La Chine a changé : économiquement en grand progrès, mais moralement en déclin.
Depuis quelque temps, je ressens malheureusement une Chine trop materialiste et trop superficielle (la question de face), et donc souvent hypocrite. Pouquoi "malheureusement" ? parce que je suis moi-même une chinoise qui avais grandi en chine jusqu'à mes 22 ans.
Après 8 ans d'études et de vie en France, avec mon mari français, nous somme rentrés nous installer en Chine, à Shanghai plus précisément, pour des problèmes familiaux de mon côté, mais on en avait quand même envie, surtout moi. Finalement, juste 3 mois de vie ici, cette Chine modernisée m'a tellement déçue que j'envisage un retour le plus rapide possible en France.
La condition de vie en Chine s'est nettement améliorée mais les gens sont devenus mercantiles. "Garder la face" dans la vieille tradition chinoise a plutôt un bon sens : il s'agit avant tout d'un code moral et tout le monde est demandé de le respecter: la honnêteté, la fidélité, la piété, la droiture, le sens de responsabilité, le courage, et le dévouement. Mais aujourd'hui, cette face est interprétée surtout par l'argent et le pouvoir. Par conséquent, dans la société chinoise actuelle, "garder la face" ne peut refléter que le côté superficiel des Chinois. Ils sont égoïstes, et ne connaissent pas "le respect mutuel". Il y manque le vrai amour, c'est-à-dire simple et sincère, en débarassant de tous les intérêts et de toutes les conventions.
Bref, c'est très fatiguant de vivre dans un environnement aussi pesant. Et ce qui me déçoit le plus et me fait le plus peur, c'est que mes compatriotes ne se rendent pas compte de cet état triste de la société. Ils se trouvent très bien, même fiers de ce qu'ils sont: on produit, on consomme, on est la première puissance du monde ! Youpi !
Cette impression, cette déception ne viennent pas du tout de quelques expériences désagréables durant mon séjour à Shanghai, elles sont issues d'une observation. Je parle donc justement d'une généralité.
J'espère que la Chine retrouvera son vieil esprit chevaleresque : la valeur d'un homme n'est pas ce qu'il possède mais ce qu'il fait pour les autres.
Depuis quelque temps, je ressens malheureusement une Chine trop materialiste et trop superficielle (la question de face), et donc souvent hypocrite. Pouquoi "malheureusement" ? parce que je suis moi-même une chinoise qui avais grandi en chine jusqu'à mes 22 ans.
Après 8 ans d'études et de vie en France, avec mon mari français, nous somme rentrés nous installer en Chine, à Shanghai plus précisément, pour des problèmes familiaux de mon côté, mais on en avait quand même envie, surtout moi. Finalement, juste 3 mois de vie ici, cette Chine modernisée m'a tellement déçue que j'envisage un retour le plus rapide possible en France.
La condition de vie en Chine s'est nettement améliorée mais les gens sont devenus mercantiles. "Garder la face" dans la vieille tradition chinoise a plutôt un bon sens : il s'agit avant tout d'un code moral et tout le monde est demandé de le respecter: la honnêteté, la fidélité, la piété, la droiture, le sens de responsabilité, le courage, et le dévouement. Mais aujourd'hui, cette face est interprétée surtout par l'argent et le pouvoir. Par conséquent, dans la société chinoise actuelle, "garder la face" ne peut refléter que le côté superficiel des Chinois. Ils sont égoïstes, et ne connaissent pas "le respect mutuel". Il y manque le vrai amour, c'est-à-dire simple et sincère, en débarassant de tous les intérêts et de toutes les conventions.
Bref, c'est très fatiguant de vivre dans un environnement aussi pesant. Et ce qui me déçoit le plus et me fait le plus peur, c'est que mes compatriotes ne se rendent pas compte de cet état triste de la société. Ils se trouvent très bien, même fiers de ce qu'ils sont: on produit, on consomme, on est la première puissance du monde ! Youpi !
Cette impression, cette déception ne viennent pas du tout de quelques expériences désagréables durant mon séjour à Shanghai, elles sont issues d'une observation. Je parle donc justement d'une généralité.
J'espère que la Chine retrouvera son vieil esprit chevaleresque : la valeur d'un homme n'est pas ce qu'il possède mais ce qu'il fait pour les autres.