Cinq idées reçues sur le PCC

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19 Nov 2009
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Peking
Cinq idées reçues sur le Parti communiste chinois


Le léninisme de marché est toujours d'actualité. Décryptage des clichés qui circulent au sujet de l'Empire du Milieu...

slate.Fr



«La Chine n’a plus de communiste que le nom»

Faux. Imaginons que Lénine revienne à la vie dans le Pékin de 2011; imaginons qu’il parvienne à fermer les yeux sur les gratte-ciels étincelants et sur l’ostensible consumérisme de leurs habitants. Il percevrait certainement le Parti communiste chinois comme une copie du système qu’il avait élaboré, près d’un siècle plus tôt, pour les vainqueurs de la révolution bolchevique. Il suffit en effet d’étudier la structure du parti pour comprendre à quel point le système politique chinois demeure communiste —et léniniste.
Cela fait certes bien longtemps que la Chine a tiré un trait sur les fondements du système économique communiste. Elle les a progressivement remplacés par des entreprises d’Etat ayant le sens des affaires, qui coexistent avec un secteur privé des plus dynamiques. Mais malgré cette libéralisation de l’économie, les dirigeants chinois ont bien pris soin de conserver leur mainmise sur le pouvoir; et ce à travers trois éléments contrôlés par le parti: les fonctionnaires, la propagande et l’Armée populaire de libération (APL).
L’APL n’est pas l’armée du pays; c’est celle du parti. En Occident, la politisation potentielle des militaires est souvent matière à controverse. En Chine, c’est tout le contraire: le parti est constamment sur ses gardes, de peur de voir l’armée se dépolitiser. Il n’a peur que d’une chose: perdre le contrôle des généraux et de leurs troupes. En 1989, un général avait refusé d’ordonner à ses soldats de marcher sur la capitale pour y déloger les étudiants de la place Tian’anmen; l’incident a marqué au fer rouge la mémoire collective de la classe dirigeante. Car au final, c’est la répression des manifestants par l’armée qui a permis au parti de conserver le pouvoir en 1989; depuis, ses dirigeants font de leur mieux pour conserver le soutien des généraux, au cas où il faudrait étouffer de nouvelles révoltes dans l’œuf.
Le parti contrôle les médias par l’intermédiaire du département de la propagande, tout comme le faisait l’Union soviétique. Ce département transmet des directives quotidiennes aux organes de presse, par écrit, par email ou par sms, et —plus officieusement— par téléphone. Les directives expliquent, souvent en détail, comment traiter (ou ne pas traiter du tout) les informations considérées comme sensibles par le parti; l’attribution du prix Nobel de la paix à Lu Xiaobo, par exemple.
Enfin (et c’est peut-être le plus important), c’est le parti qui alloue tous les postes de premier plan dans les ministères, dans les entreprises, dans les universités et dans les médias, par l’intermédiaire d’un organisme mystérieux et peu connu: le département de l’organisation. A travers ce département, le parti gère la quasi-totalité des nominations d’importance, quelle que soit la région et le champ d’activité. Les Chinois se souviennent manifestement de la politique de Staline, qui voulait que les cadres décident de tout.
De fait, lorsqu’on compare la liste des caractéristiques du Parti communiste chinois à celle de l’Union soviétique (telle qu’établie par Robert Service, grand historien de l’URSS), on se rend vite compte que les ressemblances sont incroyablement nombreuses. Le parti a agit comme tous les dirigeants communistes au temps de leur âge d’or: il a éradiqué ou affaibli ses opposants politiques, a éliminé l’indépendance de la justice et des médias, a limité les libertés civiles et religieuses, a dénigré les partisans d’une autre vision de la nation, et a envoyé les dissidents en camp de travail. Si le système chinois est souvent qualifié de «léninisme de marché», ce n’est pas par hasard.

