Antoine Brunet – « La Chine veut s’emparer du monde »

Orang Malang

Alpha & Oméga
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23 Oct 2005
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常熟,江苏
http://www.lenouveleconomiste.fr/antoine-brunet-la-chine-veut-semparer-du-monde-3558-8223/

Une mise en perspective inédite, éclairante et surtout alarmante des ambitions chinoises

Il faut lire attentivement cet entretien. Si la vision du monde de l’économiste qui s’exprime ici est la bonne, alors il faut vite nous ressaisir quand il est encore temps pour échapper à… la domination chinoise sur le monde. Car pour Antoine Brunet, il ne fait pas de doute que la Chine entend devenir “le nouveau maître du monde” à la place des Etats-Unis et de l’Occident. Pour tracer cette perspective inquiétante, l’expert pratique un mélange de genres trop peu pratiqué : il mobilise son savoir économique et son aptitude à prendre en compte la dimension géopolitique des rapports de forces. Il décortique dans le détail la stratégie mercantiliste de la Chine. Féru d’histoire, Antoine Brunet sait aussi combien les acteurs peuvent peser sur le cours des événements. Et pour lui, l’évidence est là : les Chinois ont désormais la main. “La crise de l’euro à laquelle les Chinois ne sont pas pour rien a fourni à Pékin les moyens d’accélérer son projet hégémonique”, lance-t-il. Lucidité exagérée d’un économiste obsédé par son sujet ? En partie peut-être. Mais sans aucun doute un exercice salutaire par ces temps de “chinomania” aiguë et aveugle.


Au lieu de tenter de mettre en équation le monde, il aurait été bien plus utile de focaliser toute l’attention sur l’énorme pays totalitaire qui a surgi dans la globalisation : la Chine ! Comme toutes les puissances ascendantes, ce pays met en œuvre une stratégie de conquête basée sur un mercantilisme forcené. Or ce dernier n’est rien d’autre qu’une forme de cannibalisme économique passant par la formation de gigantesques excédents commerciaux au bénéfice du pays à la manœuvre et leurs symétriques, les déficits tout aussi gigantesques infligés aux rivaux. Par le passé, l’Angleterre, les Etats-Unis, le Japon ont successivement pratiqué cette politique de recherche permanente d’excédents par tous les moyens et artifices au détriment de leurs concurrents. C’est depuis quinze ans le tour de la Chine. En engrangeant des excédents, la puissance mercantiliste cherche à obtenir pour elle une croissance saine et robuste tandis que les pays déficitaires voient leur croissance s’affaiblir et devenir de plus en plus artificiel et problématique et s’exposent à la déstabilisation. Le mercantilisme est un système par essence déséquilibré : les pays excédentaires recueillent tous les avantages, les autres tous les problèmes. Les bons apôtres du “gagnant-gagnant” du libre-échange nous trompent. C’est une loi de l’histoire : les états créanciers finissent toujours par imposer leurs règles du jeu, et par se payer, en cas d’insolvabilité, en s’emparant des actifs réels des Etats débiteurs ou en s’emparant même de leur souveraineté.


La double option du capitalisme et du totalitarisme

Retour au capitalisme et totalitarisme politique : ces deux options, prise la première par Deng Xiaoping en 1978 et confirmée pour la seconde en 1989 avec les massacres de Tien an men, expliquent les succès économiques du pays obtenus par la Chine depuis lors. Un constat déchirant à dresser car il tend à prouver que le capitalisme totalitariste est plus efficace économiquement que le capitalisme démocratique. Quant à l’idée que le capitalisme porte avec lui l’avènement de la démocratie – l’élévation du niveau de vie de la population incitant cette dernière à exiger les libertés –, la Chine administre depuis 20 ans la preuve de son inanité. La population chinoise reste toujours terrorisée par un régime pour qui la préservation de son pouvoir a justifié dans le passé une répression monstrueuse. Le parti communiste chinois va mobiliser une stratégie tous azimuts avec un seul objectif : bâtir un rapport de forces international à l’avantage de la Chine.


La pression pour le maintien des coûts du travail au plus bas

L’arme essentielle est le maintien des coûts du travail les plus bas au monde. La Chine dispose en effet des coûts du travail exprimés en dollars bien plus faibles que n’importe quel autre grand pays émergent. Au Mexique, Brésil, Inde, Corée, les coûts du travail sont à peu près quatre fois plus élevés qu’en Chine. En affirmant que les coûts chinois étaient 40 fois plus faibles que dans les pays développés – ce que l’on a longtemps avancé –, on était très loin du compte. Un écart de 1 à 80 est bien plus près de la réalité si l’on en croit les chiffres donné en 2004 par un grand groupe manufacturier. Il est vrai que les salaires minimums ont été augmentés de 20 % en 2010. Une telle mesure ne modifie toutefois pas les ordres de grandeur. Le relèvement demeure on ne peut plus modeste et on ne sait d’ailleurs pas comment il a été répercuté dans l’échelle des salaires. Pas de quoi accréditer l’idée que le système est en train de changer de pied pour passer d’un modèle de croissance tirée par l’exportation à tout-va à une croissance tirée par la consommation intérieure. Cette dernière reste la portion congrue du PIB (de l’ordre de 33 %), une proportion d’une faiblesse sans équivalent dans les autres pays du monde. Cependant, les autorités chinoises sont tout sauf stupides. Elles sont attentives aux signes de mécontentement, d’où par exemple leur inquiétude face à la hausse des prix des loyers et de l’alimentation. Officiellement, l’inflation est de 5 %. Mais pour le petit peuple, la hausse du coût de la vie en fonction de sa consommation est plus proche de 10 %. D’où la concession sur le salaire minimum.


