30 ans après, revivez minute par minute la nuit de la chute du mur de berlin

lafoy-china

Modo en rolls
Membre du personnel
08 Mar 2009
21 755
12 758
198
Hong-Kong - Dongguan - Beijing -
1573349096738.png

En l’espace d’un peu plus de six heures, après une conférence de presse bâclée, le mur de Berlin est tombé, le Rideau de fer s’est ouvert, la guerre froide s’éloigne, une révolution est en marche sans aucune effusion de sang, pacifiquement. S’ensuit toute la nuit une fête, incroyable et spontanée dans les rues de Berlin. Le lendemain matin, tous les journaux titrent sur la chute du Mur.

Checkpoint Charlie s’ouvre à l’Ouest à son tour

Extrait du direct : Au Checkpoint Charlie côté Est, le lieutenant-colonel Gruss décide à son tour d’ouvrir la barrière et de laisser passer la foule. Les Berlinois de l’Ouest alignés le long de la Friedrichstrasse font une haie d’honneur à leurs compatriotes de l’Est et les acclament joyeusement.

À minuit les sept points de passage entre les deux parties de la ville sont ouverts. Puis, rapidement ce sont les trois autres points de passage situés entre Berlin-Ouest et la RDA qui sont ouverts, à Drewitz, à Staaken et à Stolpe.

Cette nuit-là, la liesse est totale à Berlin, et tout particulièrement sur la plus grande artère commerçante de Berlin, le Kurfürstendamm, noire de monde. Allemands de l’Est et de l’Ouest tombent dans les bras les uns des autres, boivent, rient, chantent, s’offrent des fleurs. A 3 heures du matin, la foule escalade le Mur de part et d’autre, à la Porte de Brandebourg: on s’embrasse, assis à califourchon sur le Mur. L’émotion est indescriptible, signe de gigantesques retrouvailles à l’échelle de toute une ville.

En l'espace d'une heure, ce jeudi 9 novembre 1989, 20.000 personnes franchissent le pont Bösebrücke.

Harald Jäger est le premier à ouvrir la frontière ce 9 novembre 1989 à Berlin centre, sans en avoir reçu l’autorisation de sa hiérarchie. En tant qu’officier de la Stasi, il n’est pas autorisé à aller à l’Ouest. Il attend le 16 janvier 1990 pour s’y rendre. Lors d’une rencontre, début novembre 2009, avec Patrick Saint-Paul journaliste du Figaro, il confie: «C’était à la fois la pire et la plus belle soirée de ma vie. Le pire, parce que j’ai compris que c’était la fin du monde tel que je l’avais connu. Le plus beau, parce que les gens ont partagé leur joie avec nous. Ils nous ont embrassés. Ils nous faisaient des cadeaux et nous offraient du sekt (mousseux allemand, NDLR)». Gerhard Haase-Hindenberg, journaliste allemand, écrit en 2007 un livre sur Harald Jäger, intitulé L’Homme qui a ouvert le Mur.