«Le Parti contrôle tous les aspects de la vie des citoyens»

Plus maintenant. Sous Mao Zedong (de 1949 à sa mort, en 1976), la Chine était, de fait, un Etat totalitaire. En ces temps obscurs, les employés ordinaires ne pouvaient se marier (et emménager avec leur conjoint) sans l’autorisation de leur supérieur hiérarchique. Il leur fallait également attendre l’aval de l’administration pour commencer à fonder une famille.
Depuis, le Parti communiste a compris qu’une telle ingérence dans la vie des Chinois pouvait desservir son principal projet: la création d’une économie moderne. Durant la période des grandes réformes initiées par Den Xiaoping (à la fin des années 1970), le Parti a peu à peu relâché son emprise sur la vie privée des citoyens, à l’exception des dissidents les plus récalcitrants. Dans les années 1980 et 1990, la disparition progressive de l’ancien système de prise en charge complète des citoyens (entreprises d’Etat, services médicaux et autres aides sociales) a également mis fin à un dispositif de contrôle particulièrement complexe, construit autour des comités de quartier, et dont l’un des objectifs étaient d’espionner la population.
Cette réforme a grandement profité au Parti. Certes, de nombreux jeunes ne savent plus vraiment à quoi sert ce dernier, estimant qu’il ne joue plus aujourd’hui de rôle notable dans leurs vies. Mais les dirigeants s’en réjouissent: les citoyens ordinaires ne sont pas sensés s’intéresser aux rouages internes du parti. Ses organes les plus puissants (comme les départements de la propagande et de l’organisation) ne veulent pas se faire remarquer; on ne trouve aucune plaque à leurs noms devant leurs bureaux, et leurs numéros de téléphone ne figurent pas dans les annuaires. La stratégie de la discrétion s’est avérée payante: elle leur permet de cacher leurs opérations à la population tout en permettant au parti de récolter tous les lauriers d’une croissance économique éclair. C’est ainsi que fonctionne aujourd’hui le contrat social de la Chine: le parti permet au citoyens d’améliorer leur niveau de vie comme bon leur semble, à condition que ces derniers ne se mêlent pas de politique.

«Internet aura raison du parti»

Impossible. On se souvient de la formule prononcée il y a dix ans par Bill Clinton; il affirmait que les dirigeants chinois ne parviendraient jamais à contrôler Internet, tâche revenant, selon lui, à essayer de «clouer de la gelée à un mur». Le président avait raison —mais il ne s’attendait certainement pas à cela. En Chine, Internet n’est pas le relais des valeurs démocratiques occidentales; et à bien des égards, il est même devenu l’inverse. La «grande muraille numérique» est chargée de filtrer les idées venues de l’Occident, et elle remplit parfaitement son office. A l’intérieur des murs, en revanche, les cyber-citoyens ultranationalistes jouissent d’une liberté de parole beaucoup plus étendue.
Le Parti communiste chinois s’est toujours drapé dans le nationalisme pour s’assurer le soutien du peuple, et il a toujours su exploiter l’émotion de la population quant aux humiliations historiques infligées par l’Occident. Les propositions d’investissements étrangers les plus banales qui soient ont ainsi parfois été comparées à l’Alliance des huit nations, qui avait envahi et occupé Pékin en 1900. Mais lorsque de tels propos se propagent sur Internet, le gouvernement chinois parvient souvent à canaliser cette colère avec finesse pour servir ses propres intérêts. Pékin avait par exemple utilisé un mouvement de colère anti-japonaise pour faire pression sur Tokyo lorsque le capitaine d’un bateau de pêche avait été arrêté dans les eaux du Japon. Ces tactiques pour le moins brutales ne font rien pour améliorer l’image de la Chine à l’étranger, mais elles ont renforcé la popularité du parti dans la population; dans les médias nationaux, les Chinois entendent que leurs dirigeants tiennent tête aux puissances étrangères.
A travers son département de la propagande, le parti emploie toute une gamme de tactiques —souvent inventives— pour conserver sa mainmise sur Internet. Chaque région dispose d’une police numérique spécialement entraînée, chargée de contenir tout mouvement d’humeur local, et le département de s’arrête pas là: il a mis sur pied un système permettant d’allouer de petites sommes d’argent à tout citoyen disposé à poster des messages progouvernementaux sur divers forums et groupes de discussion. De plus, les principaux portails Internet savent que leur —très profitable— modèle économique dépend de leur capacité à éliminer tout contenu subversifs de leurs sites. Et s’ils défient ces règles à maintes reprises, le gouvernement peut tout simplement les faire disparaître du web.