La performance chinoise consiste à tout faire pour conserver l’avantage compétitif des bas coûts salariaux en s’appuyant sur les ressources du totalitarisme. Le premier facteur – commun à tous les pays émergents – est un chômage rural énorme qui pèse sur la formation des salaires. Mais en Chine, la pression des zones rurales sur les zones urbaines et industrielles est amplifiée par le système des hukou et des min yang. Le hukou, c’est le passeport intérieur maintenu depuis Mao et les min yang sont les personnes titulaires de ce passeport intérieur mais qui ne disposent de quasiment d’aucun droit. Logés dans des dortoirs attenants aux usines, ils sont incapables de revendiquer. Une réalité propre aux régimes totalitaires. Le deuxième élément, c’est la politique de l’enfant unique, deuxième ingérence après le passeport intérieur dans la vie privée des gens. On est ici dans un scénario digne du 1984 d’Aldous Huxley. L’enfant unique est en effet à la base d’un “business model” de la famille spécifique : celui dans lequel les deux conjoints travaillent et confient la garde du petit enfant aux grands-parents : une configuration généralisée où deux salaires nourrissent seulement trois personnes, ce qui réduit considérablement la revendication salariale. Troisième facteur : l’absence de tout droit démocratique. Il n’y a eu aucune élection, ni nationale, ni locale, ni professionnelle depuis 60 ans. Aucun droit d’expression, d’association et de manifestation. Plus fort : le régime parvient même à instiller l’idée que la démocratie est un poison. Il s’appuie sur le relativisme et le confusionnisme en affirmant que les valeurs chinoises ne sont pas les valeurs occidentales et que le modèle totalitaire devrait même servir d’exemple à d’autres pays. La démocratie serait un système inopérant pour mettre en œuvre une vision de long terme, le rythme des élections imposant une gestion court termiste. Quant aux “droits de l’homme”, le régime les caricature comme la revendication de l’individualisme et leur oppose la subordination que chaque individu doit à sa famille et celle que chaque famille doit à la nation. C’est toute l’idéologie de la “société harmonieuse”.


Le verrou monétaire par le contrôle des changes

L’arme la plus décisive reste la monnaie, qui renvoie là aussi aux pratiques d’un Etat totalitaire. Une longue histoire. Il y a vingt ans, les autorités ont bâti un système leur permettant de stabiliser la valeur extérieure du yuan, non sans l’avoir préalablement fortement dévalué. Mais en cette matière, le dispositif essentiel a consisté à maintenir (en dépit même du retour au capitalisme en 1979) le contrôle des changes draconien qu’avait instauré Mao en 1949. Il s’applique à tous, résidents, non-résidents, à l’argent qui entre et qui sort. Et gare aux contrevenants. Ils sont menacés de très fortes amendes, de très fortes peines de prison et à l’extrême, à la peine capitale. De fait, personne ne se risque en Chine à “jouer” avec les yuans. Et pourtant le pays si immense, avec ses millions de kilomètres de frontières, autoriserait n’importe où ailleurs toutes les contrebandes. Mais rien de tel ici, tout le monde se plie à la loi. C’est que derrière la loi, c’est la terreur qui règne. La force du parti communiste chinois est de tirer les leçons des erreurs et des échecs des autres. En matière monétaire, le Japon, sous la pression américaine, a abandonné le contrôle des changes en 1980. Cela ouvrit la voie à la fameuse endaka, un processus de revalorisation du yen, résultant d’entrées massives de capitaux américains orchestrées par Washington qui mirent à genoux l’économie nipponne. Et voilà comment se débarrasser d’un concurrent devenu trop gênant. Analysant cette expérience, les Chinois se sont juré qu’on ne les y prendrait pas, d’où le maintien de ce contrôle des changes. Quant aux devises encaissées par les exportateurs chinois et celles reçues pour financer les investissements directs étrangers sur place, c’est la Banque centrale chinoise qui les rachète aux opérateurs chinois contre yuans sur la base d’un cours administré. Cela vaut pour le dollar mais aussi pour l’euro, le yen, le won, le real. Voilà qui ferme pour longtemps tout mouvement de réévaluation du yuan.


Les termes d’un pacte inégal

Disposant des coûts horaires du travail les plus bas possible dans le monde, la Chine est parvenue à attirer les entreprises multinationales sur le sol chinois sous de multiples modalités : sous-traitance, joint-ventures. Du point de vue de la pure rationalité économique, il est difficile de blâmer ces entreprises d’utiliser un système mis à leur disposition. L’erreur se situe en amont. Elle incombe à quelques groupes comme Wal-Mart, Apple, Motorola qui ont exercé un lobbying surpuissant pour convaincre l’administration Clinton d’accepter l’intégration de la Chine à l’OMC, Washington se laissant fléchir facilement au nom du libre-échange, une faiblesse coupable. Car une fois la porte ouverte devant elle, la Chine s’est trouvée devant un boulevard, attirant les multinationales du monde entier par des perspectives de rentabilité inégalées. Le machiavélisme des Chinois est tout entier ici : ils ont “topé” avec les multinationales via les gouvernements au détriment des intérêts des populations occidentales. Et à chaque fois, les Chinois sauront prendre appui sur le lobby prochinois américain pour étouffer toute velléité de réaménager les règles. Cette capacité d’un pays à organiser une divergence d’intérêt au sein des pays tiers – Apple, Wal-Mart d’un côté, la population américaine de l’autre – est sans précédent dans l’histoire mondiale. Ils sont parvenus à exploser l’axiome constitutif de la symbiose américaine – le fameux “ce qui est bon pour GM est bon pour les Etats-Unis”. Car objectivement, l’intérêt de Wal-Mart à pactiser avec la Chine ne correspondait absolument pas à celui de l’Amérique et de la population américaine. Que pèsent en effet les quelques gains de pouvoir d’achat résultant de l’achat de produits chinois importés moins chers face aux cohortes d’emplois définitivement perdus ?


