Les taitai en Chine

manu13

Dieu suprême
28 Sept 2008
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Shanghai
A la lecture de cette article sur les taitai Lien retiré , je me demandais quid des taitai de notre forum.

En quoi consistent vos journees ? Etudiez vous pendant votre temps libre ? Avez vous egalement une ayi qui cuisine pour vous ?

Je suis le premier a avoir une vision trees negative des taitai mais je suis egalement ouvert d'esprit, je serais curieux de connaitre quels sont vos soucis au quotidien.
Sans doute trop habitue a voir les vieilles peaux qui sirotent leur the a 16h apres leur shopping, j'imagine que bon nombre d'entres vous se fixent en fait des objectifs type monter un petit business ? Se relancer dans des etudes ?
 
Bonjour

Je ne suis pas Taitai et ne l'ai jamais ete, donc je ne peux pas repondre a ta question.. Mais j'en ai rencontre beaucoup dans mon parcours, ayant souvent ete expatriee dans des pays ou il n'y avaient aucun "spouse" qui pouvait travailler/trouver du travail sur place, comme en Angola/Nigeria.

Je pense qu'il y a autant de Taitai que de type de femme/homme, et que ce serait tres reducteur de mettre tout le monde dans le meme panier. Je parle volontairement des 2 sexes, car j'ai entendu dire que les hommes representaient maintenant 20% des "spouses qui suivent" - ce serait aussi tres interessant d'avoir leur point de vue. Sur les 20 expats de ma boite, il y a 3 epoux qui ont suivi sans travailler.

Comme en France certaine femmes (et on commence a voir des hommes le faire egalement) choisissent d'arreter de travailler pour elever leurs enfants, je pense qu'un certain nombre font ce choix en venant ici. Avoir une Ayi permet alors de se liberer un peu et de s'oxygener le cerveaux (comme dans l'article - au lieu d'etre H24 avec des enfants <5ans... ).
Puis il y a ceux/celles qui ont fait ce choix pour la carriere du conjoint + vivre une belle aventure, mais qui ont abandonne job/carriere a regret - je pense que dans leur cas, c'est beaucoup plus dur - Perte de statut social.. etc. Et surtout, le regard de l'autre, quand personne ne te demande ce que tu fais dans la vie.. etc
Certaines en profitent pour essayer de monter un business/trouver du travail, ,d'autres n'y arrivent pas et depriment.

L'article parle de cours de Chinois.. je me souviens avoir appris l'Indonesien quand j'etais a Jakarta - Cours niveau 1, plein de monde et beaucoup de Taitai - les cours suivant (j'etais allee jusqu'a niveau 5), nous n'etions plus que 4 - et que des nanas qui bossaient... hummm
 
Sinon l'article de "journal" est a fuir. Cours de chinois a discuter avec les copines, manucure, resto, BA bourgeois-bénévole, courses 'achment trop fatigantes chez Carrouf et pendant que l'ayi prépare le repas, se lamenter sur le manque de temps et zut, j'ai pas bossé mon chinois. Et surtout la question angoissante : Que fait-on pour les prochaines vacances ? A vomir.
 
"J'assume"
Le slogan du 21e siècle.

— My mom says that any choice I make is okay because I love myself.
(Louie s03e06 - Bande annonce)
 
Allo la!
Comment fait on pour devenir "taï taï "male ?
Mes cheveux sont dans un état ....mes ongles cassent et je n'ai plus rien à me mettre de potable ....
Zut !!!! J'allais oublier ( je suis gai , pas GAY)
 
Allo la!
Comment fait on pour devenir "taï taï "male ?
Mes cheveux sont dans un état ....mes ongles cassent et je n'ai plus rien à me mettre de potable ....
Zut !!!! J'allais oublier ( je suis gai , pas GAY)
ça existe
on dit d'une homme dans ce cas qu'il mange du riz mou
吃软饭 chi ruan fan

et si tu te poses la question
oui c'est péjoratif :p
 
Bonjour,

Il semble que je suis la 1ère Taitai à me lancer. Au fait, est-ce que la phrase
Je suis le premier a avoir une vision trees negative des taitai mais je suis egalement ouvert d'esprit
était la meilleure pour susciter des réponses ?:(

Par rapport à l'article, je me lève à peu près à la même heure pour emmener mes aînés à l'école.
Je suis aussi des cours de chinois 3 fois par semaine. Je n'appellerais pas ça reprendre des études vu que c'est dans un but purement pratique, même si je passe les différents niveaux du HSK (ça permet d'avoir un objectif à atteindre).