«Plusieurs pays souhaitent reproduire le modèle chinois»


Bon courage. Il va sans dire que nombre de pays en développement envient le succès de la Chine. Quel pays pauvre refuserait trois décennies de croissance à 10%? Et quel despote ne voudrait pas d’une croissance à 10%, tout en ayant l’assurance de rester au pouvoir pour longtemps? De fait, nombre de pays auraient beaucoup à apprendre de la Chine quant à l’administration du développement (comment affiner ses réformes en les implémentant dans différentes régions du pays; comment gérer l’urbanisation de manière à ce que les métropoles ne soient pas submergées par les quartiers pauvres et les bidonvilles…).
Par ailleurs, la Chine est parvenue à ce résultat en ignorant délibérément les conseils de l’Occident; elle a su tirer parti des avantages du marché, sans pour autant succomber à l’ensemble de ses charmes. Pendant des années, les banquiers du monde entier se sont rendus à Pékin pour prêcher la bonne parole de la libéralisation financière, conseillant aux dirigeants chinois de laisser flotter leur monnaie et d’ouvrir leur compte de capital. Comment reprocher aux Chinois d’avoir compris que cette recommandation était évidemment motivée par des intérêts personnels? Une théorie à la mode veut que le succès de la Chine ait donné naissance à un nouveau «consensus de Pékin», qui remettrait en cause l’importance de l’économie de marché et de la démocratie —les deux marques de fabrique du «consensus de Washington». Le consensus de Pékin proposerait ainsi un système économique pragmatique et une politique autoritariste prête à l’emploi.
Mais observez le modèle chinois de plus près, et vous verrez qu’il n’est pas si simple de le l’imiter. La plupart des pays en développement n’ont pas la tradition et la complexité bureaucratique de la Chine; la structure du parti lui donne une capacité à mobiliser des ressources et à diriger ses fonctionnaires qu’ils ne peuvent égaler. La République démocratique du Congo pourrait-elle établir et administrer un département de l’organisation? En Chine, l’autoritarisme ne pourrait fonctionner sans les ressources du parti.


«Le parti ne peut pas rester au pouvoir éternellement»