L’Occident pris au piège chinois

Washington s’est pris au piège chinois. A partir du début des années 90, les Américains ont cru pouvoir user de leur soi disant “begnin neglect”, cette facilité réservée au pays émetteur de la monnaie mondiale de tolérer des déficits extérieurs sans dommage. Mais ce qu’ils n’avaient pas prévu cette fois c’est que la source de ces déficits, au lieu de provenir de multiples pays, se serait concentrée sur un seul, la Chine. Si bien que l’économie mondiale se réduirait à cette équation : déficits américains = excédents chinois. Idem pour bon nombre d’autres pays qui certes vont voir quelque peu augmenter leurs ventes vers la Chine mais dans des proportions sans commune mesure avec l’accroissement de leurs importations de produits chinois. Ne nous trompons : les pays occidentaux constituent le débouché de la production chinoise bien plus que la Chine ne leur sert de débouchés. Meilleure preuve, la part de marché mondiale croissante de produits manufacturés “made in China”. Et la dynamique est bien lancée. Electronique, téléphonie mobile, panneaux solaires, éoliennes, trains à grande vitesse… : la Chine occupent le terrain sur tous les marchés porteurs à venir. Cette situation produit des effets extraordinairement déstabilisateurs sur à peu près tous les pays occidentaux qui sont accablés par des déficits avec la Chine à l’exception d’une poignée (essentiellement Japon et Corée du sud). Les effets de cette déstabilisation ont commencé à se faire sentir durement à partir de fin 2001, date d’intégration de la Chine au sein de l’Organisation mondiale du commerce, après l’aval donné fin 1999 par l’administration Clinton. En très peu de temps, le déficit commercial américain double de taille, passant de 3 à 6 % du PIB et l’ensemble des pays du G7 passe alors d’une situation d’équilibre à un déficit commercial de 3 %. Une variation que d’aucuns considèrent alors comme anodine alors qu’elle va être tout simplement le facteur déterminant qui, avec un délai de maturation de cinq ans, provoquera la crise du G7 en 2007. Car quand un pays subit un déficit extérieur de 3 % de son PIB, il est obligé, pour maintenir une croissance trimestrielle de 1% de son PIB de rendre sa demande intérieure supérieure de 4% au PIB du trimestre antérieur.Comment ? En créant et en renouvelant un écart égal à 4% du PIB entre l’endettement et l’épargne du pays. C’est cette martingale qu’avaient cru pouvoir jouer impunément les apprentis-sorciers que furent Greenspan et Bernanke. Ils abaissèrent fortement et durablement le prix de l’argent entre 2002 et 2007 pour décourager l’épargne et stimuler l’endettement. Et voilà comment un peu partout, aux Etats-Unis mais aussi en Europe, les compteurs de l’endettement se sont mis à s’affoler. On connait aujourd’hui la fin de l’histoire : des pays occidentaux exsangues et en pertes d’emplois accélérés. Derrière les délocalisations – phénomène assez marginal si on les réduit stricto sensu aux seuls véritables déménagements d’usines existantes – le plus déstabilisant est l’exacerbation d’une pression concurrentielle qui condamne des pans entiers de notre industrie et qui concentre les investissements manufacturiers sur le seul territoire chinois.
 
Dernière édition:
L’ambition démesurée des Chinois

Les Chinois ont une ambition simple : gagner, devenir la puissance dominante et imposer leur hégémonie. D’abord, ils gardent le souvenir d’avoir été antérieurement la puissance dominante mondiale (jusqu’en 1840). Ensuite, en termes de population ils sont de loin les premiers. Et surtout, le PCC considère que la condition à la survie de son régime totalitaire passe par la défaite définitive des pays capitalistes démocratiques.