Je ne vais certainement pas dire comme dans l'article que je suis débordée. Par contre je n'ai pas l'impression d'avoir suffisamment de loisirs pour y caser un travail et me demande régulièrement comment je faisais en France (où j'ai toujours travaillé).

Je n'ai pas l'intention de monter un petit business. Je n'ai jamais eu la fibre entrepreneuriale en France et elle n'est pas apparue en arrivant en Chine.
Par contre j'essaye de me motiver pour chercher (sérieusement) du travail car je commence à m'ennuyer à la maison.
Je ne passe pas non plus mes journées entre shopping, manucure et tasses de thé. Je n'appréciais pas non plus en France et ça ne me plairait pas plus en Chine.

J'emploie bien une Ayi, qui s'occupe de la maison et de mon bébé (ce qui me permet de ne pas la trimbaler sous le bras à chaque fois que j'ai besoin de sortir, et d'avoir des activités autres que celles des enfants).
Mais elle ne prépare pas le dîner et part après que j'ai récupéré les aînés à l'école.

Ma principale préoccupation maintenant et de me motiver suffisamment pour trouver un travail (pour m'occuper d'une part, mais aussi en prévision de notre retour en France).

Comme RugbyGirl je pense que l'emploi du temps type dépend beaucoup des goûts de chacun et des circonstances (durée et fréquence de l'expatriation par exemple).
 
Je vais y aller de mon experience, etant fils d'expat... Spoiler: "message un tantinet rentre dedans.."

Nous avons eu une ayi jusqu'a mes 8 ans, jusqu'ou jour ou ma mere me rappellant qu'il fallait que je fasse mes devoirs car les faineants ne reussissent pas dans la vie... Je lui ai retoque que visiblement ca ne l'avait pas gener...
Bref, etant gosse soyons clair, j'avais nettement plus de respect pour Nana et mon pere que pour ma chere daronne..
Bref, j'ai trouve l'article insupportable de niaiserie et relativement puant d'hypocrisie... Juste pour souligner que s'accepter TaiTai n'impacte pas seulement la personne (qui est grande, autonome, donc on s'en fout un peu) mais surtout son entourage..

Pour moi, cette d'oisivete assumee et associee a un dedain sous jacent vis a vis de la prise en main des activites familiales/domestiques (tu comprends, travailler c'est l'independance, blablabla... mais ici je ne peux pas et s'occuper de la maison, tout ca, quel approche retrograde, on est plus en 1950... je ne pourrais pas me regarder en face..) est a vomir.. Desole, c'est mon opinion, et ce n'est que cela, mon opinion, pas un argumentaire a charge. Chacun sa vie.. mais un avertissment est de rigueur..

Bref, Je suis en Chine, ma femme n'est pas en poste (chinoise, mais elle serait francaise ce serait pareil), on ne va pas prendre une Ayi... Femme au foyer EST un travail, tres respectable, et qui ne peut etre pris en charge de maniere jugee parfaite que par un membre de la famille.. De plus, quel message pour les enfants:
"ta maman travaille?",
"non",
"Houa sympa d'avoir du temps pour toi. Elle doit trop bien s'occuper de toi"
"Ouai ca va, enfin c'est Nana qui s'occupe de nous, maman, elle "gere" a ce qu'elle m'a explique, un truc a voir avec son developement personnel et son statut social..."

Anyway, juste pour souligner, des dizaines de taitai que j'ai connu dans ma vie, et des 90% qui sont aujourd'hui retourne(e)s vivre en France (Mari/femme a la retraite), je peux dire que la tres grandes majorite sont aigri(e)s, nevrose(e)s, voire depressifs/ves. L'atterrissage se fait rarement en douceur..