Faux. Du moins pas dans un avenir prévisible. Contrairement à ce que l’on a pu voir à Taiwan et en Corée du Sud, l’émergence de la classe moyenne chinoise n’a pas coïncidé avec une exigence de démocratie à l’occidentale. Et ce pour d’évidentes raisons. Ses trois plus proches voisins asiatiques, Japon y compris, sont devenus des démocraties à des moments —et dans des circonstances— différents. Mais ils étaient tous des protectorats des Etats-Unis, et Washington a joué un rôle central dans la mise en place (ou dans l’institutionnalisation) de leur démocratie. L’Amérique a ainsi fait pression sur la Corée du Sud pour qu’elle annonce la tenue d’élections avant les Jeux olympiques de Séoul de 1988. Par ailleurs, les sociétés japonaises et sud-coréennes sont plus réduites et plus homogènes; elles n’ont pas la vaste portée continentale de la Chine, et sa multitude de conflits nationaux et ethniques. Inutile d’ajouter qu’aucun de ces pays n’a connu de révolution communiste ayant pour but principal de bouter les impérialistes étrangers hors de leurs frontières.
Il est fort possible que la classe moyenne urbaine chinoise désire avoir plus de liberté politique, mais elle n’a jamais osé se soulever de concert contre l’Etat —et ce pour une simple raison: elle a bien trop à perdre. Ces trente dernières années, le parti a sévèrement réprimé toute forme d’opposition; mais il a aussi lancé une série de vastes réformes économiques. La liberté de consommer (voitures, immobilier, supermarchés bien fournis) est beaucoup plus séduisante que la vague idée de démocratie, surtout lorsque ceux qui réclament des réformes politiques peuvent perdre leur métier ou se faire emprisonner. S’opposer au parti peut coûter cher; bien trop cher. Voilà pourquoi les régions rurales ont constitué les principaux foyers d’agitation de ces dernières années; on y trouve les habitants les plus pauvres, et donc les moins touchés par les bienfaits du miracle économique national. «Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! Vous n’avez rien à perdre que vos crédits immobiliers!» n’est pas le plus engageant des slogans révolutionnaires.
Voilà pourquoi certains analystes estiment que des divisions internes au parti seraient un vecteur de changement politique plus probable. Comme toutes les organisations politiques de grande ampleur, le Parti communiste chinois est divisé en factions diverses, qui vont des fiefs locaux (dont l’influence a été illustrée par la «clique de Shanghai», sous le président Jiang Zemin) aux réseaux internes au parti (les cadres supérieurs furent par exemple liés à la Ligue de la jeunesse communiste par Hu Jintao, le successeur de Jiang). Les cadres du parti sont clairement en désaccord sur nombre de sujet, que ce soit le rythme à donner à la libéralisation politique ou l’ampleur du rôle que doit jouer le secteur privé dans l’économie du pays.
Mais ces divergences sont souvent l’arbre qui cache la forêt. Depuis 1989, lorsque les instances dirigeantes du parti s’étaient divisées et que ce dernier avait failli s’effondrer, il existe une règle suprême: aucun conflit interne au Politburo ne doit être rendu public. Aujourd’hui, la coopération des cadres dirigeants du parti est aussi naturelle que la compétition de ses factions internes, qui ne cesse de l’affaiblir. Xi Jinping, l’héritier présomptif de Hu Jintao, prendra certainement les rênes du pouvoir en 2012, lors du prochain congrès du parti. Son vice-président sera sans doute Li Keqiang; si l’on part du principe que ce dernier lui succédera pour l’habituel mandat de cinq ans, il semble que la Chine soi fixée sur l’identité de ses dirigeants jusqu’en 2022. Lorsque les Chinois comparent leur pays à l’Amérique, ils se disent que cette dernière ressemble de plus en plus à une république bananière.
L’idée selon laquelle la Chine était destinée à devenir une démocratie a toujours été une hypothèse occidentale; hypothèse née de nos théories sur l’évolution des systèmes politiques. Et pour l’heure, tout pousse à croire que ces théories sont fausses. Le parti pense ce qu’il dit: il ne veut pas voir la Chine devenir une démocratie à l’occidentale —et il semble disposer de tous les outils nécessaire pour s’assurer que cela n’arrive jamais.

Richard McGregor
McGregor est l'ancien chef de bureau à Pékin pour the Financial Times et l'auteur de The Party: The Secret World of China's Communist Rulers.

Traduit par Jean-Clément Nau


http://www.slate.fr/story/33301/parti-communiste-chine
 
A l'heure où l'Afrique du nord s'embrase, il est intéressant de savoir que :
- tout changement en Chine ne viendra pas de la population, mais d'éventuelles dissensions internes au Parti
- Internet (donc les réseaux sociaux) ne peut pas être un vecteur de propagation d'un quelconque changement
 
tout changement en Chine ne viendra pas de la population, mais d'éventuelles dissensions internes au Parti

Je ne sais pas trop. Pour l'instant la population se fout de la politique du moment qu'elle peut vivre à peu près normalement. Mais le jour où les millions de paysans en auront marre de se faire exploiter pour des cacahuètes et le feront savoir, il pourrait y avoir du changement.
 
Je ne sais pas trop. Pour l'instant la population se fout de la politique du moment qu'elle peut vivre à peu près normalement. Mais le jour où les millions de paysans en auront marre de se faire exploiter pour des cacahuètes et le feront savoir, il pourrait y avoir du changement.

ANNEE 50 : Le pouvoir est au bout du fusil...
ANNEE 2011 : Le pouvoir est au bout de la carte
 
Je trouve que cet article est très caricatural dans sa forme, et dans son plan.

Certes l'armature du parti repose encore sur des bases communistes (bureau politique, propagande, secrétaires du parti dans les usines et entreprises et même dans les salles de classe un élève représente le parti) mais la spécificité chinoise repose sur le fait que l'idéologie communiste a été parfaitement embrassée populairement par la culture confucianiste et la tradition de dynastie. Lénine n'a du coup pas tant à voir que cela dans l'aventure, pourtant on parle plus de lui que de Mao dans l'article.