Le projet hégémonique de la Chine ne fait en tout cas aucun doute. La meilleure preuve est la montée en puissance méthodique et multidimensionnelle de la Chine. Le Parti communiste chinois pense le développement du pays dans toutes ses dimensions. Population ? Elle est la première. Superficie ? La Chine est troisième et représente un continent à elle seule. Le PIB est, selon moi, déjà le premier du monde (calculé avec les bonnes parités de pouvoir d’achat). La Chine dispose de réserves de changes considérable d’un montant de 4 210 Mds $ (car aux 2 850 Mds $ de réserves officielles s’ajoutent 830 dans les Sovereign Wealth Funds – SWF – de la Chine, 270 Mds $ de réserves à Hong Kong et 260 dans le SWF de Hong-Kong). Jamais une telle concentration de moyens financiers dans les mains d’un seul pays – 30 % des réserves mondiales – n’a été observée dans l’histoire moderne. Et ce trésor n’est qu’une arme parmi d’autres du jeu chinois. Force est de constater que Pékin ne s’est pas inscrit dans la démarche concertée de désarmement Russie-Etats-Unis et accélère sa militarisation. Il faut le savoir, les Chinois ont construit un tunnel de 5 500 km de long, perforé pour y loger des lance-missiles rétractables, dans lequel il y a des vivres, des médicaments, de l’eau potable, des munitions et tout ce qu’il faut pour organiser une riposte de deuxième frappe consécutive à une éventuelle attaque nucléaire surprise. Ainsi si les Etats-Unis, bombardaient nucléairement la Chine, les Etats-Unis sont avertis de ce que la Chine aura la capacité de les punir avant de mourir en leur infligeant une deuxième frappe. Une capacité défensive dont les Américains eux-mêmes ne disposent pas. Dernière “cerise sur le gâteau” de la volonté hégémonique chinoise : en échange de sa participation au financement du FMI en 2008/2009, Pékin a obtenu à titre permanent un poste, nouveau, de numéro 2 du fonds. C’est comme si, en pleine guerre froide, l’URSS avait obtenu le poste de N°2 à l’OTAN.


Le cheval de Troie de la zone euro

Avec la crise de la zone euro, l’histoire s’est accélérée à l’avantage du plan hégémonique de la Chine. Ces derniers, non sans avoir au préalable fortement instillé le poison du doute, ont pris la main. Forte de ses connaissances privilégiées quant à l’état financier réel des pays de la zone -percevant leurs faiblesses, la Chine est devenue ces dernières années le créancier d’à peu près tous les pays de la zone- (un degré d’information sans doute plus élevé que celui dont dispose le président de la BCE, Jean-Claude Trichet lui-même), la Chine n’a eu de cesse de supplicier ces pays pour mieux se présenter en chevalier blanc valeureux et généreux face à une Allemagne un brin égoïste. On l’a bien vu avec le rachat du Pirée en Grèce et les offres faites au Portugal, et même à l’Espagne. Une opération dans le ventre mou de l’Europe en passe d’être gagnée, tant les européens donnent l’impression de se résigner à accepter “l’aide chinoise” en recevant à chaque fois leurs représentants avec tous les égards. Mais ce n’est sans doute qu’une étape : la Chine table sur le fait que l’Allemagne elle-même sera amenée à solliciter le financement chinois. Plus l’Allemagne se voit contrainte de jouer le prêteur en dernier ressort pour maintenir la zone euro, plus ses finances publiques seront déstabilisées et plus elle aura besoin de recourir au financement de la Chine, financement qui ne lui sera pas accordé sans contreparties… Quelle revanche sur l’histoire après les humiliants “accords inégaux” qu’avaient imposés les puissances européennes du XIXe siècle à l’Empire du Milieu ! Outre l’abandon de la revendication de la réévaluation du yuan contre dollar, outre l’abandon de toute menace de protection douanière, les Européens se verront imposer de multiples contreparties : la fin de l’embargo sur les technologies et les matériaux sensibles, le maintien d’une politique d’euro fort contre dollar, (calamiteuse pour nous mais bénéfique pour eux), l’ouverture de tous les marchés, celui des OPA dans le secteur des sociétés mais aussi celui des marchés publics d’infrastructures telles que les autoroutes, les aéroports ou les chemins de fer (débouchés de construction et de maintenance pour leurs “champions” nationaux et source de royalties ultérieurement). Pékin ne s’est-il pas institué maître-d’oeuvre du futur TGV eurasiatique ? Rallier Londres et Pékin en 48 heures ! N’est-il pas beau le monde à la sauce chinoise ?


La seule riposte possible

La Chine veut s’emparer du monde. Elle est actuellement en train de vassaliser l’Europe continentale qu’elle a prise pour cible à la faveur de la crise de la zone euro. Mais les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne devraient pas tarder à suivre. Pour stopper ce scénario cauchemardesque, il faudrait rapidement une réaction collective de tous les pays occidentaux – Etats-Unis, Royaume-Uni, Japon et Europe continentale.

Il s’agirait pour eux de prendre acte de la guerre économique que leur livre la Chine. Il leur faudrait définir une stratégie de contre-offensive. Celle-ci devrait viser à retirer à la Chine son arme centrale, le privilège de compétitivité dont elle s’est artificiellement arrogé. L’axe consisterait pour les pays du G7 et leurs alliés à quitter soudainement l’OMC en protestation contre le refus réitéré de la Chine de réévaluer très significativement le yuan. Pour éviter le retour paralysant de protections douanières de chacun contre tous, il faudrait simultanément instituer une nouvelle Organisation Mondiale du Commerce, une sorte d’OMC BIS, une OMC BIS où seuls seraient admis les pays qui renonceraient définitivement au contrôle des changes et qui s’engageraient à respecter des cours de change jugés loyaux par les instances de l’OMC BIS. La Chine et ses alliés préféreraient sans doute rester dans l’OMC 1. Mais les pays du G7 et leurs alliés pourraient enfin se protéger par des protections douanières efficaces (droits, quotas,…) de la concurrence déloyale de la Chine. Cela changerait tout et permettrait d’interrompre rapidement la montée en puissance sidérante de la Chine. Si l’Occident ne prend pas très vite cette option, il sera jugé par la Chine comme un vulgaire tigre de papier, ce qui encouragera la Chine à accentuer encore sa marche à l’hégémonie. Il y a urgence. Le sort de la démocratie est en jeu.