Cordialement,
 
Dernière édition:
L'article du "petit journal" est certes un peu caricatural, mais je suis un peu choqué par les remarques quelque peu méprisantes et condescendantes faites par certains ici (j'imagine qu'il s'agit d'hommes, n'est ce pas?).
Avant de me lancer dans mon petit speech, je précise que je suis moi-même un "demi" "Guy Tai", à savoir que j'ai suivi mon épouse ici mais que j'ai eu la chance de garder mon job (recherche publique) et de pouvoir bosser à 50% sur mon "temps libre" (quand je ne traine pas à Carrefour et que je ne gère pas les enfants). Mais il est clair que je me sens plus que solidaire des Tai Tai (car, soyons clair, dans l'écrasante majorité des cas, c'est la femme qui se retrouve sur la touche et l'homme qui profite d'une "bonne opportunité à l'international")

Il me semble que, avant de faire des vannes faciles sur l'emploi du temps des Tai Tai, il faut quand même réaliser que, dans beaucoup de cas, leur présence ici est le résultat d'un sacrifice social fait pour son conjoint: sacrifice du travail, de la position sociale et du respect qui va avec, sacrifice d'une certaine place dans la société. L'expatriation (enfin, disons, l'expatriation "coorporate") a en effet le pouvoir de ramener les rôles hommes/femmes à ce qu'ils sont dans "Mad Men", et de transformer instantanément des couples du XXIè siècle en couples des années 50, avec maman tirant son caddy à Carrefour pendant que papa est occupé à faire avancer sa carrière. Après, il y a sans doute plusieurs manières de gérer son rôle de Tai Tai, et certaines femmes le vivent peut-être bien tandis que d'autres le vivent plus mal. Je ne veux surtout pas faire des généralités alors que chaque cas est différent. Mais à la base, je dirais qu'il y a quand même ce "sacrifice" (même si ce sacrifice est fait volontairement).
Je ne suis pas non plus complètement naïf, et je me doute qu’il y a toujours une "bonne raison" pour que chaque couple se retrouve dans cette situation, souvent le fait que, comme au départ c’est l’homme qui gagne un peu plus, c’est mieux "pour la famille" que ça soit la femme qui mette son job entre parenthèses le temps de l’expatriation. Mais évidemment, ce choix initial ne va faire que renforcer l’asymétrie du couple. Et, au moment du retour, l’homme va souvent se retrouver avec une situation bien meilleure qu’à son départ, alors que la femme va avoir les plus grandes difficultés à se réintégrer. La situation est peut-être encore plus critique pour les « serial-expats », qui transhument d’un pays à l’autre, et pour lesquels chaque nouvelle expatriation ne fait qu’entériner plus profondément l’état de fait que papa-a-une-carrière-et-maman-le-suit. L’expatriation peut alors vraiment être un piège pour les femmes, dont le statut social s’enlise tandis que celui du conjoint s’envole dans la stratosphère. Un piège d’autant plus efficace qu’il revêt, effectivement, souvent des apparences confortables et agréables. Mais, même si une expat-housewife peut effectivement avoir le confort matériel et la « belle vie », ça ne change rien au fait qu’elle a fait un énorme sacrifice social; sacrifice qui n’est souvent pas apprécié à sa juste valeur. Et les remarques à 2 balles faites sur ce forum en sont la preuve éclatante il me semble.
 
Ca existe partout les Taitais non ? y'a exactement les memes a Paris dans les beaux quartiers.
 
Ca existe partout les Taitais non ? y'a exactement les memes a Paris dans les beaux quartiers.
Yes indeed, et meme topo, c'est rarement sain..