Car Mao a été l'élément perturbateur. Il avait senti que le système de pensée confucianiste était un frein à l'avènement du communisme. La justification idéologique de la révolution culturelle était de dés-ancrer les chinois de ce système. Ca a certes complètement échoué et pour cause, Confucius est antérieur à Jésus ; un référentiel aussi ancien ne s'efface pas en quelques années. Après la mort de Mao, les successeurs comme Zhou Enlai ou Deng Xiaoping ont pris le parti de laisser le pays revenir vers son point d'équilibre naturel tout en lustrant les chromes de la gigantesque carcasse bureaucratique. Ensuite on connait l'histoire.

Il y a 2 semaines une nouvelle statue de Confucius a été inaugurée sur la place Tiananmen, en plein coeur du système chinois, dans une relative incompréhension des chinois d'ailleurs. Cette érection révèle (à mon sens) à quel point le parti est conscient d'avoir renié, et Mao, et Marx. Conscient aussi que le peuple est de culture confucianiste et que le moyen le plus facile de rester au pouvoir est de promouvoir les valeurs de l'inconscient collectif.
 
Dernière édition:
Concernant le plan, je reviens sur les 2 premières questions, ça cloche dès le départ en fait :

«La Chine n’a plus de communiste que le nom» FAUX
«Le Parti contrôle tous les aspects de la vie des citoyens» Plus maintenant

Si on pensait vraiment que la Chine n'avait plus de communiste que le nom, on ne penserait pas que le Parti contrôlerait tous les aspects de la vie des citoyens.

Par conséquent en posant 2 idées reçues contradictoires, l'auteur indique qu'il n'a pas su faire la synthèse qu'il aurait du faire, à savoir que l'opinion est mesurée sur la question.


Pour donner un exemple, ce serait comme de combattre les idées reçues sur la couleur du monde :

Idée reçue 1) le monde est blanc.
Idée reçue 2) le monde est noir.

Le fait même de poser ces 2 questions contradictoires prouve que l'opinion qu'on prétend redresser n'en a pas besoin puisqu'elle a déjà intégré les 2 points de vue contradictoires. Autrement dit les 2 premières questions de l'article ne servent à rien.
 
Dernière édition:
Pour ceux qui ont le flegme de lire ce long article, j'ai fais un resume':


1.
La Chine est encore plus communiste qu’on ne le croit.

Le Parti (un mot qui fait peur):
- nomme les fonctionnaires
- controle les medias pour sa propagande
- possede l’Armée populaire de libération (APL), une armee (ca fait peur comme mot) sous les ordres du Parti. Beaucoup de generaux sont sous leurs ordres pour etouffer toutes tentatives de revolte.

2.
Le Parti controle ses citoyens dans l’ombre.

Il leur laisse un semblant de liberte a condition que ceux-ci ne s’occupent pas de politique.
Les espions du Parti sont partout.

3.
Internet ne peut rien faire contre le Parti.

Le Parti censure et filtre tous les messages et controle Internet dans son territoire.
Chaque region possede une police numérique spécialement entraînée (on imagine des gars genre dans Equilibrium).
Si quelqu’un post un message anti-Parti, on le fait disparaitre.

4.
Rien ne peut egaler le Parti.

Beaucoup d’occidentaux ont voulu profiter de sa croissance mais le Parti n’est partageur.
Aucun pays dans le monde ne peut reproduire un systeme aussi totalitaire que le Parti.

5.
Le Parti n’est pas prêt de s’arreter.

Qui ose s’opposer au Parti risque de tout perdre.
Le seul moyen serait une divergence interne mais au Politburo (il fait peur ce mot egalement) tout est déjà bien huile’ et rien ne peut empecher la cooperation des dirigeants, c’est une regle supreme (mot qui fait peur egalement).


En fait, l'article nous dit que le Parti est plus fort qu'on ne le croit.
Nos 5 idees recues comme quoi le Parti serait faible sont fausses.
 