Par Philippe Plassart
 
Une petite vidéo sur YOUTUBE (donc VPN obligatoire) sur ce sujet

[video=youtube;o7yHbb9H-vE]http://www.youtube.com/watch?v=o7yHbb9H-vE&feature=player_embedded[/video]
 
La stratégie chinoise du yuan ruine les finances en Occident

LE MONDE du 8 août 2011

Mi-2007 éclatait la crise des pays occidentaux. Mi-2009, ceux-ci sortaient de leur récession mais ne se débarrassaient pas pour autant de la crise qui restait la leur. Mi-2011, leur situation vient même de rebondir sous forme d'une crise conjointe de leurs finances publiques qui menace maintenant de les faire rechuter en récession...


En face, la Chine manifeste une santé insolente : trente-troisième année d'affilée sans récession, une croissance du produit intérieur brut (PIB) à 10 % l'an depuis vingt ans, un chômage qui ne cesse de reculer, des réserves de change, qui, tout compté, dépassaient déjà 4 500 milliards de dollars (3 165 milliards d'euros) à la fin du mois de juin 2011...


Ce contraste s'explique par l'énorme sous-évaluation du yuan infligée par la Chine à ses partenaires et rivaux. Grâce à un contrôle des changes draconien qui n'est accessible qu'aux Etats totalitaires, la Chine maintient le yuan à 0,15 dollar et à 0,11 euro, quand, selon le Fonds monétaire international (FMI) et l'ONU, il devrait valoir 0,25 dollar et 0,21 euro !


Les pays occidentaux sont restés totalement passifs face au cours du yuan que leur dicte la Chine. Depuis que, en 2001, ils ont admis la Chine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), armée de son contrôle des changes, ils se sont privés, il est vrai, de la seule arme qui pourrait la faire céder : les représailles douanières.


Il en a résulté à la fois une désindustrialisation majeure des pays occidentaux et une industrialisation intense de la Chine.


La main-d'oeuvre en Chine étant la moins chère au monde, les entreprises qui y sont basées s'emparent de parts croissantes du marché mondial tandis que les multinationales occidentales viennent concentrer leurs investissements productifs sur le territoire chinois. Ce qui renforcera encore les parts du marché mondial captées par la Chine...


Dans les pays occidentaux, le processus de croissance s'est enrayé. Leur commerce extérieur est devenu fortement déficitaire et le montant de l'investissement des entreprises sur leurs territoires ralentit fortement. De ce fait, depuis 2001, les économies occidentales sont exposées à subir une récession prolongée (parce que structurelle et due au yuan).


A deux reprises pourtant, en 2002 puis en 2008, les mêmes dirigeants occidentaux qui restaient passifs sur le yuan ont prétendu découvrir une parade qui leur permettrait de maintenir une croissance honorable et durable. Ces parades successives étaient en réalité des artifices qui leur ont explosé à la figure.


Entre 2002 et 2006, l'apprenti sorcier Alan Greenspan, alors président de la Réserve fédérame (Fed), opta pour une politique prolongée de taux bas pourdécourager les ménages de l'épargne et les inciter à l'achat de logement à crédit.
Expédient désastreux ! Pendant quatre ans, le PIB et l'emploi dans les pays occidentaux furent certes tirés par un secteur immobilier devenu euphorique. Mais, après ce succès limité et momentané, l'euphorie induisit des excès qui aboutirent, comme on le sait, à un redoutable effet boomerang. A compter de mi-2007 éclatent, aux Etats-Unis et en Europe, une triple crise immobilière, bancaire et boursière, une récession et une explosion du chômage qui s'avérèrent d'une ampleur historique. Au total, des dégâts très supérieurs à l'avantage initial... Un premier fiasco absolu.


Fin 2008, après avoir rétabli la confiance par quelques mesures exceptionnelles dans le secteur bancaire, les dirigeants occidentaux renoncèrent une nouvelle fois à extraire de la Chine la forte réévaluation du yuan, ce qui était pourtant la seule vraie solution pour redresser durablement leur commerce extérieur, leur PIB et leur emploi.


D'autres apprentis sorciers surgirent, proposant une nouvelle parade. Après la première réunion du G20 de novembre 2008, Timothy Geithner, secrétaire américain au Trésor, et Ben Bernanke, le président de la Fed, optèrent pour une politique de relance budgétaire massive (déficit aux Etats-Unis autour de 10 % du PIB en 2009, 2010 et 2011) assortie de taux courts et de taux longs maintenus très bas.
Les autres pays occidentaux se livrèrent eux aussi à une relance massive, en 2009, qu'ils ne modérèrent que très peu en 2010 et en 2011.


Le succès fut de courte durée. Cette relance sortit certes les pays occidentaux de leur récession franche à compter de l'été 2009. Mais, dès l'été 2010, il s'avéra que cette relance n'induisait qu'une reprise trop molle pour que la croissance s'auto-entretienne.


Désormais, il est vrai, la croissance n'était plus seulement pénalisée par le commerce extérieur et l'investissement des entreprises mais aussi par l'investissement immobilier et par une hausse inopportune de l'épargne des ménages due à un chômage durablement élevé.