L'article du "petit journal" est certes un peu caricatural, mais je suis un peu choqué par les remarques quelque peu méprisantes et condescendantes faites par certains ici (j'imagine qu'il s'agit d'hommes, n'est ce pas?).
Avant de me lancer dans mon petit speech, je précise que je suis moi-même un "demi" "Guy Tai", à savoir que j'ai suivi mon épouse ici mais que j'ai eu la chance de garder mon job (recherche publique) et de pouvoir bosser à 50% sur mon "temps libre" (quand je ne traine pas à Carrefour et que je ne gère pas les enfants). Mais il est clair que je me sens plus que solidaire des Tai Tai (car, soyons clair, dans l'écrasante majorité des cas, c'est la femme qui se retrouve sur la touche et l'homme qui profite d'une "bonne opportunité à l'international")

Il me semble que, avant de faire des vannes faciles sur l'emploi du temps des Tai Tai, il faut quand même réaliser que, dans beaucoup de cas, leur présence ici est le résultat d'un sacrifice social fait pour son conjoint: sacrifice du travail, de la position sociale et du respect qui va avec, sacrifice d'une certaine place dans la société. L'expatriation (enfin, disons, l'expatriation "coorporate") a en effet le pouvoir de ramener les rôles hommes/femmes à ce qu'ils sont dans "Mad Men", et de transformer instantanément des couples du XXIè siècle en couples des années 50, avec maman tirant son caddy à Carrefour pendant que papa est occupé à faire avancer sa carrière. Après, il y a sans doute plusieurs manières de gérer son rôle de Tai Tai, et certaines femmes le vivent peut-être bien tandis que d'autres le vivent plus mal. Je ne veux surtout pas faire des généralités alors que chaque cas est différent. Mais à la base, je dirais qu'il y a quand même ce "sacrifice" (même si ce sacrifice est fait volontairement).
Je ne suis pas non plus complètement naïf, et je me doute qu’il y a toujours une "bonne raison" pour que chaque couple se retrouve dans cette situation, souvent le fait que, comme au départ c’est l’homme qui gagne un peu plus, c’est mieux "pour la famille" que ça soit la femme qui mette son job entre parenthèses le temps de l’expatriation. Mais évidemment, ce choix initial ne va faire que renforcer l’asymétrie du couple. Et, au moment du retour, l’homme va souvent se retrouver avec une situation bien meilleure qu’à son départ, alors que la femme va avoir les plus grandes difficultés à se réintégrer. La situation est peut-être encore plus critique pour les « serial-expats », qui transhument d’un pays à l’autre, et pour lesquels chaque nouvelle expatriation ne fait qu’entériner plus profondément l’état de fait que papa-a-une-carrière-et-maman-le-suit. L’expatriation peut alors vraiment être un piège pour les femmes, dont le statut social s’enlise tandis que celui du conjoint s’envole dans la stratosphère. Un piège d’autant plus efficace qu’il revêt, effectivement, souvent des apparences confortables et agréables. Mais, même si une expat-housewife peut effectivement avoir le confort matériel et la « belle vie », ça ne change rien au fait qu’elle a fait un énorme sacrifice social; sacrifice qui n’est souvent pas apprécié à sa juste valeur. Et les remarques à 2 balles faites sur ce forum en sont la preuve éclatante il me semble.

Je te comprends mais si tu remplaces le mot "sacrifice" par "concession", ce serait mieux.... La on fait un peu dans la dramaturgie lyrique, meme si je concoit que de nos jours le mot sacrifice est utilise a tord et a travers..
Autre chose, tu releves un point interressant, l'incapacite de beaucoup d'occidentaux a concevoir le couple/la famille comme une entite propre transcendant les individus.. (oui mais "MOI j'ai fait ca et c'est pour pour TOI", au lieu de "ON a fait ca pour NOUS") Mais ca c'est mon cote asiat..
 