Dernière édition:
On en oublie un peu l'element patriotique dans tout ca. Je suis assez marque parfois par le cote "love china" de certains de mes collegues ou amis, qui s'affichent un peu partout dans leur vie (logo msn, signature de mail, t-shirt, babioles en tout genre...). Non pas que je sois perturbe par le fait qu'ils aiment leur pays (et aucune homophobie de leur part), mais plus par le fait d'une fierte qui grossit a vue d'oeil, un peu bourrage de cranes.

La chine, par ses medias, vehicule une vision d'audace et de conquete, de reussite et d'enrichissement potentiels et demesures. Et puis il y a cette jeune generation qui ne bouffe que du luxe et de la consommation, et donc docile a souhait.

Le parti cajole sa classe moyenne pour l'instant (attention cependant aux problemes d'inflation et de speculation), celle qui aime passer ses soirees dans des bbq bresiliens, acheter des dvd, et se balader en groupe avec des casquettes rouges, vertes, jaunes, au choix.
 
On en oublie un peu l'element patriotique dans tout ca. Je suis assez marque parfois par le cote "love china" de certains de mes collegues ou amis, qui s'affichent un peu partout dans leur vie (logo msn, signature de mail, t-shirt, babioles en tout genre...). Non pas que je sois perturbe par le fait qu'ils aiment leur pays (et aucune homophobie de leur part), mais plus par le fait d'une fierte qui grossit a vue d'oeil, un peu bourrage de cranes.

La chine, par ses medias, vehicule une vision d'audace et de conquete, de reussite et d'enrichissement potentiels et demesures. Et puis il y a cette jeune generation qui ne bouffe que du luxe et de la consommation, et donc docile a souhait.

Le parti cajole sa classe moyenne pour l'instant (attention cependant aux problemes d'inflation et de speculation), celle qui aime passer ses soirees dans des bbq bresiliens, acheter des dvd, et se balader en groupe avec des casquettes rouges, vertes, jaunes, au choix.


Les chinois, riches et pauvres, aiment leur pays et sont fiers d'etre chinois, je ne vois rien de mal dedans.
Je n'y vois pas de bourrage de crane ni de manipulation.

Cette fierte m'a d'ailleurs egalement frappe' moi qui ai grandi en France...
 
Dernière édition:
Au contraire le patriotisme est abordé dans la section «Internet aura raison du parti».
Je vois que certains ici ne suivent pas !

Minh : la fierté des français tu veux dire ?
 
Dernière édition:
Au contraire le patriotisme est abordé dans la section «Internet aura raison du parti».
Je vois que certains ici ne suivent pas !

Minh : la fierté des français tu veux dire ?


Oui le Parti utilise le patriotisme pour se proteger mais bon ca n'empeche pas les gens d'aimer leur pays et c'est une chose bien je trouve que d'aimer son pays, d'en etre fier.

Juste un mot pour comparer a la France:
ce n'est pas le sujet...pardon, je retire.
 
Dernière édition:
Je rejoins le post de malyn .
Les revolutions ont presque toujours emaner de certaines personnes qui y trouvent leur interet.... le peuple par lui-meme ne bougera jamais,du moins,du moment qui peux rever ou avoir espoire d'esperer a mieux et encore.....


chineexperience - tout changement en Chine ne viendra pas de la population, mais d'éventuelles dissensions internes au Parti
c'est vrais,des que l'on commencera a toucher ou changer les privileges des buraucrates


Le reste,c'est du violon
 
C'est vrai qu'il n'y a pas de mal à s'aimer, mais c'est encore mieux de s'aimer quand on se connaît, et encore mieux de s'aimer et d'aimer aussi les autres. On laisse difficilement à la population cette chance.

Oui même constat sur la France, mais tu sais je pense ou du moins je me plais à penser que nous sommes plus nationalistes mais post-nationalistes, nous mesurons la vanité de la nation et aspirons à plus grand. Malheureusement ce plus grand n'existe pas encore.
 
Dernière édition:
Je ne sais pas trop. Pour l'instant la population se fout de la politique du moment qu'elle peut vivre à peu près normalement. Mais le jour où les millions de paysans en auront marre de se faire exploiter pour des cacahuètes et le feront savoir, il pourrait y avoir du changement.