Mais il y a pire. Cette relance budgétaire longtemps trop forte a fini parenclencher une crise des finances publiques occidentales. L'étincelle qui mit le feu a surgi en Grèce après les élections d'octobre 2009. Mais le Portugal et l'Irlande, l'Espagne et l'Italie, la Belgique, l'Autriche, la France et par ailleurs le Japon, le Royaume-Uni et les Etats-Unis partagent tous en réalité avec la Grèce une même configuration : une dynamique très inquiétante de leurs finances publiques et une croissance très modeste de leur PIB.


Cette configuration a fait déraper leurs ratios dette publique/PIB. Ceux-ci approchent les seuils qui inquiètent les agences de notation quant à la remboursabilité de la dette publique. Les investisseurs se portent vendeurs des obligations d'Etat. Cela fait baisser leurs cours et monter leurs rendements.


Une crise de confiance dans les signatures souveraines occidentales vient de s'enclencher. Une fois encore, l'effet boomerang final s'avère très supérieur à l'avantage initial. Un deuxième fiasco absolu.


Le moment est venu de tirer le bilan. La Chine capitalise la stratégie qu'elle a amorcée en 1989, et elle se réjouit de nous avoir déstabilisés sur tous les plans : commercial, économique, social, financier, monétaire, technologique, militaire, diplomatique... Notre capitulation face à elle aboutit maintenant à notre déstabilisation.


Les politiques compensatoires successives ont échoué lamentablement et ont en réalité accentué gravement notre déstabilisation. Preuve est ainsi faite que le pacifisme monétaire face à la Chine est une impasse totale.
Pour que la crise de 2007 ne devienne pas une nouvelle crise de 1929, il faut maintenant renverser le jeu. Il faut se mobiliser pour faire céder la Chine sur sa politique du yuan. Il suffit pour cela de préparer sérieusement et collectivement des représailles douanières à son encontre.


Faute d'une telle initiative, les pays occidentaux s'enfermeront rapidement dans une spirale de déclin économique et financier qui les amènera à se retrouverchacun durablement asservi à la Chine et au Parti communiste qui la dirige depuis 1949.

Antoine Brunet est coauteur de La Visée hégémonique de la Chine (L'Harmattann, 2011).


 
A la lecture du premier article, je souhaite juste relever certaines erreurs. Je n'entends pas discréditer cet article, mais juste relever quelques erreurs.

- "Min Yang".. L'auteur a sans doute voulu dire "min gong" (j'ai demandé à un collègue, il ne connaît pas non plus)
- 1984 a été écrit par Orwell, et non Huxley
- l'auteur dit qu'il n'y a eu aucune élection depuis 60 ans, à quelque niveau que ce soit. Je crois me souvenir qu'il existe quand même des élections locales. (mais je n'ai pas le détail...)
- "Le PCC considère que la survie de son régime totalitaire passe par la défaite définitive des pays capitalistes démocratiques". Thèse intéressante, mais que j'aurais aimé voir étayée..

En revanche, j'ai appris que :

- le coût de la main d'oeuvre est 80 fois moins élevé que dans les pays développés, et quatre fois moins élevé que dans les autres PED !! (c'est énorme !)
- l'inflation réelle pour le "petit peuple" est de 10% !

La solution pour l'auteur : que le G7 se retire de l'OMC et crée une OMC bis pour protester contre la valeur du Yuan. Est-ce réaliste ? J'en sais rien...
 
- l'auteur dit qu'il n'y a eu aucune élection depuis 60 ans, à quelque niveau que ce soit. Je crois me souvenir qu'il existe quand même des élections locales. (mais je n'ai pas le détail...)

Il y a élection et élection, mon cher Chine Experience ...

Pour avoir des élections, il faut des candidats ... Qui sont-ils ? J'en ai aucune idée malheureusement ... Mais je pense que cela doit bien être téléguidé tout de même ...

Je n'ai pas le détails du déroulement de ces élections, mais si une personne sur le forum à des informations sur le déroulement de ces élections ... Je suis preneur ...
 
Un sujet de prédilection pour le centre français de HK, et donc Perspectives chinoises :
(Pour toutes les publications scientifiques en général = openedition.org)

- Les élections de bourgs et de cantons semi-ouvertes au Sichuan


- Les élections de village en Chine contemporaine : de nouveaux espaces de légitimité pour le régime ?
http://perspectiveschinoises.revues.org/3063

- Démocratie locale en Chine : quelle direction prendre après 20 ans d’expérimentations

J'ai aussi lu un truc récemment sur les "candidats twitter", qui se présentent à des élections locales.
Mais bon, c'est sans doute très marginal. (Mais comme les journaux français raffolent de ce type d'infos, ils relaient l'info...)

Tu veux te présenter au comité municipal de Changshu ?
 
La dernière fois la gouvernement me disait qu'il fallait que l'on ait un syndicat au sein de l'usine et que c'était obligatoire ... Les employés sont contents de leur situation chez nous et lorsque je leur ai demandé de faire une élection pour désigner leur représentant, ils n'ont pas voulu le faire ...

Le gouvernement est revenu à la charge vu que rien ne se passait ...

Puisque personne ne faisait rien non plus dans l'usine, j'ai posé la question au gouvernement si je pouvais être le président du syndicat, puisque je suis employé de l'usine ... "Euhhhhh, en fait .... Nous allons vérifier" ... Il semble que cela soit possible et ils ne sont jamais revenu nous voir pour cela étant donné que je suis le seul à vouloir du poste ...