Comme en France certaine femmes (et on commence a voir des hommes le faire egalement) choisissent d'arreter de travailler pour elever leurs enfants, je pense qu'un certain nombre font ce choix en venant ici. Avoir une Ayi permet alors de se liberer un peu et de s'oxygener le cerveaux (comme dans l'article - au lieu d'etre H24 avec des enfants <5ans... ).
Puis il y a ceux/celles qui ont fait ce choix pour la carriere du conjoint + vivre une belle aventure, mais qui ont abandonne job/carriere a regret - je pense que dans leur cas, c'est beaucoup plus dur - Perte de statut social.. etc. Et surtout, le regard de l'autre, quand personne ne te demande ce que tu fais dans la vie.. etc
Certaines en profitent pour essayer de monter un business/trouver du travail, ,d'autres n'y arrivent pas et depriment.
Ma mere qui a pourtant fait khagne hypokhagne puis pharma bio, directrice de labo, a delaisse son travaille pour s'occuper de mon frere et moi.
Elle nous a eleve et a monte son propre business d'antiquite (achat au marche aux puces + vente aux encheres puis revente) en parallele car ca lui permettait d'avoir un emploi du temps flexible, sponsorisant ainsi toutes les etudes de mon frere et moi meme.

Ce que j'essaye de dire c'est que je respecte totalement les femmes (et hommes) au foyer car s'occuper de l'education des enfants et de tenir une maison, ca peut representer un boulot a temps plein mais qui me choque, ce sont les personnes au foyer qui ont finalement une ayi pour gerer leurs gamins H24, faire la popote et qui vont t'expliquer qu'elles sont super occupees toute la journee malgre tout.
Ce n'est pas que je sois jaloux, juste que ca me depasse, ma mere etait une mere au foyer et pourtant elle assumait toutes les taches a la maison.

Le concept de taitai je ne le remarque finalement qu'en Chine, aussi bien pour les couples d'etrangers que les chinois mais ca, cela est peut etre du a mon education et entourage en France.

Bonjour,

Il semble que je suis la 1ère Taitai à me lancer. Au fait, est-ce que la phrase

était la meilleure pour susciter des réponses ?:(
Je suis navre, ma formulation etait peut etre maladroite; en tout cas je te remerci pour ta reponse, c'est instructif.

@manu13 bravo la condescendance
Wokay michel
 
Dernière édition:
Je te comprends mais si tu remplaces le mot "sacrifice" par "concession", ce serait mieux.... La on fait un peu dans la dramaturgie lyrique, meme si je concoit que de nos jours le mot sacrifice est utilise a tord et a travers..
Autre chose, tu releves un point interressant, l'incapacite de beaucoup d'occidentaux a concevoir le couple/la famille comme une entite propre transcendant les individus.. (oui mais "MOI j'ai fait ca et c'est pour pour TOI", au lieu de "ON a fait ca pour NOUS") Mais ca c'est mon cote asiat..

Tu as raison, "concession" est sans doute plus adapté que "sacrifice", mais je voulais exprès être un peu provoc (encore que, à mon avis, dans les cas où on abandonne une carrière prometteuse pour son conjoint, on peut parler de "sacrifice").

Pour ce qui est du MOI/TOI au lieu du NOUS, je comprends ce que tu veux dire, mais je trouve qu'employer le "nous" masque, dans les faits, l'asymétrie inhérente à la situation, à savoir qu'il y a toujours une personne qui est le "moteur" de l'expatriation, et l'autre qui doit s'adapter (parfois bien, parfois moins bien).
 
Dernière édition:
Une expatriation, ça peut se refuser. Ceux qui acceptent ont juge que les avantages pour la famille étaient supérieurs aux inconvénients.
Abandonner une carrière serait un sacrifice? Je suis prêt a me sacrifier demain pour pouvoir me consacrer a ceux que j'aime et a me développer personnellement.
Bref, les taitais qui passent leur temps a prendre des cafés entre copines et aller a leurs cours de samba/gym et a planifier les prochaines vacances, super le développement personnel...profitez-en plutôt pour apprendre de nouvelles choses.
 