Oui, oui. Je ne faisais que résumer un bout de l'article. Je ne cautionne pas forcément. (D'ailleurs, je n'ai pas les connaissances pour confirmer ou infirmer...)

legume28 a dit:
Par conséquent en posant 2 idées reçues contradictoires, l'auteur indique qu'il n'a pas su faire la synthèse qu'il aurait du faire, à savoir que l'opinion est mesurée sur la question.
Il ne s'agit pas d'un traité de philosophie, mais d'idées reçues... J'irais même jusqu'à dire que les idées reçues sont, par essence, contradictoires... ;-)

@tout le monde : en quelques posts, on arrive déjà sur le terrain glissant du nationalisme/patriotisme, comparaison France/Chine... Dans 5 réponses, les vautours vont se joindre à la conversation... Vous avez vraiment l'art de pourrir les posts :(
 
Hier, je discutais avec une Chinoise de la situation en Afrique du nord, du rôle des réseaux sociaux, et d'une éventuelle contagion en Chine.

Elle m'a répondu direct :
- Les Chinois ont peur du désordre !
- Qui ça ? La population ou le gouvernement ?
- Personne ne veut un tel bordel. Il ne ressort rien de bon du bordel...

Mais ce "bordel" en Afrique du nord, cette "violence", ne fait-elle pas principalement écho à la "violence" des gouvernements envers leurs populations ?

Bref, désolé pour le HS !
 
Vive le communisme.

1.«La Chine n’a plus de communiste que le nom»

Bien sure, les rêves d'une Chine copiant le modèle occidentale, c'est de l'auto satisfaction pour les étrangers.
Le pouvoir est communiste.
Le peuple reste dans son éternel culture traditionnel et croyance traditionnel.

Le nouvel an Lunaire, avec les Dragons et pétards, ca date des Empereurs, et c'est toujours présent et sa restera toujours présent.

2.«Le Parti contrôle tous les aspects de la vie des citoyens»

Non, le parti tient les axes stratégiques.
Mais les bricoles, il s'en moque.

3.«Internet aura raison du parti»

Internet = La CIA.
Internet fait du mal au parti, et la CIA dépense beaucoup d'énergie pour retourner le peuple Chinois contre ses dirigeants.
Guerre dans l'ombre entre les services de renseignements Américains et Chinois, pour influer sur le régime politique Chinois.

4.«Plusieurs pays souhaitent reproduire le modèle chinois»

Hum...Non, ils souhaitent reproduire le modèle économique Chinois.

5«Le parti ne peut pas rester au pouvoir éternellement»

Le parti restera au pouvoir tant que les résultats économiques seront bons.
Si l'économie s'effondre, la tout est remis en cause.


A bien comprendre, la situation économique des pays arabes (Tun et Egy) est mauvaise.
C'est le terreau des troubles.

La situation économique de la Chine est bonne.

Personnellement, je soutiens le parti communiste Chinois.
Et je suis oppose a une contre révolution capitaliste - bourgeoise, soutenue en sous main par la CIA.

Des clowns comme Sarkozy , Royal , Bush, Berlusconi et Blair ne sont pas des modèles pour la Chine.

Si des pions Américains veulent nous coller des incapables du niveau <<
Sarkozy , Royal , Bush, Berlusconi et Blair>>,
Je réponds : <<Feu a volonté>>
 
Dernière édition:
Quel rapport entre communisme, croyances traditionnelles, et pétards ?
 
Je vois que notre cher ami est en forme.

Quand tu parles de la CIA qui essaye de retourner le peuple contre son gouvernement. Il est plutôt mal baré. Mais il est vrai qu'il soutiendrait des causes qui n'ont que peu d'échos en Chine (Tibet et Xinjiang).

Si révolution il y a, elle ne viendra pas de la nouvelle bourgeoisie. Elle n'en a rien à faire. Elle gagne toujours plus de frics et le gouvernement continue de lui faciliter la tâche. Donc pourquoi se retourner contre lui. la révolte pourrait venir des campagnes.
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.