Cela en jetterai sur ma carte de visite ...
 
Tout est bien analyse ici, mais bon, ce nest pas maintenant qu il faut réagir mais il y a 10 ans.

Tu conclus très bien ces différents articles ...

Le pire c'est que :
- Soit nos gouvernements n'ont rien vu venir ... ce sont alors des incapables ...
- Soit nos gouvernements ont bien vu cela venir, ce sont alors des irresponsables ...

Dans l'un ou l'autre cas, de toute manière ... Prenons en aussi à nous même, certes nous avons la démocratie chez nous ... Mais à quoi bon, puisque nous ne dirigeons rien du tout ... Un peu comme dans cette Chine "démocratique", mais au moins, leur gouvernement à une vision à long terme ...
 
Vietnam et Birmanie n'ont pas la puissance (eco, pol., mil.) de la Chine, et ne sont donc pas des pays inquiétants de ce point de vue-là.

Je suis curieux de voir comment la Chine va faire évoluer sa communication extérieure. Car, avouons-le, la tentative de séduction par le soft power a fait long feu.

Ce n'est pas en publiant sur Confucius, le thé et les sites touristiques que la Chine ralliera des peuples à sa cause. Par ailleurs, répéter sans cesse "émergence pacifique", "pas d'hégémonie", "développement pacifique" peut, à terme, s'avérer contre-productif.

La Chine semble utiliser quasiment la même rhétorique en interne comme en externe. C'est très étonnant, car cela montre un manque de lucidité certain, et un manque de connaissance des autres peuples. Déjà que les Chinois ne croient pas trop à l'information gouvernementale...
 
C'est le genre de discours que l'on tient lorsque l'on ne peut se projeter loin de ses bases et que l'on a des moyens d'actions limités géographiquement parlant ...

J'attends de voir l'utilisation du 1er porte avion chinois qui sort ce mois-ci (ou dans les mois à venir après les exercices) pour voir comment le message va changer ...

On risque d'avoir des parties intéressantes de "touché - coulé" (version guerre de nerfs) en Mer de Chine avec la présence des marines chinoises, vietnamiennes, philippines, coréennes (nord et sud) ainsi qu'américaines ...
 
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Selon ma boule de cristal, avec ce nouveau joujou, le concept d'émergence pacifique va rapidement avoir du plomb dans l'aile...
En effet, la mer du sud va devenir un terrain de jeu.
Les US n'ont plus de pognon, et ne pourront lutter seuls. Quant à l'Europe... faudrait déjà qu'elle existe..
Ce qui m'inquiète, ce sont les réactions en chaîne...
 
Et les réactions en .... Chine ... Oui, je sais que c'est nul ...

Si, c'est bien !

Mais à mon avis, le "peuple chinois" aura tendance à soutenir les actions de son armée à l'étranger... C'est beau les victoires, les épopées et les films de guerre. Et c'est encore mieux quand c'est réel..
 
L'auteur oubli un truc dans son tableau de la Chine, ou tout du moins de le montre pas suffisamment : s'il n'y a pas de revoltes en Chine, c'est aussi parce que la grande majorite des chinois ne savent pas comment c'est a l'etranger.
Et le gouvernement fait tout pour que cela continue. Pour moi la principale arme de la Chine c'est la censure de sa propre population. C'est cette arme qui lui permet de poursuivre sur le meme chemin politique, economique et militaire.
On ne peut pas comparer avec d'autres systemes de censure comme par exemple la Russie, le Liban ou assimiles, car pour ces pays les echanges inter-culturels avec l'occident ont ete bien plus fournis qu'avec la population chinoise/reste du monde.

Le chinois "de base" reste convaincu qu'en Chine c'est mieux qu'ailleurs. C'est la principale force de la Chine. Je voulais insister la dessus par rapport au premier article.
Et ceci il est bien évidemment impossible pour le reste du monde d'influer dessus.


Par contre pour revenir au sujet de l'article "la Chine veut dominer le monde", mais c'est exactement ce que les USA font depuis 50 ans avec l'apres seconde guerre mondiale. Ils n'ont jamais rencontre de grande opposition a leur OMC qui reduisait les pays pauvres a des serviteurs des pays riches, en les "invitant" par la force sous peine de coupage de credits a specialiser leur economie afin d'alimenter certains creneaux des economies/industries des pays riches.
Personne ne s'est jamais plains non plus du dollars comme seul monnaie d'echange internationale qui couplee a la faculte des USA de faire marcher la planche a billet arbitrairement en ruinant toutes les regles du "libre echange" (rires), prenant ainsi en otage toutes les economies du monde. Ni des taxes douanieres bien arbitraires aussi souvent decidees en fonction des relations diplomatiques avec les autres pays ou pour proteger les productions des USA.
Les seuls qui ont oppose resistance sont quelques pays d'Amerique Latine et c'est bien recent.

Pourquoi cela ne derange personne ? Parce que cela permet aux plus riches de s'enrichir. Tant que l'elite va bien le systeme ne changera jamais.

