirmée jeudi matin. En déplacement en Afrique, dont il reviendra jeudi après-midi, Emmanuel Macron recevra MBS quelques heures plus tard pour un «dîner de travail», prévu à 20h30 à l'Élysée, a indiqué la présidence française dans un communiqué.

 
Emmanuel Macron reçoit le prince héritier saoudien, qui poursuit sa «réhabilitation» après l'affaire Khashoggi
Comme quoi tous n'est pas perdu pour tous les dirigeants honnis aujourd'hui, demain au grès du vent ils peuvent redevenir de bon partenaire. Donc ne désespérerons pas de ce monde, rien est écrit, cela dépend du sens du vent.
 
Comme quoi tous n'est pas perdu pour tous les dirigeants honnis aujourd'hui, demain au grès du vent ils peuvent redevenir de bon partenaire. Donc ne désespérerons pas de ce monde, rien est écrit, cela dépend du sens du vent.
Bonsoir Pautal
Droits de l'homme , humains , democratiques a geometrie variable ? :hum:
Par contre la Chine vient de se faire allumer serieusement a Bruxelles a propos de Hong Kong , je vais publier l'article du jour ,dans la rubrique adaptee ! :)
 
Comme quoi tous n'est pas perdu pour tous les dirigeants honnis aujourd'hui, demain au grès du vent ils peuvent redevenir de bon partenaire. Donc ne désespérerons pas de ce monde, rien est écrit, cela dépend du sens du vent.
Ce n’est pas au gré du vent, mais en fonction des analyses géologiques.
Si les sous-sols de la Corée du Nord regorgeaient de pétrole, Kim Jong-un se verrait dérouler le tapis rouge dans tous les pays occidentaux…