Une expatriation, ça peut se refuser. Ceux qui acceptent ont juge que les avantages pour la famille étaient supérieurs aux inconvénients.
Abandonner une carrière serait un sacrifice? Je suis prêt a me sacrifier demain pour pouvoir me consacrer a ceux que j'aime et a me développer personnellement.
Bref, les taitais qui passent leur temps a prendre des cafés entre copines et aller a leurs cours de samba/gym et a planifier les prochaines vacances, super le développement personnel...profitez-en plutôt pour apprendre de nouvelles choses.
Effectivement, une expatriation ça peut se refuser, mais tu présentes les choses très partiellement en disant que "Ceux qui acceptent ont juge que les avantages pour la famille étaient supérieurs aux inconvénients", je dirais plutôt qu'ils ont jugé que les avantages pour la famille étaient supérieurs aux inconvénients pour eux-mêmes. Et là, désolé d'insister, on retombe clairement dans la notion de "sacrifice" (ou de "concession", pour être plus modéré). En gros, le deal est de mettre son ego entre parenthèses pour permettre à "l'autre" (ou "aux autres", si on rajoute les enfants) de profiter d'une opportunité.

Si tu avais raison, alors il devrait y avoir plein d'expatriations qui seraient initiées par des femmes tannant leur conjoint de trouver un poste à l'étranger pour qu'elles puissent enfin faire une pause et s'épanouir. Mais je ne suis vraiment pas sur que cela soit le cas (mais je ne demande qu'à être contredit).

Et, excuses moi de te demander cela, mais quand tu dis que "je suis prêt a me sacrifier demain pour pouvoir me consacrer a ceux que j'aime et a me développer personnellement", as tu vraiment déjà fait cette expérience ou bien est ce purement de la théorie?
Pour prendre mon petit cas personnel, je pensais exactement comme toi, et j'ai donc pris 2 congés parentaux (et là, c'est bien avant de devenir "Guy tai") pour m'occuper de mes enfants (1 fois 7 mois et 1 fois 3 mois). Je suis très heureux de l'avoir fait, et ça a créé un lien très fort avec mes enfants, mais j'attendais néanmoins avec impatience le retour à la vie "normale", i.e., passer mes journées à faire autre chose que changer des couches, préparer des biberons, faire des phrases de moins de 4 mots et ne jamais avoir plus de 1mn30 de libre "pour moi"; et plus généralement retrouver une sociabilité perdue. Sans compter le regard de la société et des autres, regard dont on ne se rend pas vraiment compte tant qu'on ne l'a pas expérimenté soi-même, regard qui clairement te place en 2ème division sociale (combien de fois ai je entendu le sempiternel "mais que fais tu de tes journées?", question à laquelle j'avais coutume de répondre "je vais aux toilettes dès que j'ai le temps").
rtt.jpg
 
Je te comprends mais si tu remplaces le mot "sacrifice" par "concession", ce serait mieux.... La on fait un peu dans la dramaturgie lyrique, meme si je concoit que de nos jours le mot sacrifice est utilise a tord et a travers..
Autre chose, tu releves un point interressant, l'incapacite de beaucoup d'occidentaux a concevoir le couple/la famille comme une entite propre transcendant les individus.. (oui mais "MOI j'ai fait ca et c'est pour pour TOI", au lieu de "ON a fait ca pour NOUS") Mais ca c'est mon cote asiat..

Salut GuYong,
Quand on lit ton retour d expérience... On peut dire que c est assez dramatique et le terme sacrifice semble approprie.
"Anyway, juste pour souligner, des dizaines de taitai que j'ai connu dans ma vie, et des 90% qui sont aujourd'hui retourne(e)s vivre en France (Mari/femme a la retraite), je peux dire que la tres grandes majorite sont aigri(e)s, nevrose(e)s, voire depressifs/ves. L'atterrissage se fait rarement en douceur.."

Ceci dit, je ne vois pas ce qui a de mal a prendre une Ayi ne serait ce pour les courses et la cuisine, qui plus est dans un pays aux coutumes et cultures totalement différentes des notre.
Comme tu le précises, ton épouse est chinoise. Et ça change considérablement la donne surtout dans un pays comme la Chine, qui n est pas vraiment évident.

Apres en fonction de l Ayi (dispo, sympa...) Une petite soupape au parent "taitai' ou "gaitai", ça ne peut pas faire de mal, ni au parent ni a l enfant qui verra son chinois progresser entre autres choses.
 
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