Aujourd'hui avec la croissance qui tombent (enfin), et donc les perspectives de faire un max de tune qui s'envolent aussi (parce que bon, meme si on specule sur du vent, il faut quand meme un tout petit minimum de ventes reelles pour speculer hein), les gros tirent la tronche car ils ne vont plus pouvoir continuer sur leur lancee.
Neanmoins l'avenir ne leur semble pas noir tout de meme (pour les plus fortunes) : toutes les entreprises de produits de luxe ou assimiles se portent comme des charmes, et realisent des benefices record pour leur gamme de luxe dans tout les pays du monde (sauf Amerique Latine).
C'est l'unique raison pour laquelle les pays n'ont pas encore mis un terme a ce systeme hypocrite qui ruine le peuple de tout les pays, qui detruit l'industrialisation, les services publics, qui permet de pratiquer une speculation a outrance basee sur du vent (et alimentee par du vent : c'est a dire un systeme de credit outrancier : un credit de 1000 euros par jeux d'ecritures alimente divers autres credits que la banque va utiliser pour speculer en bourse avec une somme non seulement fictive mais en plus bien plus elevee que le credit de base octroyé), et qui permet aux banques de prendre le controle des finances d'un pays alors que celui ci devrait etre entre les mains d'une institution publique ect ect.

Si la Chine devient trop gourmande et empeche le 1% des tres tres riches de continuer a s'empiffrer, ils vont s'organiser et cela va aller tres tres vite. Car la ou la Chine les embete, c'est qu'elle ne leur permet pas d'acceder a son marche bien trop obscure et opaque.
Donc soit la Chine se debrouille pour permettre a la petite caste de continuer a faire un max de flouze, soit ca va aller mal.

Si la Chine reussit a les calmer, il faudra un conflit violent par le peuple pour que cela change. Cela s'appelle une REVOLUTION.


Pour moi la Chine n'est pas plus responsable qu'une autre de nos problemes. Les responsables ce sont les differentes "elites" de la plupart des pays du monde qui s'accordent dans leur decision pour que rien en change.

Bien sur, une revolution n'est pas theoriquement obligatoire, mais vu que la presse dans tout ces pays est tout sauf independante et ne fait pas bien son travail d'information, vu aussi que les lois deviennent de plus en plus fermees a toute tentative de changement economique et democratique, vu que les libertes sont egalement de plus en plus restreintes et encadrees, il apparait de plus en plus evident que la seule solution pour ce sortir de tout ceci soit un conflit violent et durable.

A la suite de quoi il conviendra en priorite de
_retablir un systeme de douane efficace. (nan parce qu'aujourd'hui on a casse le systeme de douane qui protegeait le commerce et les industries francaises et on ne se focalise que sur la partie douane des personnes type reconduite a la frontiere, bien plus couvert par les medias pour des raisons nauseabondes electorales)
_recreer une banque de France, qui decide de la valeur du franc, de faire marcher ou non la planche a billet et SURTOUT qui soit la seule banque du territoire francais qui puisse preter de l'argent a l'Etat francais a taux zero (ce qui est parfaitement legitime car ce sont les impots des francais qui rembourse le prêt). Comme la aussi ca avait toujours etait le cas avant VGE.
_eventuellement, d'avantage taxer la speculation (si on restait dans le meme systeme).
_remanier la Constitution francaise sur l'organisation des elections presidentielles et la separation des pouvoirs, car il est evident aujourd'hui que le pouvoir du president est bien trop important, que le systeme d'election actuel ne permet pas de representer la majorite du peuple francais, et meme pas une minorite consequente, et aussi de repenser la separation des pouvoirs. Encore une fois depuis quelques annees, le groupe executif/patronat a beaucoup trop d'influence sur tout les autres pouvoirs (judiciaire, presse/media notamment).
_dans l'optique du point precedent, creation d'au moins deux journaux d'informations finances par des fonds publics, et augmentation du financement des chaines de TV publiques existantes.

au niveau mondial :
_interdire les paradis fiscaux (on peut rever)
_creer une monnaie d'echange internationale, ou tout du moins, refuser d'echanger avec d'autres pays que les USA en prenant le dollars comme monnaie de l'echange.
(deja en cours dans plusieurs regions du monde)

En fait les principales mesures concernant l'economie sont de remettre en place une banque de France avec les pouvoirs qui etaient les siens ainsi qu'une Douane digne de ce nom comme c'etait le cas aussi. Cela reglerait deja la plupart de nos problemes : cela mettrait fin a pas mal de delocalisations, redonnerait un coup de fouet a l'industrie francaise (plus d'emploi, donc plus de recettes pour l'Etat aussi), mettrait un frein a la concurrence deloyale, permettrait d'utiliser une part de PIB a rembourser les emprunts au lieu de seuleument peiner a rembourser une partie des seuls interets de la dette a partir de nos impots, et de recommencer a investir pour la France entre autre chose.
Il faut soutenir les PME et non les speculateurs et Lien retiré qui sont tout deux une nuisance pour l'economie francaise. Or c'est exactement le contraire que l'on fait aujourd'hui.
C'est tres simple, tout le monde sait le faire car le monde moderne a toujours fonctionne comme cela sauf depuis quelques annees. "Ils" ont casse tout ca pour se permettre ensemble de faire du fric partout plus facilement. Mais ils n'avaient pas prevu que la Chine n'accepterait pas de rentrer dans le jeu, et choisirait de ne prendre que le "bon" de l'ancien systeme et le "bon" du nouveau systeme ...

Je pense donc que la Chine (qui bien evidement est un systeme pourri jusqu'a l'os) n'est en aucun cas a blamer pour les problemes que nous rencontront actuellement. Ce sont nos dirigeants que l'on doit blamer.
 
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